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Sont-elles ainsi les réalités du pouvoir?
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salsa
Shabbaeur du lac


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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

LE ZOOPHILE


Des chefs d'Etat africains, dans le souci de se pérenniser au
pouvoir, sont prompts à verser dans les pratiques occultes
les plus abjectes et les plus irraisonnables. Pourvu qu'elles
puissent leur conférer les pouvoirs surnaturels dont ils ont besoin pour se conforter dans leurs illusions. Cela est du moins propre à une certaine génération de Chefs d'Etat.
Ce qui leur importe, ce n'est pas l'avenir de leurs pays, mais le leur propre. Le développement de la nation n'est pas leur souci profond ; ils se font plus de souci pour leur fortune personnelle. Ils ne se préoccupent pas de ce que la postérité dira d'eux. C'est la gestion de leurs intérêts immédiats qui leur semble plus importante. Tout projet allant dans le sens de les maintenir le plus longtemps au pouvoir leur est une aubaine, et suscite leur enthousiasme au plus haut point.
C'est ainsi que Asso'o Emane, devenu pratiquement le principal homme de main du Président, va lui pêcher une perle rare du côté de la Sanaga. Il s'agit d'un homme qui, dit-on, vit dans le fleuve depuis des dizaines d'années s'il n'en est pas citoyen. L'homme est particulièrement impressionnant avec son crâne nu, son visage imberbe. Il porte un tee-shirt rouge et un pagne noir, marche pieds nus et paraît d'une vigueur d'acier. Dans l'ensemble, malgré ses allures sinistres, il est très propre. Certainement rompu à la vie austère des ascètes, il a l'air rude, méchant et violent. Ne parle pas beaucoup, observe plutôt et écoute.
C'est homme va devenir un interlocuteur privilégié de Paul Biya qui, après la première rencontre, va prendre l'habitude de le recevoir en priorité. Le Président et son visiteur s'enferment alors dans son sanctuaire du Palais, où le second va soumettre le premier à toutes sortes de blindages et d'initiation à la sorcellerie traditionnelle et moderne. Paul Biya découvre alors l'usage des plantes, écorces et racines magiques dont il saura et devra faire usage selon des circonstances. Elles sont des drogues qui favorisent la prémonition, des philtres de santé, ou des forces de protection contre des ennemis visibles et invisibles. Les pouvoirs de clairvoyance, de clair audience, de téléportation, le Président peut les acquérir aussi, très facilement. Le préalable sera d'entretenir des rapports sexuels avec un animal spécialement préparé par le sorcier à cet effet. Dès lors le rite sui suivra permettra au chef de l'Etat de pouvoir entendre tout ce qu'il voudrait entendre, voir ce qu'il voudrait voir, être où il voudrait se retrouver sans avoir à se déplacer ou à se servir de quelque accessoire que ce soit.

Le sorcier viendra donc au Palais quelques semaines après avec une jeune chienne, encore pure de tout rapport sexuel. la bête aura d'abord été soumise à une préparation magique. Paul Biya, pendant trois semaines devra personnellement s'occuper d'elle et veiller a ce que personne n'entre en contact avec elle. Pendant 21 jours, jour pour jour, il devra avoir à entretenir un rapport sexuel avec l'animal.
Le manège ne va pas échapper à Jeanne-Irène qui fait chambre à part. L'activité homosexuelle du Président a valu à celui-ci de s'installer en d'autres appartements du Palais. de même, la chienne qui lui a été proposée fut logée avec tous les honneurs dans une magnifique chambre du Palais. Le Président prenait le temps d'aller à elle tous les jours, de demeurer dans cette chambre pendant de bonnes heures, à pratiquer la technique que lui aura enseignée le sorcier en matière de zoophilie. Lorsqu'il doit rejoindre la bête, Paul Biya doit se purifier par un bain, se oindre ensuite de certains aromates, et se vêtir uniquement d'un drap de lin blanc. Il doit y aller pieds nus. L'animal sera sous drogue grâce à l'effet d'une plante que lui aura fait consommer. C'est alors que l'homme procédera par des câlins et autres attouchements sensuels pour mettre la bête en condition, et les deux fusionneront en une seule chair, pour assimiler leurs vibrations. Si bien qu'au terme de cette union, qui aura été plus mystique que physique, Paul Biya aura tiré le meilleur de la bête, en la vidant à chaque fois de son potentiel énergétique, pour se disposer aux pouvoirs de clairvoyance, de clair audience et de téléportation. Après le dernier rapport sexuel avec la bête, elle a été enterrée vivante à Mvomeka'a.
Se sentant humiliée et sauvagement injuriée par une telle situation, Jeanne-Irène, l'épouse du Président décide de réagir. la Bible proscrit les rapports homosexuels ; elle le lui a rappelé. Il a juste eu un sourire narquois. Passe encore. Mais l'homme qui couche avec une bête ira-t-il encore coucher avec elle ? la situation lui est difficile à accepter. Est-ce là la rançon du pouvoir ? Et Ahidjo, était-il aussi versé dans de telles pratiques ? Rendait-il à ce point son épouse malheureuse? Paul Biya lui répondra qu'aucun chef d'Etat n'est parfait, et qu'on ne peut faire certaines choses sans faire certaines autres choses.
Mais ce langage ne passe dans la tête de Jeanne-Irène. L'homme qui couche avec elle, son mari, va-t-il coucher avec une bête ? Elle aurait encore accepté d'avoir une femme pour coépouse. Mais une chienne ... !
la présidente décide alors de mettre un terme à cette relation scandaleuse. Elle force une intrusion dans la chambre qu'occupe l'animal, arme au poing. Lève le bras pour l'abattre. Hésite face aux réactions craintives de la bête qui semble avoir perçu le danger. Alors l'épouse
malheureuse redéfinit la situation : et si c'était plutôt un être humain transformé en animal par l'action d'un méchant sortilège ? Dans ces milieux de sorcellerie, tout n'est-il pas possible ? Et elle prend alors pitié de cette pauvre créature ensorcelée et soumise à l'effet d'un maléfice. Eclate en sanglots sur ce misérable sort d'épouse misérée et sacrifiée qui est désormais le sien. Elle baisse le bras et va se retourner pour sortir de la chambre. Ouvre brusquement la porte, et se heurte à Paul Biya debout, et immobile, étrangement serein.
- Qu'as-tu été faire dans cette chambre ?
Il ne lui laisse pas le temps de répondre. Deux violents coups d'une matraque de bois projettent la malheureuse épouse sur le sol.
- Ne te mêle plus jamais de mes affaires ... Ne fouine plus jamais
dans mes affaires...
Elle est armée. Sait-il seulement qu'elle voudrait l'abattre ? Elle souhaiterait le tuer, mais n'a pas le courage de le faire de sang froid. Alors elle éclate simplement en sanglots. Les larmes le plus souvent, restent le seul et unique recours des femmes, face aux comportement ignobles de leurs époux. Ces larmes interviennent pour exprimer indifféremment un constat d'échec, une révolte, une déception, et même encore de l'amour, parfois de l'impuissance face à une situation donnée.
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

