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Une lettre de Suzanne Kalla Lobé
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momoney
Bérinaute


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MessagePosté le: Mon Jul 20, 2009 7:11 pm    Sujet du message: Une lettre de Suzanne Kalla Lobé Répondre en citant

Pour ceux qui ne la connassent pas, elle a vécu en occident et est rentrée au pays il y a quelques années. Elle est journaliste et chroniqueur au Journal la nouvelle expression.
Sa lettre nous est adressée. Elle est longue, mais elle pose de vraies questions. J'aimerai que nous en débattons:
la Lettre:

Mes  chères compatriotes et chers compatriotes,

Par votre activisme débordant mais pas toujours efficace vous  avez eu le mérite de faire monter à la surface de l’espace public un débat qui m’a toujours préoccupée depuis que je suis rentrée au Cameroun, il y a maintenant deux décennies :

c’est le décalage qu’il y a entre un pays fantasmé, que l’on voit tel qu’on le rêve, sans savoir si on veut transformer le rêve  ou le pays et le pays réel dans lequel vivent des millions de Camerounais, que nous à l’extérieur avons toujours cru ignorants, moins au fait que nous de leur réalité , du système dans lequel ils vivent que certains subissent et d’autres moins !

Ce qui a motivé la lettre, c’est la lecture de tous vos tracts dont le contenu dénonciateur aurait pu enflammer  les foules si le ton était plus juste et l’antienne moins ancienne. Si je crois à la fonction tribunitienne de la dénonciation, je suis fermement persuadée qu’il faut rapprocher  des faits   pour pouvoir gagner des millions de Camerounais à un combat pour que naisse un  Kamerun Nouveau.

Or il me semble en vous lisant que ce que vous dites du Cameroun est en décalage avec la réalité que j’observe. Que la manière dont vous caractérisez le régime de Biya me paraît plus mécanique qu’analysé.



Du coup, vos stratégies de combat passent à côté de la plaque révolutionnaire et ne vous permettent pas  de gagner l’adhésion des masses. Je sais que vous me rétorquerez que les masses sont abruties, assommées par leur sort, elles coupent sur le temps de la vie, pour ne pas être décalées de leur quotidien. Que la vérité vient  essentiellement  de vos analyses outre-Atlantique. Puisqu’ici, nous avons tellement le nez collé sur le guidon, que nous avons peine avoir les roues  tourner ! Du haut de la Tour Eifel, on peut voir les merveilles du Monde et la Tour de Pise a beau être en déséquilibre  permanent, ceux d’entre vous qui rament à Venise, Paris ou  Londres ont la prétention et les papiers qu’il faut pour  décrire le présent de l’Afrique et prévoir avec une voyance ultra lucide, ce que demain sera pour nous tous.  

J’ai envie de vous dire redescendez sur terre. Redescendez vite  les marches de la Tour Eiffel, écrasez avec vigueur vos lunettes grossissantes et regardons ensemble ce qui cloche dans votre démarche.

Je crois  qu’il vous faut dépoussiérer beaucoup de vos modèles. Plus que jamais vous devez reconsidérer vos paradigmes,  vos angles d’attaque. Car ce qui fait aujourd’hui la longévité de Paul Biya ce sont les erreurs tactiques et stratégiques de ses adversaires. Et ces  adversaires  ont comme point commun de ne pas voir le Cameroun pour ce qu’il est, tel qu’il est avec son potentiel et ses faiblesses. Non, ils le voient tel qu’il est vu à travers les mailles d’une  grille néo-tiers-mondistes, qui fit de la critique de l’impérialisme son cheval de bataille, sans savoir si l’impérialisme avait changé de forme et quelles incidences ces changements  ont provoqué dans le champ politique. 

Tout se passe dans vos récriminations comme si la  doctrine révolutionnaire s’était épuisée avec  MaoTséToung, Castro et même Engels. Comme si la structure du système économique n’avait pas engendré de nouveaux monstres obligeant les combattants à réviser leur approche et tactique.

a lire derrière vos invectives, vos colères et un peu votre désespoir, je  ne peux manquer de me rappeler ces années 70, où encore jeune lycéenne, toute pétrie de mon nouveau savoir marxiste, je donnais des leçons de lutte de classe à mes parents aristo-bourgeois, du haut de mes dix huit ans. J’avais la fougue, l’aveuglément et naturellement la mé-connaissance de la jeunesse. Mais je prenais mon ignorance pour du savoir absolu.

J’avais  l’utopie savante et la critique  dogmatique,  forcément  convaincue de détenir la vérité pour sortir l’Afrique des miasmes du sous-développement.

J’avais alors sous-estimé la puissance de la propagande blanche et à quel point celle-ci nous avait soumis à un lavage de cerveaux, y compris, nous qui nous croyions révolutionnaires. Il me faudra rentrer pour comprendre dans quelle torpeur  intellectuelle nous avait condamné l’arrogance de nos certitudes  et  saisir la manière périphérique que nous avions d’aborder la question du changement sur le continent.



a l’époque, je savais qu’il y avait une imposture quelque part, mais je ne savais pas exactement où la situer. L’imposture c’était notre manière décalée et attardée de voir l’Afrique : nous ne la voyions pas comme un continent, un tout complexe, mais  comme un état gouverné par des « présidents fantoches et dictateurs, à la solde de l’impérialisme  dont la réalité s’arrêtait aux portes de leur palais, aux murs des prisons et aux cris des militants mutilés ».  

