[ b Blanche BANA:] c’est gentil a vous de me donner l’opportunité de parler du tout nouveau projet. Il y’a un an j’étais Blanche BANA la comédienne, aujourd’hui je suis Blanche BANA la productrice. J’ai décidé il ya quelques temps déjà d’ouvrir une maison de production, et j’avais justement profité des écrans noirs pour promouvoir la visibilité d’une nouvelle série MELTING-POT. Série de 26 minutes. De part la visibilité que vous nous offrez nous espérons avoir d’ici la des diffuseurs, partenaires et autres.
Bonaberi.com : nous sommes curieux, de quoi traitera la série ?
B.B : Et c’est tout simplement une série à thème, les épisodes n’étant pas reliés, aborderont pendant 26 minutes un thème inspiré de la société camerounaise.
Je tiens à préciser que c’est purement de l’humour, parce que je me suis dis à des moments, il faut faire passer des messages tout en faisant rire, ça passe plus facilement, je pense. (Rire) déjà que moi-même j’adore rire. Donc je ne pouvais que prendre cette voie là. Maintenant on aura des thèmes comme : la BOULIMIE, l’impuissance sexuelle (ce que ça peut créer dans un foyer), l’intégration. Le tout toujours dans une ambiance bonne enfant.
Bonaberi.com : J’aime généralement faire des comparaisons pour faire un état des lieux. Si on te demandait de comparer notre cinéma à celui burkinabé ou nigérian ?
B.B : vous savez la comparaison n’est pas à faire, parce que nous, actuellement sommes dans un état de reconstruction par rapport au cinéma nigérian qui est très populaire. Il y’a une politique bien pensée, mettant en avant leurs us et coutumes.ET aussi l’un des facteurs non négligeable c’est le facteur population. Les consommateurs de nollywood sont très nombreux. Seulement il ne faut pas se leurrer, nous avons un bon cinéma, de bon comédiens, de superbes réalisateurs, il y’a de la graine au Cameroun.
Je sais où vous voulez chuter, j’anticipe en vous disant que nous avons un bon cinéma, c’est vrai nous avons encore des soucis, mais ça ira avec le temps. Les choses bougent. Les mentalités évoluent, notre première mission, qui ma foi est primordiale c’est de rééduquer le public.
C’est a nous de faire en sortes que le public se remettent à consommer des productions de qualités par rapport à ce qu’il consomme actuellement et que moi j’appelle théâtre. Il y’a également un souci de distribution. C’est bien beau de faire des films, de faire de la pub dessus, de projeter dans une salle de la place, mais après on les trouve où ? On m’a plusieurs fois déjà posé la question. C’est du ressort des pouvoirs en place, notamment le ministère des arts et de la culture de penser.
Bonaberi.com : À t’écouter, tu as déjà trouvé comment tu vas faire avec ton bébé melting-pot ?
B.B : (sourire) J’ai une superbe équipe, et tout est pensé, c’est à dire que dès le début du scénario, je savais déjà comment j’allais procéder. Etape une : faire la série en janvier. Etape deux: exposer aux Ecrans noirs en Juillet. Etapes trois : diffusion de la série en janvier 2017.
Bonaberi.com : Vous voulez qu’on consomme vos productions, mais il existe un manque criard de salle de cinéma, un paradoxe pour un pays comme le Cameroun ?
B.B : C’est un faux débat et une échappatoire. Si Déjà le peu de salle que nous avons, on n’arrive pas à les remplir, ce n’est pas avec des salles de 500 places que nous allons trouver la formule magique. On a la salle du centre culturel camerounais, la nouvelle salle Canal Olympia, songeons déjà à les remplir et après on réfléchira à augmenter les capacités de places assises.
Vous savez tout se fait par la communication.
Ma dernière collaboration avec Franck Olivier NDEMA, réalisateur sur une de ses productions qui avait été diffusé dans la salle de notre partenaire l’institue GOETHE, nous avions pensé un plan de com’ inédit, j’ai eu la chair de poules. La salle était pleine à craquer. Travaillons le reste va suivre point.
Bonaberi.com : Nous voici à la fin, un dernier mot ?
B.B : Evidemment, je fais un appel aux producteurs, aux mécènes, à toutes personnes du milieu et naturellement à l’Etat, et au privé à s’associer au projet MELTING-POT, pour que ensemble nous puissions achever l’œuvre que nous avons commencé.
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