JEANNE-IRENE I ET PAUL

Un couple modèle ? Au départ, oui. Lorsqu'ils se sont
mariés, ils croyaient en l'amour. Ils y croyaient encore
lorsqu*ils sont rentrés au pays, sûrs de s'aimer, et de vivre
ensemble selon la formule usuelle, "pour le meilleur et
pour le pire ".
Les choses ont bascule quand il a fallu qu'il devienne chef d'Etat. Certes, c'était très beau au départ. Puis, elle a commencé à ressentir comme un relâchement ; il n'était plus à elle, il ne lui appartenait plus. Le temps qui passait les détachait graduellement. Elle sentait qu'il ne s'intéressait plus à elle, comme jadis. Et cela l'inquiétait.
Jusqu'au jour où les choses finirent par se préciser, après le putsch manqué. Les pratiques magiques et la sorcellerie les éloignaient davantage l'un de l'autre, physiquement et moralement. Au point de ne même plus pouvoir s'adresser la parole des journées entières. Et de faire des efforts pour éviter de se rencontrer.
Considérant cette atmosphère, elle lui demanda à plusieurs reprises qu'ils aient une causerie sérieuse, mais il a toujours pu trouver une porte de sortie, en évoquant "ses lourdes responsabilités", lesquelles ne le lui permettaient pas. Si bien qu'elle en est arrivée à envisager une fugue ; car il n'est pas facile pour une femme d'accepter d'être trahie par son époux, et qui plus est, avec des hommes, comme s'il avait trouvé en eux mieux que ce qu'elle lui apportait. Plus grave, lorsque sous son nez, l'époux pousse le bouchon jusqu'à la zoophilie. C'est dire qu'il n'a vraiment plus besoin d'elle, au point de lui préférer des animaux.
L'infortunée épouse va alors s'allier un jeune sous-officier de la marine, en service à la sécurité présidentielle, pour solliciter son aide, et envisager une fugue ensemble. Ce beau marin, quoique plus jeune qu'elle, pourrait bien être son compagnon, une fois parvenus sous d'autres cieux. Certes, si son neveu, Motaze Roger, l'Aide de camp du chef de l'Etat, avait accepté de l'aider à fuir les choses auraient pu être envisagées avec plus d'optimisme. Mais le capitaine dit avoir juré "honneur et fidélité" à son Président, et ne pourrait le trahir de quelque façon que ce soit.
Les préparatifs de la fugue vont bon train, mais c'est sans compter avec la perspicacité des services spécialisés du Palais. Le jeune marin va être subitement détaché de la sécurité présidentielle pour rejoindre son corps d'arme, et aller immédiatement au front, où des manoeuvres militaires opposent, en zone frontalière, le Cameroun à un de ses voisins. Jeanne-Irène apprendra bien vite, les jours qui suivront, qu'il est tombé sur le champ de bataille, d'une balle dans le dos.
la malheureuse va alors se désespérer davantage et recourir, une fois de plus, au capitane Motaze, son neveu. Mais celui-ci n'est pas disposé à entreprendre quoique ce soit pour elle. Elle semble d'ailleurs perdre de vue qu'en cas de fugue de sa part et si la responsabilité de Roger venait à être établie, celui-ci devra en répondre devant le chef de l'Etat.
Elle finit par se résoudre à poser clairement le problème à Paul : il faut qu'ils se séparent. Leur mariage n'est plus qu'une devanture, une carapace vide, un coquillage creux. Tout entre-eux ne repose plus que sur la parodie. Lorsqu'elle fait une sortie publique, c'est tout le monde qui l'ovationne. Mais sait-on seulement à quel point elle est malheureuse ?
Déjà, elle ne sort plus sans lunettes fumées, pour cacher les poches et les cernes qu'elle a sous les yeux, consécutives à ses longues nuits d'insomnie. Lorsqu'il l'épousait, n'était-il pas soucieux de la voir heureuse? Que s'est-il donc passé en lui, pour que déjà, il se réjouisse de la voir souffrir, et jouisse de la rendre malheureuse ? Le mieux ne serait-il pas que dans ces conditions, ils se séparent, afin que chacun mène la vie qu'il lui plairait de mener et soit ainsi heureux, sans être une croix pour l'autre ?
la logique du Président est simple et compréhensible : il a envie de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Et pour ce faire, la vie qu'il mène le conforte dans son option. Peu lui importe que cela la traumatise car c'est également cela, le prix à payer, pour être l'épouse d'un chef d'Etat. Chaque médaille a son revers. Il est désolé qu'ils en soient là, mais n'y peut rien. Seulement, pendant qu'il se plaît à cette vie, elle en est torturée, plaide-t-elle. Mais Paul est inflexible.
- Alors, je te prie de me laisser aller tenter de refaire mon bonheur ailleurs. Cela m'est encore possible.
Ce serait un risque pour lui ; bien de choses pourraient être étalées au grand jour, comme cette question sur la "stérilité" de Jeanne-Irène. Si elle venait à concevoir ailleurs, on réalisera que c'est bien lui qui a des problèmes de procréation. Plus grave, ces pratiques occultes et magiques risquent d'être connues du grand public. Il vaut donc mieux de la retenir otage.
Jeanne-Irène décide alors de s'affranchir par elle-même puisqu'elle ne peut compter ni sur son neveu, ni sur personne. D'ailleurs, les dispositions sécuritaires ont été constituées autour d'elle ; ses visites sont tenues à l'œil, ses mouvements sont surveillés, ses communications sont sur écoute. Il ne lui reste plus qu'à se débarrasser de son époux de la manière la plus subtile : il se trouve que chaque semaine, elle lui administre une injection particularisée. Il lui suffira donc juste de lui inoculer "quelque chose" qui ne lui fera pas de cadeau, en sorte qu'à l'effet lent mais irrémédiable de ce produit, il rende l'âme à terme.
Mais pour cette injection, elle va attendre en vain, car plusieurs semaines vont passer, avant qu'elle se rende compte que le président se fait désormais injecter par quelqu'un d'autre. Il ne va d'ailleurs pas manquer de lui signifier qu'il a anticipé sur ses intentions. Pour la menacer ensuite : "c'est moi qui vais finalement t'avoir". Des termes qui vont l'effrayer, et l'amener à se replier une fois de plus vers son neveu, le suppliant de l'aider à quitter le pays.
- Je te dis que je suis menacée ; ma vie est en danger, et cela ne te dit rien ?
- Mère ! Je suis un soldat au service de mon Président ; je me dois de le protéger, et non de conspirer contre lui ...
- En me sauvant la vie, quelle conspiration fais-tu contre ton
Président ?
En mai 1989, Paul et Jeanne-Irène effectuent un séjour de deux semaines au pays du Roi Baudoin et de la Reine Fabiola. a son retour, Jeanne-Irène raconte n'aura jamais été bastonnée de sa vie comme elle le fut à Bruxelles. C'est tout juste si Paul, ayant retrouvé la vigueur de ses 18 ans, ne l'a pas tuée de strangulation. Tout simplement parce qu'elle a décidé de ne pas rentrer au pays. a leur retour, elle avait les yeux cachés sous ses lunettes fumées, question de masquer son désarroi. Et puis, la nouvelle chevalière du Président, acquise à Bruxelles où elle lui a été portée par un magnétiseur qui y aura travaillé trois années durant, est une terrible arme magique qui lui a coûté la somme de 12 millions de F CFA. Il a terrorisé Jeanne-Irène avec les pouvoirs de ce précieux bijou, en sorte qu'elle a compris qu'elle n'avait pas intérêt à forcer une fugue. Il pourrait par exemple la rendre folle de par les vertus de sa chevalière, où qu'elle ait à fuir, à se réfugier. Il pourrait dans un autre cas de figure la foudroyer. a ce sujet, il lui a servi une démonstration de la foudre émanant de ce bijou pour détruire des objets autour d'elle.
Lorsqu'elle tente de se suicider, elle espère tout au moins susciter les émotions d'antan de la part de son époux. Le cercle intime s'est déployé autour d'elle, pour la réconforter. Mais elle n'attendait qu'une personne, son Président d'époux, qui s'est fait obstinément absent. a la limite, il s'est tenu à la porte, pour oser un regard furtif sur elle, et disparaître les secondes d'après. Elle sera évacuée en Europe pour un contrôle. Bien peu de personnes surent qu'il s'était agi d'une tentative de suicide.
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Ekobena
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

salsa, merci. J ai fait une recherche sur google et j ai pu tomber sur le texte intégral (sur un autre site car skyrock est bloqué au boulot).

