Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Affaire du Féicom: Wenceslas Djomo Nomo a rendu l’âme
(21/11/2008)
L’accusé, premier agent comptable du Féicom, n’est plus de ce monde. Il est mort dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2008, à l’hôpital central de Yaoundé.
Par La Nouvelle Expression (Casimir Datchoua Soupa)
Il a été emporté par “ une infection pulmonaire qui s’est développée en terrain de diabétique déséquilibré ”, selon une source médicale proche de la famille. Six ans après sa retraite, Wenceslas Djomo Nomo a été interpellé en février 2006 et incarcéré pour détournement de deniers publics.

Cet inspecteur du trésor était accusé d’avoir détourné 13 milliards de francs à l’époque où il était en fonction au Féicom. Il a toujours plaidé non coupable. Le tribunal de grande instance du Mfoundi l’avait déclaré non coupable et l’avait acquitté pour faits non établis. Le ministère public et le Féicom ayant relevé appel, cet accusé et huit autres libérés comme lui ont été repris et condamnés à 10 ans d’emprisonnement chacun par la cour d’appel du Centre statuant en matière criminelle.

Devant la cour, Wenceslas Djomo Nomo était condamné pour n’avoir pas justifié le report de la somme de 8 711 452 625 F de l’exercice 2000-2001. Selon l’un de ses collègues M. Bessala Nsana, son remplaçant, Moïse Mbela, avait plutôt indiqué un report de 582 740 524 F, au lieu de 8 202 172 746 F, ce qui équivaudrait à un détournement de 7 669 428 222 F.

Pour ce collègue, ancien contrôleur financier du Féicom, le remplaçant immédiat de Wenceslas Djomo Nomo était Olinga Mvogo et non Moïse Mbela à qui le défunt n’avait pas passé le service…


Toujours est-il que des interrogations subsistent après la disparition de Wenceslas Djomo. Il est dit dans son entourage qu’il n’avait pas les moyens de se soigner. La question fondamentale est de savoir comment, avec tant de milliards, un individu peut mourir faute de moyens pour se faire soigner. De source proche de sa famille, Wenceslas Djomo Nomo était effectivement démuni.

Son état lui imposant un régime alimentaire approprié qu’il ne pouvait observer d’autant que sa pension avait été saisie dès le jour où il était incarcéré, le sort fatal qui l’attendait était incontournable. Il a été bloqué, n’avait plus les moyens de vivre et de se soigner. C’est dans ce contexte que la mort l’a emporté. Ses voisins codétenus à la prison centrale de Kondengui ont toujours cotisé pour assurer sa survie.

L’environnement carcéral ne permettait pas à ce diabétique d’avoir “ un plateau technique élevé ”. Par ailleurs, le temps perdu entre la décision du médecin d’interner le malade à l’extérieur de la prison et l’accord des autorités pénitentiaires était préjudiciable à l’évolution de la maladie. De sources dignes de foi, on avait perdu une semaine dans ces conditions compliquées par le manque de moyens financiers, puisque le patient, dépourvu de tout, devait payer les soins à l’hôpital.

Wenceslas Djomo Nomo ne répondra plus à la justice de ce monde, lui qui, d’un pas assuré, répondait toujours à haute voix “ prééésent ” à l’appel des accusés devant la barre du tribunal et de la cour d’appel et avançait d’un pas alerte avec sa silhouette d’homme svelte, dans un petit corps.

Désormais, l’action publique est éteinte à son égard pour cause de décès. Ses collègues s’accordent à dire de lui que “ c’est un innocent qui meurt en prison ”.






Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
wenceslas djomo  décès  maladie  feicom  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site