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Les policiers ont ils arrêté le rackettage?

 
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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Fri Feb 18, 2011 1:13 pm    Sujet du message: Les policiers ont ils arrêté le rackettage? Répondre en citant

Est ce que quelqu'un saurait si cette pratique est terminée, au moins dans les grandes villes?


Je lisais JA ce matin, et portait au crédit du DGSN d'avoir REUSSI à stopper le phénomène des mange mille

tout à l'heure, en lisant cet article (du Messager), je tombe sur
http://cameroon-info.net/reactions/@,28111,7,securite-yaounde-quadrillee-par-la-police.html

Citation:
Ils se félicitent de ce que, même privés de leur rente quotidienne (contrôles routiers) ils aient toujours le cœur à l'ouvrage


qu'est ce à dire?

Sont ce juste les contrôles en ville qui sont terminés? Ou y a t'il autre chose?

En Septembre dernier je n'ai pas eu cette impression, bien que la seule fois où j'ai été contrôlé a été sur l'axe lourd.
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Tchoko
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MessagePosté le: Fri Feb 18, 2011 3:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est une pratique qui a en effet été arrêtée officiellement, les contrôles intempestifs. C'est quelque chose qui est plus récent que ton séjour en Septembre dernier. Fin novembre pour les policiers et fin janvier pour les gendarmes.

Citation:
Les policiers se font discrets
Contrôles routiers. Désormais, on ne les aperçoit que le matin et le soir, lorsque la circulation est dense.

C’est la grande bousculade aux différentes routes qui conduisent au rond-point de la Poste centrale ce 31 janvier 2010. Les voitures, en grand nombre, essayent de passer l’une avant l’autre.

Les feux tricolores fixés aux différentes entrées du carrefour ne sont plus vraiment considérés. Ils sont sans cesse violés par les nombreux automobilistes et piétons qui vont et viennent. Plus bas, vers la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé, des policiers tentent de remettre de l’ordre. Ils viennent en appui au dispositif électronique de gestion de la circulation.

Le 22 novembre 2010, Martin Mbarga Nguélé, le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), a mis fin aux contrôles routiers sur l’ensemble du pays. C’était lors d’une rencontre des services centraux et extérieurs de la police. Le Dgsn s’est offusqué du comportement peu honorable de ses collaborateurs. a Yaoundé, en plus de réguler la circulation, les policiers sont revenus à des missions d’éducation et d’information. L’accent est mis sur le civisme des populations. a Biyem-Assi, les policiers du commissariat du 9ème arrondissement de Mendong sont sur le terrain dès 6h. Jusqu’à 9h, ils sont aux différents arrêts-taxis pour s’assurer que les usagers n’empruntent pas les voitures n’importe où. Ils évitent ainsi que se forme l’embouteillage. Du côté de Mvolyé, d’Olézoa ou encore du Cradat, d’autres policiers s’assurent chaque matin que la circulation reste fluide à ces endroits. Pas de désordre, une seule ligne pour tous. de temps en temps, ils arrêtent les automobilistes au niveau des passages cloutés pour permettre aux écoliers et autres piétons de traverser. Au centre-ville, les policiers que l’on rencontre orientent également des usagers dans la ville. Placée en face de l’immeuble Camtel, une vieille dame voudrait se rendre au « carrefour Régie ». Elle est vite renseignée par une jeune gardienne de la paix portant un casque blanc.

Dans la soirée, de 17h à 20h, on les retrouve encore sur la route. Ils s’assurent que les conducteurs ne créent pas de bouchons en se faufilant dans les files. Parfois, ils vont même jusqu’à improviser un cours express du code de la route aux chauffeurs désordonnés.

Gendarmerie

Comme les policiers, les gendarmes sont désormais aussi concernés par la suspension des contrôles routiers. Jean-Baptiste Bokam, le secrétaire d’Etat à la Défense en charge de la Gendarmerie nationale, l’a annoncé le 25 janvier 2011 au cours d’une sortie médiatique. Il a déclaré que les contrôles fixes de la gendarmerie nationale n’étaient plus autorisés. Et que les contrevenants s’exposent à des sanctions. Cette déclaration du Sed faisait suite à de nombreuses plaintes des transporteurs à travers leurs syndicats. Ils ont dénoncé le racket, le rançonnement et le trafic d’influence dont ils sont victimes au quotidien sur les routes. Finies donc les barrières de gendarmerie aux entrées ou sorties des villes. Finit aussi le motard qui demandait les papiers du véhicule aux chauffeurs des compagnies de transport interurbain.

