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de l'euthanasie...
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Waddle



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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 11:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

meke a écrit:

Merci pour ce compliment Embarassed
me Waddle, je pense avoir donné une définition de l'euthanasie, qui est un acte mettant fin à la vie d'une autre personne pour lui éviter l'agonie(moment de souffrance intense, longue et douloureuse qui précède la mort)..donc prendre l’exemple d une personne amputée des 2 jambes est un peu exagéré, je pense que nous ne devons pas nous éloignés du débat : il existe des personnes qui sont sur une chaise roulante mais qui ne souffrent pas pour autant…de nombreux handicapées ont une vie ‘normale’…..
je ne suis pas Dieu pour déterminer ce que c est qu'une vie normale, tout ce que je sais c est qu une personne vivant a l aide de tubes respiratoire, avec de fortes souffrances ne peut pas avoir une vie normale.
les premiers êtres humains sont nés avec une liberté totale, maintenant, tous les êtres humains sont esclaves de l'argent, des lois parfois injustes, , etc...
Laissons au moins aux humains le droit de mettre fin à leurs jours lorsqu’ils sont en agonie.


Chere Maitre,

Deja, une personne qui souffre beaucoup, est-elle vraiment à même, de prendre une décision objective et censée?

Si on euthanasiait tous les malades atteints de pathologie grave et avancées à l'hopital et réclamant la mort...

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meb
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Waddle a écrit:
meb a écrit:
Je demande à Me Waddle d'accorder ses exemples à la définition de l'euthanasie donnée par Me meke, sauf si il conteste cette définition, auquel cas il est prié de fournir une définition de substitution (et les sources).

Je demande aussi aux avocats de rester dans l'argumentation, en évitant dans la mesure du possible de tomber dans le pathos


Bonjour Mr le Procureur,

Voici donc la définition que je peux lire de Meke:

Citation:
Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, celle retenue par le Petit Larousse, l'euthanasie est décrite comme une pratique visant à provoquer la mort d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables, particulièrement par un médecin ou sous son contrôle[2].


Je note 3 points ici:
- Maladie incurable
- Souffrances morales
- Souffrances physiques

Sur la maladie incurable, c'est un concept qui évolue (très vite) avec le temps. Il y a 15 ans encore, quelqu'un qui avait le sida était considéré comme un mort vivant. Aujourd'hui...

Sur les souffrances morales. Comment déterminer le niveau inacceptable d'une souffrance morale, cher tous?

Il y a 15 ans par exemple, une personne qui serait atteint du sida (incurable), et qui serait par exemple, la risée de toute sa région alors qu'elle est alitée (souffrance morale), avec, pour enfoncer le clou, par exemple, des gens de sa famille morts du sida (souffrance morale), devait-on l'euthanasier si elle le demandait?
Je ne parle pas des souffrances physiques évidentes qu'un stade avancé du sida pourrait également provoquer.

Donc honnêtement, sans être un pro de l'acharnement thérapeutique (qui consiste à faire survivre quelqu'un "de force", coute que coute), je ne peux cautionner l'euthanasie qui consiste à aider à mourir.


donc peut être si ce n'est que là votre argumentation, on aurait euthanasié quelqu'un il y a quinze ans pour une maladie, et guéri aujourd'hui un autre pour la même maladie.
Vous ne faites que déplacer le pb. Il existe aujourd'hui des maladies incurables, non?
Ou êtes vous en train de proposer de les garder en vie en attente de la découverte du traitement?

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 11:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

Waddle a écrit:
meke a écrit:

Merci pour ce compliment Embarassed
me Waddle, je pense avoir donné une définition de l'euthanasie, qui est un acte mettant fin à la vie d'une autre personne pour lui éviter l'agonie(moment de souffrance intense, longue et douloureuse qui précède la mort)..donc prendre l’exemple d une personne amputée des 2 jambes est un peu exagéré, je pense que nous ne devons pas nous éloignés du débat : il existe des personnes qui sont sur une chaise roulante mais qui ne souffrent pas pour autant…de nombreux handicapées ont une vie ‘normale’…..
je ne suis pas Dieu pour déterminer ce que c est qu'une vie normale, tout ce que je sais c est qu une personne vivant a l aide de tubes respiratoire, avec de fortes souffrances ne peut pas avoir une vie normale.
les premiers êtres humains sont nés avec une liberté totale, maintenant, tous les êtres humains sont esclaves de l'argent, des lois parfois injustes, , etc...
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Chere Maitre,

Deja, une personne qui souffre beaucoup, est-elle vraiment à même, de prendre une décision objective et censée?

