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A la rencontre de Stéphane Kamga et l'Association Touche d'Espoir
(21/07/2008)
Cette semaine, Bonaberi.com est allé à la rencontre d’un jeune camerounais âgé de 28 ans, président d'une association dont le but est d’aider les enfants en difficulté scolaire en Afrique en général et au Cameroun en particulier.
Par Yann MB.
Stéphane suivant les cours dispensés dans une école de Bandjoun
Stéphane suivant les cours dispensés dans une école de Bandjoun

Pouvez-vous vous présenter à nos internautes?

Je m’appelle Tommy Stephan KAMGA. J’ai 28 ans et je suis informaticien chez UNISYS (multinationale américaine) ; Au-delà de mes compétences professionnelles, je suis également président de la TEAM (Touche d’Espoir pour un Avenir Meilleur), une association et parallèlement conseiller national des jeunes populaires du Calvados.

Pouvez-vous nous présenter votre association ?

La TEAM (Touche d’Espoir pour un Avenir Meilleur) était en gestation dans mon esprit depuis plusieurs années déjà, mais n’a finalement vu le jour qu’en Juillet 2007, avec un bureau composé de jeunes personnes motivées. La TEAM a pour but ‘exclusif’ d’aider les enfants en difficulté scolaire en Afrique en général et au Cameroun plus particulièrement, en leur apportant le soutien matériel, pédagogique nécessaire tout au long de leur scolarité.

Quelles ont été jusqu’à ce jour vos activités ?

Nous sommes une association en pleine mutation, en pleine croissance. Depuis la naissance de la TEAM, nombreuses actions et activités ont été menées, comme :

- Collecte et distribution de manuels scolaires
- Organisation du concours de la ‘Plume d’Or’ à l’école CEBEC de soung/Bandjoun.
- Participation à un tournoi de foot organisé par l’Association 3eme Millénaire, partenaire de la TEAM.
- Et à la mi-juillet 2008, la TEAM organisera un grand tournoi de foot, dans la ville de Caen. De nombreux lots seront à gagner et nous invitons tous ceux capables de composer une équipe de 7 à s’inscrire avant la fin Juin. (Le tournoi est déja passé et des informations seront fournies ultérieurement à cet égard)

Comment jugez-vous l’impact de vos activités au Cameroun, avez-vous des retours quelconques à ce propos ?

POSITIF est le mot qui me vient à l’esprit ! Après notre passage dans la petite école CEBEC de Soung à Bandjoun, dans l’Ouest Cameroun, où nous avons distribué des manuels scolaires de première nécessité, nous avons eu un retour plus que positif, dépassant nos attentes. Cette petite école, après notre passage en Septembre 2007 a vu son effectif augmenter de 30% d’une année à une autre. Et les personnes compétentes attribuent cette augmentation à notre passage.




Stéphane dans une autre classe
Stéphane dans une autre classe

Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de votre séjour au Cameroun ?

Pas véritablement; car nous étions en terrain connu. La seule véritable difficulté rencontrée était l’achat de fournitures, car, il fallait marchander et marchander dur pour avoir des prix plus qu’abordables. Nous y sommes néanmoins parvenus.

[b On a tendance à accuser les officiels camerounais impliqués dans les rouages associatifs de « tirer la couette ]» de leur coté, nonobstant ainsi l’intérêt général poursuivi par ceux qui se dévouent, et cherchent tant bien que mal à tirer profit de toute situation. Pouvez-vous prétendre avoir effectué de tels constats ?

Disons les choses telles qu’elles sont: c’est le côté sombre de la politique. Non pas seulement Camerounaise, Africaine, mais Mondiale. Tous les moyens sont bons pour s’attirer la sympathie des populations, des électeurs. Nous devons en finir avec cette utopie intellectuelle, revenir aux vraies valeurs humaines, reconnaître autrui comme un « soi », un « moi » et non comme un outil.
Arrêtons donc de spéculer, d’accuser, de montrer du doigt un tel ou un tel, agissons (La parole est bruyante mais vaine tandis que l’action est discrète mais précieuse).