Auprès de la population, les réactions sont celles de satisfaction. Dans les compagnies de transport, la nouvelle est considérée comme une libération. Pour Ahmadou, chauffeur à la compagnie la Kribienne, « il fallait parfois débourser 1500 Fcfa quand vous tombiez sur un contrôle de gendarmerie. Vous payiez en fonction du nombre de membres de l’équipe ». Si les gendarmes quittent la route, les populations espèrent cependant qu’ils seront affectés à la sécurité de proximité. « Nous sommes tous les jours agressés dans les quartiers. Si les policiers sont confinés à la circulation, que les gendarmes soient affectés à la protection des personnes. Ils ont une formation militaire. Ils sont à même de tenir efficacement tête aux bandits de grand chemin », souhaite Séverin Mwelnjel, propriétaire d’un cybercafé au quartier Omnisports.

http://www.quotidienlejour.com/pointe-du-jour-/5600-les-policiers-se-font-discrets


Pour ce qui est du quadrillage actuel dont on parle, des informations que j'ai, il semble que ce soit du fait des rumeurs de possibles émeutes et de toute la tension qu'il y a sur le sujet. Ca permet de jouer la carte de l'intimidation de contenir dans l'oeuf des velléités d'émeutes.
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meb
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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 12:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hum Hum

http://www.quotidienmutations.info/politique.php?subaction=showfull&id=1298446417&archive=&start_from=&ucat=1&
Citation:

Comment guérir une peste

Un passager emprunte mardi dernier un car de Soa pour Yaoundé. Le car est à peine sorti de la ville universitaire qu’il est intercepté par un contrôle mixte composé d’un gendarme et d’un policier. Pendant que le premier s’affaire à obstruer la chaussée de vieux pneux et de branchages afin d’obliger les automobilistes à réduire leur vitesse, le second, sifflet à la bouche, arrête les véhicules. Le rituel en pareille circonstance est connu : le conducteur descend du véhicule, ses pièces en main, il se dirige vers les contrôleurs et leur remet le dossier. Il n’y a pas de dialogue ; chacun sait ce qu’il doit faire.
Pourtant, en ouvrant le dossier de l’automobiliste, le policier est surpris de n’y trouver qu’un billet de 500F logé entre les divers papiers. Il rond ce dialogue sans paroles et interpelle le chauffeur : «mais vous n’avez pas remarqué que nous sommes deux corps différents ?» Il poursuit : «apparemment vous n’êtes pas bien informé ; nous faisons maintenant des contrôles mixtes, police et gendarmerie ; désormais il faudra multiplier la somme par 2», ordonne le policier au chauffeur.

Effectivement, il y a deux semaines, lors des échanges à Douala entre les syndicats des transporteurs et les autorités nationales, une nouvelle disposition autorise les contrôles sporadiques mixtes police-gendarmerie. Dans l’esprit de ces autorités, en supprimant les barrières fixes et les contrôles permanents en milieu urbain, elles espéraient là résoudre un des multiples problèmes décriés par les automobilistes dans leurs relations conflictuelles avec les forces de maintien de l’ordre. C’était sans compter avec le génie créateur dont font régulièrement montre ceux qui agissent dans le but de contourner les lois et règlements du pays. Il leur est très facile d’imaginer mille facettes du mal en peu de temps, que de concentrer le même temps pour concevoir une petite idée qui ferait le bonheur, même d’un pan de la société.
Pourquoi un agent de l’ordre public refuse-t-il d’accepter que la nation lui a confié une parcelle du pouvoir, pas pour arnaquer les citoyens, mais plutôt pour les protéger ? Pourquoi un policier, de surcroît père de famille ne se discipline t-il pas en se disant que prendre l’argent aux usagers de la route pour de prétextes divers, cet acte lui retire automatiquement sa qualité d’éducateur et celle de référence familiale et de la société qu’il aurait pu être ?
Si le Dgsn doit constater malheureusement que ses décisions sont tournées en dérision comme c’est le cas, il faudrait alors prendre les indécrottables la main dans le sac, leur infliger une sanction publique humiliante. S’il faut passer par là pour guérir une peste, le Dgsn n’aura pas d’autres choix que de frapper de cette façon.

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Waddle



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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 12:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Reste à savoir en terme de fréquence, si ca n'a vraiment pas baissé.

D'après les quelques infos que j'ai de personnes qui ont souvent fait la route Douala - Ouest ces temps ci, il semblerait que si.
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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 12:53 pm    Sujet du message: Re: Les policiers ont ils arrêté le rackettage? Répondre en citant

meb a écrit:
la seule fois où j'ai été contrôlé a été sur l'axe lourd.

