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Article: Le mal de l'Afrique : Etre ou paraître éternellement?
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   Nouvelle mouture
Auteur : mouyabi
Date : 27/06/2006 23:06

Dans son livre ETHIQUE (en latin Ethica Ordine Geometrico Demonstrata) publiée après sa mort en 1677, le philosophe hollandais Baruch Spinoza héritier critique du cartésianisme, considéré comme l'un des plus grands penseurs du XVIIe siècle,.propose un modèle de réflexion qui stipule qu'il n'y a qu'une seule substance, infinie et unique, Dieu, qui se confond avec le monde, l'univers lui-même. " Deus sive Natura " (Dieu, c'est-à-dire la Nature). Cette substance ayant une infinité d'attributs (c'est-à-dire d'aspects, de caractères de la substance), eux-mêmes infinis mais nous n'en connaissons que deux, les seuls accessibles à notre pensée : la Pensée et l'Étendue. La Pensée étant un attribut et notre âme, ainsi que chaque idée particulière, étant des " modes " de cette pensée (c'est-à-dire qu'elles font partie de l'attribut plus général qu'est la Pensée). Chaque objet matériel (une table, un cahier, mon corps...) sont des modes de l'attribut Étendue (étendue signifie "qui occupe de l'espace").
Les modes étant finis.

Ainsi donc il arrive que certaines parties de cette substance que nous nommons des humains et particulièrement les sujets humains africains vivent dans une perpétuelle confusion entre l’Etre et le Paraître.

L’apparence dénote l’aspect extérieur d’une chose ou d’une personne; la façon dont elle se présente à notre vue.
L’apparence d’une chose est ce qu’elle semble être, par opposition. à ce qu’elle est réellement.


Pour le philosophe allemand Emmanuel Kant, pour comprendre ou connaître un être ou une chose, on ne peut l’aborder que par son phénomène ou non par son noumène.

Pour Kant, le noumène est la chose en elle-même, telle qu’elle est en soi, telle qu’elle existe indépendamment de qui peut la connaître ou la sentir.

Et le phénomène est tout ce qui peut faire l’objet d’une expérience sensible, qui est appréhendé dans l’espace et dans le temps et donc, qui se manifeste à la conscience.

Un sujet d’autant plus intéressant que Husserl a consacré une bonne partie de sa vie à étudier ce problème dans ses traités sur la phénoménologie. Ainsi pour Husserl, la phénoménologie est une méthode philosophique qui cherche à revenir «aux choses mêmes» et à les décrire telles qu’elles apparaissent à la conscience, indépendamment de tout savoir constitué.


Pour les friands d’une connaissance plus poussée, il est souhaitable pour creuser dans ce sens de lire : La Phénoménologie de la perception, l’œuvre philosophique de Merleau-Ponty (1945), qui, sous l’influence de Husserl, montre, à l’aide de descriptions très concrètes, combien sujet et objet sont liés. Ou encore de lire La Phénoménologie de l’esprit, l’œuvre philosophique cette fois de Hegel (1807), qui montre dans l’histoire de l’humanité, depuis les origines, le devenir de l’Esprit. Étudiant l’aliénation du moi dans la société, les rapports maître-esclave, la belle âme (narcissique), la conscience malheureuse (le christianisme), etc., Hegel pose que l’Esprit surmonte dialectiquement les contradictions qu’il crée successivement et atteint à un Absolu.

Hegel décrit d'abord l'homme comme un individu immergé dans la nature dont il fait partie. Sa conscience n'est pas une pure conscience mais une conscience immergée dans la réalité. Ainsi, initialement, l'homme ne fait pas de distinction entre les illusions et la réalité, entre ce qu'il pense du réel et le réel lui-même.

