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Assis dans le lit de la rivière Mayo, motos jaunes garées tout à
côté au pied d’un arbre, la tête baissée, une dizaine de jeunes semblent dans
une séance de recueillement. Pourtant à cette heure de la matinée (9 heures), ce
sont visiblement de consommateurs d’une drogue locale appelée " Banga », très
prisée par les motos taximen et surtout par les petits agresseurs et autres
enfants de la rue. Ces scènes de consommation de stupéfiants sont courantes dans
les lits de mayo, buissons et autres montagnes qui servent de temple aux
consommateurs. Ces stupéfiants et excitants se déclinent en plusieurs noms : le
Banga, le D10, le Diazapan, l’Exol 5 et 4, le Prometazyl, Homme fort… Mais les
plus consommés restent le Tramol et le Diazapan. Des comprimés donneraient du
tonus. " Ça
détend et chasse tout ce qui est stress, fatigue, frousse. Bref, ces comprimés
vous dégagent" , justifie un consommateur. Pour un autre, " lorsque
vous le prenez, c’est plus discret et ça ne dégage pas d’odeur comme la bière ou
le bil-bil" . | |
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Les conséquences de la consommation de ces stupéfiants sont incalculables. La
plupart des motos taximen victimes d’accidents de la circulation se droguent au
Tramol. " Plusieurs
filles violées et qui viennent se plaindre ont été droguées aux stupéfiants.
C’est monnaie courante chez nous. Le phénomène est vraiment alarmant »,
témoigne un enquêteur dans un commissariat d’arrondissement de Maroua. Plusieurs
jeunes devenus dépendants à l’égard de ces produits sont devenus des malades
mentaux. D’autres subissent encore le traumatisme. Les agressions nocturnes sont
l’œuvre de jeunes et autres enfants de la rue adeptes de ces stupéfiants qui se
vendent à la barbe des autorités médicales. Lesquelles sont toujours restées
impuissantes devant la vente des médicaments de la rue. | |
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