Nous avions réduit l’Afrique à un seul schéma, sans chercher à comprendre quelles étaient ses dynamiques propres, de manière à travailler sur sa capacité   de changer et sur les dynamiques sociales qui la font encore tenir debout. Nous étions de cette cécité que donne l’assurance de ceux et celles qui sont convaincus d’être au centre du savoir.  

Mais qu’en était-il de nos faits de luttes ? Quels combats avions nous mené en France à Londres aux Etats-Unis, pour prétendre enseigner aux autres une manière de se battre ?

Mes chers  compatriotes  et chères compatriotes  de la diaspora,  je retrouve dans votre hargne, ma rage de jeunesse et dans vos mots ma suprême arrogance. Je ne vous en veux pas. Mais, il faut que nous avancions. Il faut réellement que le pays change. Pour cela nous avons besoin  de vous, avec plus d’intelligence que celle que vous manifestez aujourd’hui. Nous avons  besoin de vous avec plus d’humilité et un sens aigu de l’analyse.

Nous avons besoin de vous pour un front  de lutte mieux articulé sur des programmes fondés  sur une appréhension juste de  ce que nous sommes aujourd’hui. Et non pas  ce que l’on nous a fourgué comme idéologie de contrebande en guise et place de toute stratégie révolutionnaire.  

Chers compatriotes et chères compatriotes,  depuis combien de temps n’avons nous pas eu de penseurs révolutionnaires ? Depuis que Marx a écrit le Capital combien d’entre vous ont prêté leur connaissance à l’élaboration de nouvelles doctrines ? Combien d’entre vous, ont fouillé les entrailles de l’Afrique, pour en tirer la substantifique moelle ? Peu bien peu. Non, vous vous intéressez aux strass et aux paillettes. Aux palais et non aux paillotes. Aux côtés spectaculaires de la politique. Le visible. Le risible. Le grotesque. Aux lampions qui font briller le déplacement d’un chef d’Etat à Paris. Vous croyez donner de l’importance à un fait qui n’est que l’aboutissement d’un long processus : pourquoi n’avez-vous pas empêché le Premier ministre français à venir préparer la visite  de Paul Biya le  21 juillet 2009 ? Pourquoi n’avez pas déclenché une grève de la faim, dès l’instant où vous saviez que les Accords de défense entre le Cameroun et la France  avaient été modifiés ? Pourquoi n’avez-vous pas hurlé et réprimandé sèchement Nicolas Sarkozy sur l’Etat de sa politique en Afrique ?

 Chers compatriotes  et chères compatriotes, manifestez ! Exprimez-vous ! Mais  n’oubliez pas de réactualiser  vos paradigmes et soyez un peu plus imaginatifs ! Allez piocher dans votre intelligence les réserves de créativité qu’il faut pour changer la donne en Afrique. Fouillez un peu mieux dans vos littératures pour trouver la traçabilité qu’il faut à un projet révolutionnaire.

Maintenant si vous vous ennuyez et si le pays vous manque : sortez de vos HLM ou vos appartements bourgeois. Ne vous laissez pas asphyxier par la fumée nostalgique des plats -pays. Rompez avec vos habitudes d’immigrés.  Prenez un billet d’avion tous les trois mois et venez réfléchir  avec nous à la meilleure stratégie pour sortir le pays  des griffes de tous les imposteurs.

Je sais que vous saurez me lire et je voie déjà vos objections. Mais ça ne fait rien : j’attends : je suis disposée au débat.

Votre serviteur E (je tiens à cet E, final).  la chroniqueuse 
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foxyforever
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MessagePosté le: Mon Jul 20, 2009 7:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Francho il faut resumer pour le sgens comme moi qui n'aiment pas les longs discours. Mon cerveau est toujours en vacance. Merci. Laughing
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afro
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MessagePosté le: Mon Jul 20, 2009 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cette lettre Very Happy

très interessant ce qu'elle dit. je re pour débattre Very Happy

sinon elle a publié la lettre ou ?
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meb
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MessagePosté le: Mon Jul 20, 2009 10:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

depuis que je dis ce qu'elle dit là ici...

QUi va encore aller marcher contre Popaul à Paris là?

Nji où est ton topic sur les apprentis sorciers?
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Ce n'est pas encore écrit, ça l'était juste...
sur http://mebene.over-blog.com/
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momoney
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MessagePosté le: Tue Jul 21, 2009 4:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

afro a écrit:
Merci pour cette lettre Very Happy

très interessant ce qu'elle dit. je re pour débattre Very Happy

sinon elle a publié la lettre ou ?

