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L'etudiant noir en chine
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Virgile
Petit bérinaute


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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 11:29 am    Sujet du message: L'etudiant noir en chine Répondre en citant

Je voulais juste partager avec vous une histoire chopé sur le net concernant la vie d'un étudiant noir en chine(raconté par un camerounais) elle est assez longue donc, je la mettrai en plusieurs parties.

En ce dimanche 1er septembre, le groupe des 10 étudiants que nous étions dont 9 camerounais et un djiboutien, arriva sans histoire à l’aéroport de Pékin. Il était 10:30 et au hall d'attente, on distinguait un chinois avec une plaque sur laquelle on lisait clairement "CAMEROON STUDENTS". Nous étions sauvés! On n'avait effectivement craint qu'il n'y ait personne pour nous accueillir.

Le décor, d'emblée, me frappa. Il y avait une foule immense au sein de laquelle on distinguait à peine deux ou trois étrangers. la couleur jaune dominait largement. Une rumeur persistante se faisait entendre. Tantôt des cris de joie à la vue d’un parent qui revenait d’un pays lointain, tantôt des exclamations proférées dans une langue que nous ne comprenions pas. Dans cette vaste clameur, on ne reconnut aucun visage ami. Tout au contraire, il était bien perceptible que nous étions objets de bien de curiosités. En témoigne ces regards perçants, unanimes de toute cette foule qui, pour beaucoup, voyait certain des hommes noirs pour la première fois de leur vie.

Les premiers jours furent relativement calmes. Il fallait en effet beaucoup dormir pour apprendre à gérer la lourde différence horaire. Et quand la nostalgie nous donnait un peu de répit, on se faufilait dans la foule immense pour acheter quelques victuailles et nous ravitailler en produits de première nécessité. Le spectacle de ces premiers jours dans les marchés populaires de Pékin ressemblait for bien à un concert géant de Michael Jackson lorsque sa gloire était au zénith. Hommes, femmes, enfants, chiens, tous accouraient pour ne pas rater l’évènement. On leur avait soufflé que là-bas, de l’autre côté de la rue, il y avait des hommes de couleur noire, des hommes venus certainement d’Afrique. Et en une poignée de seconde, nous étions cernés par une foule gourmande de sensation, une foule avide d’assouvir ce besoin pressant de voir un noir de près. Certains nous adressaient la parole mais avec cette malice qui se lisait sur les contorsions de leurs lèvres. Et vu l’écho hilare qui se propageait une fois qu’ils avaient craché leur venin, il était clair que nous venions d’être l’objet de paroles pas très amicales. Les expériences qui allaient cependant suivre allaient être plus douloureuses encore.

Quelques étudiants africains qui étaient en Chine depuis des années nous firent la description des rapports quotidiens avec nos hotes. Amicaux dans bien de cas mais surtout conflictuels. Ils nous prodiguèrent toute une panoplie de conseils sur les situations à éviter. de toute évidence, la Chine, cette Chine dans laquelle j’habitais dorénavant allait avoir un impact décisif dans ma vie. Je ne savais pas encore lequel mais je sentais que ce pays avait quelque chose de bien particulier. Et aujourd’hui avec le recul, assis sur une chaise dans l’appartement que ma femme et moi louons à Zurich, je me suis proposé de partager quelques unes des expériences vécues dans ce grand pays. Ces expériences, je vais les relater dans la perspective non pas d’un simple étranger en Chine, mais bien de celle d’un étudiant noir africain.
Une semaine à peine après notre arrivée, Adam, un promotionnaire camerounais, fut secoué par un fort accès de fièvre. Sa maladie nous inquiéta beaucoup car il était peut atteint de paludisme. Pour parer à toute complication, nous le conduisîmes au dispensaire universitaire. Et c’est précisément à cet endroit que j’allais être témoin de la première scène qui allait me hanter toute ma vie. Une femme était assise, attendant d'être servie par le médecin. Elle avait à ses pieds, un bambin qui se livrait à des exercices de jovialité enfantine. Tout heureux et calme, gambadant de temps à autre quant il pouvait s’échapper deux secondes des étreintes maternelles. Il perdit soudain tout enthousiasme a peine à t-il aperçu des visages d’une couleur si sombre, si noire. Apeuré, il s’immobilisa, son petit visage rond et joufflu devint pâle, et il se mit à scruter avec méfiance et suspicion ces hommes qui lui rappelaient certainement ses pires nuits de cauchemar. Qu'il hurla alors! Il pleura toutes ses larmes, cria de toutes ses forces, implora l'assistance de la divinité. Sa mère, très désemparée de voir son fils dans un état aussi angoissant, lui cacha le visage. a peine enfoui dans les habits maternels qu'il cessa d'implorer tous les dieux. de temps à autre, le marmot sortait sa tête question de vérifier si les "fantômes noirs" étaient encore là. Et quand il se rendait compte de la triste évidence de notre présence interminable, il redoublait d’ardeur dans son imploration de la grâce des dieux. Sa mère, sans vergogne hurla en Chinois qu'il fallait qu'on s'éloigne pour que son digne fils retrouve enfin sa sérénité. L'altercation fut animée, celle qui opposa la bonne femme à Ibrahim, un compatriote qui était à sa quatrième année à Pékin et dont le niveau en langue chinoise était excellent. Le baptême de feu avait des allures de mauvais rêve mais les mois à venir allaient s'avérer plus cauchemardesques encore.

L’université de Langue et de Culture de Pékin dans laquelle nous devions commencer notre initiation au mandarin est très réputée pour son sérieux dans son approche d’enseignement. Située en plein cœur du district de Haidian, elle impressionne par sa modernité. Et quoique pas assez grande, elle accueille approximativement quatre milles étudiants étrangers chaque année.



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Virgile
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 11:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

...Il fallait maintenant apprendre la langue. On nous scinda les classes. Dans la mienne, nous étions une vingtaine dont 4 camerounais et une fille noire de Vanuatu. Les autres étaient indonésiennes (4), japonais (3), Australie (1), Nouvelle Zélande (1), Suisse (1), Thaïlande (1), Laos (1), Russie (1). Nous avions deux professeurs qui alternaient. la plus jeune, Madame Liu s'illustra très rapidement dans des commentaires tendancieux. Dans ses vaines tentatives de démontrer sa connaissance du monde, elle peignait l’Afrique avec cette singularité déconcertante qu’il nous est arrivé plusieurs fois de protester. Elle décrivait l’Afrique comme ce continent pourvu en terres fertiles, peuple de paresseux, d’idiots, d’hommes irresponsables.