ça m'a toujours fait marré cette expression : l'axe lourd. ça ne veut rien dire.
quand je pense qu'au départ, ces routes devaient être des 2 x 2 voies.
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Mell
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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ça a quand même baissé. Je me suis arrêtée (juste pour tester leur réaction) où il était interdit de s'arrêter et stationner dernièrement et récupérer quelqu'un. Très rapidement un gendarme est arrivé à ma hauteur; m'a fait une "morale" gentille sur le code et m'a même aidé à rejoindre la route tellement les autres usagers voulaient jouir de leur priorité. Et même sur l'axe lourd aucun souci : contrôle de routine, bon voyage Mme. Les personnels, ils se méfient de plus en plus car on se sait jamais qui conduit et comment la personne pourrait réagir.


L'article que tu rapportes, très souvent les cars, cargo et autres transports en commun ne sont pas toujours en règle : en surcharge, assurance périmée, mauvais comportent routier ou de conduite...etc au lieu de se prendre une convocation et un retrait temporaire du permis préfère la négociation au lieu d'aller payer un 5OOO fcfa ou 25 OOO Fcfa selon ce qui est cause... Le choix est vite fait. Quand on est règle, est dans son droit et dès que le flic se rend compte que tu connais tes droits, il te demande de partir en paix ou te demande gentiment une bière pour la soirée. Là tu deal avec ton dégré de charité.
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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 3:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

donc puisqu'avant ils contrôlaient pour pouvoir vérifier le véhicule, et que l'on en profitait pour tchoko, j'avais compris (par Tchoko) que maintenant ils n'avaient plus le droit de contrôler
Or tu dis qu'ils contrôlent toujours. Donc le Tchoko va continuer (à partir du moment où ils sont sûrs que ce n'est pas une menace qui se présente)

a noter que même avant, l'initiative venait très rarement d'eux. C'est toi qui devait "trouver une solution" quand tu étais pas en règle...
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yebokolo
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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 3:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

meb a écrit:
donc puisqu'avant ils contrôlaient pour pouvoir vérifier le véhicule, et que l'on en profitait pour tchoko, j'avais compris (par Tchoko) que maintenant ils n'avaient plus le droit de contrôler
Or tu dis qu'ils contrôlent toujours. Donc le Tchoko va continuer (à partir du moment où ils sont sûrs que ce n'est pas une menace qui se présente)

a noter que même avant, l'initiative venait très rarement d'eux. C'est toi qui devait "trouver une solution" quand tu étais pas en règle...


Et même si tu étais en règle, tu sais bien que même en règle ils te prennent le dossier, ça ne leur prend même pas 2 secondes de trouver un motif tellement ils ont l'imagination fertile.

Exemple: un jour que je revenais du village avec le plantain, les arachides, le bâton de manioc, les fruits... enfin tout ce qu'on ramène du village, et que je n'étais pas en surcharge, que rien ne dépassait, que j'avais la ceinture, bref dossier et voiture nickel, les mbérés exigeaient que j'ai une assurance de transport de marchandises.
Et comme je leur faisais remarquer que c'était si déraisonnable que cela me faisait rire, l'un d'eux me dit "et alors si on ne mange pas sur le blanc, sur qui on va manger alors?"
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Mell
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MessagePosté le: Wed Feb 23, 2011 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui ils controllent toujours, mais uniquement à l'entrée/sortie de la ville et à des points critiques sur l'axe lourd. Mais vraiment la routine quoi. Dans la ville à moins que tu aies commis un acte un peu grave : genre accident, grosse erreur de conduite. On ne demande plus rien aux usagers de la route. Même l'affaire de CNI à la tout va pour les piétons a cessé.

Ce jour, eu égard à la manifestation "ça suffit" par l'opposition politique, les contrôles étaient de mise. Il ne fallait pas s'harsader à Bonanjo par exemple sans sa CNI ou bien ses pièces complètes pour les véhiculés. C'était une exception semble t'il.

