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L'etudiant noir en chine
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Queen B



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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dino tu aimes les pb hein? Cmt ca plus de 10 min?!! Very Happy Very Happy Very Happy

Coe l'a dit Tv hein, c really difficile à résumé ds la mesure ou ce n'est pas le recit d'une seule histoire! Oui c une personne qui relate ces histoires mais il y en a plusieurs! Honnetement prends le temps quand tu en auras et lis les!
Ttes ces histoires ont en commun, outre le narateur, la diificulté d'insertion d'étrangers d'origines africaine en Chine! Aucune relation sino-africaine n'est envisageable, ils ne resident pas ds les mm résidences, ils sont publiquement raillés, insultés rabaissés; certains en deviennent "fous" et sont renvoyés dans leur pays d'origine et un autre est mort roué de coups!

Tu vois c très complexe a résumer!
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Go girl!! Keep smiling to life.Un jr j'irais vivre en Théorie; car en Théorie tt se passe bien.
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dino
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ok
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MessagePosté le: Tue Jun 03, 2008 1:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

merci de partager l´histoire avec nous VIRGILE. j´en suis devenu completement Accro.
et je ne me connecte (ces derniers temps) pratiquement que pour verifier, si tu as deja posté la suite.
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Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.

Histoire générale de l'Afrique : http://uhem-mesut.com/medu/5-001.php
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Virgile
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MessagePosté le: Wed Jun 04, 2008 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

X-m@n a écrit:
merci de partager l´histoire avec nous VIRGILE. j´en suis devenu completement Accro.
et je ne me connecte (ces derniers temps) pratiquement que pour verifier, si tu as deja posté la suite.




de rien gaillard, c'est un plaisir
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Virgile
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MessagePosté le: Wed Jun 04, 2008 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

...Quand tu as foulé le sol de l’aéroport international de Pékin, tu as ressenti de la joie. Tu étais soulagé d’être enfin arrivé à destination après de longues heures de vol. Contrairement à la majorité de tes compatriotes de Guinée Equatoriale, qui avaient un penchant très remarqué pour les bonnes choppes de bière pékinoise et pour la « belle vie » en général, tu faisais preuve de retenu au quotidien.

Ta vie Lazaro n’avait rien de particulier. Comme tous les autres étudiants, tu trimais pour pouvoir maitriser la langue chinoise. Tu pratiquais le basketball, ton sport favori. Tu avais un amour appuyé pour les sciences et pour transformer cet élan passionnel en un projet professionnel viable, tu étais venu en Chine étudier l’ingénierie électrique. Mais contrairement à la majorité d’entre nous qui avaient la chance de rester à Pékin continuer nos études après l’année de langue, il avait été décidé que tu allais étudier en province.

Dès la fin du mois de juillet, il fallait rejoindre Changchun un peu plus au nord. Les conditions climatiques y sont véritablement rudes, la ville n’étant pas très loin de la Sibérie. Et pour rendre les choses encore plus difficiles, tu étais l’un des rares noirs dans la ville.

Chaque fois que tu te décidais à aller déambuler tranquillement dans les rues Changchun, tu te retrouvais immédiatement cerné par une foule de curieux, qui pour la plupart, n’avait jamais vu de noir. Tu te sentais guetté, traqué par tous ces curieux qui ont fini par t’obliger à ne plus sortir du tout. Même le basket-ball, tu avais décidé de plus le pratiquer parce que tu avais peur d’être observé, contemplé comme un animal dans un zoo.

Isolé, esseulé tu commenças à perdre les pédales. Petit à petit mais implacablement, la folie te dompta. Averti, l’ambassadeur de Guinée Equatoriale décida de faire monter sur Pékin dans son domicile pour que tu puisses te ressourcer. Il ne croyait pas que ta condition avait atteint un stade critique. Pour lui, il fallait juste que tu te reposes un peu et il avait même d’ailleurs amorcé des négociations avec les autorités chinoises pour qu’on te change de ville. Les choses nous inspiraient donc naturellement un grand optimisme.

Pendant ton séjour chez l’ambassadeur, tu donnais l’impression de récupérer très rapidement car en un mois, tu n’avais plus de cauchemars dans la nuit, tu ne délirais plus et tu pouvais à nouveau raisonner.

Monsieur l’ambassadeur avait deux fils de 22 et 24 ans qui vivaient pleinement et profitaient de chaque seconde de leur existence. a peine leur père couché qu’ils sortaient de la maison sur la pointe des pieds et revenaient à des heures impossibles puant l’alcool et toujours accompagnés de filles qu’ils avaient rencontré dans leur escapade nocturne.

Tu étais le témoin quotidien de ces ébats intenses Lazaro mais tu ne disais mot. Un mois de souffrances dans ce décor de débauche poussée où le respect n’existait pas. Plusieurs fois, on t’a prié de te lever pour céder la place à des inconnues pour des jeux pornographiques.