Les Chinois dans l’ensemble ne nous accordent aucun respect, ni à nous africains, ni à notre continent. D'ailleurs, le mot Afrique en Chinois se dit "FEIZHOU", ce qui signifie le continent du néant, du vide. Pour une petite comparaison illustrative, l’Amérique se dit « MEIGUO » qui signifie le continent merveilleux, magnifique…

IL était fréquent qu’on soit accosté dans la rue pour se faire demander pourquoi on est si noir et vilain. Notre interlocuteur ne s'arrêtait naturellement pas en si bon chemin, il continuait volontiers à puiser dans sa ciboule des âneries comme "comment étés-vous venus en Chine puisqu'il n'y a pas d'avion ni d'aéroport en Afrique ?"

Le répertoire de ces anecdotes est inépuisable. Et chaque fois que je pense à la Chine, j’ai toujours mon ami Kagashane en mémoire. Ce brave étudiant tanzanien qui me dit un jour « frère, il va nous falloir développer l’Afrique si on veut se faire respecter ». Je suis d’accord avec toi Kagashane, il falloir s’y atteler. Je me souviens bien de ce jour là où tu es venu dans ma chambre me relater cette histoire qui t’avait fait bien mal.

Tu étais arrivé à la gare pour prendre le prochain train. Tu t’étais assis dans le lounge et pendant que tu attendais, deux vieillards qui étaient vraisemblablement un couple ne te quittaient plus des yeux. L'homme, plus en verve, interpella sa dulcinée en ces termes:" mon épouse Zhang, regarde! la Chine, notre chère Chine est vraiment déjà pourrie. Même les singes d’Afrique, il y en a déjà"!

Kagashane, ne te laisse pas impressionner par ces paroles qui sont la marque même de la bêtise humaine. Souviens-toi que ta femme est chinoise preuve que dans ce tableau sombre, il y a quand même un rayon de soleil qui perce les ténèbres. Avec nos efforts, avec notre perspicacité, l’homme comprendra enfin que toutes les créatures divines sont égales.
Apres de longs mois d’efforts et de sacrifices, je pouvais enfin m'exprimer en chinois. Mais à dire vrai, la majorité des chinois ne savaient pas que nous autres étrangers on pouvait parler leur langue.

Un jour où l’envie de voyager dans la Chine profonde avait été irrésistible, ma copine suissesse - devenue aujourd’hui ma femme - et moi décidâmes de profiter au maximum des congés d'hiver pour aller à la découverte de la célèbre ville de Guilin située dans le sud.

Le voyage se déroula sans problème et malgré les longues heures passées dans ce train qui s’enfonçait lentement dans les rails parfois en zigzag, nous étions très heureux à la découverte des multiples paysages, reflets de la longue et prestigieuse histoire de ce pays très vaste. Et quand soudain on aperçu au lointain le ciel qui se refermait sur lui-même, on comprit qu’il allait nous être donné le plaisir de voir le célèbre fleuve Yang Ze de près.

Apres plus de 48 heures, notre train s’immobilisa enfin dans une relativement petite mais moderne. Nous étions enfin à Guilin. Mais à peine sommes-nous arrivés que ma copine commença à comprendre les réalités auxquelles nous autres africains, sommes confrontés quotidiennement.

M’étant éloigné de quelques dizaines de mètres pour essayer de nous trouver un taxi qui allait nous conduire à l’hôtel, voila qu’un chinois, profitant de cette brève absence, se dirigea vers ma copine.
- le noir là, c'est ton copain?
- Oui, répondit-elle!
- Comment peux-tu dormir sur le même lit avec un homme à la peau si sombre? N'as-tu pas peur la nuit? Regarde-moi, j'ai la peau plus claire et je pourrais devenir ton copain si tu le souhaites, comme ça au moins tu sortirais des griffes de ce diable noir...

C’est en pleurant qu’elle me raconta cette histoire et toute la journée elle avait eu de la peine à comprendre ce qui pouvait pousser l’homme à autant de haine de l’autre sous prétexte qu’il est différent. Elle n’avait même pas encore pu digérer cet affront qu’il lui était donné de mesurer ô combien difficile la vie peut être dure quand on n’a pas la bonne peau.

a la réception de hôtel ou nous avions été conduits, on nous fit savoir qu'il était impossible qu’on autorise à loger là.
-pourquoi? Demandais-je
-Les autorités ne permettent pas aux étrangers de loger ici.
-Qu'est-ce que ça veut bien dire?
- Si ta copine était seule, elle pouvait habiter ici mais toi, tu es trop noir.
Sacristi, la discrimination était ainsi érigée en loi! Eh bien, c'est au quotidien que de pareilles choses arrivaient et j'avais fini par m'y habituer.
a Pékin et partout en Chine, tant qu’un africain se gardait de goûter au fruit défendu – je parle bien sûr des chinoises- il était en conformité avec les normes imposées implicitement. C’est vrai qu’actuellement les chinois acceptent tant bien que mal de voir une de leurs soeurs main dans la main avec un africain. Avant, c’était perçu comme une humiliation, un sacrilège. Il est en effet des cas, très nombreux d’ailleurs, où des africains se sont fait tabasser parce qu’ils n’avaient pas pu résister à la tentation et avaient osé brandir leur conquête sans se soucier parfois de l’effet dévastateur que cela produisait.

Lors de notre phase d’initiation à notre arrivée, les anciens qui étaient déjà bien rodés, bien imprégnés des réalités locales, nous livrèrent tout un récital nous démontrant combien il était dangereux de se pavaner avec des chinoises. Et dans cette longue liste d’expériences désastreuses, une histoire retint particulièrement mon attention et ne pas la partager aujourd’hui enlèverait tout intérêt à ce récit.

Dans une université quelque part dans le sud de la Chine et dont la population d’africains était non négligeable, il était devenu coutume que des chinoises viennent chercher tel ou tel africain. Déjà, il est indispensable que je vous situe clairement sur les conditions de logement pour que vous soyez en mesure de bien comprendre ce qui va suivre.

