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Affaire Mapouro : La famille réclame la requalification des faits
(13/03/2009)
Au tribunal militaire de Yaoundé la partie civile a prétendu hier qu'Emile Bamkoui a organisé un assassinat.
Par Mutations (Jean Baptiste Ketchateng)
Mapouro
Mapouro
Las de recenser les arguments sur lesquels le tribunal militaire de Yaoundé pourrait se fonder pour requalifier en assassinat l'accusation de meurtre qui pèse sur le chef d'escadron de gendarmerie Emile Joël Bamkoui, un avocat de la partie civile représentée par quelques membres de la famille de feu l'inspecteur de police Hervé Mapouro, tué dans la nuit du 13 au 14 novembre 2008 par le gendarme, a évoqué un lapsus du commissaire du gouvernement. Lequel magistrat, chargé de soutenir l'accusation, a déclaré que M. Bamkoui était poursuivi pour un …assassinat.

Cette erreur était révélatrice selon un avocat de la famille de M. Mapouro qui voulait se fonder sur cette méprise pour convaincre le tribunal militaire de Yaoundé qui jugeait pour la première fois hier mercredi 11 mars, l'affaire du meurtre de l'inspecteur de police qui a défrayé la chronique des mœurs à Douala où les faits se sont déroulés et à travers le Cameroun. Selon les avocats de la partie civile, au regard des témoignages exprimés par les protagonistes de cette affaire durant les enquêtes de police, il y avait en effet lieu de reformuler l'accusation. Emile Joël Bamkoui aurait en effet, d'après eux, "longuement préparé son coup ".

Le gendarme Mathurin Ngouh, qui vivait dans la même maison que le défunt Mapouro, serait l'une des pièces maîtresses de ce plan. D'après les avocats de la famille de la victime, c'est M. Ngouh qui a fait identifier Hervé Mapouro par M. Bamkoui. En suggérant au défunt de venir à son bureau, où travaillait le meurtrier, afin d'y recevoir l'argent qui devait lui servir à acheter des alcools détaxés à la boutique de l'aéroport de Douala, Mathurin Ngouh aurait préparé la mise à mort d'une " bête longtemps traquée ", pour reprendre l'expression d'un avocat.

Pareillement, les avocats qui chargeaient l'officier de gendarmerie Bamkoui se sont demandé pour quelle raison il s'est "rappelé" qu'il fallait, la nuit du meurtre, qu'il revienne rapidement à sa résidence au camp de la gendarmerie de Mboppi. " De quoi s'est-il rappelé ? ", a demandé le banc des accusateurs avant de diriger son fléau vers Mme Danielle Bamkoui. Ce serait l'épouse de l'ex-patron du groupement territorial de gendarmerie du Littoral qui a facilité l'entrée du policier dans la maison.

" [i Elle a dit que Mapouro avait besoin de repos et le commandant Bamkoui a accepté qu'il dorme dans la chambre d'amis. C'est ce qui est écrit dans le procès-verbal [d'audition pendant l'enquête de police judiciaire]. Plus tard, elle a dit qu'elle avait fait du couscous et tout le monde sait combien dans la région de mon client [le défunt], ce mets est apprécié. Mme Bamkoui a aussi expliqué que son mari est rentré, l'a menacée, avant d'aller dans la chambre d'amis où il a trouvé Mapouro à qui il a demandé de se déshabiller avant de l'interroger et tirer des coups de feu. Comme elle était allée chercher leur dernier-né pour s'en servir comme bouclier le commandant Bamkoui qui avait déjà tiré neuf balles a retrouvé sa victime dehors et a tiré quatre nouvelles balles…] "



De toute évidence donc, pour les avocats, " un homme qui laisse un inconnu dormir chez lui " doit être habité par quelque mauvais dessein. D’où une longue série de questions qui tentaient de prouver que Emile Joël Bamkoui n'a pas fortuitement retrouvé la victime chez lui. En revanche, la défense de M. Bamkoui ne s'est pas exercée sur le terrain des petits faits de l'espèce qui hérisseraient les poils de la curiosité.

Me Philippe Memong a ainsi souligné que la requalification des faits est une procédure juridique qui aurait dû être faite dès la signification de l'ordonnance de renvoi devant le tribunal. Faute pour la défense d'avoir saisi le ministre de la Défense qui en la matière diligente les poursuites, l'avocat de M. Bamkoui a expliqué au tribunal que l'on ne pouvait plus requalifier les faits.

A sa suite, d'autres avocats de la défense ont indiqué que le " brillant " officier de la gendarmerie qu'est Emile Bamkoui n'aurait pas pu projeter un assassinat puisqu'il n'a pas abattu sur le champ Hervé Mapouro alors qu'il sait comment s'y prendre. D'après eux : " Il faudrait se demander si la prise en charge a été adéquate à l'hôpital, puisqu'un urgentiste nous a dit qu'un blessé qui survit au-delà de 120 minutes doit impérativement être sauvé. Or la victime est venue à l'hôpital à 1h et est décédée à 7h45mn. Ne faut-il pas requalifier à la baisse et parler de coups mortels ? "

Le commissaire du gouvernement qui ne s'est pas associé à la demande des avocats de la famille d'Hervé Mapouro a précédé la suspension de l'audience qui reprendra ce 24 mars. Le tribunal va alors répondre à la demande de requalification des faits exprimée par les avocats de la partie civile qui soupçonne Emile Joël Bamkoui de vouloir éviter un grand déballage en plaidant coupable, comme il l'a fait à plusieurs reprises devant le tribunal.

Source : Mutations


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