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Aspects culturels qui peuvent freiner le développement ?
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Tchoko
Grand shabbeur


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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 4:23 pm    Sujet du message: Aspects culturels qui peuvent freiner le développement ? Répondre en citant

Ma question dans ce topic va se résumer ainsi : est-ce que vous pensez que notre respect parfois un peu exagéré de la hiérarchie en Afrique peut impacter sur les décisions des entreprises ou même les avancées politiques ? la déférence que l'on voue à Paul Biya, "père de la nation", peut-elle faire que parfois, il fait des mauvais choix parce que ses collaborateurs ne lui disent pas exactement toute la vérité sur un point sur lequel il n'était pas d'accord ?

Pour étayer un peu ma question, je vais vous raconter une histoire.

L'année dernière, un de mes amis béninois vient me voir et me dit que lors de son évaluation de l'année écoulée, donc pour l'année 2008 qui était écoulée, on lui a fait le reproche suivant au boulot : tu n'es pas assez "force de propositions" sur certains sujets, tu ne prends pas assez "le lead" sur d'autres, etc etc. Le truc est que, pour lui, il avait l'impression justement qu'il était force de propositions et que chq fois qu'il essayait de prendre le lead, le chef lui disait "non ce sujet n'est pas dans notre scope, c'est trop théorique ton truc, etc."

Mais en réalité, d'après ce qu'il me disait, chaque fois qu'il expliquait un truc à son chef, une voie à prendre ou une perspective à envisager, le chef n'était pas chaud parce que soit il ne comprenait pas tjrs les aspects théoriques (son chef est plutot un profil ingénieur généraliste chef de projet qd dans l'ensemble dans son service ils sont plus mathématiciens), soit parce qu'il voulait en son for intérieur que le mbom insiste des semaines voire des mois durant sur son truc s'il pensait que c'était intéressant. Attitude, évidemment, que mon copo n'a pas eue car il se disait : "ah le boss n'est pas chaud, je ne vais pas le forcer, tanpis". En plus, qd tu parles à ton boss, surtout sur des trucs qui peuvent etre clairs pour toi et qu'il te sort parfois des aberrations théoriques, tu peux lui répondre un peu n'importe comment, donc il tchopait son macabo en solo.

Maintenant, le souci est que d'un autre côté, il avait son collègue white qui n'a pas lâché l'affaire et qui justement fatiguait la tête de leur boss avec le même genre de problématiques jusqu'à go dans les discussions un peu "border line" pour des Africains comme nous. Les discussions étaient un peu trop chaudes parfois et pas tjrs concevables de l'avis de mon ami Béninois parce que gars, il se disait, "mais c'est quand même le boss quoi, on ne parle pas n'importe comment au boss et s'il dit que ce n'est pas bon, ce n'est pas bon. On fait le boulot même si on n'est pas d'accord et on ferme sa gueule". Au final, le petit white a réussi à faire passer 2 ou 3 trucs pertinents contre vents et marées et bien évidemment il a eu une très bonne évaluation comme gars qui tcha des initiatives et tout, qui propose des trucs, qui a une valeur ajoutée, etc.

Mon copo Béninois me disait que gars, quand il a ya ça, il a wanda, puisque c'est lui qui au départ avait proposé les ways, sauf qu'il a lep parce qu'il voulait pas manquer de respect au boss en le mettant mal à l'aise sur des sujets parfois qu'il ne maitrisait pas. Et quand je lui ai re-ask, mais pourquoi tu as lep, tu ne pouvais pas expliquer doucement ? Il m'a dit "man, je n'aime pas trop djoss pendant 10 ans pour rien et ce sont des sujets qui peuvent être passionnés, donc source de phrasé un peu prétentieux. Si mon chef n'est pas chaud pour un way, j'essaie de lui expliquer, si ça doit tourner en long et en large et faire qu'on se frite un peu, je dame dis donc, ce n'est pas non plus la boite de son père" .

Moi, sachant que je suis aussi un peu pareil, cette histoire m'a inspiré la réflexion sur la manière dont on perçoit en Afrique nos supérieurs (ainés, chefs, professeurs, parents, etc) et la relation d'échange qu'on a avec eux. En fait, la relation qu'on a avec eux est un peu la même relation qu'on développe finalement dans la sphère politique où on sent une certaine déférence des collaborateurs envers le ministre ou leur chef. Pour moi, cette relation de déférence est une régression de la démocratie, du débat contradictoire et donc de la production d'idées nouvelles.

Donc la conclusion que je me suis faite est qu'il est possible que cet aspect culturel chez nous les africains, de donner de l'importance à la hiérarchie et la façon de les percevoir comme des chefs suprêmes, contribue à biaiser l'échange et le débat d'idées, puisqu'on doit fermer nos gueules quand on n'est pas d'accord là où les whites, habitués à discuter très très jeunes de manière un peu impertinente avec les parents, les vieux, les profs, peuvent défendre leurs idées jusqu'au bout, parfois jusqu'à aller au clash avec leur hiérarchie pour défendre ce en quoi ils croient.

Donc question finale : ce que le psychologue Hostfede appelle la "distance hiérarchique" (qui diffère selon les habitudes culturelles de tel ou tel pays : elle est moins longue en occident qu'en Afrique) bride-t-elle selon vous le débat d'idées qui est le fondement même des sociétés démocratiques et cela peut-il être un souci dans une société où on est en manque de visionnaires ? Si oui, y a t-il des solutions et des actions à mettre en œuvre d'un point de vue politique pour changer cela ?
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Tchoko
Grand shabbeur


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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 4:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je précise aussi pour étayer mon propos que j'avais pondu un texte il y a 4 ans je crois sur ce même sujet. Je parlais dans mon texte du culte de l'ainé, mais je pense qu'on peut généraliser ça aux supérieurs hiérarchiques vu que la relation est parfois la même chez nous.

Citation:
Là encore est un autre travers africain. Ce que l'on a appelle ici le culte du grand frère est cette propension que les Africains ont à faire acte d'allégeance à leurs aînés en toutes circonstances tout en continuant de croire que, respect et liberté d'expression sont antinomiques.