Si on euthanasiait tous les malades atteints de pathologie grave et avancées à l'hopital et réclamant la mort...

Me de grâce, élevons le débat.
Quelle est par exemple votre position sur les personnes qui décident pendant qu'elles sont encore conscientes (avant un accident, avant l'entrée en phase terminale) qu'elles ne veulent pas vivre comme un légume?
On ignore ou on suit leur avis?

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

J.D. a écrit:
Cher Juge,
Mes collègues,
Chers jurés,
Cher Public...

C'est avec un certain amusement, pour ne pas dire un amusement certain que j'ai lu les interventions de Me Meke.
Il n'est pas coutume que je commence ma plaidoirie par la reprise de l'argumentaire de mes adversaires, mais cette fois, je me dois d'apporter des compléments, en plus de ce que maitre waddle a signalé.
Lorsque maitre Meke dit, je cite: "L’euthanasie, c’est redonner ce sens à la vie en redonnant la dignité humaine aux mourants. Elle permet d’éviter la dégradation de l’individu, la perte de capacités physiques ou mentales qui détruisent l’image d’une personne auprès de ses proches ou d’elle-même et qui rendent parfois impossible le retour à une vie « normale » et agréable pour l’individu concerné."
Seigneur... (Je tressaillis, et je prends un verre d'eau)
Pour commencer, maitre Waddle l'a signalé, l'euthanasie ne concerne pas uniquement les cas végétatifs. En france, je peux vous citer le cas de Chantal Sebire, défigurée par une maladie, qui voulait etre euthanasiée. http://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_S%C3%A9bire. J'ai d'ailleurs donné une définition plus complète que celle que Maitre Meke nous a donnée, lors de ma plaidoirie introductive, une pratique visant à provoquer la mort d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables, particulièrement par un médécin ou sous son contrôle.
Revenons aux propos de maitre Meke, que je trouve relativement dangereux. Ils sous-entendent, que la diminution des capacités physiques et mentales des individus est une atteinte à la dignité de la vie. Pourtant chers spectateurs, la vieillesse inévitable engendre inexorablement la perte de ces capacités là. Si nous nous accordions à dire que la dignité de l'homme est ainsi atteinte et qu'ils en "perdent leur statut d'etre humains", pourquoi ne pas, pendant qu'on y est, éliminer tous les individus au dessus d'une certaine tranche d'âge? Il s'agit là de valeurs, d'une conception de la vie que nous ne saurions en aucun cas partager. Nous trouvons tous dignes, ces vieillards, qui malgré le poids de l'age gardent le sourire, endurent les rhumatismes, la perte de leurs êtres chers, parfois la solitude. Nous trouvons admirables, ces malades, qui, sur leur lit de mort, gardent le sourire et donnent une véritable leçon de courage à leurs familles. Là est la véritable dignité de la vie! Savoir en accepter les aléas, savoir supporter et accepter le lot de souffrances qui en font obligatoirement partie. Je ne vais pas plus m'attarder sur ce registre car le juge Meb, nous a demandé à juste titre, de ne pas le faire. Mais je tenais à préciser que je suis profondément scandalisée par cette conception d'une vie digne qui veut que celle ci soit faite de bonne santé, de victoires absolues, de certitudes, au mépris de valeurs importantes telles que le courage face à l'adversité.
Je reviens à notre sujet de préoccupation principal. Pourquoi NE PAS légaliser l'euthanasie.
Je pars du principe que nous sommes dans une cour laique, mais je vais quand meme vous rappeler à tous que dans les conceptions religieuses chrétiennes et musulmane, l'homme ne dispose pas de sa vie. Celle ci est un don du ciel que nous ne devons en aucun cas bazarder. Autant le suicide que l'euthanasie sont formellement proscrits.
de deux, la première raison évoquée pour cette pratique, c'est abréger les souffrances. Maitre Waddle l'a bien précisé, quelle échelle emploie-t-on pour assurer qu'une souffrance est insurmontable?! Le jeune handicapé sur sa chaise, peut tout aussi bien perdre le gout de la vie et vouloir mourir... Tout est relatif. Il ressort de plus en plus que les parents, l'entourage des patients confondent leur douleur à celle du patient. Il ne s'agit plus alors de tuer le malade pour abréger ses souffrances, mais pour abréger les notres! égoisme quand tu nous tiens... Les progrès des calmants et autres ont permis la mise sur pied de ce qu'on appelle les "soins palliatifs". Le patient ne ressent presque plus la douleur et s'achemine paisiblement et surement vers sa mort. Pourquoi suspendre les calmants et accélerer la mort? Pourquoi commettre un meurtre, que ce dernier soit consenti ou pas par la victime? Simplement parce que la vue du malade importune ceux qui l'entourent. Je ne cesserai de le répéter, les souffrances font partie intégrante de la vie, de meme que les joies, reculer devant l'adversité n'a rien de noble...
Je reviens pour la seconde partie de mon argumentaire, dans laquelle je reviendrais sur les dérives de cette pratique, et tous ses points sombres qui ont au final plus à voir avec la psychologie humaine que les faits en eux memes.
Je vous remercie.