Et, c'est parce qu'il est confronté au réel que l'homme va progressivement distinguer l'en-soi (c'est à dire le réel) du pour-moi (c'est à dire la réalité telle qu'il la pense ou plus exactement telle qu'il la saisit car alors n'existe encore qu'une certitude sensible immédiate).
Ensuite la conscience va prendre conscience d'elle-même. Elle ne saurait le faire efficacement par l'introspection mais plutôt par l'action. La conscience va devenir conscience pratique. Elle va vouloir s'approprier les choses. Le monde sensible va lui apparaître comme l'Autre qu'elle veut assimiler. C'est ce qu'il nomme le désir. Or le désir est actif. Désirer quelque chose c'est désirer le transformer par son action. Par exemple le désir qu'est la faim veut transformer la nourriture désirée en la mangeant. Le désir de transformation de la nature se manifeste dans le travail. Travailler, c'est nier la nature pour la vaincre, soumettre le monde extérieur à la forme humaine. Le travail pour Hegel est anthropogène c'est à dire qu'il fait de nous des humains.

Mais le désir est aussi désir d'être reconnu par un autre. La conscience veut qu'une autre conscience la reconnaisse comme conscience sinon elle n'est pas pleinement conscience de soi. L'homme est un être social et les consciences vont s'affronter car on ne conçoit pas (au moins dans un premier temps), que la reconnaissance puisse se faire autrement que dans l'inégalité et l'asservissement. Chacun veut donc asservir l'autre pour être reconnu par lui. Les consciences s'affrontent dans une lutte qui va être une lutte à mort.

Chacun des deux adversaires veut être reconnu par l'autre. Or, dit Hegel, l'un va accepter de risquer sa vie pour être reconnu. Il va préférer la mort à l'éventualité de n'être pas reconnu. L'autre, au contraire, va ressentir la peur et va préférer vivre soumis que mourir. Le premier sera le maître, le second sera l'esclave. Le premier ne sera plus soumis au travail, le second va travailler pour le premier.

Or, dit Hegel, le porteur de la continuation de l'histoire n'est pas le maître mais bien l'esclave. L'esclave peut se libérer parce qu'il travaille. Le maître, lui, se sert du corps de l'esclave comme s'il était son propre corps pour transformer la nature, pour travailler. Il n'a donc plus de rapport avec la nature que par l'intermédiaire de l'esclave. Le maître a perdu tout rapport proprement humain avec la nature. Il ne lui impose plus par le travail une forme propre à satisfaire ses besoins. Il n'a plus qu'à jouir sans transformer et est donc comme l'animal. Il dépend de l'esclave pour satisfaire ses besoins.

La lutte des consciences entre elles où l'un acceptant de risquer la mort est reconnu et où l'autre qui ne l'a pas risquée se soumet, aboutit donc au rapport maître / esclave. Si le maître est conscience de soi, il ne l'est pleinement que parce que l'autre l'a reconnu. Quant à l'esclave, dans cette relation à l'autre qui est une relation de lutte, il a éprouvé la disparition possible, la fragilité de son existence et a donc pris conscience aussi de lui-même. Dans les deux cas la conscience de soi passe par autrui.

J’espère que cette approche quelque peu philosophique n’a pas découragé plus d’un.
Elle a le mérite d’élaguer la conscience du lecteur non averti pour montrer l’intérêt et la difficulté qu’il y a à percevoir l’autre, à le comprendre et par voie de fait à dresser le cas échéant une analyse critique quand il s’agit d'entamer un examen introspectif qui prend en compte le phénomène avec comme outil référentiel le noumène.

Dans le même cadre d’idées, il est souhaitable de parcourir aussi La Nausée (1939 de Sartre, ou son œuvre plus technique l’Etre et le néant (1943). Il est important de lire ces œuvres car elles donnent des indications sur la manière dont par exemple Sartre traite la problématique qu’il y a entre Qu’est-ce que l’Etre mais surtout qu’est-ce que l’Etre du paraître. Car il y a deux régions de l’Etre : celle de ce qui apparaît à ma conscience et celle de ma conscience. Ce que Sartre appelle autrement que Kant, l’en-soi c’est ce vers quoi le conscience se dépasse, l’être dont elle manque et bien sûr le pour-soi.

