Nicolas Batum, c'est votre dernière saison au Mans ?
Oui, je me présente à la Draft NBA 2008. J'y réfléchis depuis deux ou trois mois,
ma décision est prise.
Quelle est la différence entre le Nicolas Batum de l'an dernier qui a refusé
de s'inscrire à la Draft et celui de cette année ?
Je suis beaucoup plus mature. L'an passé, je découvrais un peu tout. J'ai pris plus
de volume de jeu depuis. Grâce à la confiance de Vincent Collet, j'ai pris plus
d'importance dans le jeu de l'équipe. L'année dernière, je disposais de deux semaines
pour réfléchir. C'était beaucoup trop court. Cette saison, j'ai eu douze mois pour
peser le pour et le contre.
Beaucoup de jeunes joueurs se sont brûlés les ailes en partant en NBA, vous
n'avez pas peur d'échouer ?
Qui ne tente rien n'a rien ! Je vais tout faire pour que ça marche, je vais bosser,
me préparer à fond pour gagner du temps de jeu. C'est une chance d'évoluer en NBA,
dans le meilleur championnat du monde, ce n'est pas donné à tout le monde. À moi
d'être rigoureux, je veux être de ceux qui réussissent. Je suis prêt à relever le
challenge !
Lorsque vous êtes arrivé au Mans, jamais vous n'auriez pu imaginer vous retrouver
le 26 juin prochain au Madison Square Garden de New York.
C'est clair. À l'époque, j'avais un objectif, c'était de jouer en Nationale 2. Depuis
deux ans, chaque jour, il y a un truc de nouveau qui tombe pour moi. Au départ,
j'étais un peu déboussolé. Maintenant, j'essaye de prendre les choses une par une
et pour l'instant je pense que ça marche. J'ai hâte d'être au 26 juin, ce sera sans
doute le plus beau jour de ma vie.
D'ici là, il vous reste un objectif avec Le Mans.
Oui, cette décision n'enlève rien à ma fin de saison. Je suis avec Le Mans jusqu'au 15 juin, date de la finale à Bercy. Je vais tout faire pour ramener un titre à mon
club avant de partir.