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aux articles |
Article:
Mon point de vue sur le livre de Bouopda Kame |
Nombre de messages:
35 |
Pages:
1 2 |
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Oui M. Mouangue Kobila, mais |
Auteur : |
Gaston N. |
Date : |
13/02/2009 11:27 |
Je suis heureux que vous apportiez votre pierre à l'édifice de la quête de vérité dans cette affaire, mais vous ne vous mouillez pas trop.
Je veux dire que renvoyer dos à dos l'imposture, le crime de science, de Kame Bouopda et l'idée certes discutable du "génocide" en pays Bamiléké, c'est quand très gentil avec Kame. C'est l'opinion, la foule, qui parle de "génocide", ce n'est pas la même chose que de s'appuyer sur un statut d'universitaire pour balancer comme fait le fils de son père ! |
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OK |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
13/02/2009 11:39 |
Je pense que le point de vue du Dr Mouangue conclut bien la discussion passionnée qu'on a eue ici la semaine dernière. Quoi qu'on dise, on ne peut pas réduire les mouvements dans l'Ouest du Cameroun à des sautes d'humeur de quelques petits voyous. Et s'il est clair que la rébellion nationaliste ne justifie pas tout et que certains actes commis par les maquisards étaient répréhensibles, taire les revendications qu'il y avait derrière est tout simplement une faute du Professeur Bouopda. |
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Génocide ou pas? |
Auteur : |
Ti Aya |
Date : |
13/02/2009 11:49 |
M. Mouangue, j'aimerais savoir, d'après la définition que vous donnez ici, quels sont les caractéristiques des massacres commis en pays bamiléké qui d'après vous infirment la thèse du génocide (puisque que vous affirmez en douter).
Je dis bien, si on s'en tient à la définition que vous venez de donner.
N'y a-t-il pas eu de meurtres? N'y a-t-il pas eu d'atteintes à l'intégrité mentale des populations (expositions publiques de têtes coupées)? N'y a-t-il pas eu soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle (déportations dans des camps, bombardements au napalm)? N'y a-t-il pas eu intention de détruire entièrement ou partiellement les Bamilékés (cf le "caillou dans la chaussure", et tous les autres discours tribalistes anti-bamilékés qui ont eu cours à cette époque)? |
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à Kunta Kinté |
Auteur : |
Ti Aya |
Date : |
13/02/2009 11:52 |
Le discours de M. Mouangué rétablit certains faits, mais je ne vois pas en quoi il conclut le débat. |
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A Ti Aya |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
13/02/2009 13:55 |
Ti Aya, je considère le débat sur le génocide secondaire parce qu'on joue avec les mots alors qu'il est fort probable que les français voulaient mater toute une région et concrètement massacré au moins 20 000 personnes. Je crois que même Bouopda le souligne, non pas dans l'interview peut-être, mais dans le livre.
Quand je disais que Mouangue a conclu la discussion, c'est qu'il a mis en évidence le vrai point qui est contestable dans le livre : la composante nationaliste de la rébellion que Kame assimile à des simples petits voyous qui voulaient foutre le désordre dans la région, alors qu'il y avait là aussi une manifestation contre le pouvoir colonial français. |
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Remise en ordre ! |
Auteur : |
Tolambo |
Date : |
13/02/2009 14:35 |
J'ai été le premier à réagir ce matin à la contribution de Mr Kobila. Si vous décidez de la mettre à la UNE, il eut été plus juste de déplacer en dessous les contributions qui y répondaient, non pas parce que je veux être en 1ere position, c'est puérile, mais par simple souci d'objectivité.
Je reproduis donc ci-dessous les quelques modestes remarques qu'il m'a paru opportun d'apporter à cette importante contribution.
""Auteur: Tolambo
Date: 13/02/2009 10:44
Voila une contribution qui donnera sans doute satisfaction à ceux qui ici, demandaient des citations de sources contraires à celles sur lesquelles Mr Bouopda s'est appuyées.
J'ai demandé aux responsables de Bonabéri.com, en guise de droit de réponse, la mise en place d'un topic ouvert aux survivants de ces massacres qui viendraient y raconter ce qu'ils ont vécu. Il faudrait évidemment lui donner la même place et la même publicité que celle qui est faite au livre de Mr Bouopda.
J'attends toujours !
Mr Kobila, je suis désolé de ne pas être d'accord avec vous sur 2 points : Le caractère scientifique du travail de Mr Bouopda et la conclusion que vous tirez de la définition du génocide.
