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a la rencontre des Bamoun
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Nji



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MessagePosté le: Wed May 21, 2008 2:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Très très cool le sujet
.
Merci, on va l'enrichir tous;
Citation:
Pourquoi le règne de NGOUNGOURE n'a duré qu'une demie heure? Qu'est ce qui s'est passé?

NGOUNGOURE était la seule fille de son père digne d'hériter. Mais, selon la coutume une femme ne peut pas disposer du pouvoir traditionnel réél. C'est pourquoi elle a siégé pendant trente minutes et a cédé la place à son fils, car le règne se transmet par génération et ne doit sauter aucune. Mais après elle a occupé une place noble, de Nchètmfon, qui signifie celle ou celui qui dépasse le roi

Citation:
Que se passe t'il quand un roi n'a pas d'enfants?

Lorsqu'un roi hérite, il a trois cohéritiers parmi ses frères deux Nji-MGBATNGI (littéralement le Prince-Adjoint) il assure avec lui la gestion des dossiers. Si le roi n'a pas de fils après sa mort, il peut hériter. la troisième c'est une femme qui s'appelle MONMAMFON, qui incarne la féminité du royaume
Citation:
Les bamoun acceptent -il d'être dirigés par une femme(une reine)?

Oui, outre NGOUNGOURE, il y a eu la mère de Njoya, NJAPNDUNKE qui a assuré la régence pendant treize ans, le temps que Njoya soit adulte (il a hérité à 4 ans). Elle avait la réputation d'une reine très svère et parfois cruelle.
Citation:
Quelle est la place de la femme dans leur culture?

la société Bamoun était matriarcale. On portait le nom de sa mère. On héritait chez ses oncles maternels. Car la maternité ne peut se contester, contrairement à la paternité. Les femmes jouent un rôle très important dans la transmission des valeurs et l'éducation des enfants. On dit souvent que ce n'est pas l'enfant qui hérite, mais sa mère car c'est elle qui a le pouvoir réel.
Citation:
Est ce que la polygamie existe toujours? Pourquoi? (je pense que les époques changent et donc que certaines pratiques d'autrefois n'ont plus lieu d'être).

la polygamie existe et est loin de s'épuiser car la puissance du Bamoun se définit encore par le nombre de ses pouses et de ses enfants. Et ce quelle que soit la religion.
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Mell
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MessagePosté le: Wed May 21, 2008 4:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est bien Nji, tu connais bien l'histoire des tiens. I appreciate this.

Je voulais juste ajouter que Ngougouré était le seul enfant de son père et à la mort de ce dernier, il fallait absolument quelqu'un de la lignée royale. Elle a donc pris le pouvoir pour le passer à son fils comme tu l'as si bien dit, elle était la seule a pouvoir l'investir. Il faut noter que c'est la seule décision d'ailleurs qu'elle ait prise officiellement durant son court séjour sur la chaise.


Merci pour ta recette, j'aime bien le Djaptche, mais je le prépare version sawa. C'est à dire que je ne mets pas les arachides.
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Nji



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Messages: 15135
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MessagePosté le: Wed May 21, 2008 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Mbouo Pirien ou met d'arachides.

Le roi Mbouombouo, ou encore Mbombo qui régna entant que 11e roi de la dynastie Bamoun de 1757 – 1814 était un grand amateur de ce met. L'histoire raconte que lorsqu'il était petit, il réclammait tellement ce met à sa maman qu'il pleurait à chaque fois Mbouooooo Mbouuoooo, c'est de là que son nom aurait été changé. On a alors abandonné son nom (je vais chercher commen il s'appelait réellement pour vous en édifier car j'ai oublié) pour l'appeler Mbouombouo par son amour pour ce met.
C'est un aliment indispensable pour les mariages et deuils. Une femme arrive chez son nouveau époux avec un très gros mbouo qui sera offert par les Machichi (les belles mères de l'époux) à la famille qui les acueille. Il faut qu'il en ait assez pour nourrir tout un village pour sept jours.
Pour vous montrer que vous êtes important, on vous sert votre Pèn Ndjapche avec du Mbouo à coté. C'est aussi le met que prennent ajourd'hui les chasseurs et que les guériers emmenaient avec eux parcequ'il se conserve longtemps.


