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[yebokolo]

Nous sommes des assistés, donc aliénés

Voici un nouveau sujet de réflexion qui n'est pas sans rapport avec les élections présidentielles en Afrique et au Cameroun en particulier, puisqu'il s'agit de l'avenir des Pays, des Peuples et du Continent.

Il est patent que la situation désastreuse dans laquelle se trouve la majorité des pays d'Afrique est pour une large part de la responsabilité de leurs élites.

Comment les élites en sont elles arrivées à ce point ?
Par leur appétit indécent pour les restes des pouvoirs laissés par les colonisateurs elles se sont affrontées depuis 50 ans, dans des rivalités électorales, des coups d’états militaires, des guerres civiles, des pillages inouïs, des génocides, tout en instrumentalisant et en dévoyant, à cet effet, des valeurs africaines positives comme l’appartenance à la même tribu, à la même ethnie, à la même langue, à la même province.
Elles ont accepté et assimilé la négation par l'occident de toute réalité et de toute valeur à l'identité Africaine et aux voies du passé de l'Afrique. Les élites Africaines, occidentalisées se sont laissé convaincre, à tort et c'est une évidence aujourd'hui, qu'elles pouvaient bâtir une Afrique Moderne en dehors des racines qui lui sont propres selon les seules valeurs et seuls modèles de l'occident, valeurs et modèles également dévoyés car inadéquats, inefficaces, c'est souvent ainsi en cas d'imitation.

Constatant ainsi que 50 ans de post-colonisation n'ont rien apporté, les peuples Africains n'espèrent plus rien de leurs dirigeants, indignes dépositaires ou héritiers de leurs indépendances, ils attendent maintenant au contraire, les jeunes intellectuels, une nouvelle élite qu'il espèrent voir au chevet d'une ré africanisation, sans ostracisme et surtout sans complexes.
Il les attendent en particulier sur leur capacité à conjuguer le savoir scientifique moderne avec les valeurs endogènes de l'Afrique.
Les peuples ont compris et attendent d'une relève intellectuelle et politique qu'elle remplace des dirigeants formatés à la culture et au mode de gouvernance des anciennes puissances coloniales (dans le but de maintenir leur emprise).
Aujourd'hui l'Afrique est assistée par les occidentaux pour pailler aux carences (pauvreté, santé, éducation, agriculture) que ces puissances ont contribué elles même à faire surgir.

Le FMI et la Banque Mondiale ont produit de la dépendance à la dette et aggravé encore la misère tout en étendant encore plus une main-mise sur les économies, le social et la politique.

Les dirigeants que cet ordre mondial économique produit aujourd'hui et fournit près «à l'emploi » à l'Afrique, tel que Mme Ellen Johnson-Sirleaf, ou même Allassane Ouatara, formés à Harvard ou anciens hauts cadres des instances internationales, sont les meilleurs dirigeants possibles pour réaliser dans leurs pays d'origine la supra-colonisation du modèle mondialiste.

Pour mettre un terme définitif à cette néo colonisation rampante (aussi nuisible que la précédente)
Deux conditions sont nécessaires et possibles.
D’une part, le retour aux valeurs propres de l’Afrique revisitées, réinterrogées et réappropriées par les élites intellectuelles et réutilisées dans le cheminement vers la modernité. Et ainsi mettre fin à la déculturation des dirigeants et arriver à l'autonomie des populations et des individus à exploiter seuls leurs talents et leurs richesses humaines, agricoles et naturelles en adéquation avec leurs cultures et traditions ancestrales.
D’autre part, la réalisation délibérée, décisive, dans les faits et pas seulement de manière incantatoire, de l’intégration et de l’unité de l’Afrique.
Pour étayer mon idée de la dépendance et de l'assistanat imposés à l'Afrique, je prends pour exemple, brièvement pour ne pas saturer le texte par trop de chiffres, le Cameroun pour les années 2008/2012 recevront des l'UE pour le seul poste de l'aide au Soutien Macro Économique. Le pays recevra du Canada pour la seule aide à la lutte contre la pauvreté une somme de 14 milliars de dollars en 2011.
Sans compter des aides de, entre autres la Société GTZ organisme Allemand, ou bien des Israéliens pour l'agriculture.

Alors fort de ce constat, il n'est plus temps de se demander ce qu'il aurait fallu faire, mais de recenser de manière exhaustive les moyens de lutter contre cette situation et de dessiner les contours d'une nouvelle gouvernance.
Question provocatrice: dans ce cadre, quid du retour de la diaspora????
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Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. Marc Aurèle