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A la rencontre de Gillette Leuwat, spécialiste camerounaise du soin capillaire
(20/04/2010)
Gillette Leuwat possède son institut de soin spécialisé dans le soin et le traitement naturels des cheveux capillaires. Bonaberi.com l'a rencontrée
Par Redaction Bonaberi.com
Gillette Leuwat, spécialiste dans le soin capillaire
Gillette Leuwat, spécialiste dans le soin capillaire
Gillette Leuwat n'est pas seulement spécialisée dans le soin naturel des cheveux afros, c'est avant tout une femme engagée qui cherche à préserver les valeurs et la beauté africaines. Rencontre avec une femme qui a exporté les méthodes basiques utilisées dans les villages pour rivaliser avec l'industrie chimique des défrisages et autres soins.

Bonjour Gilette, pouvez-vous nous décrire brièvement votre enfance et votre parcours ?
Bonjour à vous, Equipe de Bonaberi.com.
J’ai eu une tendre enfance heureuse au sein d’une famille unie et aimante sous les tropiques. Une vie insouciante stoppée à 15 ans par mon départ pour l’occident dans le but de poursuivre mes études secondaires (passage en classe de 1ère). 1ère prise de conscience du coût de la vie, mais rêve d’une brillante carrière de golden girl, d’un mari brillant et aimant, d’enfants super intelligents et bien portants, etc.

En bref, une vie illusoire où il n’y avait qu’à réussir sa vie scolaire pour que le miel coule le reste de sa vie. Après un Bac scientifique, j’ai fait une Maîtrise d’Economie de l’entreprise à l’Université de Paris-II Assas et un Diplôme d’Etudes Supérieures en Gestion des Entreprises à l’Université de Paris-IX Dauphine.
Un début de vie active en occident qui confirme la théorie que je m’étais faite. J’étais une jeune, belle fille noire et intelligente très prisée par les entreprises (on nous appelait « les moutons à 5 pattes », « les jeunes loups »…), et très courtisée.

Puis très vite, 1ère désillusion dans le monde du travail, on se heurte aux 1ers signes de racisme, et on commence à descendre de son cocotier où on pensait que tout le monde était beau et gentil. Eh non, on se rend compte que la vie est un combat très dur pour tout le monde, mais qu’être jeune, belle, fille, noire et intelligente sont peut-être de gros atouts dans la vie sociale et privée, mais sont de gros handicaps dans la vie professionnelle en Occident.

Mais erreur pour mes pseudos détracteurs : j’étais une jeune louve endormie qu’il ne fallait pas réveiller. Mon côté révolté est très kamikaze. Déjà de part mes origines, je suis Bangangté (cela veut dire ceux qui ont refusé l ‘esclavage). Par ailleurs ma culture traditionnelle Bamiléké (culture d’entrepreneur) associée à ma culture occidentale (d’organisation de sociétés) m’obligeaient à faire dans le modèle des winneurs.



Vous avez commencé dans le monde de la finance avant de virer à 180 degrés et de vous lancer dans le soin capillaire. Aviez-vous prévu la crise financière (rires) ? Sinon, qu’est-ce qui vous a poussé à changer ?
Sans rire, travaillant dans les procédures comptables bancaires, j’avais prévu que la grande banque d’affaires pour laquelle je travaillais était en voie de dépôt de bilan. Et moins de deux ans après mon départ, elle avait été absorbée par une grande banque de dépôt. Etant donné que les autres banques de la place parisienne fonctionnaient toutes de la même façon, la crise du système bancaire était prévisible à plus ou moins long terme.

Mais la raison pour laquelle j’ai viré à 180° est que j’ai vite compris qu’en tant que kamite, être cadre en Occident (ou dans une entreprise étrangère en Afrique) à quelque niveau que ce soit, n’est que courir après des chimères. Vous faites le travail de 10 personnes pour gagner nettement moins que vos collègues blancs qui devraient être vos subalternes. En plus, vous devez vous taire et remercier vos chefs blancs de vous avoir donné ce précieux travail où l’on vous pressera jusqu’à épuisement total.