Les étudiants étrangers, de quelque nationalité qu’ils soient, n’ont pas le droit d’habiter dans les mêmes bâtiments que les étudiants chinois. Dans chaque université, il y a un bâtiment spécifique pour les étrangers. Ce sont des constructions habituellement mieux équipées, mieux entretenues que celles des autochtones.

a l’entrée de chacun « Foreign Student Building », il y a une sécurité incroyable question de surveiller toutes les entrées et sorties. D’ailleurs, il est interdit à tout chinois d’y accéder sans au préalable s’être enregistré et avoir laissé sa carte d’identité. Les amis autochtones n’y sont d’ailleurs admis que jusqu'à 22 heures.

Vous comprenez donc aisément que les relations avec les camarades chinois sont très limitées. Et quand quelqu’un a une copine chinoise, cela relève d’un véritable miracle qu’elle puisse passer la nuit dans sa chambre. Cette sécurité avait plusieurs objectifs. C’est vrai qu’elle était d’abord un moyen de nous protéger mais les desseins inavoués étaient ceux de contrôler le flux de chinoises qui entretenaient des relations amoureuses avec les étrangers. Il est par exemple arrivé plusieurs fois que tel étudiant africain soit convoqué par l’administration de l’école pour expliquer pourquoi il recevait tant de chinoises !

Dans cette université donc du sud de la Chine, le responsable du service de réception et de sécurité avait déjà constaté que les africains avaient un succès fou auprès des filles chinoises. Après avoir utilisé toutes les méthodes d’intimidation possibles pour convaincre les chinoises de renoncer à ces relations, les responsables de l’Université durent se rendre à l’évidence, il n’y a rien qu’on puisse faire quand deux coeurs amoureux ont décidé de défier tous les obstacles. Ulcérés, nos amis, faisant ainsi appel à leur géni créateur, mirent sur pieds une stratégie qui n’allait pas tarder à fonctionner à merveille. Chaque fille qui venait pour un africain était mise à l’écart et on lui expliquait alors comment la majorité des étudiants africains des lieux étaient porteurs du VIH. Ils étaient donc très dangereux à fréquenter.

la réaction fut terrible. Les ambassades furent saisies et certains pays à l’instar du Ghana décidèrent de ne plus envoyer leurs étudiants en Chine et ce jusqu’aujourd’hui.
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Virgile
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 11:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai cessé de vivre en Chine depuis 2002 car ayant pu achever mes études. Mais les expériences chinoises continuent de claironner en mon for intérieur voilà pourquoi il est indispensable d’en parler. Ce serait toutefois complètement faux de déclarer que je n’y ai connu que des expériences négatives. Loin de là! Mais ma vie quotidienne était faite de ces tourments réguliers qui ont précipité beaucoup de frères africains à la démence.

Ils sont en effet très nombreux qui n’ont pas pu résister à ces pressions et qui sont devenus fous. la moyenne de ceux-là qui ont dû regagner leur pays à cause d’un accès de folie était de 7 à 10 étudiants africains par an! N’est-ce pas là un chiffre préoccupant? Ecrire ces histoires est donc pour moi un moyen d’évacuer tous ces souvenirs et peut-être aussi un témoignage qui pourrait être utile aux générations futures en Chine.

Encore plus utile pourrait être, dans les lignes qui vont suivre, l’histoire de cet ami gabonais qui avait voulu épouser l’amour de sa vie, une très belle fille chinoise.

En cette nuit profonde, alors que tout le monde était plongé dans un sommeil profond, ma porte fut soudain sollicitée par une main certainement amie. Quelqu'un frappait et si on me réveillait à une heure aussi tardive, c'est bien parce qu'il y avait un problème. Mon angoisse se dissipa quand je reconnu la voix de mon très bon ami gabonais. C'était d'ailleurs la seule personne qui venait dans ma chambre à ces heures impossibles où l'âme, plongée dans cette paix dont seul le sommeil détient l'accès, s'emploie à revivre le film exhaustif de nos passions, de nos désirs, de nos angoisses, de nos espoirs.

Et cette nuit justement, je rêvais de ce drame unique qui venait de froisser mon ami, celui-là même qui était à ma porte. Il n'avait pas encore pu oublier complètement la douleur choquante de ses déboires et venait me consulter pour qu'ensemble, on se livre à cette activité de prospection question de dégager quelque perspective salvatrice.

Jeune, beau, dynamique, Alain était arrivé en Chine comme tous les étudiants africains, c'est-à-dire boursier. Très travailleur et ambitieux, il consacrait le plein de son temps à essayer de démystifier l'écriture chinoise. Pendant ces longues heures qu'il consacrait aux études, une jeune fille aux allures princières était toujours à ses côtés. Ce n'était pas surprenant dans la mesure où nous avions tous besoin d'un(e) chinois(e) pour nous aider à maîtriser la langue. Ce qui était unique, c'est bien la beauté sans équivoque de cette fille.

Sa silhouette longiligne donnait une impression de désinvolture mais quand elle commençait à marcher, le balancement régulier et harmonieux de ses mains donnait à son corps quelque chose de féerique. Ses yeux ronds et perçants enveloppés dans des paupières parfaites, ressemblaient à ceux d’un enfant joyeux. Sa bouche souriante achevait de séduire même le plus coriace des hommes. Et pour couronner le tout, la divinité avait entrepris de lui offrir une poitrine de rêve, et un fessier aux rondeurs toutes africaines. la perfection en un mot !

Très courageuse, elle entreprit avec succès d'ailleurs, de vaincre la timidité de notre cher Alain et c'est en amoureux qu'on les voyait tantôt en pleine nuit, leur ombre dévoilée par cette lumière douce du clair de lune. Parfois Enlacés, ils se livraient à ces longs échanges de caresses qui ne pouvaient manquer d'irriter quelque coeur en jachère.

Et quand dans le licence de ces nuit pékinoises l’envie de franchir le pas leur imposait une dictature bien cruelle, notre belle chinoise n’hésitait pas exhiber les formes ensorcelantes de son corps, s’exposant ainsi aux regards tout envieux des astres devenus encore plus scintillants à la découverte de cette silhouette parfaite.

Les deux tourtereaux détestaient bien sûr ces situations où l’Homme ne peut s’empêcher de se livrer à des ébats intenses à l’abri seulement de quelques arbustes, mais les règles sécuritaires et les conditions de logement ne leur donnaient guère d’autre alternative. Il fallait profiter de la retraite du soleil dans sa tanière pour se livrer à ces jeux pétillants et surtout pour assouvir cette envie bestiale consubstantielle à l’être.