Un jour, n’en pouvant plus, tu attendis midi un samedi du mois de mai. Autour de la table, il y avait toute la famille et quelques invités distingués de monsieur l’ambassadeur. Pendant que tout le monde s’affairait dans son plat, tu ne quittais pas monsieur l’ambassadeur des yeux. Tu le regardais avec un air de mépris et d’arrogance.

Courroucé, il t’ordonna de cesser de le regarder et de quitter la table si tu ne voulais pas manger. Ta réponse fut suicidaire. Chaque fois que je repense à ce jour et à ce que tu as dit, il y a en moi un mélange de tristesse et d’humour. Je m’en excuse d’ailleurs Lazaro.

Debout, toisant ton hôte, tu bombardas l’inimaginable : « tu dis que tu es ambassadeur et que tu as le pouvoir. Quel pouvoir ? Tu as zéro pouvoir ! Comment peut-on baiser comme des animaux tous les jours chez un ambassadeur sans que celui-ci ne sache ? Depuis que je suis dans cette maison, ça %%% toutes les nuits, ca crie à gauche, ça gémit à droite. J’en ai marre et je vais d’ailleurs écrire au président Obiang pour l’en informer. »

Tu venais de donner la preuve Lazaro que tu étais vraiment devenu fou. L’ambassadeur rouge de honte et de colère devant ses amis diplomates, prit soin de régler les derniers détails de ton rapatriement pour la Guinée.

C’est dans ta Guinée natale que ta démence a atteint son paroxysme. Ta grand mère chez qui tu vis au village ne sait plus à quel saint se vouer car depuis ton retour au pays, tu t’obstines à ne lui parler qu’en chinois. Les quelques fois où tu as consenti à dire quelques mots en fang c’était pour lui assener cette phrase péremptoire « quand on vous disait de faire l’école vous n’avez pas voulu. Maintenant tu viens m’agacer avec tes conneries. »

Quelques interrogations légitimes devraient être formulées face à cette foultitude de drames qui, une fois de plus, semble avoir choisi de sévir dans la seule communauté africaine. Notre condition misérable n’est-elle pas tout simplement le fruit d’une prédestinée ? Ne sommes-nous pas appelés à souffrir, à ne jamais y arriver ?

Ces mots, quand je les écris, je pense à vous Lazarro, Tchouma, Gil et bien sûr Dahirou. Cette folie qui vous a surpris dans votre quête du savoir a réussi à vous handicaper, éloignant par la même occasion tout espoir de voir se réaliser cet espoir tant caressé, celui d’accéder à ce que Sembene Ousmane avait appelé « les grandeurs les plus élevées de l’humanité ».

Oui, vous auriez pu décidé à un moment donné de rentrer au bercail. Il est vrai que la santé est toujours meilleure que toute forme d’aliénation. Mais dans la situation de la majorité d’entre-nous, il se trouve que le retour en Afrique dans une situation d’échec n’est tout simplement pas concevable.

Il n’a pas été concevable pour toi James Sadeh de Sierra Leone. Ta condition de démence avait été diagnostiquée à un stade bénin. On t’avait mis en garde contre le risque que représentaient les symptômes de ton mal. Tu avais conscience de ce que la démence te guettait mais tu avais, lucide, déclaré que tu préférerais mourir en Chine que de rentrer dans ta Sierra Leone natale dans une situation d’échec. Tes parents vivaient dans la misère totale. Ils n’avaient pas arrêté cinq années durant de fuir la guerre. Dans ces péripéties existentielles, ils avaient fait la connaissance d’un chinois qui avait promis leur donner un coup de pouce en aidant leur brave fils à s’expatrier. Ce dernier t’avait aide à obtenir ce précieux présent qu’on appelle la bourse. Et quand tu t’en allais, ta mère qui était restée muette de longues heures, te tint un discours grave qui te fit comprendre la délicatesse de ta mission : « James, embrasse-moi mon fils. C’est peut-être la dernière fois que tu me vois vivante. Mourir m’a longtemps préoccupée car j’avais peur de vous abandonner sans ressources. Maintenant que le bon Dieu a exaucé mes prières en te permettant d’aller chez les blancs, je peux maintenant mourir en paix. Je sais que tu t’occuperas de tes cinq frères et soeurs. »

Tu me racontais souvent cette scène les yeux tout rouges et inhibés de larmes. Tu avais promis à ta mère de tout faire pour subvenir aux besoins de ta famille. Maintenant que la fatalité avait décidé de déjouer tes plans en punissant ta trop grande assiduité, tu ne pouvais accepter rentrer ainsi dans ton pays.

Ta pauvre mère qui entre-temps était décédée, ne pourrait jamais reposer en paix si tu te laissais dompter par la maladie cher James. Et pour t’aider à tenir le coup, la communauté estudiantine africaine présenta ton cas à bon nombre d’ambassades africaines qui, pour les unes, acceptèrent de te soutenir.