1° Le travail de Mr Bouopda est tout sauf scientifique. Est scientifique une connaissance exacte et approfondie, objective. Ce qui suppose au minimum la confrontation de sources opposées avec analyse critique de ces différentes sources pour en tirer une conclusion finale qui supporte l'adhésion.
Or, Mr Bouopda ne s'est appuyé que sur des sources d'origines françaises ou des journaux de même obédience qu'on peut, sans risque d'être démenti, qualifier de propagande, pour son travail.
Où est donc la confrontation, où est le sens critique qui ne devrait jamais quitter le scientifique ?
De plus, quand on connait l'origine de Mr Bouopda, fils direct du bourreau des Baliléké, qui se rendait chez lui en hélico et se promenait sur la place du marché avec les têtes tranchées de ses victimes, on peut difficilement lui accorder le recul necessaire à l'esprit non partisan qui sied à tout scientifique.
2°Enfin, vous tirez de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide approuvée et soumise à la signature et à la ratification ou à l'adhésion par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 260 A (III) du 9 décembre 1948 et entrée en vigueur le 12 janvier 1951, la conclusion de votre doute sur sur l'existence du génocide.
Relisez-vous donc :
"meurtre de membres du groupe"
"atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;"
"soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;"... et vous oubliez la destruction mentale,....
"commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel »....
Je vous rappelle quelques témoignages apportés sur ce forum même : des villages entiers rasés au lanceflamme, bombardés au napalm, des têtes coupées et promenées sur la place du marché ou déposées aux devantures...
Je vous cite la définition du Grand Robert de la Langue française : "Destruction méthodique d'un groupe ethnique". Elle est concise, mais précise !
En voulez-vous d'autres ?
Pourtant, la rébellion contre la présence française au Cameroun ne s'est pas limitée à l'Ouest du Cameroun. Pourquoi le massacre perpétré dans cette région n'a-t'elle pas été vu ailleurs ? Même quand on observe ce qui s'est passé à Douala, la répression française ou de ses acolytes camerounais s'est plus exercée dans des quartiers majoritairement habités par des Bamiléké, quarier Congo, Nkololoun, New-Bell, que par ceux où résidaient toutes les autres ethnies réunies !
Convenons-en une bonne fois pour toutes : le génocide du peuple Bamiléké,"caillou dans la chaussure de la France au Cameroun", a été programmé, et de longue date...
Et ce n'est d'ailleurs pas fini. De temps en temps, on nous ressort le danger de l'expansionnisme Bamiléké dans toutes les régions du Cameroun, comme si notre pays était encore à l'époque post coloniale où chaque coin était une entité indépendante des autres, comme si la richesse d'un Bamiléké ne profite pas à tous les Camerounais, alors même que les riches Bamiléké que je connais personnellement(je ne parle pas des fonctionnaires voyous) sont les seuls qui investissent toutes leurs économies dans notre Cameroun tant aimé !
Comme si la liberté d'établissement, sous réserve du respect de la loi, n'était pas réservée à tous les Camerounais....
Voulez-vous que je continue ? "" |
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Hmmm Tolambo ? |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
13/02/2009 16:08 |
Tolambo, qui vous dit que le travail de Bouopda ne s'appuie pas sur différentes sources ? Il a effectué des recherches en France et au Cameroun. Et pour vous, sur cette époque, où croyez vous que les sources principales sont, si ce n'est dans les archives au Cameroun (pour certaines) et en France où elles sont, pour celles qui sont officielles, inaccessibles (notamment au Ministère de la défense).
D'autre part, Jean Achille Mbembe est le neveu de Martine Ngo Yebga, épouse de Pierre Yém Mback qui fut assassiné le 13 Septembre 58 aux cotés de Um Nyobé. On peut ressortir la même rengaine du parti pris. Pour dire à quel point cette argumentation est bidon, surtout quand on n'a pas pris connaissance de l'ouvrage.
D'autre part, le travail de Mbembe ne s'est pas focalisé explicitement sur l'ouest Cameroun. Donc il ne saurait nous apporter autant d'éclairages sur la question qu'on ne le voudrait.
Moi je n'étais pas d'accord avec la négation de la cause nationaliste en pays bamiléké par Bouopda. Je vois que vous, vous êtes explicitement un défenseur de la cause du génocide.
