L’affaire Bibi Ngota, décédé en prison, a refait surface. Le journaliste avait été arrêté en 2010 avec Robert Mintya et Serge Sabouang, accusé avec ces derniers de « faux, usage de faux et imitation de signature de hauts responsable ».
Dans les faits, ils détenaient un document paraphé par Laurent Esso ordonnant le paiement d’une commission de 1.4 milliards de francs à messieurs Dooh Collins, Bikoro Alo’o et Dayas Monouné, somme représentant des frais de commission dans l’acquisition d’un bateau hôtel par la Snh.
Aujourd’hui, les parlementaires ont interrogé Laurent Esso, qui était à l’époque des faits secrétaire général à la présidence, sur cette affaire qui avait ému l’opinion publique au Cameroun. Il a alors donné sa version des faits, une version qui a étonné grand monde : il a affirmé n’avoir jamais porté plainte contre Bibi Ngota.
Il a d’ailleurs admis que Bibi Ngota avait respectées normes éthiques relatives au cas de vérification d’information sur une personnalité : le journaliste lui avait en effet adressé une correspondance pour un protocole d’interview quant au document dont il était en possession. Sans réponse de ce dernier, il aurait alors publié les informations dans un quotidien.
Plutôt que de répondre au journaliste, l’ancien secrétaire général aurait alors transmise la correspondance aux services de police, estimant la lettre contrefaite, et ce sont ces derniers qui ont alors procédé à l’arrestation de Bibi Ngota.
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