Celà dit, voici la recette.

I. Ingrédients
1. Deux moudous d'arachides grillées (le moudou c'est une petite mesurette rouge dont se servent les femmes pour faire les mesures au marché. Un moudou correspond à une poignée d'adulte environ)
2. Du poisson fumé, de préférence le Ncha Nkète (prisé pour sa richesse en chair)
3. Du Sep (poivre noir)
4. Du gros sel
5. Des feuilles de bananier préalablement chaufféés légèrement par des flammes pour ramolissement

II. Préparation

1. Faire moudre les arachides grillées jusqu'à obtention d'une pâte homogène sans grumeaux;
2. NEttoyer le poisson avec de l'eau chaude et le découper en petits morceaux,
4. Mélanger la pâte d'arachide au poisson et y ajouter su sel, poivre et du piment (si on veut),
5. Ajouter un peu d'eau tiède et remuer jusqu'à obtenir une pâte homogène, pas trop liquide;
6. Diviser la pâte par petites poignées et emballer chacune d'elle par les feuilles de bananier,
7. MEttre les petits paquets de Mbouo dans une marmite d'eau bouillante et laisser boullir pour trois quarts d'heure.
NB: ajouter de l'eau par petites quantités, toujours de l'eau chaude
8. Une fois la dernière tranche d'eau tarie, laisser secher à feu doux pendant deux à trois minutes, pour rendre les parties périphériques du mbouo croustillantes et permettre sa longue conservation
.
Servir froid avec du pèn chaud. S"apprécie aussi avec des Miondos ou du Bobolo.
Bon appétit.

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Abdel



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 4:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous

et grand merci au notable Nji pour toutes ses informations sur le royaume des Moms.
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lafrik1
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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 1:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Question culture & Mariage

Les bamoun pratiquent -ils l'endogamie? ou sont ils ouvert aux autres tribus du cameroun?

Comment se déroule un mariage traditionnel (rites,dot,etc)?
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Nji



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 2:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

lafrik1 a écrit:
Question culture & Mariage

Les bamoun pratiquent -ils l'endogamie? ou sont ils ouvert aux autres tribus du cameroun1?

Comment se déroule un mariage traditionnel (rites,dot,etc)?2


1. Il est très difficile de répondre à cette question parceque ça dépend de l'ouverture d'esprit des familles ou des personnes. Mais ce qui est récurent c'est souvent la crainte des gens qu'on ne connaît pas ou sur lesquels il y a des clichés.
Celà dit, il y a quand même un penchant pour les frères Bamouns, cousins Bamilékés, Banso'o, Tikar ou Bafia. Toujours est-il que le dévéloppement des moyens de communication a permis auux gens de se brasser de plus en plus et de faciliter la compréhension des autres cultures.
On aime aussi l'assimilation. Tant qu'une maman est sûre que ses petits fils vont parler Bamoun et que sa future belle fille/son futur beau fils va respecter les traditions Bamouns, elle est plus ouverte au mariage.

2. LE mariage traditionnel Bamoun est très simple et peu coûteux.
LE mari doit offrir à sa future belle mère un pagne, oune hâche et une houe.
a son beau père, c'est un boubou, une machette et une damme jamme de vin de palme (convertible en deux casiers de jus pour les musulmans)
Il offre à son épouse des bijoux, des sous-vêtements et des pagnes (au mininum 7 pour chaque jour que durent les noces)