Il n’y avait point de doute que ces deux étaient fous l’un de l’autre. la belle chinoise était maintenant parfaitement intégrée dans la communauté estudiantine africaine de Pékin au point où elle assistait à tous nos matchs de football et nous apportait un soutien consistant. Et même quand on jouait contre une équipe chinoise, on pouvait compter sur son indéfectible soutien. C’est preuve que le frère gabonais était un tâcheron à la hauteur car il avait réussi à fidéliser cet étalon rare et surtout convoité.

Et puis, un jour alors que je revenais d’une balade dans les nombreuses montagnes qui peuplent les abords de Pékin, je me résolus d'aller trouver mon ami Alain. Seul, assis sur son lit, visiblement pensif, il ne bougea même pas lorsque je suis entré. Le visage grave, il se résolut un quart d’heures plus tard à se confier à moi :

-elle me demande d'aller chez elle ces vacances. Elle a déjà dit à ses parents qu'elle viendra avec un ami africain, m'annonça t-il!
-qu'est-ce que cela implique mon cher ami? C’est en tant qu’ami que tu y vas n’est-ce pas ?
-C’est d’abord en tant qu’ami. Juste pour rencontrer ses parents et prendre la température. Mais il faut avouer cher Hervé que je l'adore, cette petite! Ses parents vont-ils accepter un jour qu'elle aille avec un africain?
-Pourquoi pas? L'amour n'a pas de nationalité et ne parle qu'un seul langage, celui du coeur. Mais je crois qu'il faut éviter de brûler les étapes. Il faut commencer par aller voir ses parents d'abord comme simple ami. Il ne faut pas aller vite en besogne!

C'est ce qui fut fait. Que de nourriture! Que de boissons! Que d'amitié! Que d'estime! Alain avait été reçu comme un roi et moi, je ne pouvais que m'estimer heureux de l'avoir accompagné. Il avait été présenté comme un ami africain et les parents, ne se doutant de rien, avaient entrepris de matérialiser leur "amour" pour l'Afrique en nous recevant de façon grandiose. Mais mes inquiétudes commencèrent à se manifester au fur et à mesure que la causerie évoluait. la bière aidant, notre hôte devint particulièrement volubile et se mit à nous poser quelques questions.

-Dites chers amis africains, ça doit vous faire un bien fou de manger autant étant donné qu'en Afrique vous mourez de faim. N’est-ce pas mon épouse Xiao Jia?

Sa femme acquiesça et toute enthousiaste, elle mentionna l’obligation pour la Chine de continuer d’offrir encore de plus de bourses à ces misérable et malheureux africains qui ont cette chance comme Alain et moi, de déguster des repas tant qualitatifs que quantitatifs. Et puis dans cette verve devenue encore plus venimeuse, je me sentis l’obligation d’interrompre cet élan dévastateur et surtout de rééquilibrer les débats.

- Cher monsieur, l'Afrique n'est pas ce que vous croyez...
-L'autre jour à la télé, insista-t-il, on a montré un documentaire sur le Burundi. Merde, qu'ils étaient chétifs les enfants ! J’ai même eu envie de vomir en les regardant…
- Oui Monsieur Zhang, le Burundi est un pays miné par la guerre autant que l'était la Chine avant 1945. Vous devez donc savoir quelle misère les gens subissent en ces périodes si difficiles.

L’homme, la soixantaine entamée était sûr de ses convictions. Il ignorait volontiers toutes mes remarques et semblait se livrer à un « one man show ». Il ajouta : "vous devriez peut-être apporter avec vous quelques uns des restes de nourriture...Profitez-en tant que vous êtes encore en Chine. Ici, il y en a pour tout le monde"

Le décor de la soirée avait été ainsi. Un hôte qui ne nous écoutait pas et qui s'attelait à nous ridiculiser. C'est vrai qu'il ne s'était peut-être pas préparé à nous être désagréable car tous les chinois s'adressent à nous en ces termes. Mais à travers cette façon singulière de traiter l'Afrique, je voyais déjà transparaître un inévitable chaos pour les projets des deux tourtereaux.

la jeune chinoise était toute pâle. Elle n’arrivait plus à lever son visage pour nous regarder. Elle avait honte et nous la comprenions d’ailleurs. Puis soudain, son père l’interpella en ces termes :" ma fille, invite donc tes amis africains pour l’annonce de tes fiançailles avec le jeune Wang. Sacré cœur ce Wang. Dire que ça fait des années qu’il te court après !"

Elle voulut protester mais sa voix resta sans écho. Elle nous jeta un regard pathétique comme pour dire :" de grâce, n’écoutez pas mon père !" Puis soudain, elle se mit à pleurer de toutes ses forces. Que se passe t-il donc ? Monsieur Zhang intrigué, s’avança vers sa fille et lui prit la main.

"Que t’arrive t-il ma chère fille ?"

Elle ne put répondre mais redoubla d’ardeur dans ses pleurs. L’ambiance était dorénavant devenue morose, triste.

Tout à coup, Alain se leva, demanda à parler et tout le monde se retourna vers lui avec surprise. Même notre jeune chinoise cessa de pleurer, surprise par le culot de ce jeune africain qui avait décidé de lui voler au secours…

Alain allait-il oser tout dire ? Allait-il oser ?

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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alain me regarda, sonda la mine sur mon visage et comme poussé par une force captivante, il se dirigea vers Xiao Yu sa dulcinée. Il lui prit le visage des deux mains et ferma aussitôt les yeux. Monsieur Zhang fronça ses sourcils et toisa cet invité insolent qui osait ainsi papoter sa fille unique.

-Monsieur Zhang, Xiao Yu et moi ne sommes pas de simples amis, déclara Alain dans un soupir interminable.
-Après une petite seconde d’hésitation monsieur Zhang s’adressa à sa fille :"il dit que vous n’êtes pas que de simples amis. Est-ce qu’il prétend être l’amant de mon unique fille ? Est-ce que c’est ce qu’il prétend ?
-Oui Monsieur Zhang, Xiao Yu et moi avons des projets de mariage, déclara Alain devenu péremptoire.