Ne pensez-vous pas justement que pour agir, les milieux associatifs ont besoin du concours du gouvernement ?

Je crois, très sincèrement, qu’il faille d’abord compter sur soi avant de faire appel à un quelconque gouvernement. Certains gouvernements ont montré leurs limites et c’est pour cette unique raison que les peuples doivent s’unir pour apporter des solutions à leurs problèmes quotidiens. Voilà pourquoi les associations existent, pour pallier aux absences, aux manquements de nos hommes de pouvoir. Bien entendu, on ne saurait faire sans eux, mais n’y comptons pas trop non plus.

Quel regard portez-vous sur votre pays le Cameroun, d’un point de vue scolaire, vu que c’est le domaine qui attire, non seulement votre attention mais aussi vos efforts ?

L'Afrique, éclatée en pièces détachées, n'apporte pas des solutions à la jeunesse mais des problèmes: manque de places dans les établissements de formation, déficit structurel d'emplois, tentatives désespérées de migrations vers le nord, choix démagogique d'une identité exclusive, conflits, transvasements massifs et violents des peuples.

L’Etat a baissé les bras ! La vie est de plus en plus chère ! Les parents ont du mal à joindre les deux bouts afin de garantir une scolarité efficiente de leurs enfants. Autre problème, les programmes scolaires changent au rythme des chaises musicales du gouvernement. D’une année à une autre le programme n’est pas le même et par conséquent, les livres scolaires changent. Vous comprendrez l’amertume des parents ayant plusieurs enfants et obligés d’acheter des livres différents chaque année. Pour ma part, je crois que le gouvernement devrait repenser notre système éducatif et apporter plus de soutien aux familles désœuvrées. Car c’est à elles qu’il faut penser en premier ; toutes les familles n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école.

Vous êtes résident en France, et ce depuis plusieurs années, quel jugement portez-vous sur la diaspora camerounaise ?

Nous avons la chance d’avoir une forte communauté Camerounaise ici en France. C’est un atout et ça devrait toujours l’être. Je pense que beaucoup de nos frères donnent de leur temps et de leur énergie pour solutionner les problèmes du quotidien, de leur famille, du Cameroun, de l’Afrique ; mais je crois que l’on ne fait jamais assez, donc, redoublons d’efforts.
Une chose est à regretter, c’est le manque de solidarité qui existe entre nous Camerounais (Constat personnel). Nombreux sont ceux qui essaient de mener des actions concrètes et louables mais se heurtent à leur isolement. Le Camerounais est autosuffisant, mais le Camerounais devrait avoir toujours avoir dans un coin de sa tête cette pensée : " sans solidarité, performances ni durables ni honorables. " de François PROUST.



Stéphane présentant son association ainsi que ses actions
Stéphane présentant son association ainsi que ses actions

Êtes-vous en contact avec d’autres associations dans un cadre de partenariat quelconque ?

OUI ! Nous avons rencontré et conclu des accords de partenariat avec 2 associations et une entreprise pour le moment et d’autres partenariats restent à finaliser. Citons par exemple la Société Celsius, l’Association 3ème millénaire, Aviation Sans Frontière (ASF) et bientôt, nous essayerons de finaliser les accords avec les sociétés PITNEY BOWES, SERTEC et UNISYS France.

En quoi consiste votre partenariat avec ces associations et sociétés ?

À ce niveau, le partenariat est tout simple. Nous ne sommes pas une très grande structure pour bénéficier de grands partenaires. Il faudrait préciser qu’un partenariat c’est comme une symbiose (association à bénéfices réciproques). Pour le moment, les sociétés partenaires nous apportent un support logistique lors de certaines manifestations sportives que la TEAM organise, comme la TEAM CUP ; par la même occasion, cette société à le droit de faire sa pub auprès du public présent. Les associations partenaires, quant à elles, nous apportent leur soutien comme elles peuvent, pour la préparation de certains événements, certains projets. Nous pensons ainsi au soutien médiatique (publicitaire), humain et logistique.