En fin d’année, tu avais reussi le pari merveilleux d’être le seul étudiant africain à réussir les tests d’entrée à l’université pékinoise de médecine. Belle victoire sur le destin frère James ! Tu avais pu dompter ce mal horrible qu’on appelle démence et ta mère allait pouvoir reposer éternellement en paix, sûre que James, son fils, allait réaliser ce rêve qui lui était cher, réussir dans la vie afin d’alléger les souffrances de sa famille.

...TO BE CONTINUED
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Virgile
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MessagePosté le: Wed Jun 04, 2008 12:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cinq années d’une vie sont jalonnées d’expériences multiples dont il appartient ä chacun d’en rapporter ou non les plus significatives. Je n’étais pas le seul étudiant africain en Chine, loin s’en faut, mais peut-être suis-je l’un des seuls à avoir jugé utile de consigner sur un blog certains petits détails de mon quotidien dans ce pays. Je me refuse cependant de verser dans la facilité, les stéréotypes, en crachant un venin fortuit contre mes anciens ôtes. Je me dois au contraire d’être le plus objectif possible.

Cette objectivité m’impose de reconnaître que la Chine aura contribué de façon substantielle à mon épanouissement intellectuel, matériel et m’aura surtout permis d’être en position de pouvoir donner un certain sens à ma vie. L’objectivité m’impose aussi de relever la particularité de ce séjour, la brutalité de ce contact, celui d’un africain et des ses ôtes chinois qui, pour la plupart, n’avaient jamais vu un noir de leur vie. Je m’attellerai tout au long de ce récit, de faire la part des choses, c’est-à-dire de fustiger ce qui mérite de l’être mais aussi de relever ces moments de mon séjour qui se veulent indélébiles, inoubliables.

Une autre précision vaut peut-être la peine d’être mentionnée. Chaque récit, chaque expérience se vit et se raconte en fonction de la sensibilité de l’auteur. Je ne saurais donc m’arroger la prétention de détenir la vérité absolue. Le lecteur m’excusera donc des imperfections notées ça et là.

En cette matinée de Septembre où les senteurs de l’automne pékinois commençaient petit à petit à poindre, il faisait un bien fou d’humecter à narines ouvertes l’air frais et parfumé que l’abondante flore de l’Université de Langue et de Culture éparpillait dans la nature. Dans chaque recoin, dans chaque espace inoccupé, la végétation poussait avec entrain, bien aidée par les soins quotidiens des jardiniers qui avaient réussi à transformer le campus en un véritable paradis terrestre. Et pour rendre cet univers déjà attrayant plus féerique encore, un lac artificiel était sorti de terre et était devenu le lieu de repos des étudiants qui venaient là s’asseoir en petits groupes question de contempler l’eau ruisselante au dessus de laquelle quelques algues vertes se formaient. Tout au tour du lac, des sièges avaient étés emménagés, protégés du soleil par de petits arbustes.

C’est à cet endroit que nous étions assis Esperanza, lorsque le bus de l’université, en provenance de l’aéroport s’immobilisa devant le dortoir principal, situe à 60 mètres du lac. C’était la quatrième fois depuis que le soleil était sorti de sa tanière que ce bus revenait s’immobilier là. Nous ne cachions pas notre curiosité car nous voulions voir tous les nouveaux étudiants qui arrivaient de leur pays. Notre objectif était surtout d’attendre l’arrivée de nouveaux africains pour que le comité mis en place puisse s’occuper immédiatement d’eux en leur servant d’interprète.
Au fur et à mesure que le bus se vidait de ses occupants, on remarqua qu’il y avait une délégation de dix africains qui faisait partie des nouveaux. On te demanda Esperanza de t’occuper des trois filles, les autres furent pris en charge par les autres membres de la communauté africaine.

Esperanza, ces trois jeunes filles zambiennes dont tu avais pris grand soin allaient te marquer pour toujours. Tu étais quotidiennement à leur écoute. Tu leur ouvrais ta porte à n’importe quelle heure de la journée. Elles étaient devenues comme tes sœurs. Je me souviens bien encore de ce jour où tu pris l’initiative de les présenter à ton copain Calvin du Nigeria. Dans ta douce candeur de chrétienne, tu leur présentas Calvin, insistant même pour que ce dernier les accompagne dans les rues bondées de Pékin pour qu’elles puissent faire leurs courses.

Les affinités linguistiques qui existaient entre ce nigérian anglophone et ces jeunes filles zambiennes favorisèrent leur complicité. Tu étais toute heureuse de pouvoir rendre service à cette jeunesse venue d’Afrique en quête de savoir, une jeunesse quelque peu désorientée dans ce pays lointain et complément différent. Ta présence et celle de Calvin leur permit de faire face à la solitude avec flegme.

Mais la rumeur commença à enfler. Il se racontait que Calvin entretenait dorénavant des relations douteuses avec cers filles. Tout le monde en parlait et l’évidence sautait à l’œil. Mais toi, dans ta bonté et ta candeur, tu ne remarquais rien jusqu'à ce jour où tu surpris Calvin dans une chambre avec deux de ces jeunes zambiennes. Leur corps nu enveloppé dans une couverture épaisse finit par te faire découvrir la bassesse des Hommes. On t’avait trahi. Et pourtant, tout ou presque aurait dû te conduire à faire plus attention.