Si dans le cadre familial, pour le petit garçon de 15 ans, ne pas intervenir dans un débat entre deux aînés malgré le fait qu'il ait éventuellement une opinion pertinente et constructive peut sembler normal et préférable, dans le cadre professionnel, ce genre d'attitudes peut s'avérer être une entrave à l'expression profonde de la liberté d'expression, et donc de la contradiction, et finalement à des perspectives de solutions optimales à la résolution de problématiques concrètes. En effet, comment espérer arpenter le chemin du progrès et de l'amélioration si le débat contradictoire et la remise en question ne sont pas autorisés pour des prétextes liés à l'âge de l'intervenant ?

Sur ce point précis, l'occident fait montre justement d'une plus grande largesse d'esprit. Les scènes où on verrait de jeunes garçons dire à leurs parents leurs quatre vérités sur un ton qui leur vaudrait une fessée mémorable en Afrique, y sont d'une banalité des plus triviales. D'ailleurs, il n'est même pas exclu qu'à l'issue de la dite altercation, le parent aille adresser ses excuses au jeune garçon en lui faisant savoir qu'il avait effectivement vu juste.

C'est impensable sur notre continent et pourtant, c'est là même que commence la culture démocratique, la culture du débat contradictoire, la culture de la justice et de l'objectivité, au delà des préjugés d'âge. Et, ce qui peut donc paraître comme de l'impertinence pour le cas du jeune homme occidental devant ses parents, devient alors un atout dans la vie professionnelle et dans l'exercice des choix politiques : "c'est du choc des idées que jaillit la lumière", dit l'adage. Et, continuer à annihiler le débat contradictoire sous prétexte qu'une personne n'aurait pas droit à la parole du fait de son âge civil, politique ou entrepreneurial, contribue à valoriser les concepts de « père de la nation » ainsi que des modèles de vie statiques et inadaptables au monde qui évolue profondément. C'est contribuer à perpétuer cette culture naturelle de l'immobilisme.

Combien de jeunes diplômés n'ont pas fait savoir leurs frustrations lorsque, rentrant au pays et évoluant dans des entreprises de la place, ils n'ont pu démontrer leurs savoir faire acquis à l'étranger en déployant des idées innovantes sous prétexte que, de vieux cadres génération « années 60 » n'en voyaient pour le moins du monde l'utilité tout en les taxant de jeunes arrogants ?

http://www.bonaberi.com/article.php?aid=2002

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Waddle



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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 4:28 pm    Sujet du message: Re: Aspects culturels qui peuvent freiner le développement ? Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Ma question dans ce topic va se résumer ainsi : est-ce que vous pensez que notre respect parfois un peu exagéré de la hiérarchie en Afrique peut impacter sur les décisions des entreprises ou même les avancées politiques ? la déférence que l'on voue à Paul Biya, "père de la nation", peut-elle faire que parfois, il fait des mauvais choix parce que ses collaborateurs ne lui disent pas exactement toute la vérité sur un point sur lequel il n'était pas d'accord ?

Pour étayer un peu ma question, je vais vous raconter une histoire.

L'année dernière, un de mes amis béninois vient me voir et me dit que lors de son évaluation de l'année écoulée, donc pour l'année 2008 qui était écoulée, on lui a fait le reproche suivant au boulot : tu n'es pas assez "force de propositions" sur certains sujets, tu ne prends pas assez "le lead" sur d'autres, etc etc. Le truc est que, pour lui, il avait l'impression justement qu'il était force de propositions et que chq fois qu'il essayait de prendre le lead, le chef lui disait "non ce sujet n'est pas dans notre scope, c'est trop théorique ton truc, etc."


Tu es sur que c'était ton ami? Laughing

Ou alors, il fallait mettre "ami beninois(*)" et ensuite:

(*) la nationalité a été changée pour préserver l'anonymat

Laughing

Bon je reviens pour répondre.
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la vie c'est le ludo. Parfois tu peux jouer un, parfois tu peux jouer deux chaines quatre comme ca...

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betson
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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 4:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une partie de ma réponse dans un précédent post

http://www.bonaberi.com/forum/viewtopic.php?t=1707
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Il faudrait veiller à ne pas être un parvenu sans culture ou un ambitieux sans esprit.

Le panurgisme c'est préferer se tromper tous ensemble et la peur d'avoir raison tout seul.
Betson.
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meb
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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 6:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dominique de Villepin a commis un livre récemment intitulé "esprits de cour" je crois

Donc certes on a peut être une relation hierarchique plus forte (encore que cela dépend des tribus, les bams étant plus hiérarchisés par emple que les bulus où on renverse les chefs) sociologiquement parlant, mais cela se traduit aussi chez les individus. Et ceux qui arrivent au pouvoir sont justement ceux, non pas qui sont forcément plus hiérarchisés, mais qui acceptent de faire plaisir au chef pour en être aimé (lêche), et on en retrouve un peu partout. Tandis que ceux qui se rebellent sont à un certain niveau mal vus et donc mis de côté.

Et la preuve que c'est un phénomène de façade est que quand les anciens tchinda deviennet maitres, ils assujettissent à leur tour les autres (remembrer ce que l'on disait de popaul quand il était pm)


Y a aussi un truc qui est le principe d'incompétence maximum de peter qui illustre cette relation à la hiérarchie. SI tu es trop compétent, tu menaces tes chefs, donc tu ne montes pas.
http://www.google.fr/search?q=principe+de+peter&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:en-US:official&client=firefox-a

L'ami de ton béninois là, si il continue comme ça, dans 5 ans, il est devant son chef. Donc probablement à un moment on va le bloquer (sauf si il fait ami ami avec un chef de son chef)
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meb
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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rajoute qu'en Asie et notamment au japon, ils ont une culture hiérachique encore plus développée que même en pays Bamiléké. ça ne freine pas le dvpt chez eux...
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achidi



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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

si ce n'etait ke ca...

il y'a la culte du grand frère, coe tu dis Tchoko mais il y'a aussi la susceptibilité vive et maladive, les tendances campanilistes pour ne pas dire tribalistes ou nationalistes, l'esprit d'accomodation et la promotion de l'informel, l'exaltation du Verbe, la carence de conscience et de responsabilité, etc

nos problemes sont d'abord culturels avant d'etre economiques

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Tchoko
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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 7:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ah les gars, vous êtes trop prévisibles. Waddle, je m'attendais à celle là.