La vraie question que peut se poser tout homme pour se forger une idée plus juste dans un monde d’illusions comme le nôtre c’est de savoir quel est le sens profond de ces deux types d’êtres ?

Cette question est fondamentale car elle permet de poser une analyse qui doit essayer d’évaluer le biais entre le noumène (l’Etre) et le phénomène (le paraître) au sens Kantien.

Le niveau d’aliénation évident des peuples Noirs laisse penser que le biais entre le noumène et le phénomène est devenu un fossé, un rift, un abîme.

Le mythe des apparences chez le Noir, est un mythe globalisant dans la mesure où il peut se traduire comme l’expression d’un mal profond situé d’après moi dans le subconscient.

Ceci d’autant plus que lier le sous-développement de l’Afrique uniquement à l’analphabétisme ou à l’illettrisme en grande partie serait fausse route. Dans la mesure où on retrouve en occident notamment dans les ambassades des pays africains, des intellectuels bardés de diplômes, qui ont fait des études en occident, qui y ont des postes de responsabilités, qui voient ce qui se fait au quotidien en occident et qui ne peuvent mettre en place des les modèles occidentaux à l’échelle des ambassades.

Il y a donc un problème autre que l’instruction et cette explication peut se trouver au niveau des défaillances de la conscience. Par ce biais, on peut ainsi expliquer pourquoi les ambassades sont des poubelles, pourquoi il manque la simple photocopieuse, pourquoi on n'informatise pas, pourquoi on ne nettoie pas les toilettes etc. alors que par ailleurs on s’achète des costumes et des Mercedes pour paraître ce que nous ne sommes pas.


Ce mythe a une particularité, celle de dresser un bilan critique sur un sujet qui vit sans repères, sans culture (si oui d’emprunt), sans essence propre. Ce mythe permet de montrer le niveau du mal dû aux apparences tant au niveau du moi qu’au niveau du Surmoi freudien. En effet, il est aussi important d’aborder ce sujet sous l’angle psychanalytique car selon la psychanalyse, le moi est la personne humaine en tant qu’elle a conscience d’elle-même, à la fois sujet et objet de la pensée. Selon Pascal, «Le moi consiste dans ma pensée»

Le moi peut être aussi la personne de chaque individu, à laquelle il tend à rapporter toute chose en ce sens que «Le moi est haïssable». selon pascal


Ainsi donc, si pour la psychanalyse le moi est l’instance qui maintient l’unité de la personnalité en permettant l’adaptation au principe de réalité, la satisfaction partielle du principe de plaisir et le respect des interdits émanant du surmoi. C’est la personnalité individuelle en tant qu’elle est consciente d’être une, en dépit des changements qui l’affectent, et qui le distinguent des autres hommes.

Pour la sociologie et la dynamique de groupe, il est impossible de définir le moi et sa formation sans le mettre en relation avec le personnage qu’il incarne (fonctions sociales ou professionnelles, rôles assumés ou joués, modèles empruntés au milieu socioculturel).


Cependant il est nécessaire de noter que pour Freud, le terme moi a deux sens distincts. Souvent, il désigne la personnalité psychique prise dans son ensemble. Après 1920, dans le schéma définitif qu’il propose, Freud distingue trois instances: le ça, le surmoi et le moi. Comme toute personnalité, le moi se forme par étapes. Depuis l’enfance, peu à peu l’enfant parvient à se percevoir comme une réalité distincte à la fois d’autrui et du milieu extérieur (individualisation). Mais, parallèlement, la personnalité se scinde en éléments opposés et le moi devient un intermédiaire entre le ça et le surmoi; par une suite de compromis difficiles, le moi maintient l’unité de la personnalité prise entre les sollicitations du ça, les exigences de la vie sociale et les interdits du surmoi, et l’aspiration à la sécurité psychique.

On notera que, tout comme le surmoi, le moi baigne en partie dans l’inconscient. Lorsque le moi est débordé par le surmoi et les exigences de la réalité, il néglige la satisfaction de ses pulsions et prend le chemin de la névrose. Au contraire, quand les pulsions du ça le dominent, au point de lui faire perdre tout sens du réel; il se dirige vers la psychose.

