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A la rencontre d'Eric Kamga, artiste camerounais
(17/06/2009)
Eric Kamg est passionné de musique et a produit un album. Bonaberi.com est allé à sa rencontre.
Par Redaction Bonaberi.com

Vous êtes camerounais et vous travaillez actuellement sur la sortie de votre tout premier album, pouvez- vous vous présenter brièvement à nos internautes?
Je m’appelle Eric KAMGA, camerounais d’origine, résidant au Cameroun, passionné de l’art musical.

Que faites-vous concrètement dans la vie ? En d’autres termes, comment payez-vous vos factures ?
Par la grâce du seigneur Dieu tout puissant, je tire mes principaux revenus de la profession que j’ai apprise à l’école et que j’exerce dans le domaine de l’expertise comptable.

Ce qui signifie que vous êtes un artiste intellectuel ? Comment arrivez-vous à concilier les deux ?
Par la grâce du seigneur Dieu tout puissant, mes parents que je remercie ici parce que je comprends qu’ils avaient raison, m’ont vraiment aidé en m’amenant à comprendre l’utilité des études. Après des études secondaires, j’ai passés quatre années d’études supérieures à l’école de gestion de l’UCAC (université catholique d’Afrique Centrale) fréquentant tour à tour le premier cycle de DUT Gestion et le second cycle de Maîtrise en Science et Technique Comptable et Financières. Je prépare d’ailleurs toujours mes UV pour l’obtention de mon DEC (Diplôme d’expertise comptable).

Pour vous dire franchement c’est par la force de Dieu que j’arrive à concilier les deux. J’ai appris à faire chaque chose en son temps et être patient.

Vous êtes ce qu’on peut appeler un artiste. Est-ce facile au Cameroun, particulièrement par ces temps de crise, de vivre de son art ?
Effectivement, j’entre dans le métier de l’art musical donc je suis artiste. Je dirai que dans notre contexte il est d’une part facile de vivre de l’art musical : voyez les pirates, ils vivent de la musique et bien, et, d’autre part difficile de vivre de cet art et vous n’avez qu’à voir comment vivent les artistes eux même pourvoyeur des œuvres de l’esprit.

Pourquoi avoir choisi ce rythme musical ? Et quel est-il réellement ? Parce qu’on aurait dit qu’il est à chemin entre le Ben skin et le makossa…
En réalité, pour ce premier album, je n’ai pas opéré le choix radical d’un rythme musical donné. J’ai diversifié les rythmes pour la simple raison que l’inspiration me vient avec le tempo déjà bien établi, cependant j’ai puisé et axé le fond de mes musiques sur les rythmes folkloriques de l’ouest Cameroun, en essayant de mettre en orbite un rythme précis que je tiens à promouvoir que j’appelle « LA BINAM DANCE ». C’est une initiative certes dangereuse que je prends compte tenu du caractère mystérieux que revêt cette musique qui ne s’exécute qu’à des occasions extrêmement rare.

Quelles sont les difficultés qu’un artiste comme vous rencontre pour être produit ? Y’a-t-il floraison de maisons de disques au Cameroun ?
Je pense que c’est là le nœud de l’échec que les artistes musiciens rencontrent dans notre pays sur ce plan. Si je suis obligé de mettre la main à la poche pour réaliser ce projet c’est justement parce qu’il n’existe pas de véritable maison de production. Tous ceux qui prétendent faire de la production ne sont que des commerçants, qui ne savent pas prendre le goût du risque justement parce qu’ils ne sont pas passionnés par la source à l’origine de l’activité qu’ils mènent.



Avez-vous sollicité beaucoup d’artistes pour réaliser votre album et sur quelle base avez-vous effectué vos choix pour les sélectionner ?
J’ai beaucoup et particulièrement travaillé avec NAIMRO QUAMEY ex-chef d’orchestre des sans visa de Petit Pays, qui fût mon compagnon dans les orchestres scolaires au milieu des années 90, il va d’ailleurs associer au projet les meilleurs de la ville de douala : Arthur MANGA, Alain OYONO, FREDO BASS, LADY BASS, Prince GUEBO, Charly UMAN, SIDONIE, avec en GUEST STAR : Jules KAMGA et VBH. J’ai par ailleurs bénéficié des conseils d’André Marie TALA mon modèle et Leonard CHATELIN qui accepte de me manager.

Quel est le public concerné par votre musique ? On accusait « Petit Pays » d’être l’artiste des femmes. Qu’en est-il de vous ?
Tout le monde est concerné par cet album : hommes comme femmes, des plus jeunes aux plus vieux, parce que j’ai diversifié comme je l’ai dit précédemment les rythmes qui s’y trouvent.

Pourquoi le client lambda achèterait-il votre album plutôt qu’un autre ? D’autant plus que la presse est assez sévère avec les derniers tubes de makossa sortis de boîte ces dernières années ?
Je ne pense pas que ça sera le cas pour mon album, quel que soit le client j’ai la certitude que chacun trouvera son compte.

