" Je l'ai laissée à cet endroit afin qu'elle sèche ", déclare le nommé Emoro, un des laveurs. Pour les membres de la police municipale cependant, il est clair que le taxi n'est plus dans la laverie et se trouve sur l'espace public.
Un policier s'apprête à mettre des chaînes au véhicule. Il est empoigné par le propriétaire pour qui il n'est pas question d'emporter son bien. La scène attire une foule qui ne cesse de grossir. Elle est entièrement acquise à la cause du propriétaire du taxi. Le camion de la Communauté urbaine de Yaoundé, qui doit transporter le petit véhicule jusqu'à la fourrière, est immobilisé au milieu de la chaussée. Immédiatement, un embouteillage se crée. Les deux parties ont du mal à s'entendre. Trois autres policiers arrivent en renfort. Le chef de l'équipe des policiers menace. "Il faut éviter de bloquer l'action publique. Cela peut vous coûter un emprisonnement ferme. Il me suffit de faire un rapport et on viendra arrêter cinq parmi vous ", explique-t-il.
Juste au moment où le taxi est entrain d'être chargé dans le camion de fourrière municipale, arrive le commissaire principal Abah Nsolo, chargée des enquêtes au commissariat central N°2. " Ceci est mon secteur. Vous n'avez pas le droit bloquer la circulation au prétexte que vous faites votre travail ", déclare madame le commissaire visiblement remontée. Elle est applaudie par la foule. Calmement, sans riposter, les policiers de la Communauté ont tout de même embarqué le taxi et s'en sont allés. L'un d'eux s'est retourné pour dire au commissaire qu'elle aura des problèmes.
Source: Le Jour Quotidien
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