Assene Nkou a encore été entendu à la PJ sur les faits l'engageant dans l'affaire Albatros.
Le motif de sa convocation n'a pas été précisé par nos sources. Pareillement, l'intéressé n'a pas souhaité parler longuement de cette convocation policière à laquelle il a déférée. Cependant, l'ancien député Rdpc de la Mefou-et-Afamba a expliqué à Mutations qu'il s'agissait d'une convocation semblable à celles qu'il a reçues ces derniers mois de la police judiciaire.
M. Assene Nkou a par ailleurs déclaré que tant que le verdict de l'affaire concernée n'est pas éventuellement prononcé par un tribunal, il est compréhensible et normal que les enquêteurs veuillent entendre n'importe lequel des protagonistes intervenus. L'affaire en question désigne, selon toute vraisemblance, les opérations financières liées à l'achat d'un avion présidentiel auxquelles l'homme d'affaires fort actif dans le secteur du transport aérien a dû prêter son concours.
Il faut toutefois noter que Jean-Marie Assene Nkou est intervenu et devrait répondre d'un chapitre précis du grand éventail des affaires nées de l'achat d'un avion présidentiel qui comportent après son intervention, entre autres, le grand flop de l'aéronef baptisé "The Albatross". Le président directeur général de la National Airways Cameroon, comme l'indiquaient les Cahiers de Mutations dans leur édition de juin 2008, est l'homme qui avait rapproché Yves Michel Fotso, alors administrateur directeur général de la défunte Camair, avec la société Gia International en vue d'acquérir des avions.
Il aura joué, en 2001, avant que le dossier ne soit retiré à M. Fotso, " des rôles importants au début de l'opération d'acquisition de l'avion présidentiel, puisqu'il intervient dans la signature de certains contrats, l'organisation des délégations d'officiels camerounais pour les Usa… " M. Assene Nkou, selon Les Cahiers de Mutations qui font parler le médiateur dans l'affaire, le nommé Russel Meek, " a touché une 'prime' d'un million de dollars ", avant de sortir du cadre des transactions au début de l'année 2002.
Cette convocation policière confirme par ailleurs l'analyse que votre journal faisait de cette affaire dans son édition N°2387 du 20 avril 2009. Mutations annonçait en effet que de " grosses légumes demeurent toujours sous la menace ". Peu avant en effet, le mercredi 15 avril, l'ancien ambassadeur du Cameroun aux Usa Jérôme Mendouga avait été emprisonné à Kondengui après avoir été entendu chez le juge. L'ex-représentant du Cameroun y rejoint l'ancien secrétaire général à la présidence de la République Jean-Marie Atangana Mebara qui y séjourne depuis le 6 août 2008.
Source: Quotidien Mutations
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