Comment vous est née votre passion pour le traitement des cheveux ? Qu’est-ce qui a provoqué la petite étincelle ?
Ma passion est née de la découverte des techniques ancestrales africaines qui conféraient des vertus telles que l’Occident donnait à ces produits cosmétiques le statut de produits miraculeux.
Ce qui a provoqué la petite étincelle a été le constat suivant : Au cours d’une mission professionnelle au Cameroun, j’ai constaté que les femmes des villages qui vivent d’auto-consommation ont de belles crinières et un teint magnifiquement unifié, alors que nous autres citadines, qui nous croyons éduquées et qui dépensons une fortune dans les salons de coiffure et d’esthétique travaillant selon des techniques occidentales et avec des produits de l’occident, passons toute notre vie à essayer de résoudre les équations : « comment stopper ma chute de cheveux ou comment faire pousser mes cheveux ? », « comment rendre mon cheveu coiffable ? », « comment soigner mes boutons et mes taches ? », etc.


Les produits utilisés sont 100% naturels. Comment vous approvisionnez-vous ? Comment est-il possible dans un monde où l’artificiel et le chimique dominent d’utiliser des traitements naturels ?
Les produits sont effectivement 100% Naturels et 99% de ce qui entre dans la composition de nos produits se mange. Nous l’appelons de la Cosmétique Alimentaire Naturelle.

Les matières premières proviennent de plusieurs pays d’Afrique (choisis pour leur excellente qualité de production). Ensuite le produit semi-fini est fabriqué au Cameroun. Puis, ces produits semi-finis sont envoyés en France où les derniers mélanges et le conditionnement sont réalisés.

Effectivement, dans ce monde où l’artificiel et le chimique dominent, sans l’émergence des produits naturels efficients sur le marché, « être naturel » devenait « surnaturel ». Bien qu’utiliser des produits naturels reste du ressort des initiés et des éclairés, il n’en demeure pas moins qu’il devient de plus en plus facile aujourd’hui, de se réveiller et d’opter pour des traitements naturels. Et tout ceci grâce aux déçus et aux victimes des produits chimiques et de l’artifice.

Quels services et soin de cheveux proposez-vous ?
Nous proposons des soins corporels ethniques et des soins capillaires ancestraux.
Sur le plan corporel, nous traitons les problèmes de poils incarnés, taches noires, boutons, plaques, peau sèche, graisse sous-cutanée, rides, etc.

En matière capillaire, nous traitons les problèmes de calvitie, chute de cheveu en général (alopécie), démangeaisons , pellicules, cheveu naturel crépu/frisé incoiffable, cheveu défrisé sec et cassant, etc.



Vous ne vous limitez donc pas au soin des cheveux pour femmes donc.
Non, nous traitons les cheveux, de femmes comme ceux des hommes ou des enfants. Nous ne nous limitons pas qu’aux noirs, les blancs et les jaunes y trouvent également leur compte particulièrement, en matière de calvitie, chute de cheveux, cheveux dévitalisés ou cheveux secs et cassants.

En ce qui concerne les enfants noirs et métisses, nous avons des soins préventifs à faire dès la naissance (il s’agit d’une nouvelle hygiène capillaire et corporelle) pour que le cheveu reste soyeux et ne crêpe pas plus qu’il ne devrait et que la peau reste douce et le teint uniforme.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées à vos débuts ?
Au début, les difficultés ont été de trois ordres : pratique, culturel et économique.
Sur le plan pratique, les produits étant naturels, il a fallu œuvrer pour trouver un mode de conservation naturelle sans adjonction de conservateurs chimiques et des modes de conditionnement appropriés.
Puis sur le plan culturel, il a fallu rééduquer les gens aux essences de produits naturels.

Curieusement, autant ces mêmes essences nous valaient l’adhésion des blancs et des jaunes, autant cela rebutait les noirs qui pensaient à tort que cela pouvait nuire à leurs efforts de pseudo intégration dans la société blanche. Mais une fois que les noirs ont constaté l’adhésion des blancs qu’ils estimaient socialement corrects, nos produits n’étaient plus vus par ces noirs comme des produits naturels africains à connotation négative, mais comme des produits bio ethniques ; appellation branchée.

Enfin, sur le plan économique, c’est le lavage de cerveau orchestré par les mastodontes qui ont fait croire à la masse qu’il n’y avait pas de solution alternative à ce qu’ils proposaient. Alors les gens ont du mal à croire que des petites structures comme la nôtre puissent venir à bout des problèmes que les géants ont décrété insolubles.

Par exemple, le traitement de la calvitie. Alors que Gillette Leuwat Hair & Skin 100% Natural prône haut et fort que la calvitie n’est pas une fatalité, qu’on peut le prévenir, voire y remédier ; les grands laboratoires disent qu’il n’y a pas de solution à moins de se contenter de leurs traitements chimiques permanents (à vie) qui au mieux font pousser quelques duvets sur la tonsure qui retombent illico presto en cas d’arrêt du traitement, et au pire donnent des mycoses (démangeaisons et plaques), et pour certains hommes, diminuent leur libido et font pousser leurs seins (comme ceux des femmes).