Esperanza, les jours qui suivirent furent un cauchemar pour toi. Tu étais devenue la risée publique. Tu te renfermas complètement et coupa les liens avec toute la communauté. Tu avais décidé d’affronter seule les difficultés quotidiennes et c’est tout heureux que je te vis quitter Pékin nantie de ton parchemin. Ton drame Esperanza mérite d’être relaté car il résume à perfection la condition de la femme africaine dans cet univers impitoyable, résignée à refouler ses pulsions de longues années durant parce qu’il n’ y a personne avec qui elle peut s’amouracher. Conséquence, la jeunesse féminine de mon Afrique se retrouve dans l’obligation de s’humilier sur le lit du premier venu et parfois dans des conditions rocambolesques.
Ceci me fait penser a toi Annette chère sœur venue du Vanuatu

...To be continued
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paradox
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MessagePosté le: Wed Jun 04, 2008 9:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce poste est vraiment captivant et touchant... J´èspère que la suite ne va pas tarder.
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TroubleMaker
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MessagePosté le: Wed Jun 04, 2008 9:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pourrais tu nous donner le lien où tu l'as chopé? comme ça on a pas à t'attendre. Thanks!
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Nji



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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 12:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

TroubleMaker a écrit:
Pourrais tu nous donner le lien où tu l'as chopé? comme ça on a pas à t'attendre. Thanks!
google c'est pour les singes ?o
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paradox
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 12:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Huummm TV, sorry d´empieter un peu sur ton térritoire hein...la suite là se fait "trop" attendre Embarassed Embarassed Embarassed sans rancune ou bien? Wink




...Annette, en ce moment précis où je dévore goulûment les sonorités musicales de ton pays, je ne peux m’empêcher de revivre dans ma tête ces jours de classes et ces soirées passées ensemble dans la quiétude de ta chambre. Nos conversations multiples me reviennent aussi et je me souviens bien de cette brève introduction que tu m’avais faite de ton Ile magique. C’est vrai qu’avant mon séjour en Chine j’avais déjà entendu parler de ton pays le Vanuatu grâce à Kouakou, ce célèbre dessin animé qui a peuple les journées de mon enfance et de ma jeunesse. Dans ses pages terminales, l’auteur avait l’habitude de publier les photos des lecteurs assidus qui manifestaient l’envie de se faire connaître dans le monde. Et dans chaque numéro j’avais remarqué que les photographies de tes compatriotes étaient abondamment publiées, et surtout que Kouakou était beaucoup lu dans ton pays.

J’ai pour habitude de dire que la Chine m’a permis d’aller à la découverte non pas de l’Asie, mais de mon Afrique natale. Dans ce pays, il m’a été donnée la chance de rencontrer l’Afrique dans sa presque totalité. Du nord au sud et de l’est à l’ouest, le continent noir déversait chaque année des centaines d’étudiants dans ce pays et nos relations étaient très bonnes.

la Chine m’a aussi permis de faire la connaissance des noirs venus d’autres continents, d’autres horizons.
Quelles belles images resteront à jamais imprimées dans ma mémoire de ces samedi après-midi, jours de match de football où l’équipe africaine, avec sa multitude d’ «africains » venus d’horizons divers, esquissait ce rêve d’unité, de fraternité et d’appartenance à un destin commun. Ton compatriote Steve était l’un de nos meilleurs défenseurs. Harry de Trinité et Tobago assurait le ravitaillement en eau. C’est cet idéal de coopération, de synergie qui m’a toujours fait rêver de cette Afrique nouvelle, qui consacrerait enfin cet idéal de fraternité et d’unité tant caressé par Marcus Garvey, Frantz Fanon, Nkrumah et autres chantres du panafricanisme.

la vingtaine à peine entamée, ton séjour à Pékin Annette, avait d’abord suscité beaucoup d’espoir en toi. Le fait de constater qu’il y avait beaucoup de noirs d’Afrique et d’ailleurs t’avait rassuré car tu sentais que tu n’allais pas être seule à devoir affronter ton nouveau milieu existentiel.

Empreinte d’une humilité unanimement saluée, tu avais rapidement pu apprivoiser toute la communauté noire. Lors de notre première conversation, tu me parlas de ton pays, des multiples îles qui le composent. Je me souviens bien encore de ces noms que tu prononçais avec insistance pour que mon cerveau puisse retenir leur existence quelque part dans un coin du Pacifique : Malakula, Epi, Luganville, Espritu Santo, Ambrym, Maéwo et j’en passe.

Tu etais partie de Port-Vila la capitale du Vanuatu pour poursuivre tes études à Pékin mais tu ne t’étais pas imaginé que la beauté naturelle qui caractérisait ta personne allait avoir une influence dérisoire sur ton entourage.