Betson, j'avais pas vu ton sujet, intéressant.

Meb, je m'attendais bien à ce qu'on me parle de l'Asie et c'est d'ailleurs un bon exemple. Et c'est un peu pour ça que j'ai mis dans mon texte : "cela peut-il être un souci dans une société où on est en manque de visionnaires ?"

Le manque de visionnaires, je l'ai mis exactement là pour les pays Asiatiques. Parce que tu peux prendre le cas de la Malaisie, la Chine ou du Japon même, tu as Mahathir, Mao et Mutsuhito qui étaient des leaders éclairés et qui ont profondément impulsé le changement. Or il me semble qu'on n'a pas encore eu de tels sur le continent.

Pour le reste, mon questionnement était plutôt de savoir si c'était des facteurs que vous considérez marginaux.
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Nji



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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 7:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko,
la culture ne peut pas être considérée comme marginale dans tout questionnement sur le développement de soi ou d'un pays. Tu l'as si bien dit avec Mao et les autres "orientateurs" des paus asiatiques. L'esprit de cour, le manque de courage et d'initiatives de la part des personnes dites subalternes jouent également (certains ministres défendant les absurdités de Sarko qui vient les contredire après par exemple. Comme ce fut le cas à plusieurs reprises de Nadine Morano).
Cela dit, dans certains pays où les gens ont vécu d'une certaine manière même si le chef se trompe, on va le laisser se tromper parce qu'il est chef. Cela se voit beaucoup plus dans les pays africains, et je ressens cela plus ici au Congo, et dans une certaine mesure dans les UN où les choses sont très hiérarchisées. Aussi, il faut parler du libre choix de celui qui donne son avis ou participe aux discussions.
a plusieurs reprises, je me suis fait renvoyer dans mes 5m50 par des collègues plus anciens, plus côtés sur l'échelle de la hiérarchie onusienne. Mais moi je dis mes trucs, j'envoie mon mémo et si tu refuses, je reviens à la charge dans mon prochain rapport ou à la prochaine réunion.

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L'homme cherche à être heureux, alors que la société tente vainnement à le rendre bon, NJI.
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meb
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MessagePosté le: Mon Feb 07, 2011 7:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Ah ah les gars, vous êtes trop prévisibles. Waddle, je m'attendais à celle là.

Betson, j'avais pas vu ton sujet, intéressant.

Meb, je m'attendais bien à ce qu'on me parle de l'Asie et c'est d'ailleurs un bon exemple. Et c'est un peu pour ça que j'ai mis dans mon texte : "cela peut-il être un souci dans une société où on est en manque de visionnaires ?"

Le manque de visionnaires, je l'ai mis exactement là pour les pays Asiatiques. Parce que tu peux prendre le cas de la Malaisie, la Chine ou du Japon même, tu as Mahathir, Mao et Mutsuhito qui étaient des leaders éclairés et qui ont profondément impulsé le changement. Or il me semble qu'on n'a pas encore eu de tels sur le continent.

Pour le reste, mon questionnement était plutôt de savoir si c'était des facteurs que vous considérez marginaux.


si on encourage la perf au lieu de la servilité, certainement on obtiendra de meilleurs résultats. c'est aussi le job du chef.

Mais, si à chaque fois que tu fais un sujet, tu sais déjà ce qu'on va dire, tu peux une fois tout mettre en avance de phase non?
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Platon
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 12:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce sujet m'inspire une interrogation du même ordre, mais sur un point différent. Dans les aspects culturels qui peuvent freiner le développement, je citerai également le socle tribal en Afrique. C'est le seul continent au monde (sauf erreur de ma part) où les liens tribaux conditionnent aussi fortement le partage des richesses. Dans la culture de la plupart des pays africains, il est normal, lorsqu'on est dans une position convoitée, d'en faire profiter d'abord les membres de sa famille, voire de sa tribu, et on fait confiance plus facilement aux "frères". Je précise bien que c'est le caractère excessif qui devient une gêne en lui-même (meme en occident se faire la courte échelle entre membres d'une meme famille arrive aussi), vu qu'il conduit inéluctablement au véritable hold up qu'on décrie dans la plupart des pays africains : le clan Bongo, le cas des betis au Cameroun (je sens venir la critique mais nous ne devons pas nier certaines réalités), le clan Obiang, Eyadema, Sassou, et j'en passe...
la question que je me pose parfois est de savoir si il ne faudra pas forcément altérer une des valeurs principales dans nos pays noirs, celle du devoir envers la famille, au sens élargi, pour que les personnes puissent mettre la productivité et le bien commun au dessus des intérêts de leurs parents...
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Tchoko
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 3:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nji, OK, ce n'est pas marginal. Si on pense avoir identifié des barrières culturelles dans la course au développement, penses-tu qu'on peut leur apporter des réponses politiques ?

Et les autres, si vous pensez effectivement qu'il y a des habitudes culturelles qui freinent l'évolution d'un pays, quelles réponses politiques peut-on apporter ? Sur les vieux (j'imagine un genre de discrimination positive ?) et sur les questions de tribalisme/clanisme ?

Platon, je comptais aborder cet aspect aussi, celui de la tribu. D'ailleurs, j'avais un paragraphe dessus dans un de mes vieux articles.

Citation:
Le continent noir est l'un des rares espaces où l'individu ne peut s'épanouir en tant que personnalité sociale qu'à travers une famille élargie et plus globalement, à travers la tribu dont il est originaire. L'individu est ainsi effacé pour laisser place au clan, à une communauté. Babacar Ndiaye, ancien président du Groupe de la Banque Africaine de développement, posait déjà bien le débat en ces termes quand il demandait, dans une interview accordée à un quotidien américain :

« Nous avons en Afrique une notion très étendue de la structure familiale. C'est très bien d'un point de vue humain(...) (Mais), comment insérer dans le développement une personne qui doit avec son maigre salaire s'occuper de dix ou vingt personnes ? » (2)

Si on ne peut nier le côté solidaire et humaniste qui prévaut dans cette façon de vivre foncièrement commun(autar)iste, il convient quand même de s'inquiéter quant au bien fondé de ce genre de pratiques sur la durée, surtout quand elles s'inscrivent dans une logique de dépendance totale et durable du pauvre envers celui qui a professionnellement réussi, en lieu et place d'un système permettant aux plus démunis de gagner en autonomie pour générer leurs propres revenus. Ce qui n'était alors qu'une culture plutôt positive de la solidarité se transforme inévitablement en éloge de la facilité.

la priorité devient alors, pour cet individu intellectuellement et financièrement capable d'être un acteur à part entière du développement de son pays, non plus de s'atteler à améliorer le devenir de ses concitoyens dans leur globalité, mais plutôt, de ne pas faillir à sa mission d'assistant social de son clan. de cette manière, il ne brise pas les règles du jeu tribal qui veulent que si l'individu se réalise un minimum socialement, il devient le garant du bien être d'une petite communauté qui doit nécessairement en profiter, d'une quelconque manière, même au détriment de l'intérêt national.

