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A la rencontre de Ngwé Mbeleg, initiateur du projet ELPC
(06/01/2009)
Membre d'un institut de recherche sur l'énergie solaire, Ngwé Mbeleg a lancé un projet pour lutter contre la pauvreté via en permettant l'accès à l'électricité et la lumière aux plus démunis du Camero
Par Redaction Bonaberi.com (Yann Yange)
Ngwé Mbeleg, initiateur du projet ELPC
Ngwé Mbeleg, initiateur du projet ELPC

Bonjour Monsieur Ngwé Mbeleg, vous êtes à l’initiative d’un projet innovant qui consiste à vulgariser l’énergie solaire pour permettre aux populations des zones rurales et les plus enclavées du territoire camerounais d’avoir accès à l’électricité. Pouvez-vous brièvement vous présenter et nous parler en détail votre projet ?


Ngwé Mbeleg :
Avant de répondre à vos questions, je voudrais remercier sincèrement l’équipe de « bonaberi.com » de nous avoir donné l’opportunité de présenter ce projet. Je profite aussi de cette occasion pour présenter mon itinéraire scolaire et professionnel : Après le baccalauréat en 1986 au lycée de New-Bell et l’université de Yaoundé, je suis parti continuer des études en Allemagne de l’ouest en 1990 ; grâce au soutien de mon grand-frère Ihele Mbeleg Noé(à qui je présente ici ma profonde gratitude) Malgré de nombreuses difficultés qu’un étudiant non boursier et issu d’une famille pauvre peut rencontrer dans un pays extrêmement difficile, j’ai achevé en 1996 avec un diplôme d’ingénieur en construction mécanique. Après la soutenance, j’ai fait deux années d’étude supplémentaire sur les énergies renouvelables dans l’académie solaire de Constance(lac de Constance). Depuis plus de huit ans, je suis actif dans plusieurs projets sur les énergies renouvelables. Membre intégrant de l’I.S.C. (International Solar Energy Energy Research Center) , je suis actuellement directeur de projets dans cet institut où je m’occupe de l’expansion du photovoltaïque. Parallèlement , je suis aussi l’un des initiateurs du projet E.L.P.C. dont nous allons parler dans quelques instants. 

Revenons sur votre première question. Le projet SLAK : SLAK est une abréviation en langue allemande, signifiant « Strom und Licht für Arme in Kamerun ». En français cela veut dire «Electricité et Lumière pour les Pauvres au Cameroun : E.L.P.C. ». Ce projet est une initiative de l’I.S.C., un centre international de recherche sur le photovoltaïque, dont le siège se trouve au lac de Constance en Allemagne.

Le but principal de ce projet est d’accélérer la lutte contre la pauvreté et le sous-développement, par l’intermédiaire de l’énergie solaire (le photovoltaïque). Plus précisément, avec l’installation des Kits solaires indépendants, nous voulons améliorer les conditions de vie des populations. Non seulement dans les zones urbaines, mais aussi et surtout dans les régions même les plus enclavées (villages, campagnes). Notre vision est de vulgariser l’énergie solaire au Cameroun. Avec de nombreux avantages et enjeux qu’il présente, le solaire est l’une des meilleures solutions actuelles pour le monde entier en général, pour l’Afrique et le Cameroun en particulier. C’est l’ énergie du futur. L’Homme et la nature sont au centre de tout. Nous voulons contribuer d’une façon pragmatique, à l’importation et l’implantation de cette importante technologie dans notre territoire :

Puisque que l’éducation et la santé sont à la base du développement d’un pays, nous voulons que :

- dans chaque quartier, au moins un établissement scolaire soit équipé d’un kit solaire qui permettra aux élèves et étudiants, d’avoir de la lumière pendant au moins 4 heures de temps, afin d’améliorer leur performance scolaire ou universitaire. Avec l’autorisation(que nous comptons obtenir) du ministre de l’éducation nationale, nous espérons que cette initiative sera appuyée par la direction et l’association des parents d’élèves des établissements qui, à leur tour, devraient gérer leur kit, afin d’améliorer le bon déroulement du projet dans le secteur éducatif…

- les dispensaires soient non seulement éclairés, mais aussi munis de réfrigérateurs solaires servant à conserver des produits médicaux. Pour cela  nous souhaitons une étroite collaboration avec le ministère de la santé…

La contribution de l’I.S.C. : Pour cette oeuvre humanitaire, nous octroyons des cellules solaires (ce sont de petites unités de 150 cm² de superficie environ, qui soudées entre elles, constituent des panneaux solaires prêts pour l’utilisation) qui représentent environ 30% du coût total. Nous nous occupons aussi gratuitement de la configuration, conception, réalisation et de la maintenance du kit.