Je me souviens encore de ce jour du mois de mai où la rumeur se mit à enfler. Il se racontait que tu avais décidé de tout abandonner. Tu voulais retourner dans la quiétude de ton Vanuatu natal. Un pays où tu avais connu l’amour physique pour la première fois à la veille de ton voyage pour Pékin. Tu avais cru en arrivant en Chine que la grande communauté noire serait pour toi synonyme de continuité dans le cours jusque la normal de ta vie. Ce que tu n’avais jamais imaginé c’est que tu allais passer de longs mois à courir après l’amour, après quelque marque d’attention qui ne venait jamais. Du haut de ta beauté éclatante, tu n’arrivais pas à comprendre que tous les hommes tant de ton pays que d’Afrique te fuyaient pour se réfugier dans des amours plus « convenables » avec les chinoises et les européennes
.
Il n y avait pas de doute quelconque, la femme noire était abandonnée à son sort. Les autochtones n’avaient pas le courage de les aborder, les européens s’intéressaient aux asiatiques et les hommes noirs les fuyaient comme la peste pour une raison simple : ils avaient l’impression qu’en sortant avec une « sœur », ils compromettaient leurs chances de se forger un avenir au delà de la Chine. Il leur était plus judicieux –du moins croyaient-ils – de sortir avec les femmes d’autres nationalités qui pourraient leur permettre de quitter la Chine un jour.

Ta beauté Annette et celle des autres soeurs ne comptait plus dans ces conditions. Toi qui, fière à ton arrivée, devint conciliante à la longue, dû subir le sarcasme de tes « frères ».
C’est « vierge », rongée par la solitude, que tu t’es finalement résolue à rentrer chez-toi au Vanuatu. Tu n’en pouvais plus de cette chienne de vie et tu avas décidé de tout laisser tomber pour préserver ton intégrité physique et mentale. Tu pouvais d’ailleurs te le permettre chère Annette car tes parents avaient assez de moyens pour subvenir ä tes besoins.
Tel n’était pas ton cas Emma, beauté d’ébène venue du Dahomey…

…To be continued
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paradox
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 12:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

...D’emblée, tu fascines. Les théories philosophiques avaient l’habitude de nous définir le « beau » comme étant tout ce qui est reconnu universellement comme tel. Dans ton cas Emma, il y a peu de choses que l’univers sensible puisse te reprocher physiquement. Du moins dans la conception africaine de la beauté. Tu étais apparue comme une lumière au milieu d’un océan lugubre. Ton visage rond sur lequel des yeux joyeux, scintillants comme deux étoiles au milieu du firmament, était la première chose qui focalisait toute l’attention sur ta personne. Ta bouche, d’une délicatesse envoûtante contribuait à faire de toi l’objet de bien de convoitises. Et si la liste de ces attributs attrayants s’arrêtait a ces quelques détails, on aurait tôt fait de qualifier mon discours de partisan. Pourtant Emma, la liste de tes qualités physiques n’a même pas encore été effleurée.

Dans les souvenirs que ma mémoire me distille, je me rappelle bien que la première fois qu’il m’avait été donnée l’opportunité de te parler, j’avais à peine remarqué ton visage. Ton corps dans son ensemble revêtait cette allure d’altesse et les rondeurs parfaitement assorties de tes hanches étaient autant d’arguments indéniables qui ont fait tant de « convertis » à ta cause, tant « d’amoureux » silencieux.

C’est pourtant là que se situe le paradoxe de ta situation. Reconnue comme étant une fée unique, louée pour ton charme, ton charisme, tu n’arrivais cependant pas à conquérir l’âme sœur.

Je me suis parfois enfermé dans la solitude de ma pensée pour analyser cette situation rocambolesque. Comment comprendre, comment justifier que la femme africaine, la femme noire vive ainsi une cruelle discrimination en matière d’amour en Chine ? Emma, je sais que dans ton Dahomey natal, tu faisais des ravages. Tu étais au centre de toutes les convoitises masculines. Mais la Chine nous a tous appris quelque chose de bien amer. Quelque chose que bien peu de personnes pourraient aujourd’hui avoir le courage de reconnaître. L’Afrique, quand elle immigre dans ces pays lointains, tend à oublier toutes les valeurs humaines qui font de nous des Hommes à la chaleur naturelle.

Tu auras tout essayé. Personne dans ton entourage ne voulait de toi. Et quand même quelqu’un manifestait un intérêt certain pour ta personne, il t’interdisait en même temps de poser des conditions, de vouloir prendre ton temps. Toute tentative de faire les choses comme il faut était interprétée comme un acte de défiance. Toi et les autres filles africaines n’aviez pas ce droit, dans un océan grouillant de femmes facilement consentantes.

la seule façon pour toi de profiter de ta jeunesse était de te laisser aller à cette vie cochonne faite d’ébats volés, de bribes d’attention. Il fallait surtout renoncer à ta fierté, à ces valeurs qui sous-tendent ton existence. Il fallait que tu acceptes de te laisser prendre par le premier aventurier et que dès le lendemain, tu te résignes à faire le deuil de votre idylle encore dans sa phase prémonitoire.