Publiée dans le quotidien "la nouvelle expression"
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momoney
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MessagePosté le: Tue Jul 21, 2009 4:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

foxyforever a écrit:
Francho il faut resumer pour le sgens comme moi qui n'aiment pas les longs discours. Mon cerveau est toujours en vacance. Merci. Laughing

En fait prend acte des nombreuses élucubrations des camerounais sur internet, camerounais qui se plaignent de leur pays qui est mal géré. En gros elle dit que le diagnostic est bein fait, mais il faut trouver des solutions car si ce régime est toujours en place, c'est parce que les uns et les autres se limitent à dénoncer, sans proposer de réelles alternatives
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foxyforever
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MessagePosté le: Tue Jul 21, 2009 8:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

momoney a écrit:
foxyforever a écrit:
Francho il faut resumer pour le sgens comme moi qui n'aiment pas les longs discours. Mon cerveau est toujours en vacance. Merci. Laughing

En fait prend acte des nombreuses élucubrations des camerounais sur internet, camerounais qui se plaignent de leur pays qui est mal géré. En gros elle dit que le diagnostic est bein fait, mais il faut trouver des solutions car si ce régime est toujours en place, c'est parce que les uns et les autres se limitent à dénoncer, sans proposer de réelles alternatives

Merci momoney. Je me suis perdue en chemin en lisant son texte.

C'est clair que ce qu'elle dit est pertinent et que bons nombres de personnes ont deja commencé a penser a des solutions, mais je crois que l'ultime probleme reside dans l'application de ces solutions.
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TheNeo
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MessagePosté le: Wed Jul 22, 2009 10:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Reponse a Kala Lobe

la question du réalisme en philosophie politique fait partie de ces questions décisives dans les discussions actuelles, particulièrement dans les polémiques qui opposent les matérialistes (ceux qui penchent du côté de Paul Biya) à leurs adversaires (l’opposition progressiste). Il y a eu récemment un certain nombre d’articles et d’ouvrages qui reprennent à nouveaux frais cette vieille affaire .Notamment, Suzanne Kala Lobè, journaliste, dans une philippique parue le 21 juillet 2009, dans le journal la Nouvelle Expression, reprise par Camer.be, Cameroon-info.net, trouve infondée et dépassée, la démarche de la diaspora camerounaise, dans son appel à manifester contre l’arrivée de Paul Biya en France du 21 au 24 Juillet 2009.

Qu’est-ce que c’est que la diaspora ?

Le concept de Diaspora n'est cependant pas né dans le monde juif. Grecs et Phéniciens, dans l'Antiquité, ont donné l'exemple de peuples tournés vers la mer qui ont établi des comptoirs lointains, dont les habitants ont su garder, pendant de nombreuses générations, un lien avec la patrie de leurs ancêtres.

Quand on aborde la question du réalisme en politique, et surtout la question de l’alternance, on peut difficilement éviter de penser à la vieille querelle philosophique et politique des « conservateurs éclairés » et des « réalistes progressistes », querelle contemporaine dont l’importance ne saurait être sous-estimée dans la genèse de la conception moderne de la rationalité en politique : l’esprit politique critique et le progressisme modernes sont les enfants légitimes du pragmatisme, de Kant ou Engels, contrairement à ce que peut penser Madame Kala Lobè. C’est donc à cette démarche que s’appliquent les opposants de l’étranger. Etre Politicien est avant tout, savoir se moudre dans le dialectisme. Si la pensée et l’action ne sont pas soumises à la contradiction, la démarche épistémologique du progrès est battue en brèche.

Les positionnements

Nous rencontrons deux difficultés dans le sophisme épistolaire, dans lequel nous voulons déplacer les problèmes des camerounais. Des querelles du réalisme politique à celles des réalisations politiques. la première de ces difficultés est idéologique. On retrouve les mêmes termes, mais dans des usages radicalement différents entre : la démarche de la diaspora camerounaise qui exprime son mal vivre et une certaine élite camerounaise qui conforte ses positions, son positionnement. Elles expriment leurs visions divergentes des problèmes camerounais. D’une part, la diaspora veut mettre à nu les problèmes camerounais. D’autre part, les puristes, trouvent inapproprié le fait de traiter les problèmes camerounais hors du pays. de l’extérieur ou de l’intérieur, un seul problème subsiste. L’inertie. L’alternance.

Le réalisme ou la lucidité politique, selon Kala Lobè, caractérise le refus d’admettre l’existence d’entités opposées publiquement, politiquement, et la reconnaissance de l’existence des seuls individus du RDPC, comme ayant une mission rationnelle et divine de conduire les destinées des camerounais. C’est anti progressiste, car la liberté de conscience, est un des fondements de la démocratie et de la Constitution camerounaise.
• Le réalisme politique et analytique selon Madame Kala Lobè est un conventionnalisme qui considère que les symboles d’une démarche politique ne désignent ni des idées générales, ni des concepts généraux exprimant la connaissance du réel (précarité, paupérisation, asservissement), mais seulement des conventions permettant de décrire commodément des expériences festives et hédonistes (des millions de francs CFA mis à la disposition des cadres du parti pour venir accueillir Paul Biya à Orly ce 21 juillet 2009) avec l’argent des camerounais.
Déplacement des problèmes

la deuxième difficulté tient au déplacement des problèmes des camerounais et donc des positions philosophiques et épistémologiques. Jusqu’au début des années 1990, on n’avait pas beaucoup de problème, car le parti unique était ancré dans les mœurs : le parti-Etat était réputé donner une représentation théorique rigoureuse de la réalité. Sans doute devait-on admettre aujourd’hui, avec la levée de boucliers des gardes-chiourmes du RDPC, que certaines questions sur le progrès, l’égalité de tous devant la loi, la gouvernance, n’avaient pas lieu d’être débattues en public, soit provisoirement soit durablement. Le débat étant abject…