Plusieurs questions me viennent à l'esprit : s'il y a 10 000 combattants qui sont dans un mouvement populaire qui s'oppose à un régime et que les 10 000 combattants se retrouvent dans une région lambda à l'intérieur du pays et qu'une répression barbare est organisée pour mater cette rébellion. Tous les combattants meurent. Est ce qu'on doit parler de génocide ? Peut-on parler de génocide du peuple Palestinien, pour parler d'un conflit qui fait souvent la une des médias ?
Merci pour vos réponses Tolambo. |
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Calmos |
Auteur : |
Tolambo |
Date : |
13/02/2009 17:30 |
Vous les avez lu, les livres de Bouopda et de Mbembé ? C'est 2 mondes !
D'autre part, je n'ai jamais dit que le livre de Bouopda ne s'appuie pas sur plusieurs sources, mais j'ai par contre dit qu'il n'a pas fait de confrontation de sources contradictoires avant de tirer ses conclusions. Relisez donc bien ce que j'écris avant de plonger tête baissée !
Pour le reste, je vous laisse à vos approximations |
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Attention |
Auteur : |
Dejat |
Date : |
13/02/2009 17:58 |
Deja, c'eatient impossible qu'il y'ai 10000 combattants; en effet, en ce temps le , niveaux intellectuels et la logistique des sois disants nationalistes etaient d'une bassesse que nul d'entre eux ne pouvait elaborer un plan quelquonque pour commender plus de 10000 personnes. Que ce minable de Kame regle ses comptes avec ceux qui meprisent son pere est une chose; mais la verite' que tout camerounais doit savoir est qu'il y'a pas eu de genocide en pays bamileke's. Deja, je trouve enorme le chiffre de 20000 morts qu'avance Kame; ce chiffre est enorme. Moi, je dirai 900 morts (voir 350 morts). Quant aux miserables comme shandra tonye' (alias docteur en Ncuit), on devrait lui porter plainte pour incitation a la haine raciale et association des malfaiteurs (ce docteur en Ncuit appele'shandra tonye' a eu le toupet de dire qu'il y'avait plus de 500mille morts a l'ouest du cameroun; une veritable plaisanterie de mauvais augure). Je pense que cinq ans de prison pour mensonges, incitation a la haine raciale et association des malfaiteurs, est ce qu'il faut pour ce docteur en Ncuit appele' shandra tonye'; il lui faut cinq de prison ferme pour mensonges, incitation a la haine raciale et association des malfaiteurs. |
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Au Secours ! |
Auteur : |
-.- |
Date : |
13/02/2009 18:16 |
Et toi, c'est tout droit à l'asile d'où tu semble t'être échappé qu'il te faudrait retourner ! |
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Est ce une farce ? |
Auteur : |
KMT-Kmer |
Date : |
13/02/2009 19:27 |
Je peut vous garantir que les la logistiques du nationalisme etait plus elaboré que vous ne pensiez.Je rappelle que leurs leaders a reussi 2 fois a etre entendu aux nations unies,que la collaboration avec les etats libres comme le ghana,le congo,la guinée et l'algerie etait effective.Le Cameroun ne fabriquant pas d'armes le mouvement a ete vaincu par l'isolement des nationalistes de la populations et la rupture progressive de leurs ravitaillement.Le Collaborateur Semengue s'en ventait meme dans un reportage.On ne parle pas des morts de l'université de Yaoundé ou des "explulsions" des familles bamilekés du Sud mon cher,ou massacres du quartier congo etc.On parle d'une campagne militaire camerouno-francaise.Meme dans ls blagues il faut un minimum de realisme pour pouvoir etre cru.
Mais pour le reste de votre message je ne suis pas techniquement competant pour vous apporter une aide quelcquonque. |
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kunta kinte |
Auteur : |
mouöla modeste |
Date : |
13/02/2009 19:32 |
cher kunta, relis bien tolambo avant de reagir.en prenant ton exemple de 10 000 rebelles,crois tu que qu'ils ont tous été tués? cette naiveté de croire que seuls les rebelles ont été poursuivis me fait rigoler.ns avons vecu ces dernieres semaines le conflit israelo-palestinien,en prenant le chiffre de 400 morts du coté palestinien, selon toi combien etaient du hesbollah-hamas?400 n'est pas? |
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Waouh, je nage en plein surréalisme |
Auteur : |
Nino |
Date : |
13/02/2009 20:37 |
En fait, le problème du nombre de morts, dans la qualification de génocide n'est d'aucun apport. On se laisse embarquer depuis longtemps par des désinformateurs ingénieux.