En fait il y a probablement du vrai dans ce que l'auteur raconte, mais je pense qu'il verse trop dans le je-connais-tous-les-secrets-même-les-plus-inavoués-de-popol

Par exemple à un moment, il prétend que popol souffrirait d'azoospermie qui est l'absence de spermatozoides dans le sperme et donc stérilité parfaite. Il dit par la suite que les enfants du second mariage de Paul Biya sont les siens parcequ'il aurait réussi à traiter le truc dont il souffrirait là. Or il semble que l'azoospermie est incurable... Jusqu'à ce jour.

a part ça les épisodes de métamorphisme là franchement...
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

LE SANCTUAIRE



Il dispose au Palais d'un sanctuaire, et d'un sanctum. Le
sanctum lui est très personnel. Personne d'autre n'y accède.
Mais, on sait qu'il y vit un très vieil homme, sans âge.
Certainement moins âgé que Dieu, mais d'un âge qui ne saurait être défini dans le temps. Cet homme, vêtu tout de blanc , a lui-même la peau blanche. Il ne parle à personne, peut-être seulement à Paul Biya, ne mange rien, ne boit rien, ne se lave même pas. Mais, quand il lui arrive de sortir du sanctum du Président, il est toujours frais, propre, écarlate. Il se déplace lentement, brisé par le poids de l'âge, avec des cheveux très longs, fortement blanchis par le temps. Il paraît doux, faible, fragile. Son regard ne se pose que sur ce qu'il veut regarder. Et en fait, il n'a de regard que pour Paul Biya. Qui dit de lui avec beaucoup d'affection qu'il s'agit de son bon génie. Il a la particularité de ne se faire voir que de qui il veut être vu. Il s'agit d'un personnage extraordinaire, dont on ne sait concrètement quel est le rôle auprès du Président.
Le sanctuaire du Président, lui, est un tout autre lieu de travaux spirituels. Il y pratique des cultes, des rituels, et autres séances de sacerdoce auxquels il peut associer des personnes. En ce lieu se déroule des messes de toutes sortes, y compris des sacrifices humains. a titre illustratif, on y retrouve des crânes humains. Il s'en trouve même qui ont été ouverts, comme pour servir de calebasses. a l'occasion des séances de lymphophagie, c'est dans ces espèces de calebasses que Paul Biya et les autres communiants recueillent le sang qu'ils vont boire. Sang humain, sang de coq et sang de chat.
a la mort du Président Ahidjo survenue à Dakar, le chef de l'Etat, pour échapper à un maléfice du fait du pacte qui les liait et qu'il avait violé, a sollicité qu'on lui serve d'urgence su sang frais et des organes d'une jeune fille. Les services se sont alors déployés sur le campus de Ngoa Ekelle, où ils firent une victime : une étudiante succomba aux charmes d'une somptueuse Mercedes, et se laissa embarquer par le bel homme qui, au volant du fastueux engin, semblait se disposer à elle corps et âme, avec ses pimpantes allures de gentleman bourgeois. Tout ce qu'il y a pour séduire une jeune femme. la fille sera davantage curieuse et séduite lorsque son compagnon va lui proposer de l'emmener à la présidence où il vit et travaille. Il s'agit d'un endroit plutôt mythique, qu'elle n'avait jamais rêvé d'approcher, et qu'elle se contentait juste de contempler à la télévision. Pour une fois que l'occasion lui était offerte de fouler "le sol de Paul Biya", pourquoi y aurait-il à hésiter ?

Mais le rêve va vite tourner au cauchemar ; le bonheur de la découverte du palace présidentiel se transforme en la pire des horreurs lorsque la réalité va devenir précision dans son esprit : elle a été gentiment conduite dans un sanctuaire pour servir d'holocauste. Et à la place du don juan pratiquement volatilisé, elle se retrouve face à trois hommes vêtus comme des prêtres, avec en plus des cagoules recouvrant les têtes.
Ce ne sera pas un viol comme elle a dû l'espérer ; plus qu'un viol il s'agira d'un meurtre sacrificiel. Son coeur, son foie, son sang se retrouveront sur la table de Paul Biya, son Président, l'homme-lion.
Le 26 mai 1990, un parti se déclare à Bamenda : le Social Démocratic Front (SDF). L'armée intervient pour réprimer. Bilan officiel 6 morts. Paul Biya panique. Les Camerounais pourraient-ils se soulever contre lui ? Certes, le phénomène est général en Afrique depuis que le vent des libertés s'est levé à l'Est, emportant en Urss, le président Gorbatchev. Ce qui arrive aux autres doit-il forcément lui arriver ? Rapidement, il fait appel à ses proches et très vite, un mot d'ordre est passé.
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

la MESSE de MVOLYE

a l'heure de Nicodème, une sinistre procession a lieu au cimetière catholique de Mvolye. Il s'agit ici du siège de
l'Eglise Catholique. Une colline qui, de la base à la crête, est
un territoire conquis aux installations catholiques.
Les trois statues, le foyer des sœurs de Saint Paul, le Sacré-cœur, l'imprimerie Saint Paul, le secrétariat général de la conférence épiscopale, l'école catholique, le cimetière de Mvolye, le centre Jean XXIII, la grotte mariale, la résidence de l'Archevêque de Yaoundé etc ... autorisent à croire en une sorte de bénédiction des lieux. Que non !
Malgré toutes ces infrastructures, le quartier est plongé dans une obscurité infernale, favorable à toutes sortes de pratiques. Cette nuit du 26 mai 1990, les grosses légumes de la République et autres membres du cercle de Paul Biya, sont réunis au cimetière, pour une messe noire, autour d'un célébrant de tradition ésotérique. Parce qu'il faut absolument asseoir l'autorité de Paul Biya sur tous les Camerounais, afin que ceux-ci se retrouvent impuissants face à lui quelle que soient leurs velléités, cette messe a été convoquée.
Ce soir là, un Camerounais a été charcuté quelque part, pour les besoins de la cause, il fallait du sang et des organes humains, qui seraient présentés selon les rites de la transsubstantiation. Lorsque le prêtre, au cours de la messe, procède à l'offertoire, le pain et le vin deviennent réellement le corps et le sang du Christ. Le principe de la transsubstantiation relève d'un théorème magique.
la poupée Ashanti chez les créoles, dans le îles du pacifique donne à l'observateur une idée de la consistance du principe de la transsubstantiation. Quand l'aiguille la frappe sur la tête, celui qu'elle représente à l'instant de l'opération éprouve de violentes douleurs à la tête. Si l'opérateur la frappe au cœur, la personne ciblée éprouve les douleurs à cet endroit. En sorte que, par ce moyen on peut mettre un terme à la vie d'un individu sans pourtant avoir eu un lien direct avec lui ; tout simplement en s'étant servi d'une poupée le représentant.
de même, quand comme à Mvolye, le célébrant va déterminer que la chair et le sang qui vont être consommés sont la chair et le sang de tous les Camerounais, il en sera ainsi. Dès lors, ceux qui les consomment ont mangé tous les Camerounais. Dans la forme et dans le fond en effet, la démarche du célébrant est absolue : "voici les camerounais, tous les Camerounais en ce corps et en ce sang. Quand vous en mangerez et en boirez avec foi, c'est tous les Camerounais que vous aurez consommés.