Le surmoi serait d’après Freud l’intériorisation des interdits sociaux qui frappent les pulsions naturelles. Les circonstances de sa formation pendant la petite enfance, sa plus ou moins grande sévérité seront déterminantes pour toute la vie ultérieure de l’individu. Le surmoi exerce sa juridiction à deux niveaux.

1. Quand ses conflits avec le moi relèvent de la conscience morale, ceux-ci ne compromettent pas l’équilibre affectif.

2. Quand ils se produisent dans l’inconscient, des troubles psychiques peuvent apparaître. Le surmoi n’est pas uniquement répressif : il propose constamment au moi des idéaux, des modèles culturels et moraux. Il devient alors le moi idéal ou idéal du moi.

En effet, la philosophie et la psychologie classiques ont longtemps identifié une vie psychique et une vie consciente, mais l’existence d’un domaine inconscient a été supposée par des moralistes aussi différents que les jansénistes, La Rochefoulcauld, Kant.

Toutefois, c’est incontestablement à Freud que revient le mérite d’avoir placé la notion d’inconscient au cœur de la réflexion contemporaine malgré toute la remise en actuelle cause de ses théories.


L’inconscient, pour Freud, est le réservoir des instincts fondamentaux que l’homme hérite de sa nature animale: pulsions, libido, instinct de mort. Chargé fortement d’énergie psychique, il tente d’envahir la conscience, mais rencontre des résistances d’origine sociale ou morale (refoulement, censure) qui ne lui permettent le plus souvent de s’exprimer que dans des formations imaginaires de compromis (rêves, actes manqués, névroses) que la psychanalyse déchiffrera; en effet pour Jacques Lacan «l’inconscient est structuré comme un langage».
Il s’en faut que la notion d’inconscient n’ait qu’une portée individuelle.

Derrière les principes consciemment reconnus par les groupes humains ou les classes sociales se dissimulent de tout-puissants intérêts collectifs qui faussent la conscience de ceux qui s’en réclament.

Le ça désigne quasiment l’inconscient conçu comme un réservoir de forces instinctives (libido, pulsion de mort, agressivité). Il existe dès la naissance et constitue le fond dynamique de notre personnalité. Il n’obéit qu’au «principe de plaisir», c’est-à-dire qu’il vise à satisfaire les pulsions par la voie la plus directe.

Toute société («primitive» ou «évoluée») leur oppose des interdits, qui frappent notamment la sexualité et l’agressivité. Le petit enfant apprend à les respecter et ils constituent son surmoi.

Dans cette dernière approche qui fait appel à un peu plus de recul je dois l’avouer, on voit bien que comprendre comment se forme la personnalité d’un individu au travers des écueils de la conscience est très complexe et de plus porter une critique somme toute humaine sur les biais de la conscience peut-être zélé sans au préalable opérer une prise en compte de toutes ces données.

L’approche freudienne permet de noter que lorsque l’inconscient est affecté, (et c’est dessus que vont agir les manipulateurs) alors forcément on a une manifestation de troubles qui sont difficilement perceptibles par les sujets concernés car ces troubles se situent en dehors du champ de leur conscience. Et ceux qui souffrent de ces troubles ne perçoivent pas leurs méfaits et vivent dans une vie qu’ils qualifient de normale mais une vie qui, décryptée relève de sévères traumatismes qui conduisent à faire sombrer tant l’individu qui en est une victime « aconsciente » que tout un pays ou un continent dans la servitude. Ce que le grand prophète Noir Bob Marley annonce en chanson dans son titre « Time will tell » " …think you’re in heaven but you’re living in hell”. Pour ceux qui ont du mal avec l’anglais, croyant que tu es au paradis alors que tu vis en enfer.