Mais il n’eut pas l’occasion de continuer son propos. a peine voulut-il poursuivre que l’homme poussa un cri étourdissant. Agassé, Monsieur Zhang se leva, gifla sa fille tout en mettant en morceaux les meubles de sa maison.
- Alors vous dites que vous voulez épouser ma fille? Qu'est-ce qui vous prend? Ca c'est la plus grosse insulte de ma vie!

"Xiao Yu ma fille, tu es très belle et je suis fier d'être ton père. Depuis ton jeune âge, tu es l'objet d'innombrables convoitises et mes amis m'ont toujours dit que tu étais la plus belle. Veux-tu donc me dire Xiao Yu que dans cette vaste Chine, ce grand pays qui compte 1 milliard 300 millions d'habitants, et à peu près 700 millions de beaux garçons, tu n'as pu trouver un seul qui soit à ta dimension? Hein, dis-le-moi!

Et pendant qu'il parlait, sa fille, redevenue inconsolable, ne cessait de regarder du côté d'Alain pour implorer la compréhension de ce dernier. Le père s'arrêta un instant puis, après avoir reniflé, continua de vomir son venin, l’œil mauvais.

-Pourquoi ne me réponds-tu pas, hein? Veux-tu me dire qu'il n'y a personne pour toi dans ce pays? Veux-tu me dire que dans cette Chine, il n’y aucun garçon qui veut de ma fille ? Et le jeune Wang, qu’en fais-tu ? Qu’est-ce que je vais dire à ses parents ?

"Et puis, continua t-il, si tu es tellement malchanceuse au point de ne pouvoir trouver personne ici dans notre pays, tu aurais tout au moins pu m'emmener un coréen du sud ou du nord, ça m'est égal! Et quoique n'aimant pas particulièrement les japonais à cause de la 2eme guerre mondiale, j'aurais encore pu comprendre...Ou alors, tu aurais pu te lier d’amitié à un de ces blancs dont tu me dis qu’ils sont nombreux à Beijing".

Un Coréeen ? Un japonais ? Un blanc ? Oui, n’importe quoi mais pas un noir.

Monsieur Zhang arrêta de parler un instant le temps pour lui de jeter un regard amer au pauvre Alain devenu tout petit. Puis, pris d'un autre accès soudain de colère, il brisa son poste téléviseur, s'empara de la radio, la balança avec force sur le sol et s'étant vite repris, il toisa encore Alain à qui il aurait volontiers briser la nuque s'il avait eu la force.

" Au lieu donc de faire plaisir a ton père en aimant un homme comme il faut, dit-il encore à sa fille, tu décides de me présenter un......, un........, un......"

Il n'eut pas le courage de terminer sa phrase mais il a continué à dire "un....un..." pendant au moins 2 minutes. Son visage rouge arborait sa physionomie des mauvais jours. L’homme continua de dire un…, un…, un….sans arrêt. Il donnait l’impression d’être possédé par des démons qui lui imposaient un supplice douloureux. Il faisait de la peine à voir. Mais cette insistance sur ce mot un… est bien le reflet de ce que cet homme pensait de nous autres noirs. Nous ne sommes pas dignes d’épouser des filles chinoises car nous sommes des sous hommes.

Face au refus catégorique de ce père borné de laisser l’amour imprimer une marque indélébile dans ce grand combat éternel de la fusion, de l’amitié entre les races, l’espoir d’une issue favorable à nos deux tourtereaux semblait dorénavant nul. Et quand Cheick Hamidou Kane disait en 1954 que "chaque heure qui passe apporte un supplément d’ignition au creuset où fusionne le monde", il avait cru que l’heure de la réconciliation universelle, de l’avènement de la fraternité sonnerait bientôt. Il n’avait pas imaginé qu’en plein troisième millénaire il existerait encore des Zhang et autres arriérés qui continueraient de croire en la primauté de certaines races.

Tout était cuit pour toi Alain. Tout. Ton péché, avoir voulu épouser une fille dont tu étais amoureux. Je me souviens encore avoir longtemps insisté pour que tu l’oublies, mais tu me dit un jour avec force détermination :"mon frère, j’aime Xiao Yu et je vais me battre pour l’avoir pour femme. Son père n’aura pas le dernier mot"

Vaine détermination ou alors élan nouveau dans la conquête de la belle Xiao Yu ? Les lignes qui suivent vont nous situer.

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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 12:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mon frere c´est vraiment long hein
depuis le matin que je reed ca ne bolet pas??
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Virgile
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 12:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dès notre retour à Pékin, Alain se montra très entreprenant. Il multiplia toutes sortes d’initiatives pour retrouver son grand amour. Et comme l’expérience montre bien qu’on sort difficilement indemne d’une grave crise comme celle que nos deux amoureux traversaient, la relation entre Alain et Xiao Yu se dégrada considérablement.

la nuit, dans les longues avenues pékinoises, nos balades étaient devenues des moments de réflexion. Partant de Zhongguaxun, on marchait le long de la Haidian qu pour aboutir sur la fameuse Xueyuan Lu. Ce fameux périmètre était devenu notre milieu naturel.

Lors d’une de ces balades nocturnes, on fit la rencontre de Liu. Ce garçon allait jouer un rôle déterminant dans ta vie. Assis au bord de la chaussée à cette heure très avancée de la nuit et sous la seule réverbération d’une lumière lointaine, Lui toi et moi causions. Tu lui racontas toute ton histoire. Il en était très affecté le bon Liu et offrit de jouer les médiateurs.

Entre temps, le comportement de ta dulcinée avait bien changé. Relayant parfaitement les invectives de son père, elle ne manquait plus une occasion de te faire comprendre qu'il n'était pas normal qu'un africain épouse une chinoise. Affalé sur ton lit, tu étais là, la mine grave et ne sachant plus que faire. Et puis un autre jour, Xiao Yu revenait , le discours moins narquois, le visage attendri, la peau sensible à chacune de tes caresses, les yeux arborant cette mine unique typique d’une femme qui ne veut qu’on la fasse trop attendre. Elle était là parce qu’elle te désirait Alain. Après son départ, le souvenir de ces ébats t’ébranlait encore plus. Que voulait-elle au juste ?

a cette question, Xiao Yu répondit un jour les yeux pleins de larmes qu’elle ne savait pas. Elle disait subir la pression de sa société qui refusait de la laisser vivre son amour comme elle le souhaite. Elle était victime de commérages parce qu’elle osait sortir avec toi Alain. Cette réalité, toi et moi en sommes conscients. Xiao Yu mérite bien de l’indulgence. Elle ne savait vraiment pas où mettre la tête…

