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[yebokolo]

Le Point du Jour:

Le FN - et après le premier tour


L'électorat du FN est particulièrement hétérogène:

Il me semble que c'est une erreur volontiers rabâchée, de dire que le vote ouvrier se serait déplacé des partis déclinants de l’extrême gauche vers le FN devenant ainsi, c'est pourtant contre nature, des « gauchistes - lepénistes ».

Il faut chercher les voix lepénistes ailleurs que dans les maigres bataillons d'ouvriers qui ont toujours voté à droite et déçus du sarkozysme se sont radicalisés.

Je vois plus des groupes de gens qui connaissent une baisse de leurs conditions de travail et d'existence et qui se vengent dans le vote, de l'idée qu'ils se font de subir une dégradation sociale.

Des retraités, contraints par la baisse de leurs revenus, de cohabiter dans des logements sociaux avec des immigrés. Un lieu et un monde qui leur renvoient le reflet d'une précarité à laquelle ils pensaient avoir échappé et dont ils rendent responsables les partis politiques classiques.

Des propriétaires issus du bas de la classe moyenne et des bourgeois « d'entrée de gamme » , isolés dans des quartiers désertés par le haut de la classe moyenne et se trouvant contraints de côtoyer des immigrés venus combler le vide, confrontés ainsi à la perte de repères sociologiques et à la disparition d'un monde petit bourgeois où il se reconnaissaient et qui symbolisait leur ascension sociale.

Des artisans, des commerçants, des dirigeants de Très Petites Entreprises, en difficulté financière et qui en accusent la politique des gouvernements successifs de droite ou de gauche.

Tous en tous cas manifestent ainsi une défiance envers une classe politique traditionnelle qui n'agit plus pour eux et en leur nom et qui a échoué à leurs yeux à satisfaire leurs intérêts spécifiques. Une partie de cet électorat considère, que le supposé renoncement des politiques face aux diktats des marchés et de la finance, aggravé par l'Europe et « l'Euro » qu'ils voient comme des pièges et des renoncements, ne peut se régler par l'activité des partis traditionnels.
Pour eux la crise a sclérosé la démocratie et plus encore les possibilités d'expression des protestations populaires, que ces protestations émergent de la rue ou émanent des urnes. Le seul recours étant alors un parti tel que le FN qui prend le contrepied de tout ce qui a été fait auparavant qui se pose en ultime recours et n'a pas encore été un parti de gouvernement, donc sous entendu: qui n'a pas participé au bradage de la – de leur - France.

Et donc, si l'électorat du FN n'est pas essentiellement constitué par les tenants de l'autoritarisme et de la xénophobie, la recherche des voix des électeurs du FN par la droite classique, a contribué à banaliser, quasiment légitimé, ces thèses racistes et on peut dire qu'en dehors des aspirations des électeurs du FN à se trouver une meilleure représentation politique que ce que leur offrait jusqu'à présent les partis politiques classiques, tous prennent à leur compte donc acceptent expressément ces options racistes et le repli de la France sur elle même.


Ce qui me permet de conclure, que si le programme du FN agrège des mécontentements hétérogènes ce qui ne constitue pas une famille politique traditionnelle, l'agrégation se fait autour des thèmes racistes et xénophobes du FN, ce thème particulier étant l'unique élément fédérateur.

Et ultime conclusion: tous les électeurs sont racistes, donc au soir du 22 avril, environ sept millions de français ont déclaré être racistes, sans compter ceux qui le sont, au fond de leur cœur, mais n'ont pas encore le courage de l'avouer, même cachés tout au fond de l'isoloir.

Le score de ce parti l'a installé de manière plus visible et pour longtemps, de manière moins épisodique qu'auparavant, sur notre scène politique. Les cris et les gesticulations de sa présidente n'ont pas fini de hanter les soirées politiques, de faire couler beaucoup d'encre et « d'habiter » nos écrans de télévision; les calembredaines de son vieux président n'ont pas fini de nous faire grincer des dents..

Même si, en dépit d'un système électoral, le FN ne ramasse que des miettes de représentation, sa visibilité n'en sera que accrue.
Ce qui n'est n'augure rien de bon pour la vie politique et pour la France.

Avertissement – Warning:
Les propos présentés ici, quelque soit leur teneur ne sont que l'opinion de leur auteur et ne sont en aucune façon destinés à être « inculqués » à qui que ce soit. Il n'ont aucune prétention a être la vérité. Ils n'ont vocation à être discutés qu'après avoir été préalablement admis comme une émanation de la liberté d'expression et d'écriture.