Tu as eu des moments de faiblesse, des jours où tout ce que tu souhaitais était de faire l’amour sans te soucier du lendemain. Je me souviens bien encore de cet après de décembre, en plein hiver, où je me suis proposé de te rendre visite. Je t’avais trouvé entrain de pleurer, en train de t’interroger sur le sens même à donner à ta nouvelle vie. Une vie faite d’abstinence forcée, de désirs enfouis et refoulés. Une vie qui te réduisait à ta plus petite expression d’assoiffée de sexe, d’émotions fortes. Tu m’avouas que toi aussi tu étais une personne humaine. Tu me racontas tes nuits mouvementées dans ton esprit, ces nuits faites de rêves vicieux, cruels. Tu reconnus que tu n’avais jamais imaginé devoir vivre dans ces conditions.

Emma, ton drame, c’est celui de toutes ces jeunes filles africaines qui arpentent les rues de Pékin, Nankin, Tianjin, Qingdao, Guangzhou, Hangzhou, Guizhou, Guilin, Shenyang. Dans cette quête sans repis d’un meilleur être social, l’Afrique expédie ainsi ses enfants dans des contrées hostiles à leur épanouissement. la question ici reste bien sûr celle de savoir si ça vaut vraiment la peine de devoir subir toutes ces humiliations sans décider de renter s’abreuver à la source fraîche de Mama Africa. Il y a eu des jours où tu as voulu tout abandonner, tout laisser tomber. Mais tu étais consciente de la lourde responsabilité qui pesait sur tes épaules. Tu ne pouvais te permettre de rentrer dans ton pays en situation d’échec.
Ainsi commenças-tu à relativiser la durée de cinq ans que tu devais passer à Pékin. Elle n’était plus forcement interminable. Tu avais la force physique et mentale pour attendre, croire, espérer.

Et puit vint la délivrance. Tu avais eu ton diplôme et t’apprêtais à rentrer dans ton Bénin natal quand le médecin t’annonça que tu étais atteinte de la leucémie… Ce soir où je t’avais rendu visite pour m’enquérir de la situation, je t’avais trouvé assise, la tête entre tes bras.

-Herve, je suis malade. J’ai le cancer.

Je restai là, silencieux, ne sachant trop quoi dire. Ne sachant que faire. Ne sachant que penser.Peut-être ces quelques vers poétiques pourront-ils résumer à merveille l’évolution de la situation :

Fallait-il vraiment que je dise quelque chose ?
la vie déroulait, implacable son cote morose.
Elle s’attaquait vigoureusement à mon amie,
Elle se déployait, se transformait en ennemie.

Je me souviens des jours qui suivirent.
la chimio faillit te détruire.
Heureusement Emma tu étais courageuse,
Tu étais sublime, solide et merveilleuse.

Les premiers bilans nous rassurèrent.
Les suivants nous calmèrent.
Tu récuperais, tu recouvrais ta santé.
Heureux ? Oui je l’étais beauté !

Puis vint le départ pour ton Dahomey bien aimé. Tes parents et amis t’attendaient avec impatience. Bon voyage mon amie. Je viendrai un jour te rendre visite à Cotonou et ensemble, nous évoquerons certainement ce long combat des fils d’Afrique dans leur quête acharnée d’une vie meilleure, d’une vie qui se veut plus digne. Nous le ferons en riant, en croquant la vie, cette vie qui a failli t’échapper, à grosses dents. Ainsi, comme disait Mongo Beti dans son roman Remember Ruben, fait-on en songeant aux jeux innocents de l’enfance.

...To be continued
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paradox
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 12:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

...Là-bas, quelque part dans l’anonymat de la vaste Chine, tu vaques tranquillement à tes occupations. C’est étrange comme la vie peut favoriser des rencontres, des connaissances.
Dans mon Afrique natale, j’avais toujours cette habitude rituelle de m’enfermer dans mes pensées afin d’esquisser ce à quoi je voulais que mon avenir ressemble. Mon esprit voguait alors dans toutes les directions, mes espoirs étaient sans limite. Je n’avais cependant jamais su que la providence allait me propulser dans un univers inconnu, dans cette Chine qui t’a vue naître.

Le temps qui passe, qui efface nos expériences de notre mémoire, a souvent tendance à précipiter dans l’oubli certaines personnes qui ont marqué notre existence, notre quotidien, notre être. Je me refuse de sacrifier ta personne dans ce récit. Je m’impose le devoir de t’évoquer, de faire savoir à tous ceux qui me liront que dans ce pays qui aura été austère, froid, délicat pour l’épanouissement de beaucoup « d’équipiers » dans leur quête de cette promesse d’une existence plus digne, dépourvue de cette condition miserable qui ébranle la jeunesse de notre Afrique, il y a eu des rencontres, des connaissances, des gens comme toi qui auront marqué d’un sceau indélébile certains cœurs, certains esprits.

