Les actionnaires de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) se frottaient les mains au terme de l'Assemblée générale du 27 juin dernier. Ceux qui résident au Cameroun s'en sortent avec un dividende de 19 205 F Cfa l'unité, tandis que les résidents en France s'en tirent à 19, 550 F Cfa le dividende. Pour un total distribue de près de 25,5 milliards de F Cfa. Une satisfaction qui souligne le bon comportement du groupe qui, en 2012, a réalisé un bénéfice de plus de 36 milliards de F Cfa.
En se situant à 341,4 milliards de F Cfa, le chiffre d'affaires progresse de 5,6% par rapport à 2011. Une augmentation attribuable au bon comportement sur les segments boissons gazeuses (PET 351) et alcools mix (booster whisky cola notamment), qui ont compensé le tassement observé sur le marché de la bière. L'entreprise conserve toutefois un leadership confortable dans ce domaine avec 82,2% de parts de marché. Cette embellie a déteint sur la plupart certaines filiales (Socaver et SiacBrasserie Isenbeck) qui affichent des résultats nets positifs.
Seul bémol, le segment eau minérale enregistre une contre-performance. «L'arrivée du concurrent Source du Pays sur le marché avec l'eau Supermont a eu comme conséquence la baisse des ventes de l'eau Tangui, reconnait le rapport du conseil d'administration. Ce concurrent est aujourd'hui le deuxième acteur sur ce marché avec près de 20% de parts de marché contre 72% pour SABC, 5% pour Semme et 3% pour les autres». Cela s'est répercuté sur le résultat de sa filiale.
Ainsi, la Société minérale des eaux da Cameroun (SEMC) enregistre un déficit de 51 millions de F Cfa, rompant avec une série de bénéfices dans les années antérieures. En 2011 par exemple, l'entreprise cotée à la Douala Stock exchange engrangeait un bénéfice de 540 millions de F Cfa.
A sa décharge, le groupe a souffert de la hausse du prix des matières premières (malt et mais local) et de l'énergie (fuel et électricité). En outre, de fortes tensions sociales entre la fin de l'année 2011 et le premier trimestre de 2012 ont impacté la trésorerie, car ayant conduit 4 une gausse des salaires. La fermeture de la frontière avec la République centrafricaine ne manquera pas d'affecter l'entreprise brassicole. Ses marges lui permettent néanmoins d'y faire face et de contenir une concurrence de plus en plus féroce. Surtout sur les marches des boissons rafraîchissantes sans alcool et de l'eau.
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