En dehors des établissements, des dispensaires, des centres médicaux, qui peut aussi bénéficier de la contribution de l’I.S.C. ?

- les familles pauvres en zones urbaines et rurales( les kits de ces familles seront donc financés à 100% : par I.S.C.(30%) et par des dons extérieurs(70%))

- ceux qui ont les moyens financiers pouvant couvrir eux-mêmes (d’une façon ou d’une autre) les 70% du coût de leur projet. En bref, tout projet d’énergie solaire prévu sur le territoire camerounais.

Si la plupart des experts sur les questions énergétiques s’accordent à dire que l’avenir est aux énergies propres comme le solaire et l’éolienne, ne pensez-vous pas que les prix sont encore prohibitifs, surtout pour les particuliers qui, dans le cadre de votre projet, doivent participer à 70% des coûts ?

Les prix des produits sur les énergies renouvelables « semblent » encore élevés. Pour moi, cela est juste une apparence. Car si nous examinons le problème plus près, nous constaterons à la fin que ces prix sont accessibles .

Prenons l’exemple d’un ménage qui paye 25.000 FCFA d’électricité par mois. Ceci équivaut à 300.000 FCA par an. En 20 ans notre famille aura dépensé 6 millions de FCFA. Avec un crédit de cette valeur (c’est ici que nous évoquons le rôle des institutions bancaires, dont nous parlerons plus loin), notre ménage peut se munir d’un bon kit solaire et aura résolu le problème pour des générations.

Un autre exemple : observons les nombreux immeubles qui poussent comme des champignons dans nos cités. Une personne construit un immeuble à 3 niveaux. Connaissant la pénurie d’énergie qui bat son plein dans notre pays, pourquoi pas réduire l’immeuble à 2 niveaux et réserver d´autre coût pour un confort en solaire ?

Encore un exemple plus palpable : Regardez le nombre éblouissant des limousines qui circulent sur nos pistes. Ces véhicules ont des valeurs de 20 à 30 millions de FCFA. Avec une bonne enquête, nous constaterons que les propriétaires de ces voitures vivent dans l’obscurité (due au délestage) depuis des semaines, qu’ils vont au travail avec une chemisette non repassée parce qu’il y a pas d’électricité . Que leur enfant ont une eu une mauvaise note à l’interrogation de Mathématiques : en raison du manque de lumière, ils n’ont pas pu révisé leur leçon. Pourquoi pas s’acheter un véhicule de 15 millions et investir 10 millions dans le solaire pour soi et pour sa descendance ? Au lieu de dépenser 25 millions(sans compter le carburant, les assurances, l’entretien…) pour un véhicule qui ne nous pourra pas tenir plus de 10 ans, vue l’état aussi de nos routes.

Plusieurs ménages(surtout en zone rurale) au Cameroun sont équipés d’un groupe électrogène. Si on ajoute sur le prix d’achat de ce moteur, les frais d’entretien, de carburant, la pollution de l’atmosphère, le bruit, on se rend compte que l’on peut se fournir un kit solaire de même puissance(voire plus) et avec la même valeur monétaire, sans bruit, sans toute fois produire du gaz carbonique… Les exemples tendent vers l’infini.

C’est pour vous dire en résumé, qu’il y a vraiment de l’argent dans notre pays. Il suffit juste que les Camerounais puissent réviser la manière de gérer leur revenu. Qu’ils sachent investir sur ce qui est plus essentiel. Que le taux de leur investissement soit proportionnel aux besoins…

L’énergie solaire est à la portée de plusieurs millions des Camerounais : chacun selon ses moyens financiers. Avec les kits solaires indépendants par exemple, chacun y trouve son compte : si un ménage ne peut financer d’un petit kit de 2 Lampes pour que les enfants puissent seulement apprendre leur leçon chaque soir, ceci est possible. Pour un particulier qui veut équiper sa villa avec du solaire, il trouvera aussi son prix.

De quoi et de qui avez-vous besoin pour que les camerounais des zones les plus enclavées puissent bénéficier du dispositif que vous proposez, à savoir 30% des coûts financés par l’I.S.C. en sachant qu’il est très probable qu’aucune famille rurale ne pourra s’offrir un tel luxe ?