Et ci-gît, la question de savoir : le pouvoir de Paul Biya est-il infini ou seulement de dimensions indéfinies ? a-t-il un commencement ou est-il incréé et éternel ? a ces questions, seuls les métaphysiciens du RDPC ont des réponses. Dans le procès inquisitoire de Kala Lobè contre la diaspora, il ressort dans sa diatribe très éclectique, des sentences métaphysiques : tout camerounais qui conteste Paul Biya à l’étranger est hérétique. Évidemment, en reprochant notre faiblesse d’analyse, elle verse elle-même dans un débat dialectique où les certitudes n’existent pas. a l’époque médiévale, les théories scientifiques faisaient régulièrement la preuve de leur caractère irrémédiablement historique, et Newton avait corrigé Galilée jusqu’à ce qu’Einstein, donnant une interprétation audacieuse des équations de Lorentz, corrige à son tour Newton. Il n’y a que Biya et ses affidés qui sont incorrigibles, parbleu !

Les chimères

Mais il faut bien admettre que le réel existe et qu’il est connaissable au Cameroun, même si on le réfute. Pauvreté. Corruption. Oligarchie. Ce point de vue commun sur la politique de Paul Biya, recèle cependant de nombreux préjugés. la diaspora camerounaise est la cible de ces préjugés. C’est sur son dos qu’on va mettre la déconfiture, de tous les programmes socio économiques et culturels du Cameroun. Si les étrangers refusent d’investir au Cameroun, c’est à cause des saboteurs de la diaspora !
• Il y a une dimension surréaliste dans cette conception de la politique de Paul Biya :
o d’une part, le développement est en quelque sorte naturellement orienté vers son camp. Il est inhérent à cette vision nombriliste que ses communicateurs se font du Cameroun.
o et, d’autre part, potentiellement, ou du moins comme horizon infini, il y a une entité politique, le peuple, qui lui est en inadéquation avec le progrès que Paul Biya lui donne tous les jours.
• la figure de la ligne ascendante de progrès des camerounais, a atteint son paroxysme, au point où on peut la remplacer par celle d’une spirale de la Tour Eiffel.

Pour éliminer l’aspect « irresponsable » de la diaspora, on peut invoquer une sorte de théorie darwinienne de l’évolution analytique des questions de développement, celle que Popper, par exemple, a popularisée, à en croire Kala Lobè, avec sa théorie du développement figuratif. Les théories scientifiques, comme les certitudes journalistes ou politiques naissent et meurent en fonction de leur adaptation au réel, c’est peut-être ce qu’elle oublie. Une théorie fragile comme celle de Biya ne résiste pas aux faits, voilà la démonstration faite par les défenseurs du régime en place. Suzanne Kala Lobè ancienne Marxiste, reconvertie au Maurrassisme. Issa Tchiroma actuel ministre de la communication, barde d’une certaine opposition, reconverti à l’anti nihilisme. Voilà les ingrédients qu’il fallait à la sauce de Paul Biya.

Qu’à cela ne tienne, l’opposition patriotique, réunie autour du CODE, a fait essuyer un camouflet à Paul Biya à son arrivée en France. Malgré le chant de certaines sirènes, la mobilisation continue et la voix des camerounais se fera entendre, plus haut, plus loin et plus fort. Madame, Kala Lobè, en parlant de diaspora, puisque vous êtes prête à débattre : Les descendants des Grecs fondateurs de Marseille étaient-ils d'abord gaulois, ou d'abord grecs ?


Aimé Mathurin Moussy
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afreaka
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MessagePosté le: Thu Jul 23, 2009 9:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

parlant meme de ce code la, je croyais que la une des journaux alait faire etat de grandes manifs a paris.. what happened!?
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TheNeo
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MessagePosté le: Thu Jul 23, 2009 2:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une autre Reponse a notre Kala Lobe

Dans la discorde qui règne chez les Camerounais, il y en a qui la subissent, les plus nombreux ; il y en a qui l’alimentent pour en tirer bénéfice, c’est une infime mais très puissante minorité. Parmi ces promoteurs du statu quo, on trouve de tout. Le texte que vient de publier Suzanne Kala Lobé dans son journal, la Nouvelle Expression, intitulé en toute modestie « Lettre à la diaspora », et repris depuis par plusieurs sites Internet, est un don au paradigme de la défiance qui triomphe au Cameroun depuis deux décennies. Et l’on sait depuis de nombreux siècles à quelles sources s’alimente la défiance : c’est l’ignorance, c’est la suffisance, c’est l’intolérance.