On a vu ce que sont devenues tes villes mortes et autres manifestations ; on a vu comment ont été gérées les baisses de salaire chez tes fonctionnaires. On en est encore à se demander comment l'ordre a pu revenir au pays après les périodes chaudes que les Camerounais ont connues durant les années de turbulence liées aux balbutiements de la démocratie naissante. Cette cérémonie rejoint étroitement celle de Maroua dans l'extrême-nord du Cameroun. En 1991-1992, l'époque où l'agitation politique avait atteint son apogée, tous les fous de la ville furent décapités. On les retrouva morts un jour, et mutilés de certains organes vitaux. En réalité, redoutant une guerre civile, les dirigeants du pays bien informés des pratiques de sorcellerie, concoctèrent une mixture avec tous ces organes de personnes humaines sacrifiées. Une pratique magique qui eut certainement un effet heureux, puisque la menace de guerre civile qui pesait sur le pays, se dissipa toute seule.
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

LE BAISER de JUDAS


Régnant sur le quartier général de l'armée, le désormais
Général Asso'o Emane Benoît ordonne à un de ses
éléments de le suivre à son bureau. Le soldat, plus connu
sous le pseudonyme de "Commando" s'exécute. Mais
grande sera sa surprise d'entendre le haut gradé lui dire qu'il a besoin de lui
pour une mission "ultra secrète" au profit du chef de l'Etat. Le soldat se
serait attendu à tout, sauf à quelque chose du genre.
Honoré par ce choix, parmi des milliers d'éléments que compte le quartier général, le soldat attendra patiemment dans le bureau du Général jusqu'à ce que survienne un véhicule de marque Peugeot 505, de couleur noire à bord duquel il embarquera pour une destination inconnue. Il se retrouvera finalement au Palais de l'Unité où des dispositions particulières l'attendent : un logement dans la maison du chef de l'Etat, un personnel de service prompt à obéir à ses moindres caprices, un équipement distractif et de loisir à portée de main, etc.. a quoi donc sont dus tant d'égards ? Il en est plutôt ému. Et du coup, il éprouve à l'endroit d'Asso'o un profond sentiment de reconnaissance car pense-t-il, le Général l'aura honoré de son choix pour lui faire vivre la phase la plus palpitante de sa vie. Aurait-il une seule fois pensé qu'il établirait ses quartiers au Palais de l'Unité un jour ?
a midi, il est conduit à la table du chef de l'Etat qui, sans préalables se limitera à souhaiter un bon appétit à tous ceux qui s'apprêtent a partager son repas. Et, faisant signe à quelqu'un qui se rapprochera de lui, il va engager un dialogue sournois avec son interlocuteur. "Commando" sent alors le regard du Président le survoler sans jamais réellement se poser sur lui, afin, sans doute, de ne pas se trahir car ils sont en train de parler de lui. Il ne voudrait pas que ce dernier s'en rende compte. Alors il se sent davantage honoré : le Président parle de lui ; il le connaît donc. Peu importe qu'il quitte la table sans avoir approché le chef de l'Etat de plus près, mais il est fier que le Président le compte parmi ses connaissances.
Dans la soirée, une procession de véhicules se prépare à sortir du Palais. Le président est dans l'une d'entre-elles. Le soldat du quartier général aussi a une voiture. On lui a même attribué un chauffeur. Et il ne se gêne pas de prendre place à l'angle droit, à l'arrière du véhicule. N'est-il pas entré dans la cour des grands ? Pourquoi dès lors ne deviendrait-il pas lui aussi grand ? Son patron, le Général Asso'o, ne s'assied-il pas ainsi dans ses voitures ? Et tous ces grands qui vont effectuer la sortie ne sont-ils pas assis de la sorte ? Dès lors qu'on lui a attribué une Renault 25 et un chauffeur, il est par la force des choses devenu grand. Est-ce un hasard si dans l'ordre des choses il occupe la deuxième place après le chef de l'Etat, alors que même le Général est loin derrière? II s'agit quand même d'un cortège de près d'une douzaine de voitures, et l'ordre de préséance constitue certainement à ses yeux une échelle de valeurs ...
Des ministres, des généraux, des colonels et autres hauts dignitaires du régime, dans une procession à laquelle il a place. Pas de doute, il est miraculeusement entré dans le cercle des décideurs de ce pays. Le cortège s'ébranle vers l'Ouest, mais fera halte dans le département du Mbam. Et pied à terre. Il faut aller par la brousse, pour rejoindre le fleuve Sanaga. Tant bien que mal, ils y parviennent. Les groupes vont alors se constituer par affinités. Le soldat se retrouve tout seul, tandis que l'attente se fait de plus en plus longue et lourde.
Manifestement, on attend quelque chose ou quelqu'un qui ne saurait davantage tarder. la nuit est noire sur les bords de la Sanaga, et le ciel est tapissé d'étoiles. Le brise est régulière. Subitement, une lumière apparaît au loin. Elle évolue lentement, se précise en décrivant tous ses contours : c'est une lampe à pétrole. Celui qui la détient est debout dans une pirogue qui vient accoster. Mais le nouvel arrivant ne descend pas de la pirogue. Il s'agit du sorcier des eaux de la Sanaga. Asso'o va à lui. Ils se parlent quelques secondes durant, puis le Général rejoint le Président et lui explique la situation. Alors, ce dernier va vers le sorcier avec qui ils échangent quelques mots. de retour de cet entretien, il rejoindra le groupe et, se dirigera cette fois là vers le soldat esseulé, le temps de lui dire : "Merci soldat". Sur ces entre-faits, il va esquisser un mouvement de retrait avant de se prosterner légèrement et d'embrasser le militaire.
Honneur suprême pour un homme de troupe. Le Président de la République, chef suprême des armées, l'a embrassé. "Commando" effectue un impeccable salut militaire en guise de reconnaissance et répond : "Je suis à votre disposition et à vos ordres Monsieur Le Président". Et Paul Biya de s'incliner une fois de plus à titre de remerciement et d'hommage avant de rentrer auprès du sorcier.
Pendant ce temps, Asso'o lui succède auprès du soldat, et lui tend la main. "Bonne chance soldat" dit-il. Le jeune militaire s'en va alors auprès du sorcier. Il va également embarquer dans la pirogue qui s'éloignera lentement. Du coup, alors qu'ils observent encore l'embarcation qui prend des distances sur le fleuve, des cris d'homme se font entendre, mêlés à des aboiements et hurlements de chiens. "Commando" les appelle au secours en des termes on ne peut plus clairs : "Général, sauvez-moi ...!, Général, sauvez-moi ...!". Mais le Général ne pouvait plus rien faire. Pas plus que le Président d'ailleurs. Lorsque revint le silence sur le fleuve, il ne fut que de courte durée. Les battements de tam-tams intervinrent, créant la panique sur les berges de la Sanaga. Et, à nouveau, les hurlements d'un être humain terriblement torturé, supplicié.
Partons d'ici tout de suite ! Ordonne le Président.
"Commando" est alors abandonné à son triste sort. Personne ne l'a jamais revu. Au départ, on lui avait fait caresser l'espoir de remplir une mission "ultra secrète" pour le compte du Président. Seulement, à dessein on lui a occulté en quoi consisterait celle-ci. Mais personne ne lui avait dit qu'il finirait dans les eaux de la Sanaga, sacrifié comme il le fut aux dieux du fleuve, dans l'intérêt du chef de l'Etat. Et contre un acte aussi extrême qu'il paya de sa vie, ses seuls lauriers furent les hommages du Président de la République, l'embrassant pour lui dire "Merci soldat".
Jamais ses parents à Bamenda ne le revirent. Jamais, ils ne le reverront.
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Elan D'Anjou De PimPim