Liu faisait maintenant partie du décor. Il nous rendait visite quotidiennement. Je me souviens de ce premier jour où il a rencontré Xiao Yu. IL n’en revenait pas. Il nous dit tout simplement "cette fille est très belle. Pour un chinois ordinaire comme moi, je n’ai aucune chance". Mais fidèle à l’image d’intégrité qu’il avait su imprimer dans nos cœurs, Liu réussit à convaincre Xiao Yu que le monde avait changé. la Chine, disait-il, avait le privilège d’être dorénavant ouverte sur le monde. IL ne fallait certes pas tout copier bêtement, tout accepter mais il était nécessaire de se libérer de certaines pesanteurs qui anéantissent tout espoir de briser les tabous enfouis dans l’inconscient de tout chinois. Liu continuait en disant qu’il était urgent que chaque chinois s’assume pleinement sans se soucier de l’entourage.

Quel orateur ce Liu ! Grâce à lui, Alain allait peut-être réussir à reconquérir la femme qu’il aimait. Ses visites étaient redevenues fréquentes. Les deux amoureux avaient recommencé à explorer le clair de lune et à profiter du scintillement des étoiles pour se livrer à quelque activité "interdite". Les arbustes de ce parc qu’ils visitaient nuitamment plusieurs fois par semaines redevinrent tout flamboyants, contents de ces retrouvailles…

Ces histoires, il faut les avoir vécues de près pour comprendre. Je ne m'étais jamais imaginé que cette peau sombre que je porte pouvait autant irriter autrui. Pourquoi cette haine doublée de mépris? Je me sens pousser la tentation de dire comme Jacques Chevrier " l’angoisse d'être nègre débouche sur un problème qui nous concerne tous, l'angoisse d'être homme". Oui, le problème relatif à notre peau est une question universelle et il nous incombe la responsabilité de lui trouver des solutions. C'est un défi grandiose d’où la nécessité de parler ici comme Franz Fanon " chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l'accomplir ou la trahir".

Tu avais décidé d’accomplir la tienne Alain. Ne pas céder à ces parents bornés est déjà la preuve que tu voulais contribuer à l’éradication de ce mal qu’on appelle racisme. Je te félicite pour ce courage. Tu avais gagné la première partie de la bataille, la plus importante peut-être, Xiao Yu étant dorénavant prête à faire face à ses parents. Elle voulait devenir ta femme contre vents et marées.

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Virgile
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 12:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Face à la détermination sans concession de Xiao Yu, monsieur Zhang et sa femme durent céder. la célébration du mariage eut lieu quelques mois plus tard. Une vingtaine de personnes assistaient à cette cérémonie riche en émotions. Monsieur Zhang faisait bonne figure malgré les rides de plus en plus parsemées sur son visage. Cet homme maudissait certainement le gouvernement chinois qui avait eu la mauvaise idée de donner des bourses aux africains. Dans son regard, on sentait un homme atteint, blessé et surtout prêt à prendre sa revanche si jamais l’occasion se présentait.

Xiao Jia la mère de Xiao Yu était plus décontractée. Elle manifestait une joie sincère pour sa fille. de temps à autre, quand elle laissait trop éclater son émotion soit par un rire éclatant ou par une exclamation, monsieur Zhang lui jetait un regard mauvais. L’homme avait la rancune tenace. L’inimaginable se produisait sous ses yeux. Alain venait d’embrasser goulûment la mariée sous les ovations de la foule qui visiblement avait grandi. Quelques curieux s’étaient joints à la partie et le vacarme grandissait.

la sobriété de cette cérémonie me fit penser à ce genre d’événement en Afrique. Là-bas, loin là-bas, perdu quelque part à proximité de l’équateur, le Cameroun avait l’art de savoir imprimer une dimension noble à ces festivités. Une multitude de femmes et d’hommes s’y mobilisent habituellement pour donner à la célébration du mariage une empreinte indélébile. Quelques mélomanes inspirés entonnent alors des sonorités de circonstance et toute la foule en liesse répond par des pas de danse sur mesure. Les enfants, nombreux en ces circonstances, font entendre leur voix candide en reprenant à l’unisson les refrains des chansons. Même les coqs et les chiens, à travers leur cocorico et leurs aboiements incessants, accompagnent ces rythmiques et leur donnent un caractère solennel. Le ciel, dans un élan sympathique doublé de bénédiction, distille ses fibres lumineuses les plus étincelantes. Et quand vient le crépuscule, les rayons solaires cèdent peu à peu le pas aux transformations vespérale. Toute la nuit, la fête suit son cours on dirait que les ténèbres amplifient l’ardeur des fêtards. Il faut attendre les premiers caquètements des poules relayés par le miaulement des chats et les plaintes des autres animaux de la basse-cour pour la fête diminue en ampleur. L’aube pointe déjà à l’horizon…

Ici en Chine cependant, dans ce pays étranger, le mariage de mon ami était assimilable à un non évènement. On a mangé. On a bu. On a causé. Et c’était fini! la chose était consommée, Alain avait bel et bien épousé Xiao Yu !

Gil, je me souviens encore de ce jour cauchemardesque. Tu avais disparu. Des jours durant, la communauté estudiantine africaine n’a pas ménagé ses efforts pour te retrouver. Nous avons sondé tout le monde. Nous avons scruté tous les endroits habituels. Nous avons même fini par avertir la police car ton absence commençait à devenir très inquiétante. Et puis un jour, on te retrouva. En disparaissant, tu étais bien debout, mais là, ton souffle de vie s’en était allé. Tu étais mort. Affalé dans un ravin au beau milieu de nulle part, ton visage tuméfié et tes yeux apeurés étaient la preuve irréfutable des souffrances atroces quelqu’un de mal intentionné t’avait fait subir. Gil, comment oublier ce sérieux et ce calme qui te caractérisaient ?

Tu étais arrivé en Chine deux ans après moi. Originaire du Burundi, tu avais rapidement réussi à t’intégrer dans la communauté africaine. la difficulté des études et le caractère parfois hostile de nos hôtes t’ont rendu encore plus taciturne. Tu ne sortais plus. Tu passais ton temps à essayer de percer les mystères de la langue chinoise. Bon Dieu, qu’est-ce que tu étais brillant ! Les caractères chinois n’avaient plus aucun secret pour toi. Tu avais réussi à les apprivoiser au prix d’efforts surhumains.

