L'affaire opposant la communauté urbaine de Douala et Etonde Ekoto a été renvoyée au 23 Septembre 2009.
En effet, lors de l’audience du 14 juillet dernier, l’affaire avait été renvoyée au 8 septembre 2009 pour notification de l’ordonnance de renvoi à la Communauté urbaine, partie civile dans le dossier. Mais hier, c’est avec amertume que la défense des accusés a constaté que ladite notification n’avait toujours pas été faite deux mois après. De même, la partie civile a brillé hier par son absence aux débats.
Une situation qui a poussé la défense à soulever la thèse du complot. Pour la défense, tous ces incidents de procédure sont « injustes », et ce d’autant plus que les accusés sont incarcérés, alors qu’ils sont censés être présumés innocents. La défense considère notamment que la notification à la CUD aurait dû être faite en même temps que pour les autres parties prenantes au dossier. Un fait étrange selon elle, alors que la CUD n’est située qu’à un jet de pierre du Tribunal de grande instance du Wouri. Elle a en outre évoqué le fait que tous les actes non posés par le juge d’instruction doivent l’être en cours de procédure par le ministère public.
Pour ce dernier, les insuffisances constatées par le passé ne permettent pas de soulever une thèse de complot. « Dans ce cas, l’audience ne serait pas publique. Connaissez-vous des complots qui se tissent en public ? », a interrogé le procureur de la République. Pour lui, c’est au juge d’instruction qu’il appartient de faire les notifications. « Nous n’avons pas reçu d’ordonnance de notification que nous avons gardée par devers nous », a-t-il déclaré, en réponse aux accusations de la défense, tout en réitérant son souhait que les formalités substantielles à accomplir le soient, comme le veut la procédure.
Pour trancher, le juge a promis de s’occuper personnellement de la notification à la partie civile. Il voudrait aussi faire d’une pierre deux coups, afin que la CUD soit présente prochainement pour suivre le débat sur certaines exceptions soulevées par la défense. Edouard Etondè Ekoto, Lamine Mbassa, François Ekam Dick et autres, présents à l’audience, sont jugés pour coaction de détournement de plusieurs milliards de F dans le cadre de l'emprunt obligataire de la CUD il y a quelques années.
Source: Cameroon Tribune
|