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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tu crois que qui lit tout ca ?




a Duttty Yeah !
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

SORCIERS EN PUISSANCE


de nombreuses personnes, proches du Président, se livrent
à des pratiques de magie et de sorcellerie, sans
justification rationnelle. Chacun exploite les formes de
pratiques qui lui permettraient de s'affirmer dans ses options. Le cas de Mendo Ze qui a la triste et fâcheuse réputation de rechercher les jeunes filles vierges. Dans le contexte du Cameroun où les filles sont scandaleusement précoces, il faut aller chercher chez les moins de 14 ans pour espérer rencontrer des vierges. Ce qui ne gêne pas d'ailleurs le "mariologue". Car il se trouve qu'avec elles, il tire quelque chose de particulier au plan de la meta physiologie, qu'il exploite avantageusement pour son épanouissement personnel.
C'est un homme ressource de Paul Biya, car il a réussi à mettre sur pied des structures mystico-religieuses dont le but est d'oeuvrer pour la pérennité du Président au pouvoir. Il crée alors "Peuple du Rosaire", une société secrète dont l'action consiste essentiellement à réciter le rosaire à longueur de journées au profit du Président. Ses membres sont grassement payés et vivent pleinement de cette activité.
Ce métamorphe qui se transforme en serpent boa est néanmoins plein de générosité et d'altruisme. Les démunis et autres laissés pour compte sont sûrs de trouver une oreille attentive à leurs complaintes auprès de lui. Mais cet homme qui a la bénédiction du Président en matière de mains basses sur les finances de la CRTV qui soutiennent ses activités mystico-religieuses, n'est pas à un scandale près pour ce qui est de ses excessifs débordements sexuels envers les jeunes filles.
Seulement il n'est pas plus blâmable qu'Andze Tsoungui, un autre homme-serpent, qui a la réputation d'avoir une soif intarissable des menstrues des jeunes filles. Il ne s'en abreuve pas comme le font Mbella Mbappe et autres. Il se contente juste de les humer, de s'enivrer de leur senteur comme on se droguerait avec du parfum. Il nourrit des relations avec de nombreuses jeunes filles qu'il n'entretient pas sexuellement. Tout ce qui compte pour lui, c'est que chacune d'entre elles se manifeste à lui lorsqu'elle est en période de menstruation. Elles sont au moins assurées d'empocher 400 000 F CFA à chaque séance. C'est le taux qu'il leur propose pour se revigorer de leurs énergies spirituelles au moyen de leurs menstrues.
L'entourage de Paul Biya est riche de telles pratiques, qu'il en devient quasiment inhumain et suspect. On le prendrait pour un cercle d'extra terrestres fonctionnant selon un ensemble de lois et règlements irrationnels.
On y trouve des gens qui se prêtent et partagent leurs épouses comme on le ferait avec des chemisettes. Plus grave, les uns font des enfants avec des épouses des autres sans que ceux-ci s'en formalisent, puisqu'ils ne se gênent pas de les reconnaître légalement.
Il y a même le cas de certains proches du chef de l'Etat qui couchent avec leurs propres filles, au point de faire des enfants, quitte à ce que ceux-ci soient reconnus en paternité par d'autres personnes. Que dire alors de ce collaborateur du Président qui contraint pratiquement ses filles à recueillir leurs menstrues afin qu'il s'en abreuve ? la même personne entretient des rapports homosexuels avec ses fils.
Le chef de l'Etat quant à lui, dort tranquille sur ses lauriers, car des organisations mystiques et autres sectes ont été créées de par le monde pour le soutenir au pouvoir pendant au moins 25 ans. Il est question que, par la suite il soit succédé par quelqu'un de son choix. Des sommes énormes sont par lui engagées pour financer ces sectes. Bon nombre de ses chargés de missions sont alors impliqués dans cet engrenage. Michel Meva'a M'Eboutou, autre métamorphe, homme-rapace, est du nombre. Bienvenue à Famé Ndongo et Edgard Alain Mebe Ngo'o dans le cercle des métamorphes.
Un très haut gradé de l'armée, proche du Président, a l'obligation qu'il tient de ses pratiques de ne pas déféquer ailleurs que dans son village où, en un lieu précis, ses déchets doivent être déposés. Cela veut dire que, où qu'il se trouve, il se soulage dans du papier et autres emballages. Ses déjections vont alors être conservées pour être toutes transportées dans la malle de sa voiture, pour son village, où se trouve l'unique lieu préparé à recevoir ces précieux colis. Même lorsqu'il se trouve en mission à l'étranger, cet éminent militaire doit ramener au pays ses déjections pour qu'elles soient déposées dans son village, en lieu sûr.
Cavaye Yegue Djibril, Président de l'Assemblée Nationale, a dû une nuit son salut à l'intervention des gendarmes d'Awae, une banlieue de Yaoundé. En effet, ce député du RDPC a, un soir, été surpris par les habitants du coin en un point insolite, où il avait creusé une fosse, et jeté une pauvre bête ligotée qu'il tentait d'enterrer vivante, traumatisant ainsi un innocent animal domestique dont l'espèce depuis des siècles vit sous la protection des hommes.
de nombreux cas semblables ont lieu au Cameroun et, même Paul Biya ne s'en met pas en marge : n'a-t-il pas en 1989 fait enterrer vivant un chien noir à qui on aura fait mangé au préalable les testicules d'un jeune homme de 15 ans, à Mvomeka'a, en plein minuit ?
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