On reproche souvent aux artistes camerounais, notamment de Makossa, de ne pas avoir de fond ou de message de société dans leurs chansons, qu’en pensez-vous et comment jugez-vous de manière générale l’art musical au Cameroun?
Je ne suis pas mieux placé pour juger les autres, mais en ce qui me concerne, j’ai fait un gros effort pour conscientiser mes semblables des faits qui peuvent détruire l’humanité et je pense qui ceux qui critiquent ont surement des raisons à faire valoir.
Je pense que ces derniers temps l’art musical évolue, il ya un véritables retour aux sources mais bien élaboré qui font qu’on ressent déjà une différence entre les autres musiques et celles du Cameroun. Grâce aux média qui instituent désormais la concurrence de par les récompenses mises sur pied chaque fin d’année, les artistes musiciens travaillent de plus en plus dur, et les résultats sont visibles dans le sens positif.



Quels sont les thèmes que vous abordez dans votre album ? Vous-êtes vous imposés des thèmes sensibles à ne pas aborder, tels que la politique par exemple ? Surtout lorsqu’on connaît le sort de célébrités comme Lapiro de Mbanga…
Les thèmes sont aussi diversifiés que les rythmes qu’on retrouve dans cet album. Je ne me suis pas imposé des thèmes sensibles à ne pas aborder, lorsque vous êtes artistes vous êtes porteur de messages et porte parole des sans voix. L’inspiration vient de DIEU, s’il m’arrive de sensibiliser sur un thème qui met en évidence des faits sociaux grave je le ferai.

Comment les artistes comme vous se débrouillent-ils pour échapper à la piraterie ? C’est un phénomène qui malheureusement se développe assez rapidement au Cameroun.
Voyez vous, on ne peut pas échapper à la piraterie, c’est un peu comme si vous pensiez qu’on peut échapper à la mort, oui parce que les pirates tuent l’œuvre de l’esprit, et vivent sur le dos des artistes. Mon équipe et moi réfléchissons sur des stratégies à adopter pour réduire au maximum les dégâts que peuvent causer les pirates, je vous dirais le moment venu.

Mais déjà vous verrez que mon album se vend pour l’instant online sur mon site www.erickamga.com, c’est déjà un moyen de les contourner. Et les consommateurs appellent pour passer directement leur commande à notre secrétariat artistique au 00237 75 55 50 04 ou nous envoie des mails à kamerfo@yahoo.fr pour une livraison à domicile.

Mais je suis convaincu que si les consommateurs le voulaient, la piraterie prendrait fin, il suffit de refuser de consommer les produits contrefaits pour n’acheter que les supports originaux.

Cette vocation d’artiste, l’avez-vous toujours eue ou vous avez découvert cette fibre et cette envie durant vos diverses expériences ?
Je pense que c’est une grâce divine. J’intègre à l’âge de 10 ans la célèbre chorale catholique « Sainte Cécile » où je deviens très rapidement l’un des meilleurs solistes du groupe des instrumentistes jouant du balafon.

Dans tous les établissement scolaires et universitaires où j’ai fréquenté, je flirte avec tout ce qui peut attirer la foule : le théâtre, la danse … En 1991 alors que fait la classe de première au LYCLABAF où je suis chanteur principal de l’orchestre, je rencontre Dieudonné BIKELE manager du L&B music show de l’époque qui me donne la chance de faire mon premier grand podium en accompagnant pendant 2 semaines l’orchestre de la BAT à la foire internationale de Bafoussam, aventure qui se renouvelle en 1992 et me réconforte dans mon désir de prospérer dans cet art malgré toutes les barrières dressées par mes parents pour me sortir de ce milieu.


Comment pensez-vous que Bonaberi.com peut vous aider et vous soutenir dans votre entreprise ?
Bonaberi.com est un site très apprécié que je visite très souvent et je sais qu’il est visité par des millions de personne à travers le monde. L’interview que vous m’accordez est déjà une très grande ouverture sur le monde pour permettre aux mélomanes du monde entier de me découvrir. Que puis-je donc vous demander de plus ? Je remercie le ciel pour çà car ce n’est donné.

Nous avons constaté que vous avez souvent cité Dieu au cours de cette interview.
Je suis ce que je suis grâce à lui, sans lui je n’existerai pas.

Un dernier mot pour nos internautes ?
Juste leur dire de visiter déjà mon site : www.erickamga.com, de prendre l’album online, le savouer et me donner les critiques nécessaires pour me permettre de m’améliorer dans les prochains albums. Je suis leur artiste et je les aime tous.

Me contacter soit par mail à l’adresse : kamerfo@yahoo.fr
ou par téléphone au : 00237 75 55 50 04.


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