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Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. Marc Aurèle

[yebokolo]

Le Point du Jour:

Quelques chiffres sur l'immigration

Au delà des slogans, au delà des mots, il y a des chiffres, en voici quelques uns :

- lorsque les grands flux migratoires ont commencés, dans les années 20 (cf. les ressortissants Polonais que les Mines et les Aciéries allaient chercher par train entier) les flux étaient de 300 000 personnes par an. Aujourd'hui ils ne sont plus que de 200 000 personnes annuellement. Et ce pour une population française plus importante en 2012 qu'en 1920.

- Chaque année, pendant que « rentre » 200 000 personnes, cent mille autres quittent le territoire (étrangers de retour au pays ou Français qui émigrent)
Donc un solde migratoire de 100 000 personnes seulement à accueillir.

- Et si on regardait ailleurs (pas pour en laisser passer plus pendant ce temps là) pour voir ce qui s'y passe.
L'Italie, l'Espagne, la Norvège ont une immigration plus de deux fois supérieure à la notre
Et ce, que l'on raisonne en solde positif ou en flux migratoire.
En conclusion, la France compte parmi les pays européens où l'immigration est la plus faible.

- la structure de l'immigration est très stable du point de vue de l'origine des migrants et de leur nature, depuis 25 ans au moins, la France accueille majoritairement des ressortissants de l'Afrique du Nord et de l'Afrique subsaharienne.

- la majorité des flux migratoires concerne le regroupement familial, bien avant les étudiants et les travailleurs.

- Les migrants sont en moyenne, d'un niveau supérieur à celui des personnes vivant en France métropolitaine, 40% sont titulaires d'un diplôme d'études supérieures.

- Au bout d'un laps de temps de 5 ans, seuls 60% des entrants titulaires d'un titre de séjour sont encore en France.

- Sur une tranche d'âge de 30/49 ans le taux d'activité (pas sexuelle bien sur!) est quasi équivalent – 95% pour les Français – 90% pour les étrangers.

- Le droit d'asile tant décrié ou tant vanté, n'est pas à la hauteur des enjeux: il y a 12 millions de réfugiés dans le monde, 1 million de demandeurs d'asile, 6 millions de personnes dans des camps de réfugiés, 25 millions de déplacés dans leur propre région, 12 millions d'apatrides.....voilà pour montrer l'état des persécutions et des conflits dans le monde.

Et en regard de cela: 52 000 dossiers acceptés par l'OFPRA (dossier accepté ne veut pas dire statut accordé.


Les immigrés « coûtent » annuellement 47,9 milliards d'euros en dépenses, ils en rapportent 60,3 milliards en cotisations, soit un solde largement positif.


Au titre des idée reçues on ne peut pas dire que les immigrés profitent du système français et pour enfoncer le clou on peu ajouter que peu d'immigrés ont plus de 60 ans, ils ont donc un faible impact sur les dépenses de protection sociale et de santé, généralement générées par cette tranche d'âge.

Une immigration choisie n'a pas de sens, il faut non seulement des diplômés, mais aussi des migrants qui vont couvrir tous les secteurs de l'économie, tous types de postes de travail, le recours à cette immigration choisie ne ferait qu'augmenter la tension sur le marché du travail et renforcer le recours aux travailleurs clandestins qui sont le vrai fléau.

D'ailleurs dans les flux migratoires et dans les étudiants formés en France, il y a la quantité et la qualité des travailleurs nécessaires pour couvrir les besoins en travailleurs qualifiés, la seule nécessité actuelle c'est la volonté des employeurs d'employer cette catégorie de travailleurs et la simplification administrative allant de pair.

Il a été montré par des études du Conseil d'Orientation des Retraites que l'immigration constitue une solution partielle mais efficace au vieillissement de la population.

Et surtout qu'une immigration ZERO, obligerait à trouver à l'horizon 2050 (et 2050 c'est demain) non pas 3% de PIB supplémentaire (chiffre actuellement retenu) mais 5% de PIB pour financer la protection sociale.

Alors, Messieurs les apprentis sorciers, dix mille, dix mille seulement par rapport à 200 000.... c'est presque zéro.


Avertissement – Warning:
Les propos présentés ici, quelque soit leur teneur ne sont que l'opinion de leur auteur et ne sont en aucune façon destinés à être « inculqués » à qui que ce soit. Il n'ont aucune prétention a être la vérité. Ils n'ont vocation à être discutés qu'après avoir été préalablement admis comme une émanation de la liberté d'expression et d'écriture.

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Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. Marc Aurèle