Exple: Je prends un exemple. Un blanc tue un noir.
Au tribunal, le juge essaie d'avoir le mobile: "Blanc, pourquoi avoir tué le noir?"
1- <> ou <> ==> crime raciste ==> 25 ans de prison car le racisme est une circonstance aggravante dans bcp de pays.
2- <> ==> meutre sans préméditation ==> 15 ans.
Voilà, ce n'est pas la justice, c'est le droit (ce n'est pas exactement pareil). Mais, c'est peu ou prou comme ça que l'affaire tournera.
Un noir tué, suivant le mobile, 15 ou 25 ans dans mes exemples.
Tout ça pour dire que ce qui compte dans la peine d'un crime, c'est le mobile du crime.
Partant de la définition du génocide, le mobile est français était bien de *nettoyer* le pays bamiléké (peu importe d'ailleurs, s'il y'a d'autres que des bamilékés qui sont tués).
De plus, la définition du génocide dit clairement que si on pose des actes visant à détruire EN PARTIE un groupe ethnique, alors on tombe sous le coup d'une accusation de génocide.
Si les français avaient dit: "on va tuer les maquisards ou les voleurs", ça serait différent. Eh oui, le mobile change tout.
Mais Lamberton a bien dit: "les Bamilékés sont une épine dans la chaussure" (plus d'autres exemples historiques qui existent), et de là, quand bien même il n'aurait réussi qu'à tuer 1 bamiléké, ça serait un génocide car il a planifié des actions AVEC L'INTENTION de tuer UNE PARTIE des bamilékés.
Tel que définit juridiquement, le nombre de morts est juste là pour rappeler l'horreur de telles pensées et/ou de tels actes, mais un génocide n'est pas qualifié par le nombre de morts.
Tel que définit encore, on n'a même pas besoin d'arriver à ses fins, il suffit que les actes posés démontrent l'INETENTION d'exterminer TOUT ou UNE PARTIE d'un groupe ethnique.
Je ne sais pas si c'est si obscur que ça comme définition.
Je suis estomaqué qu'on débatte dessus des décennies entières, aggrégations et autres doctorats sous le bras, alors que la définition ne mentionne jamais qu'il faille un nombre minimal de morts (ce qui serait le comble de l'horreur et de l'inhumanité d'ailleurs), et signale bien qu'à partir de l'intention, on est génocidaire.
Je redis: l'intention. |
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Une parenthese |
Auteur : |
Toupouri |
Date : |
13/02/2009 20:49 |
Notre brotha qui a fait allusion a la palestine a pris le mauvais exemple pour illustrer son propos.
Les sionistes (qui existent un siecle avant la 2e guerre mondiale)ont colonisés la terre palestiniene avec l'aide des anglais de l'onu et parti d'une repartion de 51%+49% des années 50 a 95%+5% aujourd'hui sans compter les territoires jordaniens,libanais et syriens.En depit de ce que vous pouvez lire/voir dans les medias occidentaux il s'agit une politique d'epuration ethnique et geographique.Ceci avec la benediction des sectes/religions hebraiques et chretienes(terre promise),du monde occidental et leur wolowoss africaines,et la lutte contre le terorisme.C'est pas eux qui ont inventé ca,ils l'appliquent juste.L'australie,la nouvelle zelande, le canada,les usa ca vous dit quelque chose?
Comme quelqu'un la dit avant moi il n'y qu'a compter le nombre de morts civils palestiniens.Les edifices palestiniens de base maisons,ecoles,hopitaux detruits.Le message est clair deguerpissez,sinon vous pouvez toujours rester mas les reserves du desert.
Bon c'etait qu'une parenthese.Pour le reste je crois qu'au fond Kunta Kinte a bien compris le sens des interventions des autres.Je pense qu'il a juste voulu faire soft genre arbitre. |
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On avance... |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
13/02/2009 23:55 |
Bon je vois qu'on avance dans la discussion.
Tout d'abord, j'ai pris un exemple à la volée et personne n'a répondu à ma question, sauf... Nino. Qui soutient la thèse du génocide. Sa démonstration tient la route et c'est à peu près là où je voulais en venir, sauf que je soutiens pour ma part, que l'intention était justement de tuer des rebelles et non des Bamilékés. Ca change tout.
