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        La nuit de vendredi 3 au samedi 4 octobre 2008 a été 
        électrique au Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic). Le directeur 
        général, Antoine Bikoro Alo’o et ses plus proches collaborateurs ont été 
        assignés à résidence de 17 heures à 4 heures dans leurs bureaux par 800 employés 
        temporaires en colère. Ces derniers réclamaient le paiement des salaires du mois 
        d’août 2008. Un paiement qui accusait déjà plus d’une semaine de retard 
        puisqu’il devrait avoir lieu le vendredi 26 septembre 2008. «Nous sommes payés 
        chaque dernier vendredi du mois. Le vendredi 4 octobre 2008 alors qu’on 
        observait une montée d’adrénaline au sein du personnel du fait de ce retard de 
        paiement, le directeur général est sorti et a tenu des propos peu courtois à 
        notre endroit. C’est alors que le personnel temporaire s’est braqué et a décidé 
        d’entrer en grève en prenant le contrôle de l’entreprise», affirme Ebenezer M., 
        temporaire. 
  
                                                                                                 
                                                												
                                                
        
        Les temporaires reprochent au Dg d’avoir déclaré que la législation du travail 
        lui donne jusqu’au 8 du mois pour payer les salaires. En plus, on soupçonnait le 
        Dg de vouloir prendre du temps pour nettoyer le fichier des temporaires afin de 
        ne pas payer tout le monde. Ce que ne reconnaît pas Antoine Bikoro. « Le 
        dépouillement fait par le directeur de la production a permis de rattraper plus 
        de 400 fausses fiches », affirme-t-il. Et de poursuivre : « La masse 
        salariale des temporaires est de 105 millions de francs Cfa par mois. Nous avons 
        mis en place un plan de redressement qui nous permet d’offrir le contrat à 
        l’ouvrage aux temporaires en fonction des besoins. Il vise à lutter contre les 
        temporaires fictifs et nous a permis de retrouver les marges d’il y a dix ans.» 
         
        Il a fallu la descente sur les lieux aux environs de 3heures de la nuit du 
        secrétaire général de la province du Littoral pour obtenir d’Antoine Bikoro, le 
        Dg de la Cnic, de mettre un peu d’eau dans son vin. En acceptant de payer les 
        salaires à tous les temporaires, même fictifs, dès la mi-journée. «C’est une 
        concession pour préserver la paix sociale », affirme Antoine Bikoro. 
        Depuis la mi-journée du samedi 4 octobre 2008, les temporaires passent à la 
        caisse pour percevoir leurs salaires. Leur effectif est de 800, mais il varie en 
        fonction du flux d’activités et plafonne jusqu’à 1500. Pour la première fois, la 
        liste des temporaires et les montants dus sont affichés. Les temporaires 
        retardataires devront passer à la caisse ce lundi. 
  
                                                												
                                                Source : Le Messager
  
                                                												
                                                
  
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