Cet épisode est tout de même énorme.

Une professionnelle de l’information, Suzanne Kala Lobé, qui a vécu à l’étranger avant de retourner dans son pays, où elle est considérée comme une journaliste vedette, c’est-à-dire rien d’une Camerounaise frustrée, décide d’adresser une missive à un très vaste groupe de personnes, qu’elle nomme la diaspora ? et qui en toute rigueur s’appellent les Camerounais de l’étranger. Sa lettre contient un message, et ce message est une leçon. Sur un ton invraisemblable, la journaliste de Douala apprend aux Camerounais de l’étranger, qu’ils perdent leur temps à manifester contre le régime et l’homme qui dirigent leur pays, parce qu’ils n’ont rien compris au « Cameroun réel ».

Parce que c’est sur place, dans le pays, que l’on saisit le vrai sens de l’Histoire et la juste mesure des choses du gouvernement. Puis, surtout, c’est une fois que l’on est rentré au pays natal, que l’on est apte à se désintoxiquer de la « propagande blanche » ; et que l’on peut enfin fouiller les entrailles de l’Afrique pour en tirer la moelle. On devine aisément que ceci permettrait à la « diaspora » de contribuer de façon plus efficace au changement que Madame Kala Lobé appelle de ses vœux ! Face à une leçon aussi ébouriffante d’une femme qui a une certaine autorité parmi les lecteurs et les téléspectateurs au Cameroun, il faut se demander ce que veut dire Suzanne Kala Lobé.

Suzanne Kala Lobé veut que l’on parle d’elle, et bien au-delà de son public habituel. C’est quelque chose de plus sérieux que du narcissisme pur et simple. Cela renvoie, sans doute, à la fois à l’écartèlement qui est le propre de quiconque appartient à deux cultures, et à une banalité ressentie quant à son environnement immédiat. Comment comprendre autrement ce besoin qu’elle éprouve de raconter littéralement son ancienne vie d’expatriée. Il est saisissant de voir avec quelle jubilation, une professionnelle de son niveau piétine la règle élémentaire du métier de journaliste, qui est le respect de ses lecteurs. Elle ne doit pas se sentir assez reconnue. Journaliste respectée voire admirée au Cameroun, elle voudrait être vue comme une figure de « la lutte » pour le changement. Il s’agit là d’une confusion des genres très courante chez les Camerounais, pour quelqu’une qui se débrouille pour se distinguer !

Suzanne Kala Lobé veut donner la leçon à une diaspora qui n’existe pas. Alors que son expérience propre lui permettrait de savoir, spontanément, que l’on ne saurait homogénéiser, réifier, une multitude telle que les Camerounais de l’étranger, elle s’offre de nombreuses facilités. « Maintenant si vous vous ennuyez et si le pays vous manque : sortez de vos HLM ou vos appartements bourgeois. Ne vous laissez pas asphyxier par la fumée nostalgique des plats-pays. Rompez avec vos habitudes d’immigrés. Prenez un billet d’avion tous les trois mois et venez réfléchir avec nous à la meilleure stratégie pour sortir le pays des griffes de tous les imposteurs. »

On croit entendre un Ministre camerounais très rassasié ! En fait, Suzanne Kala Lobé parle d’elle-même. Par un retournement spectaculaire, elle transforme ? sans aucune réserve ? ses propres turpitudes en problèmes universels de la « diaspora ». Les psychologues appellent cela une névrose. Elle avance par exemple : « Je prenais mon ignorance pour du savoir absolu. J’avais l’utopie savante et la critique dogmatique, forcément convaincue de détenir la vérité pour sortir l’Afrique des miasmes du sous-développement. » Doit-on rappeler à Madame Kala Lobé que tous les Camerounais de la « diaspora » ne sont pas forcément passés par ce stade de l’euphorie ?

Suzanne Kala Lobé veut montrer qu’elle SAIT ? à propos du marxisme et de la révolution. Mais ce qu’elle démontre c’est qu’elle sait peu et qu’elle sait mal sur les deux sujets. Sinon, elle hésiterait avant de servir son Marx/Engels, en parlant du Cameroun et de l’Afrique. Il n’y a, en effet, rien de plus étrangers l’un à l’autre, que ces deux continents conceptuels ! la journaliste vedette a décidé de faire entendre aux « bons Camerounais », ceux qui vivent au pays, qu’ils n’ont rien à envier à ceux-là qui côtoient la Tour Eiffel, ou qui sirotent un thé à Trafalgar Square, ou qui ont déjà marché sur Time Square. Mieux, elle veut rappeler aux élites très éclairées qui dirigent le pays, qu’ils ne sont pas si mauvais que ça. Mais est-ce là le problème, Madame ?