Et on aura beau nous repasser la phrase de Lamberton n milliards de fois que ça n'en fera pas un argument pour dire que les français voulaient en finir avec les Bamilékés. Je rappelle aussi que les opérations en pays bamiléké après 1960 étaient sous autorité Camerounaise (nous étions indépendants !!!), même si la première année, les français ont disposé d'une certaine autonomie puisque le Cameroun ne disposait pas d'éléments réguliers pour faire le sale boulot.
Donc, pour ma part, si je soutiens que ce n'est pas le nombre de morts qui fait le génocide et que c'est l'intention qui compte, j'affirme aussi (ou du moins rien ne permet d'infirmer) que les français n'avaient pas plus envie de calmer une rébellion que de tuer tout ou une partie des bamilékés du Cameroun. Je rappelle que le maquis avait commencé en pays bassa avant d'être transféré en pays bamiléké et que l'ouest n'est pas le seul coin à avoir été bombardé (même si c'était dans des proportions différentes, j'en conviens). |
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Précisions |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
14/02/2009 00:21 |
PS : je rappelle aussi qu'avant d'accéder à la présidence, Ahidjo a été vice premier ministre en charge de l'intérieur.
Je le cite :
1 - " Des bandits ont commis des crimes, non seulement ici, à Batcham, mais dans plusieurs villages dans le Bamiléké. Nous savons, le gouvernement sait que la majorité des Bamiléké réprouve ces actes criminels. Quelles que soient les raisons qui ont poussé ces bandits à commettre leurs crimes, le gouvernement estime que ces actes sont inadmissibles, et par ma voix, il dit à la population de Batcham, comme à toute la population Bamiléké, que toutes les mesures seront prises pour que de tels crimes ne se répètent pas et s'ils se répétaient, pour que tout soit fait contre ces bandits et contre ceux qui guident leurs bras. Je demande à la population de nous faire confiance, je lui dis solenellement que les bandits ne commanderont pas au Cameroun."
2- "Nous sommes obligés de constater également que l'une de nos régions est atteinte d'un mal qui le ronge comme une lèpre. Je veux parler de la région Bamiléké où nos compatriotes sont victimes d'une poignée de bandits qui ne reculent ni devant l'assassinat, ni devant le viol, ni devant le pillage, ni devant l'incendie volontaire. Le gouvernement estime que le moment est venu de crever définitivement cet abcès. (..)Le gouvernement va donc consacrer maintenant toute son attention à la lutte contre les traîtres à l'idéal de paix et de progrès qui nous anime, contre ceux dont les agissements démentent chaque jour la devise nationale."
- etc
Donc en lieu et place de Lamberton, on peut penser plutôt que les propos d'Ahidjo démontrent qu'il avait coeur à mater une rébellion et non tuer des Bamilékés (puisque la plupart des chefs traditionnels étaient anti upécistes). Je précise aussi que Lamberton s'est occupé de la pacification dans la Sanaga Maritime et qu'à l'ouest, c'était le général Max Briand.
Et si on suppose même qu'il y a génocide, qui serait d'ailleurs responsable ? Le Cameroun avec Ahmadou Ahidjo, président d'un pays indépendant ou la France qui le soutenait ? Puisque la campagne en pays Bamiléké s'est déroulée en grande partie au début de l'année 60 (nous étions indépendants depuis le 1er Janvier !) |
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kunta kinte |
Auteur : |
bangmo |
Date : |
14/02/2009 01:55 |
Merci Docta. Nous devons au moins reconnaitre en vous cette volonté de nourrir le debat intellectuel au cameroun, meme si je dois vous avouer que je ne partages toujours pas vos points de vue.
Vous avez bien fait et il faut le dire de sortir ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui le duel Muangue-Shanda du carniveau; et vous avez surtout retrouvé votre calme olimpien habituel dans ce forum. C'est le seul malheur qu'on peut souhaiter à un intellectuel.
pour revenir au debat je dirais que vous semblez focaliser l'antythèse du genucide Bamilèkè sur une querelle des chiffres hors la definition que vous ennoncez par vous meme est assez clair.
Ya t'il eu volonté de la part de la france et du gouvrnement camerounais de l'époque de decimer les populations Bamilikés à l'ouest?
Nous serions resté très dubitatif si les memes causes n'avaient pas produit les memes effets dans les quartiers populaires de Douala.