Plusieurs fois nous avons essayé de te convaincre de ne pas te tuer au labeur. Avec ce sourire dont tu avais le secret, tu hochais la tête en signe d’approbation. Malheureusement, dès le lendemain, tu recommençais à te priver de tout pour travailler tes leçons.

Quand il était temps pour toi de commencer tes études de médecine après l’année de langue, tu devins encore plus renfermé. On ne te voyait plus au stade tous les samedi comme c’était jadis le cas. Tu ne venais plus supporter et encourager ton équipe de coeur : l’équipe africaine.

Tu n’avais qu’un seul objectif à présent, combler les quelques lacunes de langue qui t’empêchaient encore de bien maitriser tes nouvelles études. Au bout d’un an, tu avais encore fait l’inimaginable. Tu lisais dorénavant les livres de médecine avec cette quiétude déconcertante. Tu impressionnais même tes camarades chinois qui voyaient en toi la personnification même de l’engagement, de l’effort et surtout de l’oubli de soi. Tu vivais pour tes études et avec le recul, je te comprends.

Là-bas au Burundi, tu avais laisse ta famille dans une situation chaotique. Malmené par la guerre, ton pays n’offrait pas grand-chose à ceux des tiens qui y vivaient. Tu étais le seul à avoir réussi cet exploit, aller parfaire ses connaissances dans un pays étranger. Tous comptaient maintenant sur toi. Tu me disais souvent que chaque fois que tu prenais tes livres pour les décortiquer, tu pensais à ta mère, à ton père et à tes frères et sœurs. Pour eux, tu avais décidé de réussir afin de leur permettre d’aspirer à une vie meilleure. Tu avais décidé de te sacrifier pour que leur vie puisse un jour changer.

Cette responsabilité Gil, nous sommes nombreux à devoir l’assumer. Mais était-il vraiment nécessaire de vivre comme tu le faisais ? Etait-il vraiment bien malin de te sacrifier ainsi ?

Un jour, tu commenças à ne plus saluer personne. On s’en inquiéta. Le lendemain, tu devins agressif, toi pourtant si posé et calme. Un autre jour tu te mis à délirer, professant des paroles inaudibles. Et puis tu disparus. On vint s’enquérir auprès de ton compagnon de chambre, lui aussi Burundais comme toi. Il avait déjà pris la peine d’appeler tes parents au pays et de les informer. Nos recherches restèrent sans suite jusqu’au jour de la découverte macabre : tu étais mort assassiné.

Brave soldat, nous étions, comme disait Antoine de St Exupery, «équipiers d’un même navire ». Ensemble, nous voulions contribuer au développement de cette Afrique qui souffre. Tu recherchais la perfection dans tes études pour pouvoir un jour aider les tiens. Mais hélas ! Pour parler comme François Soudan, nous gardons de toi « l’image d’un baobab que les bûcherons de la mort ont voulu abattre ».

D’autres équipiers ont connu des destins tout aussi tristes mais ne sont pas morts. Leur histoire mérite aussi d’être relatée pour que personne - dans ce long voyage à la quête d’une promesse de vie aux antipodes de la misère du continent noir - ne soit oublié. Oui les sieurs Tchouma, Dahirou, Lazaro, pour vous j’ai décidé de témoigner.


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marthy



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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

TV, je n'ai rien contre toi mais tu peux faire un résumé de l'article pour moi? Le genre de texte çi bêta imprimer et lire une fois et comme jene peux le faire..
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X-m@n



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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 1:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tv j adore !!! L´ histoire est vraiment interressante, et tres bien relatée.
j attends la suite avec impatience.
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Mfiang-Owondo



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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 1:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voaalà alors les way...
qd on nous dit de dévelop nos mboa mbindi qd même noon.
Moi je dis tjrs kil ya certains endroits ds ce monde ci heiinn, même si on me giv les do là comment, je n'y vais pas, même en congés seulement.
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Haroun
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 2:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

la longueur du truc m'a fatigué... Pourrai pas lire, même en 10 ans Embarassed

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delouis
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MessagePosté le: Fri May 30, 2008 2:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Donc c'est toi 20mai.net ????
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Virgile
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

marthy a écrit:
TV, je n'ai rien contre toi mais tu peux faire un résumé de l'article pour moi? Le genre de texte çi bêta imprimer et lire une fois et comme jene peux le faire..




Comment résumé cette histoire à ton avis??
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Virgile
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

X-m@n a écrit:
Tv j adore !!! L´ histoire est vraiment interressante, et tres bien relatée.
j attends la suite avec impatience.



heureux que celà te plaise, on continu
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Haroun a écrit:
la longueur du truc m'a fatigué... Pourrai pas lire, même en 10 ans Embarassed

Haroun Embarassed




désolé pour toi, je ne peux plus court
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

delouis a écrit:
Donc c'est toi 20mai.net ????




Où est le rapport???
on croirai facilement que certains lisent avec autre choses que les yeux

je pense que l'énoncé est assez clair.

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dino
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

j'aime lire hein!!!!!

mais le genre ci pardon
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Virgile
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

...Amateur de football, j’avais entrepris d’intégrer l’équipe africaine des mon arrivée en Chine. C’était une équipe bien structurée, pourvue de nombreux joueurs de talents et bénéficiant de l’appui financier de nombreuses ambassades africaines. Nous jouions à un niveau à peu près égal à la troisième division chinoise. Plusieurs équipes participaient à ce championnat dont de nombreuses équipes chinoises mais aussi d’autres équipes étrangères. Les matchs se déroulaient généralement le samedi sauf exception dû par exemple aux conditions météorologiques.

C’est dans cette équipe que j’ai rencontré Tchouma qui avait un rôle déterminant au sein de la défense de l’équipe africaine. Evoluant comme gardien de but, Tchouma et moi étions appelés à beaucoup collaborer étant donné que nous étions les derniers remparts de notre équipe.

Originaire de Zambie, il était en troisième année de médecine quand je suis arrive en Chine. Il lui restait deux ans d’études pour décrocher son diplôme et rentrer en Zambie apporter sa contribution dans le développement de son pays.