Le problème d’énergie au Cameroun n’est plus à démontrer. Dans chaque domaine, il manque le minimum et c’est un grand défi que nous devons tous relever. Nous avons besoin de la volonté et de la participation de tous les Camerounais. Chacun peut y apporter sa contribution. Chaque projet a besoin d’être financé. Après la contribution de l’I.S.C., il reste un volume financier de 70% à couvrir pour que les zones rurales puissent être aussi asservies. Notre but minimum le plus proche est la naissance « d’un village solaire » chaque année au Cameroun. Ici sur place en Allemagne, cinq sociétés d’énergie solaire et trois O.N.G. ont déjà fait confiance au projet E.L.P.C en accordant leur aide matérielle ou financière. À cela s’ajoutent des dons privés des personnes de bonne volonté. Au Cameroun, nous avons besoin du soutien de l’État et du gouvernement Camerounais, des hommes d’affaire camerounais ou étrangers, des organisations, des O.N.G., des institutions nationales et internationales, des entreprises publiques et privées, de tout le secteur économique. Une idée constructive, une participation financière ou une action qui peut permettre à augmenter le volume financier du projet est toujours bien accueillie. Il faut que les Camerounais puissent comprendre une fois de plus que, le problème de développement nous concerne tous. Ils doivent apprendre à mieux s’entraider, à mieux octroyer des dons : je ne suis pas contre les dons qui sont offerts aux lions indomptables pour les motiver à se qualifier pour une finale de la C.A.N. Pourquoi pas organiser des dons pareils pour éclairer nos villages? Pourquoi pas organiser des dons pareils pour éclairer nos dispensaires ? nos établissements scolaires ? Nos routes ?…

Les villages aussi ont leur rôle à jouer : d’abord, il faut qu’ils applaudissent et qu’ils soient prêts à accepter cette aide qui tombe comme un cadeau du ciel, être disponibles à collaborer. Par exemple : en plaçant sur un dépôt bien structuré, le budget prévu pour l’achat du pétrole, dans le but d’épauler une éventuelle maintenance du kit. Notre pays compte environ 30.000 villages. Plusieurs d’eux ont un grand dynamisme économique. Ils ont aussi des associations, des élites, des ressortissants, qui vivent aussi dans des zones urbaines et organisent parfois de grandes « tontines ». Il faut que ces tontines soient bien structurées et enregistrées juridiquement, de façon à coopérer avec les banques, afin de bénéficier des avantages que peuvent offrir les micro-crédits.

À travers un bureau de coordination qui sera implanté à Douala dans les prochains mois, nous voulons créer avec ces élites, un champ d’action, qui leur permettra non seulement de partager des décisions avec nous, mais aussi d’enregistrer ces villages et de les faire connaître.

Avec le projet « Electricité et Lumière pour les Pauvres au Cameroun », l’I.S.C. est membre reconnu et enregistré par « Eclairer l’Afrique » : un programme dont le siège se trouve à Accra au Ghana et parrainé par la Banque mondiale et le F.M.I., en vue de lutter contre la pénurie d’énergie dans les pays sub-sahariens. Notre souhait est de coopérer avec ces grandes organisations internationales ayant les mêmes objectifs que nous.

Nous lançons aussi un appel particulier aux artistes camerounais(musiciens, comédiens chanteurs, etc…) pour leur dire qu’ils ont un rôle particulier à jouer dans ce projet, car ils ont la possibilité de mobiliser et de sensibiliser les foules. Comment y arriver ? Quelles sont les actions concrètes qu’ils peuvent entreprendre ? Pour des réponses à ces questions, nous les prions de nous contacter…

Un projet qui n’est pas connu du public, ne peut pas avoir de succès. Raison pour laquelle, nous demandons le soutien des médias camerounais( Radios, les télévisions, la presse, les sites internet…). Par leur canal, le projet E.L.P.C. aura bien des racines et portera des fruits.




Les Gabonais ont inauguré en Novembre 2008 , en trombe, la construction du plus grand barrage hydroélectrique depuis leur indépendance en partenariat avec les chinois pour un coût de 398 millions de dollars et une puissance de 160 Méga watts à terme. N’est-ce pas le genre de projets que l’on devrait aussi lancer au Cameroun, vu la pauvreté de l’offre énergétique constatée ces dernières années ?

