Siyam Siwé
Contrairement à mardi 16 décembre 2008, c'est un Siyam Siéwé plutôt très
détendue qui était à la cours d'appel hier, mercredi, 17 décembre. C'était pour
répondre une fois de plus, des faits qui lui sont reprochés concernant sa
gestion du Port Autonome de Douala (Pad) du temps où il en était le responsable.
A la suite de l'audience de mardi, celle d'hier a consisté à l'interrogatoire de
l'accusé par sa défense. Il était alors question pour lui d'apporter des
éclaircissements sur la somme d'un milliard 276 millions dont il est accusé par
la partie civile d'avoir détourné au profit de la société Hollandaise Damen Shut
Yar et du groupe Safric.
Pendant cette audience, Siyam Siwé a réfuté sa responsabilité dans le paiement
querellé de la somme d'un milliard 54 millions en faveur du groupe Safric et de
222 millions en faveur de la société Damen Shut Yar. Non seulement il n'y avait
aucune contestation des paiements, mais comme l'a rappelé le premier juge
"l'Onpc qui a lui-même remis les traites ne peut s'opposer au paiement par la
banque de ces traites au groupe Safric que dans des cas précis en application
des dispositions de l'article 140. Notamment la perte des lettres d'échange ou
la faillite du porteur" a précisé l'accusé.
Il n'existe alors selon lui, aucune anomalie car les traites ont été payées bien
avant sa nomination à l'Onpc. "Elles n'ont pas été payées par moi, donc ma
responsabilité pénale n'est pas engagée" clame t-il, même si la partie
civile soutient qu'il a "sans raison donnée", ordonné les dits paiements à
Safric. Concernant la société Hollandaise Damen Shut Yar, qui est une société
spécialisée dans la réparation des bateaux, même si le ministère public soutient
que les paiements sans contrat de 222 millions ont été effectués au profit de
Damen Shut Yar entre 1999 et 2000, Siyam Siwé répond que "le ministère public
n'a pas produit les moyens de paiement correspondant à ces accusations car eux
seuls permettraient d'établir ma responsabilité".
Selon la défense, Shi Asaphor, un témoin du ministère public a déclaré qu'il
avait constaté lors de l'examen de certains relevés bancaires qu'ils ont été
payés en trois temps: Le 27 janvier 2000, la somme de 36millions 441 872 Fcfa,
le 3 Octobre 2000, la somme de 95 millions 142 068 Fcfa et enfin le 15 mai 2001
où la somme de 95 millions 402 320 Fcfa pour un montant total de 226 millions
959 249 Fcfa au lieu de 222 millions. Pour l'ex Dg du Pad, sa responsabilité
pénale ne peut pas être engagée car les relevés bancaires n'étaient pas boudés
et les moyens de paiements non plus.
Selon Siyam Siwé, il est incompréhensible que ce témoin assimile les paiements
de prestation par crédit documentaires à des bénéfices perçus par Damen Shut Yar
au point de vouloir créer les doutes dans l'esprit du juge. Après les questions
de la défense, le président de la cours a renvoyé la prochaine audience au 6
janvier 2009.
Source :
Mutations
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