Tchouma était très réfléchi et intègre. On ne le voyait jamais dans les soirées mondaines, occupé qu’il était à réviser ses leçons. Les quelques heures de loisirs qu’il s’offrait étaient les entraînements de football les jeudi et les matchs de football traditionnels tous les samedi.

Ceux qui lui étaient très proches racontaient qu’il avait une autre passion. Elle se nommait Abigail, une jeune fille namibienne qui étudiait les Relations Internationales. Tchouma lui faisait une cour assidue mais la fille lui opposait une résistance douce mais ferme. Elle ne le rejetait pas mais elle voulait aller doucement, prendre son temps et surtout s’assurer qu’il était vraiment le bon choix.

Quand il avait passé la journée à essayer de décortiquer quelques passages complexes dans ses livres de médecine, il s’en aller le soir venu retrouver Abigail avec qui il échangeait longuement. Ils allaient souvent au restaurant ensemble et parfois, ils se baladaient dans le campus autour du lac rafraîchissant. de ces randonnées, Tchouma devait certainement tirer le plus grand bien. a chaque fois qu’il avait rencontré abigail, il était resplendissant, son visage était rayonnant de ce sourire éclatant. Il devait beaucoup l’aimer Abigail.

C’est peut-être cette proximité platonique avec cette fille qui a réussi à te sauver Tchouma. Abigail avait remarqué que tu avais changé. Tes visites étaient devenues de véritables supplices pour elle. Tu étais vulgaire, menaçant, grossier. Tu ne prenais plus soin de ton corps. Ton menton d’habitude si bien tenu, était maintenant la demeure d’une barbe sauvage. Tu n’assistais plus aux cours et même le football, ta passion de toujours, ne t’intéressait plus.

la rumeur se propageait. Tchouma avait perdu la tête, il était devenu fou. Etait-ce vrai ? J’en ai eu la certitude ce jour ou la providence avait voulu que tu rencontres Alain en compagnie d’Abigail. Quelle colère avais-tu alors manifestée ! Vêtu d’un manteau dont-on se couvre normalement au plus froid de l’hiver, ton visage suintant était bien la preuve qu’en ce mois de juillet, quelque chose d’anormal se produisait en toi.

Il s’avança vers Alain et Abigail. la pauvre fille tremblait à la vue de cet homme devenu terrible. Il hurla des mots incompréhensibles. L’homme devenu encore plus bavard, avait maintenant entrepris de prendre la main d’Abigail. a quelques mètres de là se trouvaient deux policiers qui suivaient attentivement la scène. Ulcéré d’être repoussé, Tchouma assena une gifle violente à Abigail et voulut cravater Alain. Il eut heureusement le réflexe rapide et put éviter cet affront qui s’annonçait terrible.

L’excitation de Tchouma avait atteint son comble. Les deux policiers voulurent intervenir mais ils n’eurent pas le temps de réagir car à peine s’étaient-ils approchés que Tchouma les avait roués de coup d’une violence démentielle. Il réussit à les maîtriser et n’eut été l’intervention musclée de quelques autres policiers rapidement appelés en renfort, Tchouma aurait pu commettre l’irréparable.

la sentence était sans appel. Après un bref passage dans un hôpital psychiatrique, la décision fut prise, après consultation de l’ambassade de Zambie, de renvoyer Tchouma au pays. Il était devenu fou.

Cher équipier, ce qui t’est arrivé aurait pu nous arriver à tous. la providence a cependant voulu que tu sois celui-là qui devait subir ce destin injuste. Tu as heureusement pu retrouver toutes tes capacités dans ta Zambie natale. C’est vrai que tu pleures en pensant à tes études que tu étais sur le point d’achever mais réjouis-toi d’avoir pu guérir. D’autres, très nombreux, n’ont pas eu ta chance brave ami. Dahirou et Lazaro par exemple.

Dahiru, de tous les africains que j’ai eu l’honneur de connaître en Chine, tu étais le plus simple. Tu étais étudiant à Tianjin, petite ville située à deux heures de train de Pékin. Quand tu arrivais à Pékin pour rendre visite à tes amis, tu prenais la peine d’aller dans toute chambre où logeait un étudiant africain pour dire bonjour. C’est d’ailleurs de cette façon que je t’ai connu. Et ce jour où tu étais venu frapper à ma porte, nous avons longtemps bavardé car je me sentais encore dépaysé. J’étais là depuis ä peine six semaines. On s’était échangés nos numéros de téléphone et on s’appelait de temps a autre.

Comme la plupart des étudiants africains dans l’empire du milieu, tu étudiais la médecine. Depuis cinq ans que tu étais en Chine, tu n’étais plus rentré au Niger. Ta famille te manquait. Dahirou, cette famille là dont tu parlais constamment n’allait plus jamais te revoir comme tu étais parti. Le monde austère dans lequel on vivait et les études qui demandaient des efforts surhumains ont fini par te rendre fou.
Le plus triste dans cette tragédie, c’est que tu t’en étais plusieurs fois inquiété. Je me souviens bien de la dernière visite que tu m’avais rendue.
«Hervé, les gens disent que mon comportement a changé. On me trouve bizarre. Est-ce que tu remarques quelque chose d’anormal chez-moi ? »

Non Dahirou, ce jour là je n’avais rien remarqué et on a continué de blaguer, de rigoler comme à l’accoutumée. Et un jour on m’annonça que ton ambassade avait décidé de te renvoyer au Niger pour y subir des soins. Tu avais complètement disjoncté.

Reconnais-tu seulement ta mère ? Cette mère, tu m’en avais tellement parlée Dahirou ! Quelle tristesse de savoir que tu n’as pas pu recouvrer ta mémoire. Quelle tristesse !

la vie, pauvre Dahirou, est un long chemin périlleux. Tu n’as pu aller jusqu’au bout de tes rêves, tu n’as pu achever tes études de médecine. Mais ta gentillesse et ta disponibilité continuent de m’illuminer au quotidien.

Pour toi Dahirou j’ai décidé d’écrire, de témoigner. Mais aussi pour toi Lazaro…

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Queen B



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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Continues Tv c très interessant! Ca ne m'a pas pris 10 min pour lire ça! Je wait la suite!
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dino
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MessagePosté le: Sun Jun 01, 2008 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Queen B a écrit:
Continues Tv c très interessant! Ca ne m'a pas pris 10 min pour lire ça! Je wait la suite!


bien sûr...ça prend plus de 10min

sinon peux-tu me faire un résumé plizzz???
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