Ces pratiques se manifestent, dans le cas des responsables politiques ou des chefs d'entreprise, par des ministères ou des sociétés aux allures de petits villages déportés en plein centre ville. Assistants, plantons, secrétaires particuliers, etc. et une pléiade de postes clés portent alors les stigmates de la tribu dont est originaire le « grand patron ».

Peut-on espérer apporter des changements cruciaux et constructifs majeurs dans notre pays quand la constitution des acteurs, responsables politiques, dirigeants, chefs d'entreprise, se fait non pas sur la base des compétences intrinsèques, mais, essentiellement sur des critères patronymiques et linguistiques liés au canton dont on est originaire ?

Cette question n'appelle objectivement qu'à une réponse négative.

http://www.bonaberi.com/article.php?aid=2002

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Tchoko
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 3:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et que pensez-vous du texte ci dessous ?

*****

la Famille, pire ennemi de l’Africain

Par George Yang

Pour l’auteur, l’homme africain est bien entré dans l’histoire… mais pas dans l’ère de l’individualisme. Il reste prisonnier de sa famille, qu’il juge plus néfaste pour le développement africain que le FMI, le néocolonialisme et les multinationales réunis…

N’en déplaise à Nicolas Sarkozy et au "nègre" qui écrit ses discours, l’homme africain est bel et bien entré dans l’histoire. C’est une erreur grossière de penser que, parce qu’il n’existe aucun document d’époque précoloniale écrit en langue locale (en dehors de l’amharique) relatant les faits, que ceux-ci ne sont pas historiques. Les victoires des Zulus sur les Anglais, les généalogies des Royaumes de Mopti, Kongo ou Zimbabwe étaient connues des populations par la transmission orale et les hauts faits de chaque peuple étaient relatés dans le détail et connus de tous jusqu’à une acculturation urbaine récente datant de moins de vingt ou trente ans maximum.

Prisonniers et souvent victimes de la famille

Par contre l’homme et la femme africaine, dans l’immense majorité des cas ne sont pas encore entrés dans l’ère de l’individualisme. Ils sont prisonniers et souvent victimes de la famille dans le sens le plus vil et le plus détestable que celle-ci peut prendre.

- Sans l’omniprésence de la famille en Afrique, la corruption serait du même niveau qu’en Europe ou en Asie, car il existe de véritables corrompus partout sur la planète.

- Sans la famille, le tribalisme ne serait que le prolongement du folklore et le désir de préserver les coutumes.

- Sans la famille enfin, la sorcellerie serait un accessoire folklorique, une réminiscence du passé au même titre que la superstition en France.

Bien sûr, l’Afrique n’est pas monolithique, mono ethnique et mono culturelle. Il existe autant, si ce n’est plus de différences, entre un Bambara, un Zulu et un Masaï, pour ne citer que ces trois groupes, qu’entre un Suédois, un Portugais et un Moldave. Cependant, ceux qui ont vécu en Afrique, au contact quotidien avec les populations de diverses ethnies, catégories sociales et professions ont pu constater les ravages dus au parasitisme social, à la rapacité des cousins et de ceux que l’on appelle des frères ; et cela à tous les niveaux de la société, du pouvoir et de la hiérarchie sociale.

Cette famille élargie, que l’on connait à peine avant qu’elle ne vienne s’abattre sur vos économies, ou tout simplement votre moyen de subsistance, comme un vol de sauterelles ou de criquets pèlerins, l’Africain la subit au quotidien, s’en plaint en permanence mais n’ose agir contre par peur de l’opprobre.

la famille africaine prise dans sa dimension négative peut s’avérer pire par ses effets toxiques que le FMI, la Banque Mondiale, le néocolonialisme, les multinationales réunis sur le vécu quotidien des individus productifs, courageux et entreprenants.

Une extorsion de fonds permanente

Afin de rendre la démonstration plus claire il sera donné priorité à l’exemple dans cet article. Une tentative de théorisation sera abordée en fin de présentation.

Avoir un appartement de fonction assez vaste, ou pire une villa à sa disposition quand on est un, ou pire, une jeune salariée célibataire bien payée, est une véritable malédiction. L’Africain est censé être solidaire et partageur, il est en fait rançonné, pressuré, sucé jusqu’à la moelle par les membres de sa famille dès qu’il gagne un minimum d’argent.

Ce que l’on appelle communément entraide est en réalité une extorsion de fonds permanente sous le regard bienveillant de la communauté.

Et impossible de dire non, on se doit de "respecter la coutume" c’est-à-dire de se laisser envahir par une bande de bouches inutiles qui ne feront même pas la vaisselle, n’achèteront jamais un litre d’huile et s’ils le peuvent, face à un timide, arriveront à lui soutirer de l’argent de poche.

Dans un tel environnement, on comprend aisément que toute la paie du salarié va passer en nourriture pour quelquefois dix personnes alors qu’il n’a encore lui-même aucun enfant.

S’il n’arrive pas à tenir financièrement, il va être obligé d’exercer un second métier au détriment de son employeur et de son temps libre. Si ce patron est un étranger ou un membre d’une autre tribu, les scrupules concernant l’honnêteté, la ponctualité et le sérieux au travail seront vite balayés par la pression quotidienne du groupe. Et même au sein d’une même ethnie, les mauvais coups sont envisageables surtout si l’on a trouvé un emploi chez un vague cousin ou un soi-disant oncle qui aura du mal à appeler la police (souvent corrompue elle aussi), pour faire incarcérer un membre de la famille.