SANGLANTES PERSPECTIVES


Jeanne-Irène n'en peut plus ; elle estime qu'elle a, elle aussi, droit au bonheur. Va-t-elle vivre éternellement comme une otage suppliciée par son bourreau? N'a-t-elle pas tout déjà donné pour lui? Elle espérait encore qu'il finirait par s'amender. Mais à l'allure où vont les choses, rien n'est désormais certain. Cet homme s'est versé dans des pratiques qu'elle ne peut supporter. Mais lui, s'y trouve tout à fait à l'aise. Dès lors il n'y a pas lieu de prolonger cette cohabitation. Peut-être pourrait-il l'écouter enfin, la comprendre, et lui rendre sa liberté ?
Mais Paul Biya est ferme : zéro divorce. Le pouvoir a ses contraintes, ses exigences, ses avantages, certes, qui sont d'ailleurs très nombreux, mais il est très exigeant. Surtout lorsqu'on veut l'exercer dans un certain contexte. Jeanne-Irène ne veut rien entendre de tel. C'est elle qui souffre et non lui. Il mène sa vie comme bon lui semble, pendant qu'elle est une captive.
Son dernier espoir est alors qu'il va renoncer à se présenter aux prochaines élections présidentielles. Car, tout ce qu'il fait là, c'est pour tenir fermement le pouvoir. S'il venait à y renoncer, sa vie changerait ; il redeviendra sûrement un homme comme tous les autres. Mais le Président va lui apprendre qu'il n'entend pas démissionner alors qu'il vient de donner la démocratie aux Camerounais ; il ira jusqu'au bout en peaufinant le processus démocratique. Il compte alors briguer un nouveau mandat. D'ailleurs il va anticiper les élections présidentielles dont il rendra bientôt la date publique.
Cela veut dire pour Jeanne-Irène qu'elle n'est pas prête de sortir de l'auberge, car les manœuvres magiques et sorcières du Président vont se poursuivre. Elle continuera d'être humiliée dans son foyer et le rideau de fer qui s'est dressé entre eux va s'intensifier et ne cédera pas bientôt.
Mais il y a pour elle plus révoltant : pendant très longtemps, elle a porté l'opprobre d'une femme stérile, alors qu'elle n'en est pas une. Pendant toutes ces années il n'a fait que se soigner pour pouvoir procréer. Cliniquement, il vient d'être déclaré apte à donner enfin vie à des enfants. Un voyage en Europe lui en a donné la confirmation.
Seulement, Paul Biya pense qu'il va se remarier ; épouser une jeune fille qui pourra avoir le temps de lui faire de nombreux enfants, au lieu de les rechercher avec une vieille femme qui, à défaut d'être entrée déjà en ménopause, n'a plus les ressources physiques nécessaires lui permettant de supporter des accouchements à son âge. Le plus grave dans tout cela est qu'il n'entend pas la libérer. Plutôt, il compte, au mépris de la loi, entrer en polygamie. la démarche légale dans leur cas serait de divorcer, pour se remarier sous régime polygamique, afin de pouvoir prendre une seconde épouse. Mais il trouve cette procédure très contraignante. Alors il pense qu'il abrégera en transcendant la loi. N'est-il pas le chef de l'Etat, Président de la République et Magistrat Suprême? Qui pourrait lever le petit doigt pour l'accuser d'avoir violé la loi ? la loi est faite pour les autres et non pour lui. S'il n'est pas, lui, au-dessus de la loi c'est qu'il est la loi, et celle-ci est faite non pour lui compliquer l'existence mais pour le protéger particulièrement.
Si son collègue du Gabon, Omar Bongo, a épousé une jeune fille, fût-elle fille de Président, pourquoi ne le ferait-il pas, lui ? Qu'a-t-il encore à s'encombrer d'une femme d'une certaine époque et d'un certain âge alors que la tendance est aux jeunes filles désormais ? Elles sont belles, excitantes, enivrantes.
Tout cela, il l'a exprimé à Jeanne-Irène de la manière la plus froide possible. Elle a perçu ces propos comme une douloureuse injure, et beaucoup d'ingratitude, après tous les sacrifices qu'elle a consentis pour lui par amour. C'est donc ainsi qu'il va la remercier... ?
Le Président lui dit qu'elle n'a pas de choix, les choses ne pouvant aller que comme il voudrait les orienter. Alors mise à bout par tant d'égoïsme, de cynisme et de sadisme, Jeanne-irène déclare à son mari que dans ce cas, qu'il soit sûr qu'elle fera campagne contre lui aux prochaines élections ; elle expliquera à toutes les femmes du Cameroun, à leurs filles, leurs fils et leurs époux les misères qu'il lui fait subir depuis qu'il est chef d'Etat, et cet acte d'ingratitude qu'il annonce maintenant qu'il peut procréer, alors qu'elle a supporté toute sa vie qu'on pense que c'était elle, le problème dans leur foyer, parce qu'elle espérait qu'il guérirait de son mal et que dès lors ils allaient avoir une progéniture.
- Je te jure que je le ferai, Paul.
Elle n'a pas besoin de le lui jurer. Il sait qu'elle le fera et en mesure la gravité. Jeanne-Irène, que les Camerounais aiment très fort, et à qui ils sont profondément liés par une intense sympathie. Ils agiront par solidarité avec elle et compatiront. Même ses alliés et complices du RDPC le lâcheront sûrement. En tout cas, il ne faudrait pas lui laisser le temps de mettre ses menaces à exécution. Elle a très forte personnalité, et du caractère. Malheureuse, tu ne le feras pas.
Ce regard dur et mauvais. Ce ricanement, Jeanne-Irène a des frissons. Inutile de faire l'autruche, il faut regarder la vérité en face lorsque l'évidence est là : il va la tuer. Elle sait qu'il n'est pas un badin ; quand il s'agit de son pouvoir, de son fauteuil à préserver, il est prêt à tout. Ne dit-il pas toujours qu'à chaque cas sa solution ?

Dans l'affolement, elle fait venir son neveu, l'aide de camp du Président, pour lui présenter la situation et le prier encore de l'aider à fuir. Mais l'autre essaie de la rassurer.
- Puisque je te dis qu'il m'a menacée de mort, Roger... Il va me tuer
i
C'est vrai qu'il le ferait sans état d'âme. Mais Roger n'est ni alarmiste ni pessimiste :
- Calme-toi ma mère, il peut le faire à tout le monde, pas à toi.
a quelque temps de là, elle apprend que son époux va se rendre à Dakar pour un sommet de chefs d'Etat. Cela va quand même l'intriguer puisqu'elle sait de lui qu'il est le champion des boycotts des sommets des chefs d'Etat. Même au niveau de la Francophonie, il est très mal disposé. D'où sort-il qu'il décide subitement de se rendre à un sommet à la limite minable et sans grands enjeux?
la question va se poser dans la tête de l'épouse du chef de l'Etat avec plus de pression lorsqu'elle va apprendre que son époux a convoqué le chef de sa sécurité, le Commissaire Divisionnaire Minlo'o Medjo Pierre qui, nonobstant ses allures de chrétien engagé, un est boucher que les scrupules étouffent. En temps normal, la rencontre entre les deux hommes n'aurait en rien inquiété Jeanne-Irène. Mais dans leur contexte, et connaissant' son époux, elle se pose mille et une questions. Et en fait, les termes de Paul Biya à l'issue de son entrevue avec son collaborateur sont connus :
- a mon retour, je ne veux pas la retrouver en vie.
Minlo'o a certes de la sympathie pour l'épouse, mais il est au service de l'époux. Alors il doit faire mourir Jeanne-Irène, c'est un ordre.
Elle sait que c'est le moment du départ. Paul l'a évitée. Il n'est pas passé lui dire qu'il voyageait. C'est dire qu'il n'est pas facile de simuler à ce point, face à quelqu'un qu'on a décidé de faire mourir. C'est plutôt Roger Motaze qui vient à elle, tout brisé de chagrin, de mélancolie et d'amertume.
- Ma mère, nous partons .
Et il éclate en sanglots. Elle a été pour lui une mère depuis l'enfance. Il a grandi entre ses mains, fils de sa soeur.
- Je t'ai demandé de m'aider à fuir, tu ne l'as pas fait. Maintenant pourquoi pleures-tu encore ?
- Ma mère, je peux trahir mon oncle, mais je ne peux trahir mon Président. Il me fait confiance.
Elle aussi lui a fait confiance ...
- Et je lui ai juré honneur et fidélité.
Pas à elle.
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsqu'il part du Palais de l'Unité ce jour-là, Motaze sait qu'il ne reverra pas sa tante vivante. Le pouvoir est vraiment absurde.
a Dakar les chefs d'Etat sont en conclave lorsque Paul Biya se lève pour exprimer à ses pairs, la terrible nouvelle. Que s'est-il passé ? Le commentaire de Charles Ndongo, journaliste ayant accompagné le chef de l'Etat, va nous instruire.
L'ex journaliste du Président, dans son reportage sur le sujet, raconte que Paul Biya, sachant qu'il avait laissé son épouse très malade au pays, s'attendait au pire. Mais le devoir l'appelait à Dakar. Alors il attendait à tout moment des nouvelles.
On le sentait anxieux, gêné. Puis son aide de camp s'est approché à un moment pour lui communiquer la nouvelle. Alors Paul Biya s'est levé pour dire solennellement : "On vient de m'annoncer une terrible nouvelle : mon épouse est décédée". Nous sommes en août 1992.
a voir de près, Charles Ndongo, brillant journaliste, n'est pas un naïf. Et entre les lignes on peut déceler son message. Car un époux qui aime son épouse ne peut pas se déplacer lorsqu'il sait que celle-ci risque de rendre l'âme après lui. Paul Biya manifestait de l'impatience au point de consulter sa montre. C'est qu'il avait les détails de l'exécution de son épouse. Il savait qu'une fois l'opération achevée, on le lui annoncerait. Il savait même à quelle heure sensiblement le coup aurait lieu. Le moindre retard l'exaspérait parce qu'il avait peur d'un échec : ce genre de coup doit absolument aboutir.
Les pairs africains de Paul Biya n'ont pas été dupes car, ils ont flairé l'entourloupe. Ils se connaissent suffisamment entre eux. Cela explique qu'il n'y ait pas eu de chef d'Etat autour de lui pour les offices religieux. Juste des messages de condoléances là où on serait massivement venu rendre hommage à celle qui fut dame Biya. Même leurs épouses parmi lesquelles la défunte comptait de nombreuses amies ne se donnèrent pas le mal de se déplacer. Il s'agissait d'un boycott car tous étaient mécontents de Paul Biya dont ils se désolidarisaient.
Si le Président Mobutu vient assister Paul Biya, ce qui est tout à fait compréhensible quand on sait que les deux hommes étaient versés dans les mêmes pratiques. Cela veut dire que Dakar n'était qu'un alibi pour Paul Biya qui, ayant décidé de la mort de son épouse, avait jugé de l'opportunité d'être hors du pays quand l'assassinat de celle-ci aura été perpétré.
Ayant appris la mort de Jeanne-Irène, le Président rentre immédiatement au pays. Il réalise alors que la défunte a reçu quelques heures auparavant des religieuses. Il panique. Il s'agit des amies et confidentes de son ex-épouse. Ne leur aurait-elle pas livré des secrets qui pourraient le compromettre comme elle a promis de le faire ?