Les taxi-men peuvent surcharger dans la ville sans stress désormais, mais vaudrait mieux pour lui d'être en règle coté ses papiers.
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meb
Bérinaute Vétéran


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MessagePosté le: Thu Mar 17, 2011 3:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.quotidienmutations.info/vivre-aujoudhui.php?subaction=showfull&id=1300350524&archive=&start_from=&ucat=3&

http://www.quotidienmutations.info/vivre-aujoudhui.php?subaction=showfull&id=1300350846&archive=&start_from=&ucat=3&
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afromixte
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MessagePosté le: Sat Mar 19, 2011 1:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

sur la route yaoundé bagangté, je n'ai eu qu'un seul contrôle
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yebokolo
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MessagePosté le: Wed Apr 13, 2011 7:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Histoire lue sur la voix du Paysan:


Citation:

Frontière Cameroun – Guinée Équatoriale

a cause d’un enregistrement de 2 000 FCFA aux allures d’arnaque, exigé de part et d’autre aux passants de la frontière Cameroun-Guinée par les gardes-frontière, Kye-Ossi a connu de graves échauffourées en décembre dernier. Le calme n’est revenu que par la suppression pure et simple de cette pratique illicite.

Des remous, il y en a souvent eu autour de la chaîne métallique qui matérialise la limite Cameroun-Guinée Equatoriale à Kye-Ossi, dans la Vallée du Ntem. Mais en décembre dernier, il s’en est fallu de peu pour qu’une rixe entre un commerçant camerounais et un garde-frontière guinéen prenne les allures d’un incident diplomatique. Et pour cause.



Récit de l’histoire


Le 24 décembre 2010, Moustapha Djamee, vendeur de chèvres, voulait traverser la frontière pour proposer une chèvre à un client équato-guinéen qui l’attend de l’autre côté. Le policier équato-guinéen lui exige 2 000 FCFA, comme d’habitude. Mais Moustapha refuse durcit et refuse de donner la somme. Le policier l’asperge d’eau sale et le refoule. Moustapha réagit par jet d’un caillou. Le policier esquive mais le caillou prend la tête d’un autre soldat de la patrouille mixte. Le sang jaillit. Le réflexe de la main vers l’arme, geste imité par les éléments camerounais, c’est la levée des boucliers. Heureusement, sans coup férir. Mais la frontière est aussitôt fermée par les autorités équato-guinéennes.

Le sous-préfet de Kye-Ossi, Vincent Mbita Obame et son homologue équato-guinéen dont les bureaux sont pratiquement à équidistance du lieu des hostilités accourent. Ils réussissent à maîtriser leurs troupes.

Commence alors une séance marathon de pourparlers. Pendant ce temps, plus de 10 000 clients équato-guinéens dont le quasi unique point de ravitaillement est Kye-Ossi trépignent au bord de la chaîne, attendant impatiemment de pouvoir faire le dernier grand marché pour Noël. Côté camerounais, c’est la grogne des commerçants qui voient ainsi s’envoler leur unique occasion de rêve de l’année de faire les affaires. Après cinq heures de tractations, un heureux consensus s’ensuit : la réouverture de la frontière et la l’interdiction de 2 000 FCFA à qui que ce soit de part et d’autre.

Le 26 décembre 2010, une autorité équato-guinéenne piège les policiers camerounais en remettant un billet de 2 000 FCFA à sa femme qui devait faire semblant d’aller au marché côté camerounais à Kye-Ossi. L’appât est vite gobé : le policier tombe sous le coup et empoche sans se faire prier les 2 000 F de la femme guinéenne. Il ignorait qu’il était épié de l’autre côté de la chaîne. « de qui se moque-t-on ? » s’écrie le mari et il ordonne immédiatement la refermeture de la chaîne.

Le sous-préfet de Kye-Ossi saisi, s’en réfère à sa hiérarchie. Le préfet du département de la Vallée du Ntem y dépêche son deuxième adjoint, M. Youssoufa.

Coïncidence : pendant que le torchon brûle à Kye-Ossi, le délégué général à la Sûreté nationale vient de dépêcher une mission surprise à la frontière. Elle est conduite par son délégué régional du Sud.

Cette fois, la quasi-totalité des commerçants et autres bayam-sellam de Kye-Ossi ferment boutique et descendent autour de la fameuse chaîne à la frontière. Ils auraient été mal reçus par les gardes-frontières et les discussions ont fini par des jets de pierres par des commerçants survoltés et autres badauds. C’est alors la confusion générale. Le préfet ordonne une rafle diurne qui prend finalement les allures d’une chasse où les fuyards sont traqués jusque dans la mangrove.


Mesures fortes

Le 29 décembre 2010, le préfet de la Vallée du Ntem, Franklin Etapa, préside une réunion générale à la sous-préfecture de Kye-Ossi, en présence de tout son état-major et des acteurs économiques de la localité, voire du département. Il donne la parole à tous les responsables ayant joué un rôle dans le fil des événements, en commençant par le sous-préfet de Kye-Ossi qui a relaté les faits, en soulignant que la ville de Kye-Ossi est une bourgade qui vit d’économie informelle et qui pourrait à la longue prendre les allures d’une ville champignon, si l’activité industrielle était au rendez-vous. Or, il se trouve qu’au niveau de la police des frontières (émi-immigration), un genre d’enregistrement illicite de 2 000 FCFA a été clandestinement institué et a des conséquences incalculables.