« la générosité tue ! »

Les vieux missionnaires qui disaient jadis d’un ton péremptoire "les noirs sont voleurs" bien avant de dénoncer leur lubricité atavique, n’avaient pas idée de ce que pouvaient être les pressions psychologiques qui régnaient sur ceux qui travaillaient à la mission.

Car en plus du chantage affectif "tu es des nôtres" ou "voler le blanc, ce n’est pas vraiment voler", ces bons chrétiens croyaient aussi au mauvais sort, à la sorcellerie et ne pas aider quelqu’un de la famille, du clan, puis par extension de la tribu, c’était et c’est encore, prendre le risque de s’exposer à des représailles, voire à un mauvais sort. Chez les musulmans, le syncrétisme existe aussi et la peur des sorciers et du poison est aussi forte que chez les chrétiens.

Or si les vieux curés et religieuses issus de l’époque coloniale et ayant perduré après les indépendances se plaignaient des méfaits de leurs ouailles cela se passait avant l’arrivée en force de l’urbanisation, de la société de consommation et de l’offre de produits attractifs comme les postes radios, les téléphones et autres petits plaisirs occidentaux importés de Chine.

Avec l’explosion de l’offre de produits de consommation, de l’émergence de l’anonymat des grandes métropoles, toutes les conditions sont réunies pour une explosion de la corruption, du trafic d’influence et des passe-droits. Un proverbe bantou de l’Est du Congo dit en ces termes : « la générosité tue ! ». Car il s’agit d’une générosité obligatoire, non volontaire souvent la main forcée.

la solidarité contrainte est le lot d’une immense majorité d’Africains. Et quand tout est épuisé et que les parasites sont là demandeurs et pressants, la tentation est grande de passer à l’acte délictueux qui expose au renvoi, à la prison ou à des représailles physique des victimes.

Certains profiteurs, voyant que la source de profit se tarit, iront sans vergogne s’installer chez un autre cousin, quand la première sœur aura été essorée. Et puis, il y a les "sœurs", les cousines qui empruntent un chemisier, des bijoux pour sortir et qui oublient de les rendre, qui utilisent le maquillage et les produits de beauté de celle qui fréquente un riche et qui ne remplacent rien. Et quand le mari se plaint trop des dépenses, on "perd" son téléphone ou on s’est "fait voler" son porte-monnaie au marché pour dissimuler l’argent donné au petit frère quémandeur qui en est à son énième mauvais coup, ne s’amende jamais et ne cesse de réclamer !

Le premier rançonné

Le président renversé du Burkina Faso, Ouedraogo, risquant sa tête pour détournement de fonds publics, a choisi comme argument à sa défense qu’en tant qu’Africain, tout le monde dans la salle du tribunal étant aussi Africain, les jurés se devaient de le comprendre, si ce n’est de lui pardonner ses incartades.

« En tant que premier citoyen du pays, j’étais aussi le premier rançonné. Je voyais des gens se disant de ma famille, dont j’ignorais l’existence jusqu’au jour de la première entrevue et qui me demandaient un poste, un privilège, de l’argent, une signature. Je donnais, je signais, vous en auriez tous fait autant ! ». Tel était retranscrit dans l’esprit les termes de son plaidoyer.

Il a sauvé sa tête toute comme l’une de ses ministre qui expliquait qu’il y avait beaucoup de casse de vaisselle lors des réceptions officielles et que quelquefois les assiettes et les couverts disparaissaient tous seuls, alors que certaines pièces du mobilier national avaient été retrouvées chez des nièces et des belles-sœurs. Si un dirigeant africain n’est pas à l’abri de pressions, alors qu’en est-il d’un citoyen lambda ?

Au bas de l’échelle sociale, une prostituée est victime en permanence des quolibets et des lazzis, la famille en a honte, mais elle peut se racheter en revenant au village, ou même en ville de nos jours, une valise pleine de cadeaux pour faire pardonner sa vie dissolue. Un poste de télévision fait vite oublier la méconduite d’une fille.

Et en Europe, le travailleur sénégalais émigré qui vit dans un foyer type SONACOTRA, et qui revenait jadis chez lui avec des cadeaux pour tous et une distribution de billets de banque pour monter qu’il avait réussi, de nos jours, n’a plus besoin de revenir au pays pour dépenser son argent. Western Union a été inventé spécialement pour le délester quasiment en temps réel de ce qu’il gagne à la sueur de son front qu’il soit balayeur, ouvrier, cadre ou travailleur indépendant. Car au-delà des mers la pression existe pour soutirer de l’argent à celui qui travaille, dur le plus souvent.

On n’existe pas pour soi-même

Ces comportements peuvent s’expliquer par l’absence de sécurité sociale généralisée dans les pays africains, en dehors de quelques mutuelles. Le sous-emploi, les mauvaises rémunérations, la précarité de l’emploi, l’exode rural sont souvent mis en avant pour justifier le parasitisme social. Mais cela ne suffit pas, car si l’emploi salarié est rare, si les gros et moyens entrepreneurs ne sont pas assez nombreux, le secteur informel permet à chacun de trouver une activité de subsistance.

En dehors des cas de guerre civile avec déplacement de population, de famine consécutive à une sécheresse ou autre catastrophe, on peut vivre, chichement certes, de son travail en Afrique, en dehors des mendiants et des infirmes. Mais le parasitisme social vient avant tout d’une imprégnation culturelle distillée depuis l’enfance, où l’on apprend l’interdépendance et où la place de l’individu en tant qu’entité sociale est mise au second plan.

On n’existe pas pour soi-même, mais on fait partie d’un groupe ayant sa cohésion, au cours de son existence l’Africain intègre de nouveau groupes, seul il n’est rien. L’individu isolé est comme un électron libre errant de noyau en noyau cherchant à se placer sur orbite autour d’un nouvel atome en guise de structure.

la modernité occidentale qui prévaut peu à peu économiquement est encore trop récente pour s’imposer psychologiquement. L’individu seul est menacé dans son psychisme, au pire la folie le guette et la guérison ne peut passer que par la réintégration dans le groupe et ainsi par l’acception de ses diktats.