Nous sommes au courant du début des travaux du barrage hydroélectrique de Sangoro dans le haut-Ogooué. Nos félicitations au gouvernement gabonais pour cet ouvrage gigantesque dont le groupe chinois Sinohydro est le maître.

Un barrage hydroélectrique est une alternative en vue de surmonter le problème d’énergie. Mais tout barrage hydroélectrique encore surnommé fléau moderne, a toujours de lourdes conséquences non seulement pour la nature(la faune et la flore), mais aussi et surtout pour l’Homme :

Prenons d’abord l’exemple chez les chinois : la construction du barrage des Trois-Georges sur le fleuve Yang Tse Kiang, a engendré une vaste polémique et la Banque mondiale a refusé d’y participer. Malgré les avantages que la fin des travaux va apporter en l’an 2009, cet ouvrage a de lourdes conséquences. Regardez quelques chiffres qui suivent. Ils sont vraiment étourdissants : la mort de plus d’une centaine de personnes depuis le début des travaux en 2003, un véritable danger(en cas de rupture du barrage) pour les 75 millions de personnes et surtout des villes de Changsha et de Wuhan qui vivent à l’aval, le déplacement de 1,5 million de personnes sans l’aide de l’État , 15 villes et 116 villages ont été engloutis, 436 Km² de terre ont disparu, la disparition de 160 sites historiques et archéologiques, les 24,5 milliards de dollars prévus, ont été largement dépassés…La preuve tangible chez nos frères gabonais est que, les populations aux environs de Poubara, qui habitent au pied de ce barrage(ce qui est d’abord condamnable) sont privées d’eau… Pour des raisons de sécurité, il est toujours recommandé d’évacuer les populations. D’ailleurs ce barrage a été vivement critiqué par les écologistes.

Un autre constat : le coût d’un barrage hydroélectrique est très élevé. Avec le même montant, on construit des parcs solaires avec une double puissance, sans toute fois provoquer une dégradation écologique ou humaine. 

Pourquoi l’énergie solaire, selon vous, a du mal à s’implanter en Afrique et un peu partout ailleurs alors qu’elle est annoncée comme une énergie du futur ? Sommes nous encore trop dépendants des énergies classiques et quel rôle peuvent jouer les politiques sur cette question ?

Je vous donne pratiquement raison : les énergies du futur ont du mal à décoller dans le monde. Ceci a plusieurs raisons. En Allemagne par exemple, certains ne font pas encore confiance à cette technologie. Ils ont peur d’y investir. Malgré la disponibilité des banques qui offrent des crédits à de très bonnes conditions, les allemands ont la crainte d’être endettés. Les toitures de plusieurs bâtiments ne sont pas appropriées. Vouloir installer un kit en plein air, c’est affronter une bureaucratie agaçante. Le solaire(photovoltaïque) ne peut pas être utilisé par son propriétaire : il faut vendre l’énergie récoltée à la société d’énergie locale(ce qui est absurde pour certains). Pour d’autres, le contraste des couleurs freine l’épanouissement du solaire : monter les panneaux bleus sur des tuiles rouges, n’est pas un beau bijou pour la concession. Un allemand est difficile à convaincre : plusieurs ne prennent pas encore conscience du changement climatique et des conséquences qui en découlent . La raison la plus ancienne est celle que vous avez évoquée, à savoir la dépendance humaine aux énergies classiques : les occidentaux ne connaissent vraiment pas le problème d’énergie. Ils sont nés et ont grandi avec l’électricité. Ils ne se rendent même pas compte que les réserves de ces énergies sont entrain de s’épuiser.

Malgré ces difficultés, le marché du photovoltaïque est florissant en Allemagne et le futur est regardé avec un grand optimisme. C’est l’un des rares secteurs actuels qui offrent des emplois.

En Afrique, le problème a une autre ampleur : l’Occident fait de grands pas dans ce domaine. En Afrique, nous n’avons même pas encore commencé. Le solaire n’est pas du tout connu. Pour ceux qui en savent un peu, les prix sont intouchables. Alors il faut commencer par la base : et cette base c’est l’information. Il faut que les gouvernements africains organisent de sérieuses, rigoureuses et régulières campagnes d’informations en vue de sensibiliser les populations. Ceci à travers les foires sur l’énergie solaire. Ceci permettra aux populations de voir et de toucher du doigt les produits solaires. Nos gouvernements doivent décentraliser la politique d’énergie dans nos pays, affaiblir le monopole de certaines entreprises locales qui considèrent le solaire comme un concurrent. Ils doivent informer les populations sur les conséquences néfastes des énergies classiques.