la femme vient chez son mari avec tous ses ustenciles de cuisine et les range dans l'armoire que lui a offert son mari. Souvent, on dit que l'armoire et la valise offerte par le mari détermine sa valeur et celle de son épouse.
Les belles mères préparent aussi le Mbouo dont j'ai donné la récette ci-dessus pour l'offir à la famille de l'épou. de la qualité de Mbouo dépend les talents culinaires de la future femme.
LEs belles mères viennent aussi avec une jeune pousse de bananier que l'époux et sa femme plantent derrière la maison. C'est un sgne d'acceptation du mariage et de transfert de la filler vers son nouveau foyer, en fait, sa nouvelle famille. Aussi, c'est le symbole de la fertilité. la coutume veut que le premier enfant naisse lorsque le bananier en question donne son premier régime. Si par contre il s'assèche, c'est mavais signe pour la longévité du couple.
la future épouse vient aussi en mariage accompagnée d'une se ses petites soeurs (en fait sa cousine) pur l'aider à faire la cuisine dans les 7 jours de noces. Cette dernière s'occupe notamment des repas du matin et surtout de préparer un poulet chaque soir pour son beau frère. Généralement, les frères et cousins du marié s'occupent de draguer et de mettre à l'aise la Mfawout (l'accompagneuse). Laughing
Puisque les parents de la femme ne participent pas aux noces de leur fille. Ils ont le droit de visite au bout du 7e jour. Ce jour là, la mère apporte un plat fait chez elle et le sert à son gendre. Elle passe ensuite un moment de Ntoup (conseils) où elle prodigue des conseils à sa fille pour tenir son foyer. Elle passela nuit pendant que son mari repart le même jour.
PS: Si la femme a été marié vierge, le lendemain de son mariage est caractéris par ce que l'on appelle le Cho'o Meluè. Durant cette cérémonie, les hommes les plus valeureux de la famille de l'époux font une procession à pied vers la famille de la marié avec le drap tâché de sang qui s'est écoulé après la rupture de l'hymen.
Parmi ces frères du mari, il y en a qui sont déguisés en femmes, d'autres en guériers et font une danse de démonstration de force et de virilité de la famille dans la cour des parents de la fille. la traditon veut que les maisons tremblent sous les coups de fusils qu'on tire en l'air et que les femmes aient la chair de poule au song de la voix des hommes.
APrès, on jette le drap par terre, fait de l'escrime avec des machettes spéciales pour prouver notre admiration pour la famille de la fille qui a honoré la famille de l'homme.
NB: Généralement, chez les Bamouns, la dote est symbolique (100 frs) masi les familles préfèrent donner la main de leur fille gratuitement.
Et plus, la tradition du Ntanabi (la femme du prophète) est très répandue chez les familles musulmanes. elle consiste à offrir une femme "cadeau" à l'homme de son choix avec tout le nécessaire, et souvent même une maison. Celà vient des parents riches et surtout la sondition sine qua none est la virginité de la fille à marier.

J"ai certainement oublié des trucs mais c'est un aperçu à peu près fidèle de tout ce qui se passe pour le mariage en pays des Pa Mom.
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sean



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 2:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Grand royaume , j'ai grandi tout bangangté et j'allai tres souvent a Fouban et Foumbot pr buy les tomates , pommes de terre et meme les fraises!

ce royaume devrais etre un plus mis en avant , car il a richesse culturelle enorme
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Nji



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sean a écrit:
Grand royaume , j'ai grandi tout bangangté et j'allai tres souvent a Fouban et Foumbot pr buy les tomates , pommes de terre et meme les fraises!

ce royaume devrais etre un plus mis en avant , car il a richesse culturelle enorme

JE suis d'accord avec toi. J'espère que la création de l'institut des arts et de la culture de Foumban (construction achevée dans trois ans) est un pas vers l'avant.
LEs Bamouns eux mêmes doivent faire plus pour promouvoir leur culture et surtout l'apport qu'ils représentent pour le rayonnement du Cameroun, notamment au niveau des arts.
Ce qui se fait actuellement ne relève que de l'informel et de l'artisanant

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Abdel



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

lafrik1 a écrit:
Question culture & Mariage

Les bamoun pratiquent -ils l'endogamie? ou sont ils ouvert aux autres tribus du cameroun?


En atendant que Nji vienne nous étayer sur ce volet social qui semble être son point fort, je vous donne quelques elements de réponse.

les origines du peuple Bamoun ne sauraient lui permettre de pratiquer une quelconque Endogamie car étant une federation comme le disait Nji d'une multitude d'autres tributs qui se sont fussionnées pour donner naissance au Royaume actuel.

durant des siecles, le royaume Bamoun, à cause de sa relative stabilité, de sa vaste superficie et surtout de son developement a longtemps été une terre d'accueil, d'exil et d'exode pour plusieurs membres d'autres tributs parfois persecutés par des monarques tyrans, des envahissements ou des guerres de succession.

les seules conditions requises pour vivre en paix étaient d'accepter l'autorité du Roi, de ses notables et de ne point menacer la paix social. dans la plupart des cas, les etrangers recevaient terres, femmes et rang social correspondant à leur statu anterieur.

si les Bamoun étaient endogames, l'integration et l'assimilation des peuples conquis seraient impossible. l'histoire retient que plusieurs femmes Bamoun y compris des princesses ont épousé des hommes hors du royaume.

si vous êtes amoureux d'une Bamoun ou d'un Bamoun alors rendez-vous au village pour sceller votre union.