Celui qui a profité pendant des années de la manne dispensée par un oncle, une sœur, un cousin, offrira "généreusement" une chèvre pour le mariage de son bienfaiteur et se sentira quitte de toute dette tant financière que morale et sans le moindre sentiment de culpabilité car il a été élevé comme ça.

Maintenir le lien de dépendance

Dans le même ordre d’idée, le jeune cadre qui gagne bien sa vie ne pourra payer lui-même la dot de sa future épouse, même s’il en a financièrement les moyens. Le père et les oncles insisteront pour payer au nom de la coutume, et une fois marié, au nom de la même coutume, ils viendront se goberger et récupérer au centuple le prix du malingre bestiau qu’ils auront acquitté pour le mariage. Le but essentiel étant de maintenir le lien de dépendance entre les membres d’une famille, pour faire cracher au bassinet celui ou celle qui donne l’impression d’avoir les moyens.

Avec deux milliards d’Africains prévus pour 2050, ils ne seront peut-être qu’un milliard et demi mais peu importe, le continent devra faire le choix de l’individualisme pour survivre. Car si les mentalités n’évoluent pas, le développement économique réel qui s’installe en ce moment (tous les Africains ne crèvent pas de faim, loin de là et la croissance atteint les 6% dans certains pays), sera mis à mal par des obstacles culturels.

Ce qui était déjà pénible au village avec une économie de troc est totalement incompatible avec une société mondialisé, à moins de vouloir faire vivre les Africains dans des réserves comme les Amérindiens, ce qui n’est pas ce que l’on puisse leur souhaiter de meilleur. L’Afrique a droit tout comme les autres continents au progrès, à l’industrialisation et au luxe.

la crainte des représailles

Certains verront dans cet article une vision ethnocentrique européenne. C’est faire fi des plaintes que de nombreux Africains dynamiques et travailleurs émettent à longueur de journée. Car si les coutumes sont encore respectées, si l’on ne peut encore chasser de chez soi un pique-assiette éhonté, cela n’empêche que tous les Africains supportent ce genre de situation avec amertume et de plus en plus mal. Car ce n’est pas la compassion qui les anime mais la crainte des représailles, de la sorcellerie et au mieux des qu’en-dira-t-on. la France était quasiment rurale il y a un siècle, il n’y plus que 5% d’exploitants agricoles qui ne sont même plus des paysans. Le pays a fait un choix de société et les mentalités ont changé. C’était le prix de la croissance.

L’Afrique devra elle aussi en passer par là. L’ère de l’individualisme et de la famille nucléaire n’est peut-être pas la seule option qui s’offre au continent, mais la moins couteuse et la plus facile à mettre en application.

Apprendre l’égoïsme

Apprendre l’égoïsme et le chacun pour soi est une option de développement. Le traitement social de la précarité de type européen n’est probablement pas la solution, mais son absence quasi-totale, pénalise ceux qui produisent en Afrique. la pyramide des âges se modifie dans de nombreux pays. la prise en charge de vieillards de plus en plus nombreux, va aussi créer un déséquilibre social. Car jusqu’à présent, seul le faible nombre de vieux autorisait la solidarité familiale.

http://www.lesafriques.com/actualite/la-famille-pire-ennemi-de-l-africain.html?Itemid=89?article=25109
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 3:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko,
C'est possible qu'on conçoive des politiques pour minimiser les effets négatifs d'une culture ou d'en tirer le plus d'avantages possibles. pour ce faire, il faut beaucoup de temps et d'énergie, surtout de la volonté politique et la coopération des acteurs.
J'ai travaillé sur des mécanismes d'incorporation de la culture des droits de l'homme dans les politiques publiques et on joue justement sur l'aspect culturel des choses pour faire avancer certaines idées éminemment occidentales.
Il faut penser aux pré-conditions de la réussite d'une politique ou de son acceptation par les autorités d'un pays, les "champions' de la réforme, c'est à dire des hommes assez charismatiques pour être écoutés, etc, et c'est fastidieux.
Enfin, on ne peut le faire, mais de manière très ciblée et au cas par cas. a chaque problème (ici l'aspect culturel négatif) sa solution.

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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 4:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Platon a écrit:
Ce sujet m'inspire une interrogation du même ordre, mais sur un point différent. Dans les aspects culturels qui peuvent freiner le développement, je citerai également le socle tribal en Afrique. C'est le seul continent au monde (sauf erreur de ma part) où les liens tribaux conditionnent aussi fortement le partage des richesses. Dans la culture de la plupart des pays africains, il est normal, lorsqu'on est dans une position convoitée, d'en faire profiter d'abord les membres de sa famille, voire de sa tribu, et on fait confiance plus facilement aux "frères". Je précise bien que c'est le caractère excessif qui devient une gêne en lui-même (meme en occident se faire la courte échelle entre membres d'une meme famille arrive aussi), vu qu'il conduit inéluctablement au véritable hold up qu'on décrie dans la plupart des pays africains : le clan Bongo, le cas des betis au Cameroun (je sens venir la critique mais nous ne devons pas nier certaines réalités), le clan Obiang, Eyadema, Sassou, et j'en passe...
la question que je me pose parfois est de savoir si il ne faudra pas forcément altérer une des valeurs principales dans nos pays noirs, celle du devoir envers la famille, au sens élargi, pour que les personnes puissent mettre la productivité et le bien commun au dessus des intérêts de leurs parents...


Je ne sais pas si c'est quelque chose de spécifique à l'Afrique.

Car dans d'autres pays, si ce ne sont pas des réseaux familiaux, ce sont des réseaux quand même, où un petit cercle se partage l'argent du pouvoir.

Au Cameroun par exemple, je ne sais pas si ceux qui ont le plus mangé sont des proches familiaux de Biya...

Donc pour moi, le problème n'est pas tellement ce côté africain de toujours penser à la famille, il est simplement du au fait qu'il n'y a pas de démocratie chez nous.
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betson
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Platon a écrit:
Ce sujet m'inspire une interrogation du même ordre, mais sur un point différent. Dans les aspects culturels qui peuvent freiner le développement, je citerai également le socle tribal en Afrique. C'est le seul continent au monde (sauf erreur de ma part) où les liens tribaux conditionnent aussi fortement le partage des richesses. ...


