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Bafoussam : Hysacam sommée de quitter la décharge de Banefo
(24/06/2009)
Cameroun: Elle est accusée d’avoir planifié l’asphyxie de toute la famille Tatsinkou, propriétaire du site.
Par Blaise Nzupiap Nwafo (La Nouvelle Expression)
Hysacam serait en conflit avec une famille de Bafoussam, propriétaire d'un terrain sur lequel Hysacam déchargerait ses ordures.
Hysacam serait en conflit avec une famille de Bafoussam, propriétaire d'un terrain sur lequel Hysacam déchargerait ses ordures.
Le 18 octobre 2006, par voie d’huissier, maître Taddhée Kamdem Nana, une « sommation d’arrêter les travaux et d’enlever » est adressée à Hysacam.

A la lecture de ladite sommation, il ressort que la succession est propriétaire incontesté du lieu dit Banefo, à Bafoussam ; un domaine de 6 hectares 92ares 86centiares, déjà immatriculé au livre foncier du département de la Mifi. La même sommation souligne qu’« il y a quelques mois, Hysacam s’y est introduite et a engagé des travaux divers notamment des terrassements, détruisant au passage des bornes et des cultures appartenant à la succession. Que dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, une grande partie du domaine querellé a été transformée en dépotoir d’ordures ; qu’à l’heure actuelle, il est presque impossible de s’asseoir dans la cour des cases de la concession, l’environnement étant totalement pollué par les odeurs provenant des ordures déversées pêle-mêle même sur les cultures, ce qui cause à la succession requérante un énorme préjudice. » Fort de tout cela, la sommation exigeait de Hysacam de cesser ou faire cesser, dans les 48 heures, tous les travaux entrepris ou à entreprendre sur le domaine de la succession requérante, d’enlever toutes les ordures déjà déversées sur les lieux et le rendre libre de toute occupation, et rétablir les bornes détruites.

En réaction à cette sommation, Christian Djeutcheu, alors chef d’agence de l’époque, fera savoir à ladite famille que, compte tenu du contrat signé avec la commune urbaine de Bafoussam, «nous ne saurons au risque d’aliéner ledit contrat, « cesser ou faire cesser tous les travaux» entrepris où à entreprendre sur ledit site. » Par ailleurs, il invitait la famille à prendre attache avec la commune urbaine pour tout problème concernant ladite propriété. Ce qui sera fait, sans succès. Avant même la signature du partenariat entre l’ex-commune urbaine de Bafoussam et Hysacam, c’est à cet endroit que la défunte commune rurale de Bafoussam, gérée par le chef Njitack Ngompé Pelé, et une société brassicole de la place, avaient entrepris de déverser, depuis une dizaine d’années, les ordures ménagères et les déchets industriels. Plusieurs lettres de protestation seront écrites, au nom de la famille Tatsinkou, par Joseph - Jules Talla, et adressées à qui de droit ; y compris des organismes internationaux en charge de l’environnement et des droits de l’homme. Les destinataires sont invités à « sanctionner les auteurs de ce crime contre l’humanité » et de « sauver des vies humaines abandonnées à leur sort depuis belle lurette. » Dans une correspondance datée du 6 février 2007, le Minatd, répondant à l’une de ces correspondances, disait avoir saisi le préfet de la Mifi en vue de l’instruction de l’affaire sus citée. Tout en invitant le requérant à se rapprocher de ses services compétents à toutes fins utiles.

Escroquerie

Plus tard, il sera rapporté que les instructions du gouverneur de l’époque, à ce sujet, ont été portées disparues dans les services du sous-préfet de Bafoussam. Ce qui a poussé les plaignants à parler de complicité entre l’administration et Hysacam. En vue de manifester publiquement leur mécontentement, les plaignants ont saisi, le 3 mars 2009, le sous-préfet de Bafoussam 1er, Donatien Bonyomo, dans l’optique d’organiser une marche de protestation et de faire un sit-in, le 5 avril, contre Hysacam et ses conspirateurs, pour « atteinte grave aux vies humaines », une sorte de « génocide qui est vivement réprimandé par la justice internationale. » Cette marche n’a pas eu lieu, parce que le receveur municipal était invité à percevoir des organisateurs la somme de 600.000 francs Cfa pour occupation temporaire de la voie publique. A en croire Joseph - Jules Talla, c’est une escroquerie savamment orchestrée par les autorités administratives et municipales. L’actuel délégué du gouvernement vient d’être saisi par une « lettre de félicitation et de doléances » datée du 3 avril 2009.

Interrogé sur le sujet à Bafoussam où il a séjourné samedi dernier pour lancer officiellement les activités marquant la célébration des 40 ans de l’entreprise et procéder à la remise de la charte des valeurs de l’entreprise à ses employés, Michel Ngapanoun, le Dg de Hysacam, demande qu’on « arrête d’utiliser Hysacam pour régler des problèmes dans certaines villes. Nous sommes arrivés à Bafoussam et la commune urbaine nous a désigné un site. Hysacam n’est jamais propriétaire d’un site de décharge. La loi au Cameroun dit que les décharges sont les propriétés des municipalités. » Tout en soutenant que « dans les normes, à 500 mètres, on est déjà dans les normes internationales », citant, à titre d’exemple, la décharge de Yaoundé, il reconnaît que la décharge de Banefo est une zone dangereuse. C’est la raison pour laquelle Hysacam demande à la Communauté urbaine de changer ledit site « pas parce que la famille revendique, mais parce que son emplacement, tel qu’il est au virage, est un peu dangereux. »


Source: La Nouvelle Expression


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