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Affaire du chantier naval : La déclaration de Zacchaeus Forjindam
(16/10/2010)
L'accusé dans cette affaire de détournements de fonds a fait une déclaration après les plaidoiries de ses avocats
Par Redaction Bonaberi.com
Mme le président, honorables membres de la collégialité, je prends la parole à titre final et véridique par devant votre tribunal où j’ai comparu depuis 17 mois environ en citoyen respectueux des lois et règlements de son pays, convaincu de la vocation d’impartialité et d’équité de la justice républicaine qui s’adresse aux ressortissants camerounais sans distinction d’origine, de sexe, de condition d’âge ou de confession, sans à priori ni préjugés. Fort de cet état d’esprit, je tiens à vous remercier très sincèrement pour l’opportunité que votre tribunal m’a donnée de présenter les éléments de mon argumentation dans cette affaire dont les contours et les faits vous ont été exposés par mon équipe de défense.
Je prends aussi la parole en tant qu’homme responsable de famille, indûment atteint dans son honorabilité avec toutes les conséquences que vous pouvez imaginer, en tant que haut commis de l’Etat particulièrement surpris du sort qui lui est réservé après avoir garanti à l’entreprise à lui confiée en 1996, une courbe de résultats technologiques et financiers systématiquement croissantes.

Grand est en effet mon étonnement qu’en dépit de tout bon sens et de toute rationalité, l’opportunité de construire ma défense m’a été refusée par le conseil d’administration du Cnic en juillet 2006 (en connivence avec le commissaire aux comptes), préférant me juger et me déclarer coupable sans m’entendre (jugement à huis clos alors que j’étais sur place) et ce par une collégialité composée de certaines personnes qui avaient un intérêt manifeste dans mon éviction du Cnic (M. Bikoro notamment qui lorgnait le poste de Dg).
Mme le président, honorables membres du tribunal, tout mon parcours professionnel de plus de 37 ans, entièrement dévoué au service de mon pays, a toujours été guidé par la crainte de Dieu Tout puissant, par le patriotisme, par le respect sans concession des intérêts publics, par une obsession de la performance à obtenir dans le respect des règles de l’art et par une passion pour l’excellence dans l’accomplissement des exaltantes missions à moi confiées par M. le président de la République.


Je paie aujourd’hui le prix de ces sous entendus et des ambitions inavouées de certains. Les détracteurs du Chef de l’Etat ont réussi à administrer un coup d’arrêt à l’exécution de l’un des projets des grandes ambitions le plus objectivement prometteur. Ils ont tout fait pour démontrer en vain à la face du monde que le Chef de l’Etat s’était trompé en prodiguant des éloges à mon endroit. Même le témoignage des inspecteurs du contrôle supérieur de l’Etat, institution assurant le contrôle au niveau le plus élevé des sociétés publiques et para publiques, qui confirme la justesse des éloges présidentielles a été mise en cause, et des hauts fonctionnaires, copieusement vilipendés par ceux là même qui se sont toujours appuyés sur les témoignages du Consupe pour poursuivre les dirigeants et autres ordonnateurs dans toutes les autres affaires pendantes devant la justice. Même la prise en charge légale des frais financiers des inspecteurs de l’Etat au cours de leur mission de contrôle au Cnic a été critiquée comme si la perception desdits frais partout ailleurs lors des missions avait empêché le Consupe de se ranger du coté du Ministère public pour poursuivre les dirigeants de ces autres sociétés parapubliques. Etrange paradoxe !

Les observations présidentielles sur mes différentes actions à la tête du Cnic n’ont pas été démenties par les inspecteurs du contrôle supérieur de l’Etat après leur passage au Cnic de septembre à décembre 2006. Le témoignage de ces contrôleurs devant votre tribunal confirme qu’il n’y a pas eu détournement de fonds publics au Cnic de 2003 à 2006, la période contrôlée. En juin 20098, le gouvernement camerounais avait invité des bailleurs de fonds internationaux concernés par le projet du yard pétrolier de Limbé à reprendre le financement de ce projet suite à mon départ de la société. Ces bailleurs sont passés me visiter à la prison de New Bell avant et après la réunion. Ils m’ont rassuré qu’ils ne me reprochent aucun détournement d’aucun franc sur les fonds mis à ma disposition pour ce projet.
Je suis convaincu que votre tribunal, au vu de la hiérarchie des normes dans notre pays, saura se mettre du coté du bon droit en m’épargnant à moi et à ma famille, des souffrances injustes subies du fait de l’action de quelques Camerounais. Le sacrifice de ma modeste personne ne sert que de prétexte à cette basse manœuvre.

Mme le président, honorables membres de la collégialité, au moment où je quitte ce box, je suis plus que jamais persuadé de n’avoir pas trahi la confiance du Chef de l’Etat dans ma mission à la tête du Cnic. Je suis un républicain et j’entends le demeurer. J’éprouve une grande satisfaction morale d’avoir contribué à porter du pain à la table des milliers de Camerounais. Mon principal regret aujourd’hui est de voir que des milliers de compatriotes sont injustement privés de travail alors que le marché de réparation navale est fleurissant partout ailleurs. Le chiffre d’affaires de 40 milliards que j’avais laissé à mon départ est aujourd’hui situé à moins de 8 milliards de francs Cfa. La société est minée de grèves à répétition et la suite sur la gestion de la société, nous la connaissons tous. Ce regret est d’autant plus grand que les perspectives de création de 5000 emplois additionnels dans le cadre du projet du yard pétrolier de Limbé vont en s’amenuisant, le projet ayant connu un coup d’arrêt depuis mon départ du Cnic.

Circonstances aggravantes pour la crédibilité du Cameroun, les importants financements non encore utilisés par les bailleurs de fonds pour l’exécution des travaux du yard pétrolier de Limbé risquent d’être affectés à d’autres pays à cause de la faible performance du management actuel de ce projet. Pour tromper les Camerounais, les uns donnent l’impression que les accords de financements continuent d’être négociés et signés. Tous les deux accords avec la Badeac et l’Ofid signés ces derniers temps ont été négociés par moi et devraient même être signés depuis 2008.
Mme le président et honorables membres de la collégialité, je clame haut et fort et avec entière sincérité, en tant qu’homme chrétien, chef de famille et haut commis de l’Etat ma totale innocence par rapport aux faits qui me sont reprochés !.
Dès lors, Mme le président du tribunal, honorables membres de la collégialité ; devant Dieu tout puissant, notre créateur ; devant votre conscience qui est l’instance ultime de jugement ; devant les canons de votre imminente profession et devant l’intérêt objectif de la nation qui est celui de protéger ses fils méritants, dites le droit et rendez moi justice !


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