Tu devrais dire ethnique . la tribu c'est le dégré primaire de la civilisation. C'est juste une grande famille . Et dans le cas d'espèce, les liens "tribaux" impactent autant la vie publique des pays occidentaux (voire toutes les dynasties politiques et économiques qui y sévissent).

Platon a écrit:
décrie dans la plupart des pays africains : le clan Bongo, le cas des betis au Cameroun (je sens venir la critique mais nous ne devons pas nier certaines réalités), le clan Obiang, Eyadema, Sassou, et j'en passe...


Alors là tu dérives un peu . Et je suis forcé de t'arreter . Les "Betis " ne sont pas un clan. Dans ta phrase, tu les assimiles au clan Bongo, Sassou, Obiang etc.. C'est assez réducteur si c'est la vision que tu en as . Et c'est une vision fausse...

Obiang est fang, il fait partie du groupe ethnique majoritaire en GUinée Equatoriale, ce n'est pas pour autant que les Fangs de Guinée profitent tous du régime d'OBiang . D'ailleurs, ces principaux opposants sont ... fangs. de plus les fangs et les betis font partie du même groupe ethnique. Popol et Obiang discutent en patois quand ils se rencontrent , et pas en français ou espagnol..


IL y'a un clan Biya ( des gens qui gravitent autour de lui, pas nécessairement d'ailleurs sur des bases ethniques uniquement...)

Donc man, je te conseille de faire très attention quand tu énonces un peu hativement des généralités fausses sans aucun fondement.

Platon a écrit:
la question que je me pose parfois est de savoir si il ne faudra pas forcément altérer une des valeurs principales dans nos pays noirs, celle du devoir envers la famille, au sens élargi, pour que les personnes puissent mettre la productivité et le bien commun au dessus des intérêts de leurs parents...


Le devoir envers la famille n'est pas à remettre en question; Mais plutot la discrimination sur la seule base de l'ethnie, de la région ou de la religion d'origine...
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Il faudrait veiller à ne pas être un parvenu sans culture ou un ambitieux sans esprit.

Le panurgisme c'est préferer se tromper tous ensemble et la peur d'avoir raison tout seul.
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 5:03 pm    Sujet du message: Re: Aspects culturels qui peuvent freiner le développement ? Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Ma question dans ce topic va se résumer ainsi : est-ce que vous pensez que notre respect parfois un peu exagéré de la hiérarchie en Afrique peut impacter sur les décisions des entreprises ou même les avancées politiques ? la déférence que l'on voue à Paul Biya, "père de la nation", peut-elle faire que parfois, il fait des mauvais choix parce que ses collaborateurs ne lui disent pas exactement toute la vérité sur un point sur lequel il n'était pas d'accord ?


[/b]


la réponse est dans la question

la solution réside pour moi dans l'éducation.


Nos comportements sont grandement influencés par nos expériences enfantines. ( Sans verser dans la psychanalyse de base) . Si vous grandissez dans un milieu ou on ne délibère que sur la foi d'arguments d'autorité : Je suis ton père et puis c'est tout, c'est ton grand frère , c'est le maitre qui dit ,ect.

Quand vous êtes habitués à donner votre avis , à parler en public depuis l'enfance, il vient que vous savez défendre votre position et vous ne vous laissez pas intimider.
de plus vous supportez très mal que l'on piétine vos droits...
Chez nous la majeure partie des gens souffrent de phobie sociale...
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Dernière édition par betson le Tue Feb 08, 2011 5:22 pm; édité 1 fois
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Platon
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 5:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

betson a écrit:
Platon a écrit:
Ce sujet m'inspire une interrogation du même ordre, mais sur un point différent. Dans les aspects culturels qui peuvent freiner le développement, je citerai également le socle tribal en Afrique. C'est le seul continent au monde (sauf erreur de ma part) où les liens tribaux conditionnent aussi fortement le partage des richesses. ...


Tu devrais dire ethnique . la tribu c'est le dégré primaire de la civilisation. C'est juste une grande famille . Et dans le cas d'espèce, les liens "tribaux" impactent autant la vie publique des pays occidentaux (voire toutes les dynasties politiques et économiques qui y sévissent).

Premièrement, il y'a à la fois l'aspect tribal et ethnique et je te concède que j'aurais sans doute du préciser les deux, ce qui t'aurait évité de te tromper par la suite dans l'interprétation de mes propos. Si on s'en tient aux définitions, qui dit tribu dit lien de parenté tandis que l'ethnie renvoie à une unité de langue, des coutumes communes. Au Cameroun, les deux dimensions interviennent dans le partage inégal des richesses. Ensuite, dire que les liens tribaux impactent "autant" la vie publique des pays occidentaux, c'est faux, du moins dans le cadre du partage des richesses. Je ne sais pas ce que tu entends par dynastie économique, ni le lien avec le sujet. Pour ce qui est des dynasties politiques, il n'y a aucune comparaison. Les conditions de transmission, la présence sur l'échiquier politique dans des pays occidentaux dits démocratiques, et sans monarchie, de plusieurs membres d'une même famille, n'est pas monnaie courante, et n'a rien à voir avec ce qui se produit dans certains pays d'Afrique.
Citation:
Platon a écrit:
décrie dans la plupart des pays africains : le clan Bongo, le cas des betis au Cameroun (je sens venir la critique mais nous ne devons pas nier certaines réalités), le clan Obiang, Eyadema, Sassou, et j'en passe...


Alors là tu dérives un peu . Et je suis forcé de t'arreter . Les "Betis " ne sont pas un clan. Dans ta phrase, tu les assimiles au clan Bongo, Sassou, Obiang etc.. C'est assez réducteur si c'est la vision que tu en as . Et c'est une vision fausse...

