Jean-Marie Atangana Mebara n'a pas été déféré comme prévu
En effet, depuis le début de l’opération de lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics baptisée « Epervier », chaque fois qu’une personnalité soupçonnée passe par la police judiciaire et est par la suite envoyée chez le procureur, il retrouve rarement la liberté. Mais le dernier « plan » du scénario qui mène à Kondengui a été raté pour ce qui est du cas Mebara.
Gardé à vue depuis vendredi 1er août à la direction de la police judiciaire à Yaoundé, l’homme a été déféré au parquet hier vers 18h, à une heure où les services publics sont en principe fermés.
Il est arrivé à bord d’une Pajero de couleur grise pleine à craquer d’officiers de police. Après un interrogatoire de près d’une heure, le procureur de la République ne l’a pas placé sous mandat de dépôt. L’ex Sgpr qui est apparu à la fois serein mais aussi intrigué a lancé en lancé : « Pj », en direction de ses proches ayant fait le déplacement du palais de justice un peu comme pour signifié qu’il ne va pas (encore ?) au gnouf. Accompagné de ses cerbères, le grand cop’s est retourné vers 19 heures à la direction de la police judiciaire.
Selon certaines indiscrétions, le contenu du dossier de l’ex ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République est léger et ne permet pas au Procureur de se faire une véritable idée sur son sort. Malgré les multiples défilés de Jean Marie Atangana, depuis environ deux mois, date de l’ouverture d’une information judiciaire niveau de la Pj sur ce qu’on appelle « l’affaire Albatros », la police tarderait à réunir les preuves intangibles sur le rôle qu’a joué l’ex-Sgpr dans l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel acquis en 2004 dans des conditions mal élucidées.
A la suite de ses auditions le 25 avril et le 22 mai 2008, il aurait été blanchi des accusations de détournement de deniers publics. Les questions des enquêteurs semblaient désormais établir une certaine « légèreté » de ce proche collaborateur du chef de l’Etat dans la gestion du dossier Albatros. Atangana Mebara avait été mis en cause par Yves Michel Fotso et le commandant Bakoa qui lui imputaient une gestion orientée du dossier. Il avait affirmé s’être entouré de l’expertise requise pour dans le cadre de l’acquisition de l’avion présidentiel. Mais l’affaire aurait pris une orientation pour qu’au-delà de son assignation à Yaoundé, il soit non seulement interpellé, mais surtout déferré devant le procureur.
Source: Le Messager
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