Ce mal qui est d’abord psychologique, psychique et n’a pas de remède car les sujets paraissent normaux mais au fond, certains éléments de leur conscience souffrent de profond traumas, les barrières d’autocontrôle et d’autocensure qui permettent d’éviter l’aliénation mentale sous toutes ses formes ont été cassées par les traumatismes issus du surmoi. De plus au quotidien toute tentative de prise de conscience est vouée à l’échec par les sollicitations du monde extérieur agissent comme de coups de boutoirs sur des consciences déjà fortement endommagées.

Il est important de bien comprendre ces éléments car ils expliquent pourquoi dans le cas des Africains fautes de repères authentiques dans le surmoi de l’enfant, il y a une situation traumatique qui va conduire à l’assimilation des repères d’emprunt et cela conduira inévitablement tôt ou tard au niveau individuel à un dédoublement de la personnalité, à la mythomanie, à des situations névrotiques selon la psychanalyse. Un comportement qui parfois fait montre de tendances schizophréniques plus ou moins prononcées. La meilleure illustration que je puisse donner de cette approche est tirée de la pensée d’Axelle KABOU une écrivaine camerounaise qui stipule dans son livre Et si L’Afrique refusait le développement ? que les africains alphabétisés ont été dressés "pour percevoir la tradition et la modernité comme des valeurs conflictuelles". "Appliquée à l’Afrique d’aujourd’hui, la notion d’aliénation culturelle est un mythe ayant pour fonction d’instaurer un climat de résistance à la pénétration d’idées nouvelles dans les mentalités". (p 94).
En somme l’Africain doit faire fi de ses valeurs ancestrales et ingurgiter les valeurs des autres pour atteindre un idéal qui est le développement à l’occidental.
Je vous laisse le soin de juger de la portée de ses propos.

Mais tout tend à prouver que le sujet qui n’a pas ses propres repères adopte alors un comportement qui lui est dicté par ses multiples supports d’emprunt et structure sa conscience en s’aidant des mémoires à tiroirs. Parmi les Africains il se prend pour un africain et parmi les Blancs pour un sujet civilisé, évolué, intégré etc. Un sujet qui vit une perpétuelle confusion, qui est incapable de distinguer le réel de l’illusion. Le surmoi étant idéal du moi et le moi idéal, son idéal est de fait un idéal d’emprunt et de fait ne peut alors que subir et croupir sous les chaînes mentales de l’esclavage. Pour ma part, cette bagatelle de nègres constitue une forêt d’arbres sans racines.


Quelles sont les manifestations de ces troubles au niveau du moi et au niveau social à fortiori puisque le constat qui s’impose aujourd’hui en Afrique fait état d’une généralité ? Quelles sont les manifestations de cet état de chose au niveau de l’Etat et comment on peut venir à bout de cette affection de la conscience ?

Voilà quelques axes directeurs sur lesquels je vais m’étaler et espère donner les clés qui permettront de comprendre ce dernier mythe et qui expliquent les raisons de base de notre mal-être collectif.


Au niveau de l’individu, il est clair qu’en absence de repères et de fondements le mythe des apparences se traduit au quotidien par la volonté des nègres assimilés et indigents, esclaves consentants à copier un modèle de vie qui ne leur est guère propre (puisqu’ils n’en ont pas un) mais un modèle qui leur est imposé par le monde occidental comme un gage d’idéal. Ils se doivent de copier la civilisation, le modernisme, avec tous les idéaux qui vont bien la démocratie, la liberté, la politique etc.

Alors puisque pour exister une conscience a besoin d’être reconnu par autrui alors, monsieur ne s'affirme que par ce qu'il possède et non pas par ce qu'il est. En bon parvenu, monsieur met en avant les titres et les diplômes que le maître occidental lui a fièrement donnés.

Reconnaissez le docteur untel, baisez-moi les pieds, je suis professeur tel, abaissez-vous, je suis l'ambassadeur tel, le ministre tel, le directeur tel etc.

Cependant quand on est un homme réfléchi, cette simple perspective ne vient même pas en idée. On a fait des études, c'est bien pour soi et pour sa famille. Alors aux titres, on préfère de loin la simplicité car les titres ne sont pas des garanties d'un savoir infini et dans la situation actuelle de l’Afrique ils ne servent pas à grand chose.