Etant comme vous dites dans une cour laïque, les arguments réligieux ne sont d'aucun poids, et je demande aux jurés de ne pas les retenir.

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 11:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

meke a écrit:
Chère cour, maitre JD évoque le fait que dans les conceptions religieuses, l’homme ne dispose pas de sa vie… elle a peut être raison, mais nous croyons souvent que les religions s’opposent à l’euthanasie, et pourtant ce sont elles qui nous disent que la vie n’est qu’une étape et qu’il ne faut pas avoir peur de la mort ; cette peur qui fait bien souvent qu’on est contre l’euthanasie.la mort est une étape de la vie.




idem.
Pas de référence réligieuse

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 12:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'appelle les avocats des deux parties.

Les réligions quand elles donnent des préceptes se basent sur une certaine logique que leurs membres ont pensée.
Ce que je vous demande dans cette cour c'est de développer votre propre logique sans utiliser d'arguments d'autorité (le pape a dit que, Mahomet a dit que...)

Ceci est le dernier avertissement sur le sujet

Maitre Waddle quand je parlais de pathos je ne voulais pas dire pathétique (comme votre drague) mais je parlais des arguments qui font appel aux sentiments et aux émotions.

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Waddle



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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:

Me de grâce, élevons le débat.
Quelle est par exemple votre position sur les personnes qui décident pendant qu'elles sont encore conscientes (avant un accident, avant l'entrée en phase terminale) qu'elles ne veulent pas vivre comme un légume?
On ignore ou on suit leur avis?


Merci pour le compliement, mais je ne m'appelle pas "de Grâce".

Pour les personnes qui décident qu'elles ne veulent pas vivre comme un légume, je suis clairement pour qu'on les "débranche" si elles arrivent dans un état végétatif.

Je l'ai dit plus haut, je ne suis pas un fan de l'acharnement thérapeutique.

Mais ici, on ne parle pas particulièrement de l'acharnement thérapeutique, mais de l'autorisation de laisser tuer quelqu'un dont on estime qu'il souffre trop.

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 12:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

@ moi même: vraiment dans ce genre de débat, malgré que la cour soit laïque, comment prendre une décision sans faire jouer ses convictions réligieuses? on parle de la mort là quand même!!!
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 12:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Waddle a écrit:
meb a écrit:

Me de grâce, élevons le débat.
Quelle est par exemple votre position sur les personnes qui décident pendant qu'elles sont encore conscientes (avant un accident, avant l'entrée en phase terminale) qu'elles ne veulent pas vivre comme un légume?
On ignore ou on suit leur avis?


Merci pour le compliement, mais je ne m'appelle pas "de Grâce".

Pour les personnes qui décident qu'elles ne veulent pas vivre comme un légume, je suis clairement pour qu'on les "débranche" si elles arrivent dans un état végétatif.

