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Bafoussam : la capitale de l’Ouest se meurt
(01/09/2008)
Cameroun: L’axe principal de la ville de Bafoussam est un cimetière pour les véhicules.
Par Franklin Kamtche
La troisième ville du Cameroun, Bafoussam, souffre
La troisième ville du Cameroun, Bafoussam, souffre
« Pour respecter les feux, il faut bien que la route commence par exister », rigole un taximan. Ici désormais, ce sont les trous qui règlent la circulation et conditionnent l’occupation des abords de la chaussée. Mécanicien en face de la délégation provinciale du tourisme, sur la bretelle qui relie Tamdja au carrefour Total, Jean Basile Kamgue doit par moments fuir son atelier, pour éviter d’être heurté ou éclaboussé par les véhicules qui passent. A Tamdja, Djeleng, Kamkop, Famla ou Tocket, les voitures utilisent les terre-pleins, pour vite avancer. En face de l’hôtel de ville, un trou béant amène tout usager à faire des contorsions. Sur la place des fêtes même, un gros trou a élu domicile, malgré les permanents replâtrages. Pour aller de l’auberge au marché B, sur moins d’un km, il faut en moyenne 10mn, en temps de fluidité. Au lieu dit « militaire Bar », à Kamkop, il faut du courage pour braver les ‘’dos d’éléphants’’ qui ont remplacé le vieux bitume des années 80. Déconseillé aux femmes gestantes.

De temps à autre, des volontaires ou une municipalité viennent remplir les trous de cailloux ou de boue. Les enfants qui utilisent les cailloux demandent une « motivation ». L’entretien routier dans le chef-lieu de la province de l’Ouest est un serpent de mer. Une oeuvre aux ramifications complexes. En septembre 2007, l’entreprise Chantier moderne du Cameroun (Cmc), commise par le ministère du Développement urbain et de l’Habitat (Minduh), a entrepris la réhabilitation de la chaussée entre le carrefour Madelon et le monument Wanko, longue de 600m. Pour un maximum de trois mois. Vendredi dernier encore, ses employés mettaient des buses. En cassant et en bétonnant un ouvrage au cours duquel les engins sont régulièrement tombés en panne. Sur la bretelle du quartier Famla, qui relie Tamdja au carrefour Total, un opérateur non identifié a fait décaper le vieux bitume il y a dix jours, pour le remplacer par des mottes de terre. Pourquoi ? Sur l’ordre de qui ? Aucune plaque ne spécifie le marché en cours de réalisation.

« Il y a plus de nids de poule à Bafoussam que de véhicules », conclut Walter Bertrand, journaliste à Canal 2 International et témoin privilégié des accidents qui ont lieu sur ces trous. Lesquels font qu’on peut partir de Mbouda, à 25km de là, pour Kena, à l’entrée de Bafoussam, en 20mn et faire plus de 30 minutes pour rallier Ndiangdam, à l’autre bout de la ville. Moins de 5km. « C’est normal qu’il y ait des trous sur la route. Depuis le congrès de l’Unc (ancien parti unique, ndlr) et le comice agropastoral, on n’a plus investi. Qui a mis de l’argent dans le budget pour faire des routes ? », S’interroge Samuel Mbou. Dans la ville on raconte une anecdote à propos de la route. Un instituteur a demandé à ses élèves de lui citer les parties d’une route. « La route comprend : la chaussée, le trottoir et les trous », a répondu un enfant de 10 ans.



Source: Le Jour Quotidien


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