Qui a jamais posé le problème du Cameroun en ces termes là ! Il faut tout de même que le malentendu soit profondément ancré chez une personne, pour qu’elle se laisse aller à cette manière de traiter les Camerounais, fussent-ils de l’étranger. « Mes chers compatriotes et chères compatriotes de la diaspora, je retrouve dans votre hargne, ma rage de jeunesse et dans vos mots ma suprême arrogance. Je ne vous en veux pas. » On croit rêver. Le cardinal Christian Tumi, probablement le Camerounais le plus important parmi ceux qui sont vivants, ou Abel Eyinga, l’un des hommes les plus constants dans le combat pour la dignité du peuple camerounais, deux anciens de la « diaspora », ne se permettraient jamais une telle condescendance !

Suzanne Kala Lobé proclame ? on ne sait à qui ? que sa jeunesse et ses errements sont derrière elle ; soit. Mais cela ne l’exonère pas de prendre au sérieux ce qu’elle appelle le « désespoir » de nombre de Camerounais de l’étranger. Car cette colère, même mal coordonnée, porte en elle une signification qui mérite d’être appréhendée à un autre niveau que sa raillerie. En guise d’analyse, elle se lance dans un règlement de compte avec son passé. Et pourtant, même son auditoire local est en droit d’attendre autre chose d’une diva des médias que cette espèce d’expédition punitive sur les Camerounais du lointain. Les Camerounais du Cameroun, les « bons Camerounais », savent qu’il n’y a pas de différence essentielle entre leurs semblables qui ont quitté le pays et eux ; sinon ils ne rêveraient pas de partir en masse. Si l’on est une professionnelle de l’information, et pas une chargée de propagande, on sait cette vérité élémentaire. Ce n’est pas la guerre entre Nous et Eux ! Mais qui a blâmé Suzanne Kala Lobé d’être rentrée au pays ? Aux yeux de milliers de ses compatriotes de l’étranger, cette journaliste est une privilégiée : parce qu’il était un peu plus facile de rentrer il y a vingt ans qu’aujourd’hui.

la journaliste vedette a montré, sans le vouloir, que même fantasmée, l’idée de « diaspora », c’est-à-dire des Camerounais qui ne subissent pas directement la vie quotidienne d’un pays en quasi-immobilité, est nécessaire comme aiguillon de l’exigence progressiste pour le pays. Sinon, elle ne se serait pas donnée autant de peine. Mais une question subsiste, qu’il convient de poser à la procureure : voulez-vous élever le niveau de l’entendement de vos lecteurs, ou l’abaisser ?
© Correspondance de : Augustin Meutchedjé et Raoul Nkuitchou Nkouatchet,Membres du Cercle Mont Cameroun, Paris

Merde le camer navance pas a cause de tous ces long crayons Laughing Laughing Laughing
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exlaurent
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MessagePosté le: Sun Jul 26, 2009 1:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Elle est bien gentille, soulève des choses mais n'apporte aucune réponse.

Elle dit qu'on voit l'Afrique comme un ensemble de pays gérés par des dictateurs. Bien. Comment devrait on la voir ?

Elle parle de propagande blanche. Bien. Quelle est cette propagande ? Consumériste ? Autre ?

Elle dit que vous auriez du manifester lors de la dénonciation des accord de défense franco-camerounais. Bien. Mais les camerounais sont pour la dénonciation de ces accords. Donc vous deviez manifestez contre l'avis des gens du pays ?

Alors plutôt que de gémir, elle propose quoi ? Prendre un billet d'avion tous les 3 mois. Well. Et quand on atterrit a Nsimalen, on fait quoi ? Elle a une permanence a l'aéroport pour en discuter ?

Durant les émeutes l'année dernière, elle était ou ? Avec les jeunes jetés dans le Wouri ?

Bref tout un tas de questions, si certains ont les réponses, n'hésitez pas Smile

Laurent
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Nji



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MessagePosté le: Sun Jul 26, 2009 3:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

franchement les réponses là sont vides de sens. Ils veulent nous montrer qu'ils connaissent les termes des théories des sciences politiques et sociales mais ce sont des agencements de mots sans rien dire.
Quant à la lette de Kalla Lobè, elle soulève quelques points mais franchement elle est sans intérêt. Elle nous reproche mal penser, au lieu de nous montrer comment le faire, sa seule sugestion c'est de prendre un billet d'avion tous les trimestres pour aller "discuter" avec elle sous les paillotes des Douala.
Internet n'existe pas? Donnez lui des cours de msn messenger. On pourra au moins tchater

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Nji



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MessagePosté le: Sun Jul 26, 2009 3:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

afreaka a écrit:
parlant meme de ce code la, je croyais que la une des journaux alait faire etat de grandes manifs a paris.. what happened!?

Il y a eu combien de manifestants?
Et ça dit quoi aux français que dix camerounais aillent crier "Paul Biya Dictateur" devant l'hotel Matignon?

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Tchoko
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 10:46 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi, la lettre de Kala Lobé n'est d'aucune utilité dans le débat politique. Elle aurait du mieux faire de se taire, surtout quand elle n'a justement aucune idée quant à la manière dont il est possible d'aider les Camerounais.

Il n'est pas dit que tout le monde approuve les méthodes utilisées par le Code et toutes les organisations affiliées, mais ils ont quand même à mon sens le mérite de porter haut le flambeau de la contestation et de mettre le régime sur la défensive.