Je l'ai dit plus haut, je ne suis pas un fan de l'acharnement thérapeutique.

Mais ici, on ne parle pas particulièrement de l'acharnement thérapeutique, mais de l'autorisation de laisser tuer quelqu'un dont on estime qu'il souffre trop.

dans la définition d'euthanasie (et je prends l'exemple de l'italienne que votre collègue et amie (intime?) a elle même cité), elle était dans un état végétatif.
Il n' y a pas que la dimension de souffrance dans l'euthanaise.

Ayant ceci en tête, la cour doit elle comprendre que vous êtes pour dès lors qu'il ne s'agit pas de souffrance physique?
ça serait intéressant de clarifier votre position

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 12:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

soleil a écrit:
@ moi même: vraiment dans ce genre de débat, malgré que la cour soit laïque, comment prendre une décision sans faire jouer ses convictions réligieuses? on parle de la mort là quand même!!!

Chacun est libre d'avoir ses convictions réligieuses, morales ou autres. Mais les décisions de la cour ne sont pas prises en fonction des convictions de tel ou tel.
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J.D.
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:


Etant comme vous dites dans une cour laïque, les arguments réligieux ne sont d'aucun poids, et je demande aux jurés de ne pas les retenir.

Avec tout le respect que je vous dois cher Juge,

Les jurés sont priés de délibérer en leur âme et conscience, je pense que vous outrepassez vos droits en indiquant de quels arguments ils doivent tenir compte.
Cordialement.
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meb
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 3:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J.D. a écrit:
meb a écrit:


Etant comme vous dites dans une cour laïque, les arguments réligieux ne sont d'aucun poids, et je demande aux jurés de ne pas les retenir.

Avec tout le respect que je vous dois cher Juge,

Les jurés sont priés de délibérer en leur âme et conscience, je pense que vous outrepassez vos droits en indiquant de quels arguments ils doivent tenir compte.
Cordialement.

Dans ma cour, Me, c'est moi qui décide de la recevabilité de tel ou tel argument.
Avez vous déjà entendu l'expression: Objection votre honneur.
Si le juge accorde l'objection, les jurés ne tiennent pas compte de la phrase de l'avocat
Je l'ai annoncé au début, et j'ai dit qu'en cas d'insistance, j'utiliserai les services de la modération.

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J.D.
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 3:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maitre Meke, (en passant ou est votre collegue? la pause café n'est pas éternelle)

Un des premiers arguments que vous avancez est la nécessité d'abréger des douleurs physiques insupportables. Cet argument ne tient qu'à un fil. Avez vous jamais entendu parler des soins palliatifs ? Je vous renvoie à ce lien pour vous informer. http://fr.wikipedia.org/wiki/Palliatif
Il s'agit d'une démarche d'accompagnement des malades en phases terminales et de leur famille, visant à soulager les douleurs physiques et psychologiques. L'aspect humain y est privilégié, contrairement à l'euthanasie qui laisse la désagréable impression que le malade n'est plus qu'un etre humain dont on doit se débarrasser car il n'est plus en pleine possession de ses facultés, de façon irrémédiable. Si il ne s'agit que d'abréger les souffrances physiques du malade, les progrès en matière de calmants sont suffisamment avancés pour que je puisse dire qu'aujourd'hui les malades en phase terminale ne peuvent plus parler de douleurs physiques insupportables. Pour ce qui est des douleurs psychologiques c'est autre chose, je vais revenir sur ce point.
Mme Sebire a formellement rejetté les soins palliatifs. C'est assez révélateur des véritables raisons à mon avis: la sensation de ne pas pouvoir accepter sa propre chute. Je ne remets pas en cause la douleur de Mme Sebire, ce que je ne peux comprendre c'est pourquoi elle a tenu à associer la société à sa mort. Une société qui se respecte ne peut en aucun cas encourager cette forme d'eugénisme. Un être humain en déchéance n'en reste pas moins une vie, et doit etre préservée tout aussi bien qu'un être bien portant, là est le véritable respect de la vie.
Un autre point que j'ai déjà soulevé est l'assimilation de la douleur des proches à celle du patient. Prenons le cas d'Eluana, récemment euthanasiée en Italie. Cette jeune femme a été victime d'un accident de la route et s'est retrouvée dans un état de légume. Son père s'est battu pour qu'elle soit euthanasiée. Pourquoi? Il ne peut pas parler des douleurs physiques de sa fille, elle est inconsciente, elle ne ressent rien, à priori. la seule douleur qui l'a poussé à vouloir sa mort c'est sa propre douleur à lui. Il est tout à fait compréhensible qu'un père ne puisse supporter la vue de sa fille qui se dépérit. C'est humain. Mais la société ne peut en aucun cas encourager cette fuite vers l'avant. Tout d'abord parce qu'elle n'en restait pas moins un etre humain, sa fille. Et ensuite, au nom de quoi d'autres etres humains peuvent s'arroger le droit de décider de la mort d'un autre etre humain si en plus ce dernier est inconscient? Qu'est ce qui vous dit qu'Eluana ne souhaitait pas vivre plus. Rien du tout.
Songeons également aux dérives de ce genre de pratiques. "Nous ne voulons plus, nous ne pouvons plus assumer les soins pour notre mère, faisons la euthanasier". "Mon grand père tarde à mourir, j'ai besoin de son héritage, faisons le euthanasier". "je veux vivre, mais mes enfants ne sont plus contents de me voir, je preffere mourir". Une société digne de ce nom doit elle laisser ce genre de pratique se faire?? NON NON et NON.
Je vous remercie.
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J.D.
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 3:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

