Tirant des coups de feu en l’air pour couvrir leur fuite, les ravisseurs ont pris la direction du Tchad voisin non sans avoir donné une semaine aux parents de leurs victimes pour leur verser une rançon de 100 millions FCFA.
Dimanche dernier, apprend-on, l’évêque du diocèse de Yagoua, Mgr Barthémy Yaouda, a lancé un appel solennel aux malfrats pour qu’ils libèrent leurs otages « sans conditions ».
Le phénomène des enlèvements de populations, de bétail et de demande de rançon est courant dans les régions septentrionales du Cameroun où sévissent des bandes de rebelles lourdement armés.
La semaine dernière, les corps de dix personnes enlevées par des coupeurs de route en mai à Taïbon, dans la même région, avaient été retrouvés en état de décomposition avancée à 19 kilomètres à l’intérieur du territoire tchadien.
Inhumés sur place, les suppliciés, dont un élève, faisaient partie d’un groupe de quinze personnes dont les malfrats réclamaient aux parents une forte rançon.
Les cinq autres avaient été libérés après le paiement de plus de 7,7 millions FCFA par leurs familles.
Les autorités camerounaises mettent régulièrement à l’index des mercenaires originaires du Tchad et de la Centrafrique voisins, qui ont connu de fréquentes périodes d’instabilité ces dernières années.
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