Agissant conformément aux préoccupations du Président de le République, Minlo'o Medjo va dépêcher un commando d'urgence à Djoum. Une intrusion est faite dans les locaux des bonnes soeurs. Elles seront brutalisées, torturées, malmenées, puis tuées finalement après qu'elles soient passées aux aveux. Une des deux bandes sonores dans lesquelles la défunte avait consigné des révélations sur sa vie avec son mari est récupérée. L'autre a été transmise à l'Abbé Amougou du diocèse de Sangmélima, par les religieuses.
Après la messe qu'il célébrera à l'occasion des obsèques de Jeanne-Irène, ce prêtre sera retrouvé mort de manière très curieuse et inexplicable.
Le secret devrait absolument entourer les circonstances et les conditions de la mort de Jeanne-Irène. Tous ceux qui étaient susceptibles d'en dire quelque chose devaient disparaître. a commencer par ceux qui l'ont exécutée, des éléments d'une division spéciale de la sécurité présidentielle, abattus par leurs collègues. Après avoir abattu Jeanne-Irène et les religieuses de Djoum, ils sont eux aussi passés à la casserole. Le médecin légiste ayant établi le certificat de genre de mort a été exécuté, de même que des femmes de l'Eglise catholique ayant pris sur elles de laver la dépouille de Jeanne-Irène. Ce corps fut escamoté aux Camerounais car ceux-ci auraient eu en leur présence, un corps mutilé par trois balles de pistolet automatique.
Or, on a voulu faire croire qu'elle était malade et en est morte. C'est sans compter avec son programme. Car elle avait une sortie à effectuer au lendemain du jour de sa mort. Elle devait se rendre avec Yaou aïssatou alors ministre en charge de la promotion de la femme, dans la zone d'Obala pour la visite d'un champ de champignons réalisé par une association de femmes rurales. Si son état de santé ne le lui aurait pas permis, le programme aurait été annulé. Pourtant, un jour avant la date de sortie, donc le jour de sa mort, Jeanne-Irène aura reçu , Jeanne-Irène aura reçu Yaou aïssatou et les deux femmes avaient étudié les contours de la cérémonie du lendemain dont la date avait été maintenue.
C'est dire qu'elle était en parfaite santé et Paul Biya en se rendant à Dakar, ne laissait pas derrière lui une épouse physiquement mal en point, comme ont voulu le laisser entendre les versions officielles, tentant de justifier la mort soudaine de la première dame.
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Punaise, en une journée j'ai poste le nombre suffisant pour une année. Je gagne koi webma?
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

la LEÇON DU MAITRE

Depuis leur retour de Dakar, Motaze Roger n'a pas la
conscience tranquille. Sa tante est morte parce qu'il na pas
su la protéger. Alors qu'il aurait dû. Il ressent maintenant
son absence. de par et d'autre de la famille, il subit des pressions. la vie du Palais l'incommode déjà. Il voudrait en partir, continuer sa carrière militaire ailleurs. L'idéal serait même de sortir un moment du pays, question de changer d'air et de se refaire un moral.
Paul Biya s'est très vite rendu compte de l'état d'esprit de son aide de camp depuis que la tante de celui-ci est décédée. Et cela le met mal à l'aise. de toutes les façons, Roger en sait trop, et cela n'est pas bien, cela n'est pas rassurant. S'il a éliminé Jeanne-Irène pour certaines raisons, pourquoi n'éliminerait-il pas Roger pour les mêmes raisons ? En effet, dans cet état d'esprit, il pourrait bien craquer et lâcher le morceau.
Le Président invite alors son aide de camp à un dîner intime. L'occasion est favorable à ce qu'il fasse le point de la situation. Roger est entré à son service, six (06) mois après son accession à la magistrature suprême. Depuis lors, il le sert à la fois comme le fils qu'il n'a cessé d'être et le soldat qu'il est devenu.
C'est dans une salle particulière que le chef de l'Etat installe son aide de camp. la table est faite. Il y a de faibles lumignons de diverses couleurs, et une odeur de parfum magique : l'ambre sans doute, ou le benjoin. Ce sont les deux parfums magiques du Président. Il y a aussi une douce musique instrumentale religieuse qui flotte dans l'air.
Paul Biya sert à boire à Roger Motaze dans une coupe. Puis il prend du pain de sa main, qu'il lui donne. Il fait de même avec du poisson. Roger mange et boit en présence du Président. Pas un seul propos n'a encore été échangé. la musique s'arrête. Le Président se lève. Marche vers la porte. S'immobilise. Parle enfin : Roger doit se rendre le lendemain en mission à Mvomeka'a, le village de Paul Biya. Il y va très souvent d'ailleurs.
de retour chez lui, l'officier est perturbé : ce dîner lui a paru suspect. Il va alors à son tour préparer un document sonore dans le quel il fait état de son dîner avec Paul Biya, en y exprimant ses appréhensions. Car il sait que le Président est devenu un Maître dans l'art du sorcier. Le lendemain, en compagnie de l'officier de l'armée, il se rend à Mvomeka'a. C'est à un virage mal négocié qu'il va déraper pour trouver la mort. Son compagnon de voyage en sort indemne.
Il connaissait pourtant parfaitement la route, qui est d'ailleurs la meilleure du Cameroun. C'est qu'il avait oublié un tout petit détail :



lorsqu'on dîne avec le diable, il faut s'asseoir à bonne distance, et utiliser une longue cuillère.
Le maire de Sangmélima, M. N'na Ze Bavard, déclare que l'officier, de passage devant la mairie ce jour-là, l'a aperçu et lui a dit : "je fais un tour au village, j'arrive". Il n'en est jamais revenu ... c'était un voyage pour l'éternité.
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