Il se trouve que simplement par la force des choses, on a été reconnu apte et éclairé dans un domaine bien précis bien plus que le simple vulgum pecus. Alors rester soi-même ! Opter pour la simplicité, sont autant de démarches qui permettent de rester dans une logique de l’Etre plutôt que celle du paraître.

Devant le Blanc on peut arborer ton titre si on veut car on est dans le même référentiel que lui mais devant ses propres frères illettrés, faire preuve de modestie, montrer le chemin à suivre en usant de ses connaissances. Cela ne fera pas de mal à personne bien au contraire.

Si on évite de s’éterniser dans des cheminements complexes au travers de principes abscons pour préférer se poser des questions plus terre à terre comme de savoir quels sont les piliers qui régissent la vie de tout être humain ? Il apparaît évident que parmi les fondements qui sont utiles et insécables à l’existence d’un individu normalement équilibré, il y a sa culture, celle qui permet à l’individu de se distinguer des ses autres congénères, celle qui est garante de son authenticité. Il y a sa race, moyen visuel qui permet de le repérer au premier coup d’œil. Il y a sa religion, ses traditions qui le relient à ces ancêtres, il y a son nom qui est aussi un lien vivant d’identité et d’identification etc.

Aborder le nègre sous cette approche critique amène au lamentable constat que beaucoup de nègres qui disent vivre à l’occidental aujourd’hui vivent en totale apesanteur par rapport à l’occident et à fortiori par rapport aux autres peuples qui eux vivent avec les dogmes qui sont garants de leur identité et qui sont utiles pour l’autodétermination personnelle mais aussi pour l’autodétermination des peuples.


Un nègre exempt de ses valeurs fondamentales, vit pour consommer les illusions de l’occident. Il se lisse les cheveux à la soude, se décolore la peau, adopte les mimiques, le timbre vocal de son maître blanc, les pratiques sexuelles, les apparences vestimentaires, les rêves, vit pour calomnier ceux qui sont différents et qui ne suivent pas sa servitude etc.

Quand un peuple partage les mêmes rites ancestraux, vit avec le même idéal, les mêmes repères, il peut plus facilement se construire que s’il dénie son passé pour préférer vivre en copieur invétéré d’une civilisation qui est aux antipodes de ses valeurs ancestrales.


Si on aborde le problème au niveau sociologique, il est intéressant de chercher à savoir quelles sont les conséquences directes de cet état de choses au niveau supérieur qui est celui de la structure sociale qu’on choisira de représenter pour des besoins de facilité par l’Etat ? Car si le mal est individuel, comment s’intègre-t-il au niveau social ?

Cette fracture psychologique que nous avons mise en évidence en introduction se traduit au niveau supérieur qui est la société par toute une panoplie de dérives tant au niveau de l’Etat qui ne dispose pas de ses propres idéaux qu’au niveau des populations.

Au niveau de l’Etat
Le mal de plusieurs consciences malades va se manifester à des niveaux supérieurs par des prises de décisions erronées par des personnes qui ont la charge du plus grand nombre. Mais également par une importation des travers des repères d’emprunt. Alors les constats qu’on dresse aujourd’hui malgré les changements de gouvernements restent les mêmes, pertes de repères commun d’éthique sociétale (morale). L’anormal devient par la force des choses normal. On vole, on corrompt, on donne des pots de vin, on accepte et on exige des bakchichs, on détourne les deniers publics parce que c’est courant, on use et abuse du bien collectif etc. tout comme cela se fait en occident.

La horde de savants au cerveau formaté n’a pas conscience que les pays vivent encore à l’époque coloniale, qu'ils sont encore soumis.

Elle n'a pas conscience que les modèles d’administration sont des pâles copies des modèles occidentaux.

Mais ce qui est encore plus grave, ce sont les dénominations de ces pays, des villes des circonscriptions territoriales etc. qui n’ont rien d’authentique.