@ Moi meme,
le juge ci me do lap, il pense que les jurés en délibérant vont ignorer l'aspect religieux parce qu'il le demande. LOL LOL et LOL encore.
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Waddle



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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 4:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

@Moi même

Je suis subjugué par la qualité de l'argumentation de Me J.D.

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meke
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 4:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J.D. a écrit:
@ Moi meme,
le juge ci me do lap, il pense que les jurés en délibérant vont ignorer l'aspect religieux parce qu'il le demande. LOL LOL et LOL encore.


LOLLLLLL Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 5:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

meke a écrit:
J.D. a écrit:
@ Moi meme,
le juge ci me do lap, il pense que les jurés en délibérant vont ignorer l'aspect religieux parce qu'il le demande. LOL LOL et LOL encore.


LOLLLLLL Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing


tout comme il pense être dans nos pensées pendant que nous on va voter hein Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 5:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Waddle a écrit:
meke a écrit:

Merci pour ce compliment Embarassed
me Waddle, je pense avoir donné une définition de l'euthanasie, qui est un acte mettant fin à la vie d'une autre personne pour lui éviter l'agonie(moment de souffrance intense, longue et douloureuse qui précède la mort)..donc prendre l’exemple d une personne amputée des 2 jambes est un peu exagéré, je pense que nous ne devons pas nous éloignés du débat : il existe des personnes qui sont sur une chaise roulante mais qui ne souffrent pas pour autant…de nombreux handicapées ont une vie ‘normale’…..
je ne suis pas Dieu pour déterminer ce que c est qu'une vie normale, tout ce que je sais c est qu une personne vivant a l aide de tubes respiratoire, avec de fortes souffrances ne peut pas avoir une vie normale.
les premiers êtres humains sont nés avec une liberté totale, maintenant, tous les êtres humains sont esclaves de l'argent, des lois parfois injustes, , etc...
Laissons au moins aux humains le droit de mettre fin à leurs jours lorsqu’ils sont en agonie.


Chere Maitre,

Deja, une personne qui souffre beaucoup, est-elle vraiment à même, de prendre une décision objective et censée?

Si on euthanasiait tous les malades atteints de pathologie grave et avancées à l'hopital et réclamant la mort...


vous entendez quoi au juste par décision ‘objective’ et ‘censee’ ?
je vous rappelle que le patient est l unique personne qui ressent les souffrances dues a la maladie… qui d autre que lui peut savoir ce qui est bien pour lui ??

c est facile de dire des choses pareilles lorsqu'on est pas a la place de la personne concernée , surtout pour les proches, qui pour la plupart sont égoïstes car ils ne veulent pas ‘laisser partir’ leur personne

je re

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 5:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ne vous inquiétez pas maitre JD, mon collègue ne tardera pas, il est surement retenu indépendamment de sa volonté.