Comment prévoyez-vous l’avenir ? Envisagez-vous de vous agrandir ? Un retour au Cameroun ?
L’avenir de Gillette Leuwat Hair & Skin 100% Naturel passe par la formation de l’Elite Noire qui formera la masse. Le gros problème aujourd’hui est l’acculturation de la population noire qui est dans un obscurantisme des plus effarants. Alors, il faut des modèles, des idoles. Et c’est dans l’élite qu’il faut chercher ces derniers. Si ceux-ci sont éduqués, la masse suivra.

Studio Gillette Leuwat a obtenu un agrément pour la formation aux soins cosmétiques alimentaires et à la gestion des PME. Nous menons actuellement des campagnes auprès des universités de sciences, des universités d’économie et de gestion et auprès des grandes écoles de commerce pour ces formations.

Pour les universités de sciences, il s’agit de donner une formation complémentaire aux dermatologues (formés selon les techniques occidentales) qui ne savent malheureusement pas traiter les maux du cheveu crépu (incoiffabilité, cheveu sec et cassant, etc.) ou de la peau noire et métissée (peau sèche, taches noires, poil incarné, boutons, démangeaisons, plaques, teint non unifié, etc.).
Dans les facultés d’économie et de gestion, il s’agit de créer des mastères de cosmétiques naturels.

Et auprès des grande écoles, nous proposons une solution de franchise de la marque aux jeunes talents audacieux qui ont terminé leurs études (ou en fin d’études) et qui veulent créer leur propre entreprise au lieu de se retrouver sur un marché de l’emploi qui, quand il n’est pas saturé, leur est hostile à cause de leurs origines. A cet effet, nous serons présents ce vendredi 23 avril 2010 au Forum ELIT’ 2010 de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESP-Europe) où nous recruterons de futurs franchisés.
Gillette Leuwat œuvre actuellement via Dauphine-Afrique, qui fait partie de l’association des anciens élèves de l’Université Dauphine (Dauphine Alumni), pour l’ouverture des universités de métiers en Afrique. Un enseignement pour les africains en totale adéquation avec les besoins des africains et non plus la transcription exacte en Afrique des formations pour les occidentaux inadaptées aux réalités locales. Les africains formés en Afrique doivent avoir une spécificité qui leur donnent un plus par rapport aux étrangers (voire la diaspora) formés ailleurs. Ceci évitera la fuite des cerveaux de notre continent et leur future aliénation par la culture étrangère d’accueil.
Le retour au Cameroun est programmé. Dès que la gestion de « Gillette Leuwat Paris » pourra être assurée par d’autres personnes que moi et que des franchises Gillette Leuwat seront mises en place, je pourrai m’établir au Cameroun et me consacrer entièrement :
- aux recherches en plantes médicinales africaines,
- à la production des produits cosmétiques Gillette Leuwat
- à mon projet « Sauvons le Cinéma Ration d’Edéa », qui est mon autre cheval de bataille (empêcher la disparition de la culture africaine).



Aujourd’hui, de plus en plus de femmes noires, notamment en Occident optent pour le défrisage, les cheveux naturels supportant très mal le froid. Proposez-vous des solutions alternatives ?
Un de nos traitements phares est de rendre le cheveu crépu naturellement coiffable. Nous nous évertuons à expliquer à la gente noire qu’il est inutile de se défriser pour soi-disant se coiffer. Le cheveu crépu sain est le seul cheveu qui se porte sous les 4 manières différentes, à savoir : naturellement ondulé, coiffé en Afro avec les doigts ou le peigne, bouclé avec les bigoudis, par des petits choux ou au babyliss, et raidi soit par un brushing ou un peigne à défriser. Il suffit de donner un traitement approprié au cheveu crépu pour qu’il retrouve son élasticité et ses boucles naturelles. A la naissance, les noirs ont tous des cheveux coiffables (un mélange de cheveux ondulés, bouclés et lisses).

C’est l’utilisation de produits chimiques inappropriés (ex : shampooings détergents en lieu et place d’huiles lavantes hydratantes) qui déshydratent le cheveu et le crêpe au point où il perd son élasticité et devient rêche, sec et cassant. Encore un gros mensonge des mastodontes qui nous font croire que nous sommes tous pareils (blancs et noirs) à condition bien sûr de faire comme ils (les blancs) font. Les blancs ont créé des produits pour leur peuple qui génétiquement sont gras ou à tendance grasse. Alors les produits qui sont sur le marché sont étudiés pour laver leur peau ou leurs cheveux en enlevant l’excès de gras qu’ils ont pour passer de gras à normal. Car gras ou sec, ce n’est pas bon, il faut revenir à normal (état des bébés).