Les pays, je citerais quelques exemples :

Cameroun
En 1827, les Britanniques explorent la Côte camerounaise et le Biaffra. En 1850, viennent explorer à leur tour les Portugais. Cameroun provient du nom donné par le navigateur portugais Fernando Poo à la sanaga, O rio dos comaroes ( le fleuve aux crevettes ). Cameroun signifie crevettes. Je préfère les poissons, car ils sont moins chers. Nationalité = crevettes. Nom donné par les Portugais.

Côte d'Ivoire
Nom donné par les navigateurs Dieppois Binger et Treich Laplène. Au XIV ème siècle, les rivages de la côte sont visités par les navigateurs Européens. En 1705, premier établissement français à Assinie, activité des missionnaires français. En 1889, Binger expéditeur du Sahel et, le résidant de la Côte, Treich Laplène font la jonction des protectorats français. Initialement appelée Côte des dents (pour défense d'éléphant), elle était un centre commercial. Nationalité=défense d'éléphant. Nom donné par les colonisateurs. Questions : c'est quoi l'ivoirité ?

Gabon
Arrivée des Portugais dans l'estuaire du Gabon. En 1839, premiers contacts officiels entre les autorités françaises et les chefs locaux. Le roi Denis Rapotchombo, chef d'un clan des M'Pongowès, signe un traité avec le lieutenant de vaisseau français Bouet-Willaumez. Du portugais gabâo qui signifie "caban de marin" en français. Nom donné par les Portugais. nationalité=caban de marin.

Je ne vais pas vous les citer tous les pays africains ici mais je vous exhorte à parcourir toute la liste en fin de page.

Les villes, les divisions administratives portent encore les marques indélébiles des colons. (Libreville, Yaoundé, Brazzaville, Haut-Ogoué, Haut-Nyon, Port-gentil, Cameroun, Centrafrique, Lac Victoria, etc.)

D’aucuns objecteront en me disant qu’on ne peut effacer un fait d’histoire d’un coup de cuillère. Certes mais on peut définir et affirmer son statut de pays indépendants et libres en ayant des noms purement africains qui ont une signification africaine. Et par voie de fait qui sont authentiques et propres aux africains. Pour l’amour du ciel ces terres sont celles de nos ancêtres et portaient des noms avant l’arrivée des occidentaux pourquoi devons-nous l’authentique pour porter fièrement des noms d’emprunt ? Continuer sur cette voie là est un crime.

L’administration publique se fait avec les repères de l’occident.

On emprunte les constitutions étrangères.

On copie les modèles politiques étrangers sans se soucier de l’adéquation entre l’être et le paraître.
On opte pour le paraître.

La démocratie est une de ces importations bâtardes avec laquelle bien des dirigeants ont du mal car elle ne repose sur rien de bien sérieux et ne sied pas à proprement parler avec le niveau de développement des sociétés africaines mais plus encore avec l’essence de l’Africain.

C’est également l’importation des concepts juridiques et judiciaires minables qui sont pourtant fondamentaux pour bâtir un pays. Le plus dramatique et le plus insolite dans tout ça c’est qu’on va jusqu’à maintenir les chaînes autour des tombes des patriotes condamnés avant les indépendances jusqu’à nos jours (au cimetière de Douala par exemple)

Tous ces choix sont peu réfléchis ou sont des choix absurdes car on n’est pas dans la logique de l’être, du réel mais dans la logique du paraître et de l’illusion. On copie tout sans essayer de comprendre ni de l’adapter à notre environnement.

Ce qui explique alors que nombre de pays africains sont des bébés handicapés qui ont vu le jour il y a 50 ans et ne peuvent se lever car ils sont paraplégiques. Ce sont de simples images des pays occidentaux.

Inconsciemment et sans s’en rendre compte, on retrouve donc au niveau des institutions qui régissent une nation, un peuple, les marques indélébiles de la servitude.