L'unique forme d'endogamie qui existe depuis environ un siecle, est l'endogamie religieuse qui interdit aux femmes musulmanes d'épouser les non musulmans. cette forme est aussi appliquée aux Bamoun d'autres religion avec une relative souplesse.

en passant je vous informe si vous n'êtes pas deja au courant que les filles Bamoun sont très belles, et les hommes quand à eux responsables, attentionnés, fidels mais aussi et surtout très jaloux.

lafrik1 a écrit:
Comment se déroule un mariage traditionnel (rites,dot,etc)?


les Bamoun ont le mariage traditionnel le plus simple du Cameroun, on ne vous demande rien, on ne vous impose rien, on vous conseille juste de bien traiter votre conjoint.

je pense que Nji saura mieux vous parler des rites du mariage en pays Bamoun en dehors de mariage religieux que tout le monde peut deja se faire une idée.

le mariage se fait en trois ou quatre phases:

1- Le yuen Ndap (voir la maison)
2- le Piche Lam (demander la main)
3- Le Ntoh Nda-shi et enfin (je ne sais pas)
4- le kout Lam (le mariage proprement dit avec la saka, le seke et le
nang)

je reviendrai pour détailler chaque phase du Mariage Bamoun si Nji ne vient pas avant moi.

Boxe
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Nji



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 3:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
1- Le yuen Ndap (voir la maison)
2- le Piche Lam (demander la main)
3- Le Ntoh Nda-shi et enfin (je ne sais pas)
4- le kout Lam (le mariage proprement dit avec la saka, le seke et le nang)

J'ai un peu dévéloppé plus haut sans revenir en étapes comme tu as mis là ABdel. Bon je reprend un peu ton ordre très succintement.

1. Yuen Ndap (voir la maison)
C'est la période de drague. L'homme va visiter sa belle famille et s'introduit. On fait un "entretien de mariage" c'est à dire q'où tu viens, quel est ce que tu fais, etc... Ici c'est juste pour se faire connaître de la famille et voir d'où sa probable future épouse vien.
NB: Après cette étape, il y a le Nouo Nzou (boire le vin) ou le Kout Mebiè (prendre ou accepter la femme). Celà marque les fiançailles officielles. C'est une étape souvent facultative qui permet d'avoir l'accord préalable des parents de la fille. Il permet aussi à la fille d'aller passer de temps en temps des nuits chez sa belle famille et surtout de pouvoir s'afficher avec son fiancé le jour du marché en toute impunité.

2. Piche Lam (demande de la main)
Là il faut être un bon parleur (au sens littéral du terme). C'est souvent un oncle ou un cousin qui sait parler le Bamoun du début à la fin du discours sans un mot d'une autre langue et surtout avec des tas de proverbes et annecdotes. il faut être fort en insinuations, en langages détournés pour charmer son auditoire. On explique ici pourquoi on a besoin de votre fille et comment sa présence parmi nous fortifiera notre famille etc..; Il faut faire preuve d'humilité, de respect aussi.

3. Le To Nda Shi (c'est à dire "percer la maison de la belle famille") en fait, elle intervient avant le piche lam que je viens d'expliquer. On entre dans la famille de l'épouse avec les cadeaux (voir mon post plus haut) et on leur piche le lam (demander la main).

4. Kout Lam (attacher le mariage) ou Ya'a Lam (passer le mariage)
Le Kout Lam se fait par le concours de l'Imam pour les musulmans, et intervient après l'accord des parents,
Le Ya'a Lam se fait à l'Eglise pour les CHrétiens. il désigne aussi la célébration du mariage civil par le maire.