On peut affirmer sans manque de généralités, que la jeunesse est au centre de vos préoccupations. Quel regard portez-vous sur cette jeunesse au Cameroun, qu’on dit complètement désœuvrée, désemparée et abandonnée par l’état ?

Je suis de ceux qui pensent que l’Etat à baissé les bras face à l’éducation de notre jeunesse ; mais je suis aussi de ceux qui pensent que l’Etat ne saurait tout faire. Est-ce Parce que l’Etat baisse les bras que nous devrions aussi faire de même ? NON ! Et je crois, au plus profond de moi que la jeunesse Camerounaise à besoin d’un petit coup de pouce, d’un léger booster et je vous garantie qu’elle se relèvera et reprendra confiance en elle.

D’aucuns vous qualifieraient d’optimiste de nature en lisant vos propos…

Est-ce une mauvaise chose que d’être optimiste ? NON ! Oui, j’ai appris à être optimiste et surtout pendant les périodes les plus dures de ma vie. On n’est pas plus malheureux qu’un autre. Arrêtons de nous morfondre dans nos souffrances personnelles car à côté de nous, y en a qui souffrent fois plus. Rester optimiste face à l’avenir, voilà mon crédo ; car derrière tout mal, il y a un BIEN. La bataille n’est jamais perdue, elle ne fait que commencer et nous avons, chacun, les moyens d’aller jusqu’au bout du combat ; bien entendu, avec le soutien de l’AUTRE.

Avez-vous un mot particulier à adresser à vos compatriotes, aussi bien ceux de France que du Cameroun ?

En un mot, ce ne serait pas simple, mais en une phrase, j’opterai pour ce proverbe africain : « pour qu’un Enfant grandisse, il faut tout un village ». Vous comprendrez donc, frères et sœurs, qu’il y a du pain sur la planche.

Comment estimez-vous que les camerounais de la diaspora pourraient mettre en commun leurs efforts pour constituer ce village ?

Ce n’est pas sorcier ; il faudrait juste, à mon avis, un petit effort de la part de chacun d’entre nous. Ce qu’il faille faire en premier, ce serait de dresser un plan d’action, d’avoir des objectifs bien précis. Par la suite, il faudrait se doter des moyens nécessaires pour accomplir ce(s) projet(s). Évitons la navigation à vue. Je reprendrai un slogan à la mode aujourd’hui : « ensemble, tout est possible ».
En résumé, il faut prendre conscience de notre propre mal, du mal de notre nation ; par la suite s’unir, planifier nos actions et enfin ‘‘agir’’. Il n’y a que comme ça que nous y arriverons.

De quelle manière pouvez-vous être soutenus ?

Le soutien moral est le seul dont nous sommes actuellement sûrs à 200%. Nous attendons de tous, de vous, que l’information soit relayée. Nous savons l’efficacité qui est la vôtre en matière de communication ; nous savons aussi l’impact que peuvent avoir les médias.
Par la même occasion, nous accueillons, volontiers, tout type de dons (matériels ou financiers) destinés à venir en aide aux jeunes enfants en difficulté scolaire.



Stéphane Kamga, président de l'Assocaition Team
Stéphane Kamga, président de l'Assocaition Team

Disposez-vous d’un support quelconque (site internet notamment) sur lequel sont relatées toutes vos actions ?

Tout à fait ; vous trouverez sur www.touchedespoir.com, toutes les informations nous concernant ainsi que les photos, vidéos et autres dossiers des actions entreprises et à entreprendre. Tous les ans, nous éditons un dossier de presse récapitulant l’ensemble de nos actions menées et de précisant nos objectifs à venir.

Un dernier mot pour nos bérinautes ?

L’Afrique est dotée de nombreuses ressources intellectuelles et c’est à nous, à vous, à tous les bérinautes de prendre conscience de la chose et de faire prendre conscience à nos confrères et concitoyens que l’Afrique et sa jeune population, nos frères, ont besoin de nous, de tous ceux susceptibles d’apporter leur pierre à l’édifice de ce nouveau « grand continent ». L’Afrique se relèvera.




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