Perdu dans mes tentatives de domestiquer la langue chinoise, tu m’étais apparue avec toute la courtoisie humainement imaginable. Tu m’avais approché sans craindre la noirceur de ma peau, cette couleur qui faisait fuir tant de compatriotes a toi. Je me souviens bien de nos longues causeries, au bord du lac. Ta patience m’avait impressionnée. Tu étais assise à cote de moi, m’écoutant esquisser quelques tournures grammaticales da ta langue, me corrigeant quand le massacre devenait insupportable à ton oreille fine, m’arrêtant quand tu jugeais qu’il était nécessaire d’insister sur telle ou telle notion.

Quotidiennement, tu venais observer la cadence régulière de cette eau du lac qui, quoique pourvue de quelques algues vertes à la pureté douteuse, nous donnait l’impression de tirer sa source des profondeurs même Yang Tse. Affalé à même la fraîcheur du sol, je me livrais alors à la reconquête de mes racines. Conquête purement imaginaire, mentale. Je te racontais quelques fables de chez-moi, et tu riais d’un rire franc, charmeur, majestueux.

Un jour pourtant, je découvris sur ton visage cette lueur qui ne trompe pas. Tu avais cessé de me regarder comme cet étudiant africain à qui tu t’étais éprise d’amitié. Ton visage, tes manières semblaient indiquer que tu voulais plus. Comment oser t’en vouloir ô pureté ? Comment oser te juger Chun Yu ? Je n’aurais pas dû. Et pourtant, c’est ce que j’ai fait…

Lamentablement, je t’ai envoyée balader. J’ai prétexté un manque de temps pour t’éviter, te fuir. Je me suis d’abord arrangé à profiter au maximum de cet élan de cœur que tu me manifestais. J’avais bénéficié de ton aide dans l’apprentissage de la langue, et j’avais fait l’amour avec toi quand l’évidence de ton penchant pour moi était devenue palpable. Tu m’avais pourtant supplié de ne pas te faire de mal. Tu m’avais dit que tu étais vierge et que tu avais l’ambition de ne te donner qu’à celui là qui serait ton mari, ta moitié. Tu me dis que tu m’aimais et que tu étais prête à tout pour que cet amour qui enthousiasmait ton cœur, connaisse sa manifestation publique, officielle. Puis, nous fîmes l’amour. Ainsi vint le début de la fin de cette belle entente jadis pure, platonique.

Mon comportement à ton égard changea. Je ne voulais plus de ces séances de travail quotidiennes qui m’avaient pourtant permis d’avoir un niveau de chinois enviable. Je ne répondais plus à tes appels. Notre relation avait basculé, elle était devenue banale, inexistante.

Ayant compris que l’approche sexuelle était sur le point de gâcher cette belle entente, tu vins me voir humblement, me suppliant d’oublier le côté physique et sentimental qui était sur le point de nous précipiter dans les carcans de l’enfer.

Tu recommenças à m’aider, à me soutenir dans mes études.

Je repense à toi aujourd’hui Chun Yu. J’aimerais te confier ma peine, mes regrets. Tu avais simplement laissé parler ton cœur, tom âme. J’en ai profité pour te déshabiller, t’embrasser, te pénétrer et jouir intensément lors de ce contact magique. Et puis, après avoir découvert le son de ta voix dans ces moments qui se veulent intimes, après avoir fantasmé à chaque fois que ton corps frémissait au contact du mien, après enfin avoir découvert les formes de cette intimité qui t’était sacrée, j’ai décidé de te lâcher, de te balancer, de t’ignorer. Quelle lâcheté !

Pendant que tu m’aimais, que tu consacrais ton temps à m’aider dans les études, je courais après l’amour. Je courais après toi Yumeko, jolie et coquette fille venue du Sud de l’archipel Nippon. Ô amour, que tu sais être cruel !

...TO Be Continued
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 12:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

...la salle était pleine, la foule s’impatientait de plus en plus. de nombreuses delagations africaines s’étaient données rendez-vous en ce jour de fête, de célébration. L’ambassadeur du Gabon avait tenu à être personnellement présent pour encourager et féliciter Alain d’avoir pu terminer ses études avec brio. la rumeur, dans cette salle où la foule devenait de plus en plus compacte, se propageait comme un brouhaha inaudible.

Quelque part au coin de la salle, Xiao Yu s’affairait à apprêter la camera qui allait lui permettre d’immortaliser l’instant où Alain son mari, allait recevoir son parchemin des main du recteur. a ses côtes, sa mère Xiao Jia, était tout aussi prise dans ce tourbillon de préparatifs, preuve que le jeune couple avait réussi à conquérir le cœur de cette bonne mère. Il n’y avait cependant pas l’ombre de monsieur Zhang, qui n’avait toujours pas digéré ce mariage improbable, anormal à ses yeux.