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lafrik1
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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 5:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Abdel a écrit:

les seules conditions requises pour vivre en paix étaient d'accepter l'autorité du Roi, de ses notables et de ne point menacer la paix social. dans la plupart des cas, les etrangers recevaient terres, femmes et rang social correspondant à leur statu anterieur.


en passant je vous informe si vous n'êtes pas deja au courant que les filles Bamoun sont très belles, et les hommes quand à eux responsables, attentionnés, fidels mais aussi et surtout très jaloux.



Peace and love,c'est très bien. Je demande qu'à voir Very Happy

Qu'en est-il des infrastructures dans le royaume des bamoun?

Et les relations entre l'autorité traditionelle et l'autorité administrative?

Quelles sont les principales voies d'accès (routière)?

je reviens
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Nji



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MessagePosté le: Thu May 22, 2008 6:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Qu'en est-il des infrastructures dans le royaume des bamoun?

LE Ryaume Bamoun est relativement bien servi au niveau des infrastructures, surtout au niveau des communications et télécoms.
Parlant de l'enseignement, on a des Lycées généraux, bilingues et techniques dans tout le département du Noun, à une moyenne de deux à trois par arrondissement, avec un pic à Foumban et Foumbot où le privé s'en mèle aussi de mnière réussie.
la police et l agendarmerie couvre étgalement le territoire avec le camp militaire du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba célèbre au Cameoun pour la qualité des troupes spéciales, etc.
Il y a des hopitaux dans les chefs lieux d'arrondissement et partiquement un dispensaire dans chaque village. Il y a des services de chirurgie à Foumban (notamment l'hopital de district et celui du palais créé et financé par le Roi) et à Foumbot avec une très grande clinique ouverte dans les années 1990.
Bienque ce soit un milieu où l'agriculture fait partie de la vie de tout le monde, il n'y a pas d'infrastructures dans ce somaine. Les différentes sociétés d'exploitation du café et du riz ont fermé. la seule usine est celle de transformation des céréales qui se trouve à Foumbot. Aussi, il y a des grandes plantations du groupe Fotso, des dignitaires locaux et des groupes d'initiative commune qui s'organisent comme ils peuvent.
L'électricité couvre tout le département du Noun mais les délestages sont courants, surtout en saison sèche lorsqe les feux de brousse causent des pannes.
LE véritable problème reste l'accès à l'eau potable. Des circuits communautaires couvrent certaines villes et villages délaissés par la SNEC mais celà reste limité.
Le secteur hotelier est en plein essort. les antiquaires qui font l'honeur de notre département par leur travail de promotion de l'art Bamoun à l'étranger ramènent des ressources considérables por la construction des Hotels et écoles privées. Si vous voulez aller à Foumban pour vous relaxer, l'entrée de la ville démontre ce boom avec un hotel tous les cent mètres


Citation:
Et les relations entre l'autorité traditionelle et l'autorité administrative?

L'autorité traditionnelle travaille de concert avec l'administration. contrairement à d'autres départements du Sud où la chefferie est élective, chez nous elle est héréditaire et permet une certaine continité. Mais la politique (récupération des chefs par le RDPC) a un temps causé des remous mais le respect du Bamoun pour l'autorité traditionnelle et son amour pour son Roi et ses traditions ont remis les choses en ordre de marche et la vie est plus harmonieuse qu'avant. Le Ngouen qui se célèbre en Novembre prochain est une occasion de voir cette autorité dans toute sa magesté.
Enfin, le système légal camerounais qui permet l'essort des juridictions traditionnelles permet une collaboration des chefs de village avec les autorités publique dans la gestion des conflits. je peux conclure ici sans risque de me tromper que l'administration traditionnelle est bien assise et a su ménager l'autorité cvile qui collabore avec elle.

Citation:
Quelles sont les principales voies d'accès (routière)?

Fomban est relié à Douala et Yaoundé par une route bîtuméé, ce qui réduit le trajet. Il y a un aérodrum à Koutaba qui sera rouvert pour permettre l'attérissage des aéronefs civils comme dans les années 80-90, ce qui est de bonne augure pour le tourisme dans le département. L'ouverture de l'Institut des Arts et de la Culture de l'Université de Dschand à Foumban est uendonnée qui permettra à "la capitale des arts du cameroun" (dixit Paul Biya) de prendre sa place dans l'échiquier national.
Chaque chef lieu d'arrondissement est lié à Foumban par une route en bon état, saisont saiche comme pluvieuse. Foumbot "la mamelle nourricière de l'Afrique Centrale " est à 15 minutes de Foumbasn, 10 minutes de Bafoussam, 3 heures maxi de Douala Yadoundé.

