Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
Cameroun - Garoua: Essimi Menye en visite à la Sodecoton
(09/08/2013)
En visite dans la région du Nord, le Minader souhaite que l'entreprise diversifie ses produits.
Par L'Oeil du Sahel
« Excellence, soyez tranquille. Le calme et la paix sociale règnent à la Sodecoton». Le message de bienvenue adressé par le Délégué du personnel dc la Société de développement du coton (Sodecoton), Lamine Malloum, au Ministre de l'Agriculture et du développement rural avait toute sa signification, au cours de sa visite des installations le 2 août 2013 à Garoua. Par lui-même, Essimi Menye a constaté la sérénité qui règne depuis la désignation du nouveau Directeur général Abdou Namba.

« L’homme qu'il faut à la place qu’il faut », d'ailleurs commenté le délégué du personnel, qui pense que les grandes réalisations se feront avec la Sodecoton. « Nous remercions le Président de la République pour nous avoir envoyé un cadre hautement expérimenté dans le domaine du développement agricole. Nous avons aujourd'hui à la tête de la Sodecoton un homme qui incarne l'orientation agricole du Cameroun, vu son dernier poste occupé au Minader comme Directeur du développement agricole du Cameroun», a-t-il déclaré sous les ovations du personnel de la Sodecoton.

« La Sodecoton représente pour nous un exemple de ce qu'est une agro-industrie. Cette entreprise a besoin d’être présentée au grand public afin que notre jeunesse puisse mieux apprécier les étape qu’il faut franchir pour devenir un pays émergent. Je félicite le management et toutes les parties prenantes de la filière coton», s'est empressé de signifier le Ministre Essimi Menye dans le cahier d'or de la Sodecoton à la fin de sa visite à l'usine d'égrenage et à l'huilerie de Djamboutou.

Accompagné de Joseph Otto Wilson, Gouverneur de la région du Nord et Pca de la Sodecoton, de Ousmane Oumate, Président de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (Cnpcc) et du Directeur exécutif de la Cnpcc, Hamadou Nouhou, le Directeur général de la Sodecoton, Abdou Namba a fait visiter les installations industrielles de la Sodecoton à la délégation du Minader.

Le chef de l'usine huilerie, Youssoufa, a dans les détails expliqué le processus de fabrication de l'huile «Diamaor». Une séance de travail réunissant la délégation du Minader, les cadres de la Cnpcc et de la Sodecoton s'est déroulée à la Direction générale de la Sodecoton et a permis au Minader de mieux appréhender les difficultés et les défis actuels de la Sodecoton. Henri Clavier, Directeur général adjoint, a présenté la filière coton camerounaise, son cadre institutionnel, la zone cotonnière camerounaise, les acteurs de la filière, les principales réalisations, les défis et pistes de solutions.


Acquis

Dans la zone cotonnière, a révélé Henri Clavier, l'intensification des systèmes de cultures reste l'une, des principales réalisations des cinq dernières années de la Sodecoton. « 98 % des surfaces, cotonnières sont intensifiées. 220.000 ha sont projetés en 2013. Le record historique est de 230 900 ha en 2005 Le Cameroun détient depuis 3 ans le plus haut rendement par hectare en coton graine du continent en culture pluviale, soit 1.245 kg/ha en 2011/2012», a-t-il expliqué. La Sodecoton est également à l'origine de l'intensification des autres cultures dans la zone cotonnière, notamment le sorgho, le maïs, l'arachide et le niébé qui bénéficient de l'arrière-effet des engrais appliqués sur le précédent coton.

« Plus de 70.000 ha de sorgho, maïs, arachide et niébé cultivés rotation avec le coton bénéficient de techniques de cultures améliorées (traitement de semences; fertilisation minérale, application d'herbicides, protection insecticide. 120 000 ha de sorgho de décrue bénéficient massivement des herbicides mis à disposition des producteurs de la filière cotonnière», a encore révélé Henri Clavier.

La Sodecoton qui cultive déjà 12.000 ha de soja depuis 2008 ambitionne d'atteindre 40.000 ha en 2018 avec la mise en place du Programme d'investissement industriel de 2014-2016, Pour Hamadou Nouhou, Directeur exécutif de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun, sa structure représente les producteurs exerçant des activités techniques et économiques. L'organisation est composée de 207.788 producteurs de coton en 2012-2013, regroupés en 2.058 GICs. Chaque GICs est composé de 100 à 200 membres en moyenne. Des GICs qui sont dans leur ensemble légalisés et dans un processus de mutation en coopératives.

Ces GiCs sont également structurés en 48 unions et 9 fédérations. Dans ses missions de professionnalisation, la Confédération travaille au transfert de responsabilité aux groupements de producteurs de coton, notamment l'élaboration des plans de campagne, le suivi technique rapproche des cultures, la gestion des intrants et la gestion du crédit individuel aux producteurs, la collecte primaire du coton graine et du soja, et l'appui à la gestion des groupements: formation des élus, transparence de gestion, contrôle des comptes, tenue des conseils et assemblées générales, démocratie interne).

Face à ces explications, le Ministre de l'Agriculture et du développement rural a déclaré que « la Sodecoton ne peut qu'aller de l'avant, car elle cumule beaucoup de savoir et de savoir-faire». En promettant l'appui du Minader, Essimi Menye a déclaré que la filière cotonnière peut bénéficier des financements de crédits de 5 à 6 % des établissements bancaires, avant d'ajouter qu'«il faut que les producteurs puissent bénéficier du système bancaire, car il faut amener les producteurs à réaliser des investissements par le circuit bancaire.

Le Minader a d'ailleurs déclaré que le gouvernement a défiscalisé les produits qui rentrent dans la production agricole, et il n'y a de Tva sur les engrais. Pour augmenter la valeur ajoutée des produits issus de la filière cotonnière, le Minader préconise la transformation des produits sur place. « Il faut augmenter la valeur ajoutée du coton, car nous dépendons des cours du coton sur le marché international».

Plus tôt le 31 juillet 2013, le Ministre de l'Agriculture et du développement rural lançait officiellement à Maroua, le Projet d'appui au développement des filières agricoles (Padfa), en offrant des dons du Chef de l'Etat aux agriculteurs. Dans le Septentrion, ce projet intervient dans sept départements que sont le Mayo-Danay, le Mayo-Tsanaga, le Mayo-Sava, le Mayo-Kani et le Diamaré dans l'Extrême-Nord; Le Mayo-Louti et la Benoué dans le Nord.

Le Padfa cible ainsi 24.000 producteurs, dont au moins 30 % de femmes à travers environs 1.200 organisations de producteurs. A terme, environ 4.000 hectares de rizière et 3.000 hectares d'oignons vont être aménagés afin d'augmenter de 25 % les productions de ces spéculations. Ainsi, 23.000 familles contribueront à augmenter d'au moins 55% le taux de transformation du riz. L'objectif principal est de réduire la pauvreté en milieu rural, d'accroitre les revenus et d'améliorer la sécurité alimentaire à travers le développement durable et la compétitivité des filières riz et oignon.


Partager l'article sur Facebook
 
Classement de l'article par mots clés Cet article a été classé parmi les mots-clé suivants :
news  sodecoton  economie  
(cliquez sur un mot-clé pour voir la liste des articles associés)
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2024. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site