Chers jurés, la loi est un cadre qui évite la plupart des dérives. En outre, elle rassurerait les gens. Aujourd'hui, des gens anticipent, se suicident alors qu'ils pourraient vivre plus longtemps (en essayant de se soigner) s'ils savaient qu'ils auront le choix de mourir si jamais ils le décident lorsqu’ ils seront au stade de ‘légumes’.

Maitre JD a évoqué l’existence des soins palliatifs dont l objectif est de soulager les douleurs physiques des malades en fin de vie, seulement je tiens à préciser qu'il ya toujours un risque de discrimination dans l’accès aux soins palliatifs pour les personnes atteintes de maladie démentielles et en particulier celles issues de milieux socio-économiques défavorisés. Ce serait hypocrite de prétendre que ces soins sont à la portée de tout le monde.
L'acharnement thérapeutique aussi, coûte très cher ce qui est justifié. Ce qui l'est moins, c'est l'obstination déraisonnable de maintenir un patient en vie quand bien même le résultat sera le même : la mort

Nous savons tous que la mission des médecins consiste à guérir afin d’apporter du ‘bien’ au patient. Mais, parfois, il faut admettre qu'il n'est plus utile de s'obstiner et qu'il est temps de réfléchir à la bonne priorité et a ce qui est bien pour le patient.
Il appartient justement à la liberté de chaque personne de décider de son propre destin en face du moment décisif de la mort .

Les personnes qui sont face à la mort ne veulent pas toutes des soins palliatifs (et ils ont de droit d en vouloir ou pas). Ces soins sont bénéfiques pour certaines personnes mais ils ne constituent pas toujours la solution aux problèmes que vivent ces personnes.
Je tiens aussi à rappeler que la souffrance n'est pas toujours physique. L'agonie peut comporter certaines des sensations les plus pénibles et les plus éprouvantes que peut connaître l'être humain. Ces symptômes atroces et démoralisants s'accompagnent d'une perte de dignité, d'amour-propre et d'intimité qui découle du fait qu'on dépend entièrement des autres pour ses besoins physiques et mentaux, 24 heures par jour. Il existe également une perte des capacités mentales, induite par une forte anesthésie.

je re

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MessagePosté le: Tue Feb 17, 2009 5:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin je vous conseille d aller sur ce lien http://www.reforme.net/archive2/article.php?num=3209&ref=2052 ,
où il est écrit :

‘Il est souvent reproché aux soins palliatifs d’être accessibles à des privilégiés», regrette Daniel d’Hérouville. Exemples : Claire Demeure, qui dispose de 16 lits en soins palliatifs, ne peut répondre qu’à environ 15 % des demandes qui lui sont présentées. L’USP du centre hospitalier de Puteaux, en région parisienne, dirigée par le président de la SFAP, Bernard Devalois, est à 25 %. En 2004, le gouvernement avait semblé prendre le taureau par les cornes en promettant 5 lits pour 100 000 Français, soit 3 000 lits d’ici à 2007. Il manque donc aujourd’hui… 2 300 lits ! Sans compter les disparités régionales, qu’un récent rapport de la Cour des comptes a mises en lumière : « Les régions du Centre et du Sud-Ouest, et celles avec une forte population vieillissante et d’importantes zones rurales moins facilement accessibles, sont le moins bien dotées en structures hospitalières de soins palliatifs », relève le rapport. En 2003, six régions n’avaient toujours aucun lit de soins palliatifs (Limousin, Centre, Haute et Basse-Normandie, Guyane et Réunion), tandis que l’Ile-de-France, la PACA, Rhône-Alpes et le Nord concentraient les deux tiers des lits existants.’


donc monsieur et madame les jurés, a l’heure actuelle, ces soins ne sont pas a la portée de tout le monde et en plus de ça ,ils ne garantissent pas le rétablissement des patients, et leur bien être absolue. or nous devons nous focaliser sur les dernières volontés d un patient…
l’un nous dira qu’il accepte l’acharnement thérapeutique et l’autre le refusera et nous devons respecter ces choix.

c est tout pour le moment
merci de votre attention

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