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missexe



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 12:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

mince NJI merci là je doit dire que j'ignorai pas mal de chose consernant ce côter bam's questions :

NJI veux dire quoi? parce que j'ai pu lire NJI un peu de partout sur les explications comme sur les noms

en ce qui conserne le mariage la notion de vièrginité est-elle trés importante?? et que ce passe t-il si la marié n'est pas vièrge? on ne sait jamais hein je vais peut être épousé un bamoun Very Happy
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Nji



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 12:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

missexe a écrit:
mince NJI merci là je doit dire que j'ignorai pas mal de chose consernant ce côter bam's questions :

Meci, je vais essayer d'éclairer les gens comme je peux.
missexe a écrit:
NJI veux dire quoi? parce que j'ai pu lire NJI un peu de partout sur les explications comme sur les noms

Nji ou Njimbie (feminin) c'est un titre de noblesse. il est acquis soit à la naissance : on est fils du Roi oubien on naît juneau car les jumeaux sont surnaturels et ne peuvent qu'être anoblis.
missexe a écrit:
en ce qui conserne le mariage la notion de vièrginité est-elle trés importante?? et que ce passe t-il si la marié n'est pas vièrge? on ne sait jamais hein je vais peut être épousé un bamoun Very Happy

Ben si tu n'es plus vierge, c'est pas un problème. On ne va pas faire ton cho'o meluè. Mais tu auras quand même uen bonne fête de mariage. Laughing Laughing
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soleil



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 12:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

missexe a écrit:
mince NJI merci là je doit dire que j'ignorai pas mal de chose consernant ce côter bam's questions :

NJI veux dire quoi? parce que j'ai pu lire NJI un peu de partout sur les explications comme sur les noms

en ce qui conserne le mariage la notion de vièrginité est-elle trés importante?? et que ce passe t-il si la marié n'est pas vièrge? on ne sait jamais hein je vais peut être épousé un bamoun Very Happy



avant, ou maintenant je ne sais plus, il y'avait les NTA'AH NAPIH; c'est à dire des filles vierges qui allaient en mariage avec toutes leurs affaires(ustenciles de cuisine, vêtements etc...). Celles là étaient pures de chez pures.

une fille qui est sensée être vierge et qui ne l'est pas, est une marque de déshonneur pour sa famille; Et je pense que ça peut créer des pb entre les familles. Mais ça c'était avant hein, je ne sais pas si là là c'est toujours pareil.
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Nji



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 12:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Soleil a raison.
Cependant, il n'y a pas big deal si les filles ne sont pas vierges au mariage et que l'on sait dès le départ.
Mais les choses de gatent si une NTAH NAPI s'avère être une bouteille de champagne déja sabrée. Là, les parents se fachent grave même. Mais le mari n'as pas souvent intérêt de gueuler car on lui donne la femme ndjo'o avec des cadeaux en plus. Souvent même il coupele doigt et fait couler le sang sur les draps et ça reste entre eux làbas.

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missexe



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 5:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

merci pour l'éclairage .
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Nji



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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 5:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

missexe a écrit:
merci pour l'éclairage .

de rien Mlle.
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Nji



Inscrit le: 15 May 2008
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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 5:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'OU VIENT LE NOM BAMOUN???

