D’après de nombreuses sources journalistiques, Samuel Eto’o serait sur le point d’établir un record de plus, rejoignant les légendes Roger Milla et Patrick Mboma dans le cercle très fermé de ceux qui ont requis une intervention du plus haut niveau, celle du président Paul Biya.
En effet, d’après Camfoot, le président camerounais aurait reçu le premier ministre Philémon qu’il aurait chargé de rencontrer Mohammed Iya afin de transmettre une « doléance » : faire preuve de clémence envers le capitaine Samuel Eto’o.
Ce serait un bouleversement de plus dans une affaire nationale, les intérêts autour de cette affaire ayant déjà largement dépassé le cadre sportif. D’une revendication des lions indomptables pour signifier leur ras-le-bol d’une gestion hasardeuse de la Fecafoot, on s’est dirigée dans une affaire politique centrée sur Samuel Eto’o érigée en victime expiatoire d’une fédération empêtrée dans ses contradictions.
D’un point de vue extérieur, le geste de Paul Biya ne profiterait à personne : d’un côté, la Fecafoot et ses dirigeants se trouveraient complètement désavoués, à l’image d’un Bidoung Mkpatt, tellement frustré de la sélection de Patrick Mboma en 2004 qu’après l’élimination des lions, il est tombé dans la « discussion de bar » en posant une question étonnante au buteur camerounais : « vous aviez promis 5 buts, vous n’en avez mis que 4, ou est le 5e ? ».
De l’autre, Samuel Eto’o avait à gagner dans cette suspension, en faisant taire ses détracteurs, fatigués de voir un Eto’o tout permis. Le buteur camerounais voulait montrer qu’il menait le bon combat, et acceptait comme tout le monde de se plier aux règles. S’il recevait « l’amnistie présidentielle », Eto’o se retrouverait ramené dans le rôle de l’intouchable.
Pour l’instant, aucune source officielle n’a confirmé les tractations entre le président, le premier ministre et le président de la Fecafoot. Affaire à suivre donc.
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