Bon, je pense qu'il faudrait tout de même avoir un sérieux problème pour réduire les betis à un clan. Ce n'était nullement mon intention.
Pour clarifier mon propos : quelle proportion de betis retrouve-t-on dans l'administration camerounaise? Tu pourrais rétorquer sans doute, quelle proportion de bamilékés retrouve-t-on dans le commerce? Sauf que les conditions d'"adhésion" ne sont pas les mêmes. Dans l'un des cas, nous parlons de fonction publique, de postes auxquels on accède par concours ou par nomination... a l'ENAM les quota regionaux sont bien connus mais ne sont nullement respectés : excès de betis. Est ce un hasard? Là nous sommes dans le caractère ethnique du problème. Lorsque nous le prenons du point de vue tribal, on retombe dans le cas des "grandes" familles, cousins éloignés, frère du village qui sont tous positionnés à des fonctions stratégiques. Cas du congo, du gabon, du togo. D'où la série d'exemples qui se retrouvent sur la même ligne.
Citation:

Obiang est fang, il fait partie du groupe ethnique majoritaire en GUinée Equatoriale, ce n'est pas pour autant que les Fangs de Guinée profitent tous du régime d'OBiang . D'ailleurs, ces principaux opposants sont ... fangs. de plus les fangs et les betis font partie du même groupe ethnique. Popol et Obiang discutent en patois quand ils se rencontrent , et pas en français ou espagnol..
IL y'a un clan Biya ( des gens qui gravitent autour de lui, pas nécessairement d'ailleurs sur des bases ethniques uniquement...)
Donc man, je te conseille de faire très attention quand tu énonces un peu hativement des généralités fausses sans aucun fondement.

Je serai ravi que tu me démontres en quoi mes propos sont faux ou sans fondement. Pour ne pas prêter à confusion, je dis que l'aspect tribal et ethnique est prédominant en Afrique dans la répartition des richesses (donc des responsabilités). Pour caricature, si j'ai le pouvoir, la culture africaine veut que je privilégie d'abord ma famille, ensuite mes frères du village, ensuite les gens dont je me sens proche (langue, coutumes), avant de songer aux autres.
Citation:
Platon a écrit:
la question que je me pose parfois est de savoir si il ne faudra pas forcément altérer une des valeurs principales dans nos pays noirs, celle du devoir envers la famille, au sens élargi, pour que les personnes puissent mettre la productivité et le bien commun au dessus des intérêts de leurs parents...


Le devoir envers la famille n'est pas à remettre en question; Mais plutot la discrimination sur la seule base de l'ethnie, de la région ou de la religion d'origine...

famille au sens élargi... élargi... élargi...
et sinon oui, le devoir envers la famille à l'africaine est également à remettre en question. lorsqu'on se retrouve dans la configuration où tu peux difficilement ne pas confier un poste à ton frère ou ton cousin et lui prefferer un étranger sur la seule base de la performance, sans passer pour un "méchant", alors la question a tout son sens.
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 5:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Waddle a écrit:
Platon a écrit:
Ce sujet m'inspire une interrogation du même ordre, mais sur un point différent. Dans les aspects culturels qui peuvent freiner le développement, je citerai également le socle tribal en Afrique. C'est le seul continent au monde (sauf erreur de ma part) où les liens tribaux conditionnent aussi fortement le partage des richesses. Dans la culture de la plupart des pays africains, il est normal, lorsqu'on est dans une position convoitée, d'en faire profiter d'abord les membres de sa famille, voire de sa tribu, et on fait confiance plus facilement aux "frères". Je précise bien que c'est le caractère excessif qui devient une gêne en lui-même (meme en occident se faire la courte échelle entre membres d'une meme famille arrive aussi), vu qu'il conduit inéluctablement au véritable hold up qu'on décrie dans la plupart des pays africains : le clan Bongo, le cas des betis au Cameroun (je sens venir la critique mais nous ne devons pas nier certaines réalités), le clan Obiang, Eyadema, Sassou, et j'en passe...
la question que je me pose parfois est de savoir si il ne faudra pas forcément altérer une des valeurs principales dans nos pays noirs, celle du devoir envers la famille, au sens élargi, pour que les personnes puissent mettre la productivité et le bien commun au dessus des intérêts de leurs parents...


Je ne sais pas si c'est quelque chose de spécifique à l'Afrique.

Car dans d'autres pays, si ce ne sont pas des réseaux familiaux, ce sont des réseaux quand même, où un petit cercle se partage l'argent du pouvoir.

Au Cameroun par exemple, je ne sais pas si ceux qui ont le plus mangé sont des proches familiaux de Biya...

Donc pour moi, le problème n'est pas tellement ce côté africain de toujours penser à la famille, il est simplement du au fait qu'il n'y a pas de démocratie chez nous.


Hmmmm... Ta reflexion me paraît bien naïve quand même Waddle. C'est toi qui me parlait la dernière fois d'idéologie, que les enfants sont très tôt formatés par exemple à la possession des biens (c'est mon pain, c'est mon bic, c'est ma chose), signe caractéristique de l'individualisme dans les sociétés occidentales.

Au Cameroun, c'est tout à fait différent, on est dans une logique plus micro-collectiviste : micro dans le sens qu'on apprend très vite à partager mais dans un cercle restreint des proches, famille voire tribu.

Par ailleurs, tu dis qu'en Europe, il y a des réseaux ou je ne sais pas quoi. Au Cameroun aussi, il y en a, en plus d'avoir justement des "réseaux" ethniques pour utiliser ton expression.

Je suis quand même bcp plus en phase avec la vision de Platon sur le coup.
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MessagePosté le: Tue Feb 08, 2011 5:32 pm    Sujet du message: Re: Aspects culturels qui peuvent freiner le développement ? Répondre en citant

betson a écrit:
Tchoko a écrit:
Ma question dans ce topic va se résumer ainsi : est-ce que vous pensez que notre respect parfois un peu exagéré de la hiérarchie en Afrique peut impacter sur les décisions des entreprises ou même les avancées politiques ? la déférence que l'on voue à Paul Biya, "père de la nation", peut-elle faire que parfois, il fait des mauvais choix parce que ses collaborateurs ne lui disent pas exactement toute la vérité sur un point sur lequel il n'était pas d'accord ?


[/b]


la réponse est dans la question

la solution réside pour moi dans l'éducation.


OK. Mais on prend quelle mesure spécifique selon toi pour arriver à éduquer les gens de manière à ce qu'ils soient plus free ? Si tu es président, tu décides quoi ? Tu imposes aux profs de laisser les enfants parler ? Tu demandes à toutes les familles de laisser leurs mounas speak ? Voilà un peu le sens de ma question. J'aimerais savoir ce qu'un dirigeant peut faire concrètement pour modifier cet état de fait. la question s'adresse aussi à Nji qui m'a fait une bonne réponse, mais qui reste encore trop générale pour moi.
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