Antoine Ndong Olo’o, maire de la commune de Kye-Ossi espère voir durer la mesure préfectorale de supprimer le paiement de 2 000 F à la frontière, d’autant que l’habitude de s’engraisser illicitement a la peau dure.
En présence du préfet Etapa, malgré que ce dernier ait souligné qu’il ne s’agit pas d’un procès de l’Adminis-tration, l’on a assisté à une sorte de déballage heurtant parfois les oreilles délicates.

Pour finir, le chef du département de la Vallée du Ntem a pris des mesures fortes devant mettre fin à la cour du roi Pétaud : la suppression pure et simple de cet enregistrement illicite de 2 000 FCFA ; la construction d’un mur de sécurité à la chaîne de la frontière, toute perception d’argent sous forme de taxe officiellement reconnue devant être accompagnée d’une quittance réglementaire ; le ratissage régulier à la frontière et ses environs et le refoulement illico de tout émi-immigrant clandestin.

a ce propos, déclare Antoine Ndong Olo’o, maire de la commune de Kye-Ossi : « notre souhait est que la mesure du préfet soit vraiment définitive ; qu’elle ne soit pas comme la danse bafia : un pas en avant et deux pas en arrière. Car vous savez que l’habitude, surtout celle de s’engraisser illicitement a la peau dure chez nous. Sinon, comment pouvez-vous concevoir qu’un gardien de la paix entretienne une cotisation de 500 000 FCFA par semaine ou une autre de 1 000 000 FCFA par mois au vu et au su de tous ? » Michel M.Mayemi


« Nous avons ras-le-bol des tracasseries policières »

Mouncharou Adamou, homme d’affaires président du syndicat des moto-taximen

«Nous commerçants, avions ras-le-bol des tracasseries policières. Figurez-vous que si nous n’étions pas nationalistes, nous aurions déjà envisagé la grève des impôts, car nous les payons à partir de nos recettes ; or nous ne vendons plus.
Les Equato-Guinéens, nos principaux clients, excédés par ces policiers véreux préféraient aller s’approvisionner aux marchés de Meyo-Biboulou et Menjikom auxquels ils accèdent par la brousse, en traversant le Ntem à la pirogue. Vous dites que quand la route passe, le développement suit ; nous avons expérimenté le contraire.» MMM


« Pourquoi n’affecte-t-on jamais ces gardes-frontière ? »

Mme Antoinette Angono, présidente du syndicat des Bayam-sellam
«Avec le désengorgement à la chaîne et la suppression des 2000 FCFA, nous vendons déjà. Nous disons merci au préfet et au sous-préfet de nous avoir délivrés. Mais nous leur disons : attention ! Ces policiers de l’émi-immigration ont plusieurs cartes dans leurs poches. Le préfet a prescrit la fluidité de la circulation et interdit l’enregistrement illicite de 2 000 F CFA à la chaîne de la frontière de la Guinée-Equatoriale. Maintenant ils se sont rabattus à la chaine de la frontière du Gabon où ils continuent leur extorsion. Au fait, pourquoi ne les affecte-t-on presque jamais ? Certains ont déjà fait dix, quinze, voire vingt ans à Kye-Ossi ! » MMM

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MessagePosté le: Thu Apr 21, 2011 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

toujours faire gaffe aux effets de bord

Citation:
Au ministère des Transports, la situation s’est aggravée sur cet axe depuis que les contrôles routiers ont été proscrits par le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn). de même, regrette un cadre de ce département ministériel, les brigades de prévention et de sécurité routières ont-elles été démantelées du fait de cette décision du Dgsn, qui a rappelé tous les éléments de la police en poste dans les services des Transports.
«Les alcootests sont là et seront périmés bientôt, le matériel roulant est garé alors que l’Etat a investi pour la formation de ces agents», se désole un cadre de cette administration. Une prévention qui, selon les chiffres des syndicats, n’a rien apporté en une décennie. «En 10 ans, le Cameroun a investi 100 milliards de Fcfa pour la prévention et perdu plus de 200.000 personnes sur les axes routiers», témoigne Pierre Nyemeg

http://www.quotidienmutations.info/unfait-unjour.php?subaction=showfull&id=1303300666&archive=&start_from=&ucat=2&
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