Syd maddicott explique ce qu'il faut faire pour obtenir un visa
Pourquoi le transfert du service de visas au de Yaoundé à Accra ?
Ce changement a été décidé pour des motifs économiques. Au niveau de Yaoundé, on traite moins de 5000 demandes de visas par an.
C’est une opération de moindre importance au regard du nombre global de dossiers traités par l’agence du gouvernement britannique chargé de l’opération de la délivrance de visa, l’United Kingdom Boder Agency. Celle-ci a décidé de concentrer ses opérations dans des grands centres comme Accra, afin de faire des économies d’échelle.
Ce transfert ne concerne-t-il que le Cameroun ?
Les mêmes opérations sont en train d’être menées ailleurs en Afrique, et même en Europe, en Amérique du Nord et autour du monde entier. Récemment nous avons reçu les infos sûr de Londres sur des changements semblables en République Tchèque, en Hongrie (transfert des décisions en Warsovie en Pologne) et dans une partie de la Russie (transfert à Moscou). Aussi La Barbade et Le Trinidad (transfert à New York et le Sri Lanka (transfert en Inde). C’est un changement global afin de faire pression sur les coûts. Le parlement britannique a ordonné il y a quelques années que tous les coûts des opérations de visas soient récupérés des charges qu’on impute aux demandeurs de visas. Ceci a donc entraîné une redéfinition des nouvelles méthodes de traitement de visas. Je dois préciser ici qu’il n’y a pas de contenu politique dans cette décision, c’est une mutation générale.
Qui va supporter les charges de ce transfert ?
Il est important aussi de préciser que les charges liées aux demandes de visas ne vont pas augmenter. Les frais d’envoi des dossiers de demande visa à Accra sont déjà inclus dans les calculs actuels de ces charges.
Est-ce qu’il y aura un allongement de délais de délivrance des visas ?
Oui, il y aura un délai de 5 à 15 jours. Au bout de ce temps, le demandeur recevra son passeport avec un visa ou un avis de refus. Il faut que les demandeurs de visas préparent bien leur projet de voyage
Ce délai relativement long est de nature à pénaliser certaines catégories de personnes. Quid des gens qui se déplacent en urgence, les malades et les officiels camerounais par exemple ?
On a déjà informé le ministère des Relations extérieurs et les autres ministères des changements opérés. Les procédures seront les mêmes pour tout le monde, il faut simplement que les demandeurs s’organisent un peu à l’avance. Nous n’aurons pas la possibilité de délivrer un seul visa à partir de Yaoundé. Pour les questions des cas d’urgence, il faut dire que depuis deux ans que je suis en poste à Yaoundé, nous n’avons géré aucun cas d’urgence. Quand on parle d’urgence pour moi, ça implique un cas de vie ou de mort, ou, peut être, un parent qui est tombé gravement malade au Royaume-Uni. Dans un tel cas, si on arrive à vérifier que c’est un vrai cas d’urgence, on va faire de notre mieux pour arriver à une solution. En tout cas, je précise bien qu’il ne nous sera plus possible de délivrer des visas à Yaoundé.
Sur les 5000 dossiers de visas que le service de visa du Haut commissariat de Grande Bretagne a à traiter chaque année à Yaoundé, combien de visas sont délivrés?
Le taux de délivrance des visas varie de temps en temps. La dernière fois que j’ai vu les chiffres, 45 % de demande de visas avait été jugé recevables. On a noté récemment une nette amélioration de la qualité des dossiers présentés et une hausse conséquente du nombre des visas délivrés. Ceci est dû aussi au fait qu’on a été très vigilant sur les cas de fraude dans les dossiers et qu’on voit comme résultat plus de demandes authentiques.
Que deviendront les employés locaux après la fermeture du service de visa ?
La question du personnel a été posée à l’origine de ce projet. Mais on a réussi à appliquer le nouveau système sans être obligé de faire partir des employés. J’ai retenu deux assistantes locales qui s’occupent de la question du visa et j’ai redéployé une troisième personne. Nous avons perdu deux officiers qui venaient de l’United Kingdom Border Agency. Ils vont être affecté à de nouvelles fonctions dans leur service. Personne n’a été licencié.
Quel conseil donnez-vous aux Camerounais qui sollicitent un visa d’entrée en Grande-Bretagne?
La Grande Bretagne veut accueillir des gens qui ont des raisons valides d’aller sur son territoire. On fournit mêmes quelques bourses pour les étudiants, afin de leur permettre de suivre leurs formations dans les universités et instituts britanniques. On accueille aussi des visites familiales et des visites pour les affaires. Mais toute demande doit être formulée selon les règles de l’Immigration. Mon premier conseil, c’est de planifier bien en avance. Il faut aussi être clair sur votre motif de voyage, suivre les procédures soigneusement, consulter le site web du Haut commissariat (www.ukincameroon.fco.gov.uk-) où elles se trouvent toutes. Ils doivent aussi utiliser les formulaires requis, et toujours dire la vérité. Ce sont autant de choses qui leur donneront plus de chance d’obtenir un visa.
Source: Le Jour Quotidien
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