Kunta Kinté, qui ajoute de l'eau à votre moulin, voudrait bien nous inviter à ne pas trop prendre en consideration les dclarations de Lamberton "Bamilekè...un cailloux dans la chaussure..." mais en revanche il nous propose celle du president Ahidjo qui pour lui ferait plus fois, ce qui est impensable pour ceux qui connaissent le contexe camerounais de l'epoque. On était certe indépendant mais sous forte emprise française. Dieu merci nous avons encore la chance d'avoir le principale boureau en vie le General P. Semengue, qui sais... |
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Nous discutons de quoi ? |
Auteur : |
Tolambo |
Date : |
14/02/2009 04:58 |
Apparemment, tout le monde n'a pas bien regardé le documentaire diffusé par Arté et que Banabéri.com a mis en ligne aussitôt après.
Je vous redonne le lien, qu'il faudra malheureusement copier et coller dans la barre d'adresse de votre navigateur pour attendre : http://www.bonaberi.com/ar,video_-_cameroun_autopsie_d_une_independance,4514.html.
Tous les ingrédients de notre discussion y sont répertoriés, à défaut de la lecture des ouvrages dont notre ami Mouangué nous a donné la liste.
ON comprendra alors à quelles conditions Mr Ahidjo a été porté au pouvoir et, si on sait lire entre les lignes, pourquoi jusqu'aujourd'hui, le Cameroun n'est pas indépendant. Vous pourriez même, avec un peu de réflexion, comprendre pourquoi il y a une telle dépradation des moeurs dans la gente dirigeante de notre pays ! |
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Je reprécise... |
Auteur : |
Kunta Kinté |
Date : |
14/02/2009 11:09 |
Tolambo et Bangmo, si on parle strictement du génocide, étant donné que c'est une définition quand même carrée, mon exemple avec Ahidjo voulait montrer que de 1) il serait difficile de faire porter le chapeau aux Français sans remettre en cause l'implication des autorités Camerounaise d'un point de vue légal et de 2) que le premier chef de l'Etat Camerounais était tout aussi préoccupé par la situation dans l'ouest que les français.
Ahidjo était peut-être un pion, mais il a été un pion parce qu'à la base, il avait des positions qui allaient dans le sens des intérêts français. C'est la raison pour laquelle André Marie Mbida a été débarqué. Bref, je défends pour ma part que l'intention n'était pas de tuer des Bamilékés, mais de mater une rébellion anti-indépendantiste commencée dans la Sanaga et qui s'était déplacée dans l'Ouest. On ne peut pas se baser sur l'unique phrase du colonel Lamberton pour soutenir ce fait, alors qu'on peut trouver des dizaines d'autres phrases qui soutiennent des intentions différentes (cf celles d'Ahidjo que j'ai citées).
Maintenant, on ne va pas discuter de la main mise des puissances occidentales sur les Etats postcoloniaux qu'on a laissés pendant les années 60. Je nuancerai néanmoins en disant que les Etats Africains en 2009 ont aujourd'hui une marge de liberté dans la gestion de leurs affaires qui leur permettent largement de faire des choix décisifs pour améliorer le quotidien de leurs compatriotes. Le néocolonialisme a laissé place à des rapports hiérarchiques entre grandes puissances et petits pays, mais ça reste consubstantiel aux rapports humains et multilatéraux entre pays. Ca n'empêche cependant la bonne gouvernance. |
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Querelle de chiffres |
Auteur : |
panafricain |
Date : |
14/02/2009 12:24 |
Entre 20 000 et 500 000 morts dans le Bamiléké, il y a une énorme différence. Maintenant, on ne peut pas conclure comme Mouangue que 500 000 c'est énorme, donc c'est impossible que 500 000 bamilékés aient été tués.
Je rappelle qu'au Rwanda, 800 000 personnes ont été tuées en moins de six mois, rien qu'avec des machettes. C'est dire si avec le napalm, avec des armes modernes de l'époque, et des bombardements, il était matériellement possible de tuer plusieurs centaines de milliers de personnes.
Par ailleurs, comme certains l'ont souligné plus haut, Boupda Koame ne peut se baser uniquement sur les chiffres de l'armée française et dire qu'il fait un travail scientifique alors qu'il sait parfaitement qu'il y a une grosse incertitude au sujet de ces chiffres. Ce qui laisse tout de même planer quelques doutes sur certains aspects de son travail. |
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