Mais nous pauvres idiots de noirs, nous avons laissé nos produits ancestraux qui lavaient en hydratant nos cheveux et notre peau afin qu’on reste à normal ou repasse de sec à normal et avons accepté les chimères que les barbares sont venus nous conter : à savoir utiliser leurs pauvres produits chimiques (pacotille) au détriment de nos excellents produits naturels (OR Vert). Et aujourd’hui, nous ne sommes même plus capables de resituer le débat à son origine et disons que nous nous défrisons parce que le cheveu crépu naturel supporte mal le froid. Et est-ce donc en le dévitalisant plus qu‘il ne l’est qu’il se portera mieux ?

La preuve, en plus du fait qu’il est cancérigène, le défrisage conduit inéluctablement à l’alopécie (chute de cheveu) et pour celles ou ceux qui ont moins de chance, à la calvitie. Et qu’en est-il des africains en Afrique, et de tous les noirs sous les tropiques qui se défrisent ? Quelle est leur raison ? Le ridicule ne tuant personne, on est capable de me dire que « c’est pour ne pas avoir chaud à la tête », tout comme d’aucuns disent que « Dieu nous a donné les cheveux crépus pour nous protéger du soleil ».

Pour celles qui souhaiteraient s’offrir vos services, où et comment peut-on vous contacter ?
Nos produits et services sont disponibles pour l’instant à notre Institut parisien :
Studio Gillette Leuwat
199, rue de Vaugirard, 75015 Paris
Tél : 00 33(0)1 42 66 40 81
e-mail : gilletteleuwat@yahoo.fr gilletteleuwat@yahoo.fr
Et bientôt sur site : www.gilletteleuwat.fr
Et avant la fin de l’année, Gillette Leuwat sortira un ouvrage sur le cheveu crépu.

Nous arrivons au terme de cet entretien. Un dernier mot pour les internautes de Bonaberi.com ?
Les africains doivent croire en eux. L’heure est au Réveil. Il faut sortir de cette dormance car l’avenir est aujourd’hui en Afrique et plus du tout en Occident ou en Asie. Pendant que les étrangers s’approprient chaque jour un peu plus de nos terres, nous ne pensons qu’à nous expatrier en croyant à tort que l’avenir est ailleurs. Et l’occident sait très bien nous y encourager. En même temps qu’on refoule pleins de sans papiers ou qu’on refuse le visa à beaucoup d’autres, les blancs font tout pour que l’élite africaine reste en Occident de manière à ce qu’ils puissent continuer à piller allègrement l’Afrique. Alors, réveillez-vous et commencer à regarder chaque pierre, chaque plante, chaque herbe, chaque terre, etc. d’un œil nouveau.

A chaque fois que vous verrez quelque chose, dites-vous et si c’était l’OR de demain, puis demandez à votre entourage à quoi cela peut servir ? Vous serez étonnés des réponses. Mais une fois que vous aurez trouvé l’utilité de la plante, de la pierre, de l’herbe, de la terre, etc. si cela peut servir aux vôtres, n’allez surtout pas vendre le savoir au 1er barbare (étranger) qui ne cherchera qu’à vous déposséder. Si vous ne pouvez pas développer cette découverte à grande échelle, attendez jusqu’à ce qu’un des vôtres puisse le faire à votre place.

Pour finir, je joins ci-dessous une Prière faite déjà à l’époque par Ramsès II à son père Amon Râ, XIXème dynastie, vers -1300 ; et qui est Ô combien d’actualité.
Je t'appelle, Ô père Amon Râ!
Nous sommes parmi des peuples nombreux que nous ne connaissons pas et dont les desseins nous sont hostiles.
Les nations se sont encore coalisées contre nous pour nuire aux Kamits et voler leurs richesses.
Nous sommes seuls, nul n'est à nos côtés.
Voici que j'élève ma prière des confins des pays barbares.
Mon cri est parvenu dans Ouaset et j'entends au loin tes pas qui viennent vers nous,
Gloire à toi, Ô Amon Râ,
Le Maître de l'Univers!

Merci d’avoir répondu à nos questions.
Je vous remercie équipe de Bonaberi.com de m’avoir accordé cette interview.

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