Les communiqués de l'ambassade de France ou les conférences de presse où le cas des activistes de la toile est très souvent évoqué confirment cet état de fait. Le Code et autres ont d'autant plus de mérite qu'ils font énormément de bruit au rapport du nombre effectif de vrais activistes qui ne doit pas dépasser une vingtaine de personnes.

Le bilan global de cette visite en termes de bataille de communication est positif dans les deux camps à mon sens.

Les menaces à peine voilées de grosses manifestations ont obligé l'ambassade et le gouvernement à prendre des mesures pour empêcher tout débordement. Le déploiement des RDPCistes, que ce soit à Orly ou à Bordeaux, a été une totale réussite et tout cela été extrêmement bien relayé. Le Président a été bien accueilli, adulé, acclamé, etc. Le déploiement des forces vives pour l'accueil de Popaul m'a paru beaucoup plus efficace que lors de la dernière visite.

Pour le code et autres, leur bilan peut s'avérer aussi positif puisqu'ils sont su occuper l'espace laissé par Popaul qui s'était rendu à Bordeaux pour manifester devant le parlement français où ils ont eu la chance, au final, d'attirer l'attention sur eux et sur les revendications (avérées ou pas) des Camerounais par la voix de la diaspora. Ces infos ont été bien relayées dans les journaux et elles sont bien arrivées, à priori, l'élysée. Bref, leur existence vient d'une certaine manière d'être légitimée.

Paul Biya aurait dit qu'il allait s'occuper du dossier de la double nationalité et du droit de vote. Si cela est vrai, n'est ce pas à mettre au bilan du Code et affiliés ?
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momoney
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 11:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je pense que si..
C'est dommage que les camerounais de la diaspora n'aient retenu de cette lettre que les reproches qu'on leur fait. C'est bien facile d'insulter Biya à longueur de colonnes mais quand on vous secoue un peu vous criez au drame. Même si la lettre de SKL n'apporte aucune solution, elle a le chic de mettre le doigt où ça fait mal. Les camerounais sont champions derrière les PC en occident pour insulter, et ils ne font que cela, insulter Biya et sa cour. ça va mener à quoi? Les forums sont devenus de véritables murs de lamentations où nous et nos compatriotes venons nous défouler, exprimer nos frustrations. Soit. Et puis après? Voilà la question.
On peut reprocher à la lettre de SKL son ton outrageusement condescendant et son manque de solution, mais elle est bien utile. la preuve. Nous en débattons
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 11:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

momoney a écrit:
Moi je pense que si..
C'est dommage que les camerounais de la diaspora n'aient retenu de cette lettre que les reproches qu'on leur fait. C'est bien facile d'insulter Biya à longueur de colonnes mais quand on vous secoue un peu vous criez au drame. Même si la lettre de SKL n'apporte aucune solution, elle a le chic de mettre le doigt où ça fait mal. Les camerounais sont champions derrière les PC en occident pour insulter, et ils ne font que cela, insulter Biya et sa cour. ça va mener à quoi? Les forums sont devenus de véritables murs de lamentations où nous et nos compatriotes venons nous défouler, exprimer nos frustrations. Soit. Et puis après? Voilà la question.
On peut reprocher à la lettre de SKL son ton outrageusement condescendant et son manque de solution, mais elle est bien utile. la preuve. Nous en débattons

+1

à noter que les récriminations perpétuelles dans les forums et les défilés de 30 personnes "représentant" la diaspora, ne sont pas non plus d'une grande utilité dans le débat politique...

En plus avec des slogans mensongers à en croire ce que moi je les ai entendus dire à la radio...
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 12:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

momoney a écrit:
Moi je pense que si..
C'est dommage que les camerounais de la diaspora n'aient retenu de cette lettre que les reproches qu'on leur fait. C'est bien facile d'insulter Biya à longueur de colonnes mais quand on vous secoue un peu vous criez au drame. Même si la lettre de SKL n'apporte aucune solution, elle a le chic de mettre le doigt où ça fait mal. Les camerounais sont champions derrière les PC en occident pour insulter, et ils ne font que cela, insulter Biya et sa cour. ça va mener à quoi? Les forums sont devenus de véritables murs de lamentations où nous et nos compatriotes venons nous défouler, exprimer nos frustrations. Soit. Et puis après? Voilà la question.
On peut reprocher à la lettre de SKL son ton outrageusement condescendant et son manque de solution, mais elle est bien utile. la preuve. Nous en débattons


+1

de plus, pourquoi attend t-on toujours des solutions venant des autres ? elle a soulevé des points auxquels NOUS pouvons réfléchir à des solutions.
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Tchoko
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 1:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans les régimes semi-autoritaristes comme celui de Paul Biya, l'opposition dite radicale (voire violente) a pleinement sa place. Ca fait 27 ans que notre chef de l'Etat est au pouvoir avec un bilan plus que douteux, une volonté manifeste de ne pas laisser la place et vous voulez vraiment que des gens qui se sont déjà fait tabasser ou emprisonner N fois à Ngoa Ekelle et autres fassent encore de la philo ? Cette posture me laisse perplexe.