Le Bamoun tel que nous connaissons aujourd'hui est le résultat d'une longue mutation depuis la création du royaume au début du XIIIe Siècle.
a l'origine, le groupe qui domine la plaine du Noun n'a pas de nom connu des historiens. On sait seulement que leur chef s'apellait Nchare Yen qui n'arrivera pas à Foumban puisqu'il sera assassiné auparavant. C'est donc NSangou qui ferra son entrée dans la ville et construira une résidence.
Il va conquérir les PaMben en exterminant une grande partie de la population de Foumban qui prendra ce nom dès cette période à car Fom veut dire "la ruine" donc, Fom + Mben = Foumban (la ruine des PaMben). En ce moment, le peuple Bamoun n'a pas encore pris corps ni ne s'est encore trouvé de nom. Il y aura les premières coalitions avec les Passé, les PaNka, les Rifum, etc
Ainsi, il y eut plus de 200 tribus, en fait de grandes familles qui avaient des langues diférentes mais proches qui se sont unies pour former le royaume actel des PaMom.
Ce nom vient d'une caractéristiqe de ceux qui étaient au pouvoir. LE royaume Bamoun s'est construit par le glaive et surtout les intrigues. LEs bamouns sont reconnus pour leurs qualités de négociateurs, de manipulateurs et du sens de l'intgue. On a d'abord commenc" à les appeler les Mom, c'est à dire ceux qui murmurent, ceux qui forment des complots.
Lorsqu'un Bamoun était quelque part, les gens faisaient attention à ce qu'ils disaient et faisaient car la capacité d'analyse des Bamouns et leur habilité à retourner des situations en leur faveur faisait d'eux des personnes redoutables.
C'est ainsi que de Mom, on est passé à Pa-Mom, les gens qui murmurent. Et à l'époqe coloniale, le premier blanc a eu lidée de remplacer Pa par Ba, par souci d'uniformité avec les autres peuples de la procince de l'Ouest.
Maintenant, PAMOM reste le mot utilisé par les Bamouns pour se désigner. Mounmom est le singulier pour l'homme Bamoun.
ChuPamom est la langue Bamoun parlée dans le Royaume
ChuMom est la langue de Njoya, celle qu'il créea lors de son règne et qui ferra l'objet d'autres posts.

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L'homme cherche à être heureux, alors que la société tente vainnement à le rendre bon, NJI.
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Abdel



Inscrit le: 22 May 2008
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MessagePosté le: Sat May 24, 2008 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nji a écrit:
D'OU VIENT LE NOM BAMOUN???

Le Bamoun tel que nous connaissons aujourd'hui est le résultat d'une longue mutation depuis la création du royaume au début du XIIIe Siècle.
a l'origine, le groupe qui domine la plaine du Noun n'a pas de nom connu des historiens. On sait seulement que leur chef s'apellait Nchare Yen qui n'arrivera pas à Foumban puisqu'il sera assassiné auparavant. C'est donc NSangou qui ferra son entrée dans la ville et construira une résidence.




Salut Nji et félicitation pour ton brillant éclairage,

ton recit est non seulement excellent mais aussi très interessant meme pour ceux des Bamoun qui ne connaissent pas bien l'histoire de leur Royaume. qu'à cela ne tienne, j'aimerai apporter une petite rectification aux premières phrases qui semblent dire que Nchare Yen n'a pas atteint la Ville de Foumban.

Aprês s'être Installé à Njimom pour quelques temps, Nchare Yen decide de deplacer la capitale de son royaume un peu vers le sud pour deloger les Pa-Mben qui lui faisaient ombrage. Nchare fait donc son entrée dans la ville en présentant deux flêches aux chefs des Pa-Mben l'une tordue et l'autre droitre signifiant la soumission ou la guerre. ce dernier croyant avoir l'avantage du terrain, choisit la flêche droite pour dire qu'il est prêt pour la guerre. alors Nchare le delogea en quelques heures de bataille sans pourtant l'exterminer puisqu'il s'est soumis avant la destruction total.

Apres la defaite des Pa-Mben, Nchare s'installa sur leur tronne qu'il appela Fom-pa-Mben c'est-à-dire la ruine des MBen qui devient avec la colonisation Foumban. 18 ans après son entrée dans la ville, Nchare decide de se rendre à Rifum pour recuperer ses biens et sa tenue royale qu'il avait abandonné lors de leur exode, c'est au cours de ce voyage qu'il fut assassiné par ses ennemis de Rifum. Et comme il n'avait pas de fils, sa fille Ngouopou lui succeda contre l'avis de son frère Nji Koumjouo qui ne revait que de sa mort pour devenir Roi.

Nsangou, 16 ème successeur de Nchare, n'est pas en principe celui qui a conqui la ville de Foumban. il fut un grand guerrier, mais lorsqu'il prend le pouvoir apres le désistement de sa mère Ngougoure, le Royaume avait deja presque ses frontière actuelles.

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