APPENDICE


En 1984, un scandale financier éclate au sein de l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (AMORC), déystifiant ainsi une société secrète naguère prompte à créer des frissons : Sessou Henri, le Grand Trésorier Général de l'AMORC venait de démissionner, et l'organisation la poursuivait en justice pour détournement de fonds. Une affaire qui suscita bien de surprises et qui donna du coup l'opportunité à l'opinion publique d'en savoir assez sur un système que l'on croyait inviolable.
Sessou Henri, de nationalité Béninoise, était alors l'unique et premier nègre à avoir franchi tous les niveaux d'initiation de la Rose-Croix, et à être parvenu aux plus hautes sphères de la graduation des degrés de l'AMORC. Il jouissait de toutes les distinctions et de tous les honneurs de l'Ordre. En sa qualité de Grand Maître, il assumait au sein de l'Ordre la fonction de Grand Trésorier Général. Seulement, il ruminait et nourrissait quelques récriminations contre cette société de mystiques, ce qu'il l'amena, après en avoir été membre pendant plusieurs décennies, à démissionner, et à exprimer ses frustrations.
L'ex Grand Maître déclara alors que la Rose-Croix AMORC est une organisation dite mystico-philosophique, où le racisme se taille la part du lion. Les monographies utilisées par les néophytes vont en être une preuve car, selon Sessou Henri, les disciples d'un même niveau pourtant, ne reçoivent pas les mêmes cours selon qu'ils sont occidentaux ou ressortissants du tiers-monde. D'ailleurs la confidentialité des monographies fait qu'il soit difficile que les néophytes se rendent compte de cette mesure. Or, le tiers-monde à lui seul fournit à l'Ordre la moitié de ses adhérents, ce qui constitue une contribution financière très importante dans les fonds de l'organisation. Mais très peu d'Africains occupent d'importantes responsabilités dans l'organisation centrale. Cela traduit l'exploitation dont ils sont victimes de la part d'un système qui se veut spirituel et philanthropique mais dont les véritables motivations sont d'ordre matériel et politique.
Le Grand Maître, Grand Trésorier Général, avait en charge les questions financières, donc salariales de l'Organisation. Il fit état de ce que certains Rosicruciens moins gradés que lui de très loin, et assumant des responsabilités de très loin inférieures aux siennes, percevaient un salaire et des indemnités de très loin supérieurs aux siens, pour la simple considération raciale. Malgré les efforts par lui déployées pour que ce genre de mesure au sein de l'AMORC prennent fin, rien n'y fit. Alors il décida de claquer la porte en rendant son tablier, car il avait évolué au sein d'une Organisation dont la morale et l'éthique sont en conflit entre elles.
Et il enregistra dans des cassettes les doctrines secrètes de la Rose-Croix, les pratiques et autres enseignements, qui se vendirent comme de petits pains. la plupart des pratiques décrites dans le présent ouvrage trouvent dans les documents sonores de l'ex Grand Maître, une définition et une explication qui amèneraient le lecteur à comprendre pourquoi des êtres humains pourraient se résoudre à de tels exercices.
Dans le monde objectif, la vérité est relative. Autant les êtres rationnels considèrent ceux qui pratiquent de telles choses de déments et de pervertis, autant ceux-ci ont une idée pessimiste et négative sur ceux-là. Où donc se trouve la vérité ? Qu'est-ce que la vérité 7
Sessou Henri quant à lui s'est réfugié en Jésus Christ au sein de l'Eglise Chrétienne, et s'est lancé dans le Renouveau Charismatique. Après avoir été cité en justice par l'AMORC pour détournement de fonds. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui, ayant fermement milité dans ces sociétés hermétiques, ont compris qu'il est plus simple de se confier à Jésus Christ ; il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Lorsque ceux qui dirigent nos pays africains se tourneront fermement et résolument à lui, alors une aube nouvelle se lèvera pour les peuples d'Afrique.
Ce message est plus particulièrement adressé à ceux qui dirigent le Cameroun.
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà Ekop, tu as tout, pardon mets juste une malta guiness au frais avec les soya de moules fait à bonaneri là, on tape le divers sur tout ceci.
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

salsa a écrit:
Voilà Ekop, tu as tout, pardon mets juste une malta guiness au frais avec les soya de moules fait à bonaneri là, on tape le divers sur tout ceci.


Laughing Laughing Laughing Laughing la mere tu etais engagee hein Laughing Laughing Laughing depuis qu il t a dit la bas en haut qu il a trouve un lien sur Google, tu n'as pas vu? En tout cas, pour le gros boulot abbatu, moi meme je te buy deja le 1er casier en attendant qu il vienne payer le reste. Kiss & Love Kiss & Love Kiss & Love

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Ekobena
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elan de PimPim a écrit:
Tu crois que qui lit tout ca ?




a Duttty Yeah !

Moi tonton
(au fait, sincères félécitations pour le diplome Wink)
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 1:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bess a écrit:
salsa a écrit:
Voilà Ekop, tu as tout, pardon mets juste une malta guiness au frais avec les soya de moules fait à bonaneri là, on tape le divers sur tout ceci.


Laughing Laughing Laughing Laughing la mere tu etais engagee hein Laughing Laughing Laughing depuis qu il t a dit la bas en haut qu il a trouve un lien sur Google, tu n'as pas vu? En tout cas, pour le gros boulot abbatu, moi meme je te buy deja le 1er casier en attendant qu il vienne payer le reste. Kiss & Love Kiss & Love Kiss & Love

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Je n'ai pas moi vu, j'ai seulement vu kil donnait des bisous et pour rien au monde un jeune qui me fait des bisous je le lache. Tire la langue
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elan de PimPim a écrit:
Tu crois que qui lit tout ca ?




a Duttty Yeah !

Donc tu as même essaye de suivre le lien toi aussi? moi je n'ai pas lu mais je sais kil ya des gens comme toi ki lisent des choses coe ça.

Au fait mes félicitations.
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 1:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salsa je ne suis pas en mesure de lire tout ça. Est ce que tu peux me faire un petit résumé? Pardon mama
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salsa
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MessagePosté le: Tue Sep 28, 2010 1:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nji a écrit:
Salsa je ne suis pas en mesure de lire tout ça. Est ce que tu peux me faire un petit résumé? Pardon mama

Oui chéri, je n'ai tjrs pas mangé. En résumé, le gars là dit que on a enlevé une fille à ngoa pour la violer et au fait c'était pour manger son coeur Very Happy
C'est ce que j'ai retenu et c'est le seul chap ki est passé chez moi. Tu veux koi d'autre? suis à ta disposition Embarassed
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