Les routes de la troisième ville du Cameroun sont de plus en plus dégradées
Il n'en reste que quelques lamelles de goudron qui résistent aux nombreux cratères. Plusieurs axes qualifiés de principaux sont concernés. Du carrefour Auberge au Camp militaire à la sortie ouest de la ville, c'est un véritable parcours du combattant.
Une chaussée crevassée sur près de deux kilomètres. Le calvaire y est perceptible aussi bien en saison des pluies qu'en saison sèche. Tout est à refaire. La longue chevauchée devient ainsi, aux yeux des usagers un spectacle ahurissant et ennuyeux lorsqu'on se rend au quartier Kamkop, connu pour ses habitations pourtant modernes. " Il faut que le gouvernement fasse quelque chose ", suggère Christelle Métied, résidente à Mbouda. Elle emprunte régulièrement ce trajet. Des images identiques sont visibles au quartier Djeleng V ou à Tamdja. On en retrouve également derrière la chefferie traditionnelle Bafoussam, aux lieux dits " Carrefour le maire " et " Premier carrefour ".
Déception
" Je trouve que l'état des routes à Bafoussam est insupportable ", assène un fonctionnaire des impôts. Une cité qui revendiquait, il n'y a pas longtemps, le troisième rang au Cameroun; et qui s'est progressivement plongée dans un délabrement déplorable. Surtout en matière d'infrastructures routières. Les plaintes fusent de partout. " Je crois que Bafoussam est maudite. Douala et Yaoundé avancent, Bafoussam recule ", soutient Dorien Kamtchuem, septuagénaire ayant passé trois décennies dans le chef-lieu de la région de l'Ouest. Pourtant, les initiatives ne manquent pas. Il n'y a pas longtemps des travaux d'entretien sur des axes routiers ont été effectués dans la rubrique réservée au budget d'investissement public (Bip). Cependant, peu après, des trous ont refait surface.
C'est le cas de l'axe qui va du carrefour le Maire à l'entrée de l'évêché. Avant le début de l'actuelle saison sèche, une entreprise s'est engagée à refaire la couche de macadam au cœur de la ville. A peine elle a fini d'étaler des matériaux, que des trous ont refait surface au niveau du carrefour dit de la Maison du Rdpc. Certains ont même pensé, à un moment donné, que les fonds alloués pour des travaux d'aménagement de la voirie urbaine à Bafoussam, ont changé de poche. Ou encore que les entreprises ayant soumissionné lesdits marchés n'étaient point à la hauteur de la tâche.
Puisque que les clichés de la ville ne s'améliorent pas. L'espoir qui planait, dès le mois de mars 2008, avec des chantiers engagés ici et là, s'est presque effondré. En attendant que Bafoussam retrouve son lustre d'antan, les usagers de la route continuent à patauger ou à se recouvrir d'une épaisse couche de poussière. Plusieurs ont fini par s'y habituer, excipant le fait que Bafoussam mérite les routes qu'elle a, tant que ses habitants voteront pour les partis de l'opposition.
Source: Quotidien Mutations
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