Le pragmatisme des Western Union, de la construction des écoles ou des hopitaux et même des propositions "concrètes" sans l'appui des activistes (même s'ils ne font que des manifestations à 4, 5 ou 10) ne changera jamais ce Cameroun où aucune (ou presque aucune règle) du jeu politique n'est respectée.

Le vrai problème de la diaspora Camerounaise, ce n'est pas ceux qui font du bruit (eux sont visiblement dans leur rôle, vu qu'ils ont fait ça depuis bientôt 20 ans). C'est plutôt ceux qui ne font pas de tapage, qui se veulent pragmatiques qui, au final, ne font rien de concret non plus (moi compris). Et c'est une des raisons pour lesquelles, je pense qu'il faut avoir l'humilité de ne pas critiquer les méthodes des autres (du moins publiquement) et surtout, quand on est plus ou moins un leader d'opinion. a moins qu'elles soient vraiment contre productives.

On peut tjrs discuter des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour que les choses évoluent au Cameroun. Mais je suis de ceux qui pensent (désormais) que pour que ça change, au delà des discours progressistes, il faut quand même que Paul Biya laisse d'abord sa place à quelqu'un d'autre. Et tous les moyens sont bons pour qu'il se remette perpétuellement en question.

C'est mon point de vue.
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

marcher dans la rue à paris ne fait pas partie des outils suscpetibles de faire "que Biya laisse ça place" (si l'objectif est de toucher l'élysée)

dans le mutations de today

Citation:
la visite avait déjà suscité un grand intérêt auprès de l'opinion, surtout nationale, à la veille d'une modification que Paul Biya envisageait de la Constitution, en vue de faire sauter la limitation du nombre des mandats présidentiels. Nombre d'observateurs estimaient - espéraient - que le président français userait de son influence auprès du Camerounais pour le dissuader de ces projets ; mais rien n'y fit puisque Paul Biya alla jusqu'au bout et que la Loi fondamentale fut "recadrée", sans que Paris ne fasse entendre de voix dissonante.

http://www.quotidienmutations.info/juillet/1248673530.php

Pour qu'il parte (si il se représente), il faudra le battre aux élections, momoney a présenté son moyen de l'obtenir dans un autre topic. Ce n'est pas la France ou les activistes qui l'empêcheront de se présenter si il le veut (surtout si à l'une il promet le genre de transition douce que l'on voit au Gabon).
phrase de Biya sur les activistes (après sa rencontre avec sarkozy)
Citation:
Il y aura eu au passage quelques flèches en direction de ces organisations de Camerounais de la diaspora qui ne l'ont pas particulièrement ménagées au cours de ce déplacement en France. Des personnes que M. Biya qualifie de " concitoyens qui ternissent l'image de notre pays sous divers prétextes… ".

http://www.quotidienmutations.info/juillet/1248673320.php
Ce n'est pas vraiment un homme qui a peur d'eux là.


Suzanne Kala Lobe dénonce juste (et c'est le fond de son message d'après moi) l'inanité des démarches "activistes là". Ce en quoi je la rejoins, son passé communiste et ou sa vie personnelle, je n'en ai pas grand chose à foutre.

Tout ça c'est aussi mon avis bien sûr
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MessagePosté le: Mon Jul 27, 2009 2:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Dans les régimes semi-autoritaristes comme celui de Paul Biya, l'opposition dite radicale (voire violente) a pleinement sa place. Ca fait 27 ans que notre chef de l'Etat est au pouvoir avec un bilan plus que douteux, une volonté manifeste de ne pas laisser la place et vous voulez vraiment que des gens qui se sont déjà fait tabasser ou emprisonner N fois à Ngoa Ekelle et autres fassent encore de la philo ? Cette posture me laisse perplexe.

Le pragmatisme des Western Union, de la construction des écoles ou des hopitaux et même des propositions "concrètes" sans l'appui des activistes (même s'ils ne font que des manifestations à 4, 5 ou 10) ne changera jamais ce Cameroun où aucune (ou presque aucune règle) du jeu politique n'est respectée.

Le vrai problème de la diaspora Camerounaise, ce n'est pas ceux qui font du bruit (eux sont visiblement dans leur rôle, vu qu'ils ont fait ça depuis bientôt 20 ans). C'est plutôt ceux qui ne font pas de tapage, qui se veulent pragmatiques qui, au final, ne font rien de concret non plus (moi compris). Et c'est une des raisons pour lesquelles, je pense qu'il faut avoir l'humilité de ne pas critiquer les méthodes des autres (du moins publiquement) et surtout, quand on est plus ou moins un leader d'opinion. a moins qu'elles soient vraiment contre productives.

On peut tjrs discuter des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour que les choses évoluent au Cameroun. Mais je suis de ceux qui pensent (désormais) que pour que ça change, au delà des discours progressistes, il faut quand même que Paul Biya laisse d'abord sa place à quelqu'un d'autre. Et tous les moyens sont bons pour qu'il se remette perpétuellement en question.

C'est mon point de vue.


bjr Tchoko Very Happy

en quoi ca va changer qu'il laisse sa place à quelqu'un d'autre ?
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