Quels sont selon vous les grands enjeux de l’énergie au Cameroun et quelles sont les grandes actions que devraient entreprendre le ministère de l’énergie au Cameroun ainsi que la multinationale AES SONEL pour embrayer le train des grandes innovations énergétiques ?

Les enjeux de l’énergie solaire sont immenses. Avec l’instauration du solaire au Cameroun, chaque domaine trouve son compte : les banques, les assurances, le commerce, l’éducation, le transport, la communication, la santé, l’industrie… Le soleil est une matière première inépuisable, se trouvant partout et disponible pour chacun. Le solaire ne résout pas seulement le problème d’énergie. Il contribue au développement général du pays, en créant des emplois. Il glorifie les villages , les campagnes et empêche l’exode rural. Avec l’utilisation des fours solaires, nous réduisons l’utilisation du bois de chauffage et nos forêts seront protégées. Les lampes tempêtes et à pétrole, source de gaz carbonique seront remplacées par des lampes solaires. Avec les pompes solaires, nos populations auront accès à l’eau potable et nous pourrons empêcher la progression du désert…

Pour ces grands enjeux, nous conseillons au ministère de l’énergie au Cameroun :

- de créer un département des énergies renouvelables. Soutenu par des experts nationaux et internationaux(GTZ GmbH en Allemagne par exemple), ce département aura la lourde mission d’étudier la stratégie avec laquelle(l’importation de la technologie solaire par exemple), le solaire doit être vulgarisé chez nous.

- Il faut créer une commission de travail entre les ministères de l’énergie, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur pour que les énergies renouvelables soient instaurées comme une matière et une faculté à part entière dans l’enseignement.

- Le gouvernement doit permettre le dédouanement gratuit des produits solaires. Ceci encouragera l’importation dans ce secteur.

- Il doit en favoriser la création des PME et PMI, faciliter l’implantation des entreprises occidentales sur notre territoire.

- Il doit servir d’exemple en invertissant lui-même dans ce domaine. Construire par exemple des parcs solaires, créer des centres de formations en vue d’obtenir un personnel qualifié.

- La douane camerounaise doit favoriser l’importation des produits solaires et réduire l’introduction des groupes électrogènes.

- Il faut une coopération entre le gouvernement et les banques locales, pour permettre à ces dernières de créer des micro-financements. Ceci donnera la possibilité même aux personnes ayant un petit revenu, de financer un petit kit solaire. 

La multinationale comme AES SONEL doit chercher à intégrer le solaire comme un second produit à proposer à sa clientèle. Elle peut aussi utiliser la technique d’énergies jumelées. Mais avant cela, il faut former un personnel compétent en organisant des stages de formation en Occident. Ou bien, faciliter l’implantation des grandes sociétés européennes d’énergie solaires sur notre territoire, et lier des liens de coopération avec elles. Raison pour laquelle, il ne faut pas considérer le solaire comme un concurrent, mais plutôt comme une complémentarité : que ce soit une entreprise étrangère qui s’installe au pays, ou une PME locale, toutes doivent avoir pour objectif principal : lutter contre la pénurie d’énergie qui sévit au Cameroun… 

Nous souhaitons une bonne et heureuse année 2009 à l’équipe de « bonaberi.com » et à tous les Camerounais. Nouvelle année, nouvelles choses et nouveau projet. E.L.P.C. est une initiative camerounaise, pour les Camerounais. Etant donné « qu’impossible n’est pas Camerounais », nous sommes convaincus qu’avec l’apport de tout un chacun, ce projet portera des fruits, pour que même les générations du futur puissent dire : «Facture d’électricité, moi connais pas ».

Pour tout renseignement(idée, participation, don, action etc…) concernant ce projet, pour toute information sur l’énergie solaire, nous sommes entièrement à la disposition des Camerounais.

Veuillez nous contacter :

Paul Ngwé Mbeleg
I.S.C. (International Solar Energy Research Center)
Rudolf-Diesel- Strasse 15
D- 78467 Konstanz
Allemagne
Téléphone: 0049/7531-36 18 30
Téléfax : 0049/7531-36 18 311
paul.ngwe@isc-konstanz.de
www.isc-konstanz.de
www.slak.isc-konstanz.de

Données bancaires :
BIC : GENO DEM1 GLS
IBAN: DE23430 60967 70099 15 700
BANK: GLS eG BOCHUM








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