Sept morts, près de trois cents blessés et de nombreuses pertes matérielles :
tel est le bilan provisoire d’une collision entre deux trains à Obobogo, d’un
déraillement d’un autre train à Etoudi et d’un incendie survenu au marché de
friperie du lieu dit « SHO » à Yaoundé, les 28 et 29 Août 2009 à Yaoundé.
A Obobogo, c’est un train marchandise qui est entré en collision le 20 Août
2009, avec un autre train transportant des citernes contenant du super, du
pétrole et du gasoil. Le bilan de cet accident évoque deux morts. Il s’agit de
deux agents de sécurité de la société de gardiennage « Africa Sécurity »,
chargés d’accompagner l’un des trains accidenté. On dénombre également
presqu’une dizaine de blessés et quelques dégâts matériels à l’exemple des
champs brûlés.
Le 29 Août, c’est un train bondé de passagers en provenance de Ngaoundéré qui
déraille au lieu dit « Etoudi abattoir ». Bilan : cinq morts et près de trois
cents blessés. Parmi les morts, on évoque un malien qui aurait du descendre du
train à Obala. Il serait resté dans le train à cause de sa carte d’identité qui
aurait été retenue par un policier qui tentait de lui extorquer de l’argent. Le
marché de vente de vêtements de seconde main situé au marché central lui, a
brûlé dans la nuit du 28 au 29 Août 2009. On ne déplore aucune perte en vie
humaine mais d’importants stocks de marchandise brûlés.
A la suite de ces sinistres, une cellule de crise a été créée pour évaluer des
pertes. La prise en charge des victimes dans les différents hôpitaux de Yaoundé
a été organisée. « Camrail », la société qui exploite le chemin de fer
camerounais a publié deux communiqués, et le chef de l’Etat du Cameroun a envoyé
un message d’encouragement.
La prise en charge des victimes
A l’hôpital général de Yaoundé, le Pr. Elie Ndam Njitoyap, directeur général de
cet hôpital, dit avoir accueilli 102 malades qui ont tous été pris gratuitement
en charge. A la date du lundi 31 Août 2009, 91 personnes sont déjà rentrées chez
elles et 11 autres personnes sont encore en observation. A l’hôpital
central de Yaoundé ce même jour, quelques malades sont encore en réanimation.
Certains blessés se plaignent : « les médicaments sont à notre charge de même
que les radiographies et les échographies », dit par exemple une dame qui se
rend à la pharmacie de l’hôpital central. Toutefois, tous les malades
reconnaissent avoir gratuitement et promptement été pris en charge dans les
services des urgences.
A l’hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, le Pr. Dooh Anderson,
le directeur général , précise que 104 malades ont été reçus aux urgences, ainsi
que deux morts à savoir un bébé de 2 ans et un jeune homme d’une trentaine
d’années. Les 102 cas ont été immédiatement hospitalisés en réanimation et pris
en charge gratuitement. A ce jour, une dizaine de malades sont encore en
observation.
La société Camrail a pour l’instant, publié deux communiqués de presse dans
lesquels elle exprime sa compassion et assure que « l’ensemble du personnel
de Camrail s’associe à l’émotion des familles et suit avec attention l’évolution
de l’état de santé des blessés ».
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