Le soleil, devenu plus scintillant depuis quelques minutes, distillait ses rayons les plus tonitruants. En ce mois de juillet, l’été n’est pas toujours tendre dans la ville de Beijing et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il réussissait à malmener notre peau si sombre, si aguerrie, si prédisposée, grâce à la mélanine, à affronter des températures caniculaires.

Les invités et autres amis des diplômés attendaient sagement que la cérémonie de remise des diplômes commençât enfin. Dans cette foule qui grandissait de plus en plus, l’ambiance était à la fête, aux congratulations. Le sentiment général qui se dégageait chaque fois qu’un équiper était au bout de ses peines et s’apprêtait à rentrer au pays avec le fruit de son labeur, avec son parchemin, était un mélange de joie et de tristesse.
Joie, parce que nous étions très ravi de ce que un des nôtres avait pu braver les multiples obstacles qui émaillent le parcours de l’étudiant étranger en Chine et qui font planer un doute sérieux sur l’issue même de chaque destin, de chaque combat existentiel que nous menions pour gravir un à un, les échelons susceptibles de nous propulser dans l’extase inouïe et infinie de l’obtention du diplôme de fin d’études.
Tristesse parce que de nombreuses années d’une destinée commune, d’une vie faite de cette complicité éprouvée au fil des longs mois passés ensemble, de cette fraternité née de la solidarité de notre combat, de nos rêves identiques, de souffrances partagées, soudaient nos rapports, les rendait essentiels à notre accomplissement en tant que êtres engagés dans le reel. Chaque équipier devenait un frère, un membre de la famille.

Tu étais sur le point de t’en aller dans ton Gabon bien aimé mon cher Alain. Tu allais abandonner ton frère. Comment allais-je m’en sortir sans ces interminables causeries nocturnes qui étaient devenues notre quotidien ? Comment allais-je faire pour m’habituer à ce silence si lourd, si pesant qui allait envahir ma chambre une fois l’avion te transportant aura arboré sa fière allure pour défier le firmament ? Comment pouvais-je retrouver un équilibre qui s’inscrive dans une logique totalement en opposition avec la routine, la monotonie tant sacrée de nos journées peuplées d’escapades improvisées, de folies spontanées, de rires permanents ?

L’écho du microphone me fit sortir de mon soliloque. la cérémonie avait commencé. Et bientôt, elle se termina. Alain était sur le point de s’en aller. Sa femme Xiao Yu devait rester à Pékin, le temps pour son mari de s’installer, de s’assurer un revenu mensuel régulier au Gabon.

« Herve, je te confie Xiao Yu. Prends-en soin, fais-en sorte qu’elle ne manque de rien. Je reviendrai bientôt la chercher et ensemble, nous irons parcourir, les week-ends, la forêt danse et vierge de mon Makokou natal »

« Alain, je ne faillirai pas », lui ai-je promis.

...To Be Continued
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 9:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

excellentes histoire , c'est bien écrit en tout cas.

j'ai mon meilleur ami qui est parti en chine depuis 3 mois , il y'a deux semaines , il s'est fait sauvagement tabassé (lui et des potes africains) par des passants devant une gare , il étais en sang , on le lapidais presque , la police est arrivé , au lieu de séparé , ils se sont joint a la foule a cette bastonnade , apres ils ont été emporté par la police dans une destination inconnu , depuis une semaine plus de nouvelles....on call tous les jours pr avoir des news rien , on a meme call l'ambassade pour qu'il nous aide , on wait toujours en esperant que le pire est pas arrivé
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MessagePosté le: Thu Jun 05, 2008 10:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vous m'éffrayez hein! G un ami qui projette d'aller en chine ou au japon je ne sais mm plus! Hum! Confused
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MessagePosté le: Fri Jun 06, 2008 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Humm!!, c'est vraiment captivant et plein d'enseignements.
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MessagePosté le: Sat Jun 07, 2008 5:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Très triste cette histoire!
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Dernière édition par TroubleMaker le Sat Jun 07, 2008 8:11 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sat Jun 07, 2008 1:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n´est pas la fin de l´histoire. L´auteur s´est juste arrêté á ce niveau (pour l instant).
il s`agit de Mr. Hervé Blaise MENGUELE. pour ceux ki veulent visiter son Blog:
http://cogiter.blog4ever.com/blog/articles-121780-119922.html
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Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.

Histoire générale de l'Afrique : http://uhem-mesut.com/medu/5-001.php
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MessagePosté le: Sat Jun 07, 2008 7:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Thanks X@man!
Sur le lien que tu as donné j'ai pu lire la suite 14 à 20.
http://cogiter.blog4ever.com/blog/blog-121780-7.html
J'espère que l'auteur le mettra en livre d'ici peu, car son histoire devrai être connu par tous. Il pourra même le "translate" en Mandarin question d'éduquer les chinois à mieux comprendre L'Afrique et les Etudiants Noirs qui choisissent la Chine pour étudier.

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