Par voie de fait, on ne peut donc espérer détacher ces sceaux à l’échelle de l’individu si collectivement les chaînes de la servitude sont toujours présentes.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce sujet, je l’ai développé et illustré dans "l’Afrique des Apparences" disponible librement sur (www.blackdefrance.com)

Au niveau des populations

Le mal-être par les apparences se traduit par plusieurs dérives sociales. Ce sont ainsi des peuples frères qui se lèvent contre d’autres peuples frères, les guerres que nous ne pouvons comprendre mais des guerres qui ont leurs fondements dans cette diffraction de la psyché. Par orgueil, on achète des armes pour plaire au maître, pour montrer que son frère n’est rien, qu’on est intelligent, qu’on peut compter sur ses amis occidentaux.

Les jeunes se décapent la peau, se lissent les cheveux, se ruent vers l’occident pour y exercer les travaux d’esclavage s’il le faut.

Les intellectuels eux ont déserté leurs pays, ce sont des jeunes qui veulent s’enrichir sans travailler et mener une vie de golden boys.

Ce sont tous ces travers dont on se gave en croyant vivre de manière civilisée. Ce sont des pratiques sexuelles très peu respectueuses sur les femmes, ce sont des recherches de concepts complètement absurdes comme l’égalité dite des sexes.

N’allez pas dire que Mouyabi est sexiste par pitié j'ai le dos large mais ne me mettez pas aussi les femmes à dos S.V.P Égalité des sexes non mais égalité des droits, égalité des sexes devant les lois oui !

Le mal que cause cette myopie de la conscience, cette schizophrénie se traduit dans les relations entre frères par la perception faussée de son semblable.

Ceux qui se pensent être plus civilisés (ceux qui ont des gros diplômes, ceux qui voyagent en Europe, ceux qui mettent les vêtements du Blanc, ceux qui pensent avoir des amis occidentaux ,etc.) ont tôt fait de déshumaniser leurs propres semblables. « C’est un dernier », « C’est un minable », « C’est un sauvage »,« C’est un minus », « Je le dépasse » Voilà tout une kyrielle d’expressions idiotes qu’adorent ceux qui vous décoiffent tant, par l'opulence de leur propos bas ; car allons donc savoir en quoi il vous sont supérieurs ces Aryens Noirs.

A partir du moment où l’Etre Humain en tant que frère n’est plus au centre de la pensée à ce niveau le pas est vite franchi pour verser dans l'esclavage moderne, le tribalisme qui lui-même donnera le favoritisme, le népotisme, l’orgueil etc. à défaut la concurrence malsaine, la jalousie, la haine, la médisance, la calomnie, la vilenie, la mesquinerie, la bassesse etc.

Cette perception amène à considérer son semblable avec un mépris inconsidéré. Alors certains vont vous faire manger vos cacas comme ils disent dans ces cas où ils veulent sortir vainqueurs des épreuves de force sans grand intérêt pour le collectif.

Ainsi pour peu qu’on soit d’une ethnie, d’une région, d’un pays différent, Etre Mossi, Guisiga, Bobo, Bamana, Agni, Sérère, Achanti, Zoulou, Toupouri, Moundang, Fali, BéKé, Fang, Batéké, Peul, Miénè, Tutsi, Bamiléké etc. devient une injure.

Mais proférer une telle ineptie démontre au contraire le niveau d’exiguïté mentale du sujet qui se dit pensant, son niveau d’asservissement mental lamentable. Miséreux et misérables valétudinaires ! Car si on ne dépasse pas la première barrière qui est la barrière des dissemblances minimes, on ne peut alors espérer bâtir une unité au niveau d’un pays et fédérer toutes les forces vives sans risquer de tomber dans les vices qui sont tapis par cette perception parcellaire d’une partie de nous-même.

Nombre de dirigeants africains n’ont pas hésité à exploiter ces failles sur les conseils diaboliques de leurs maîtres occidentaux afin de dresser des frères les uns contre les autres. Je pense au Rwanda, au Cameroun, au Congo, au Tchad, en Éthiopie etc. ce qui a donné naissance à des guerres qui résultent en fait d’une perception parcellaire de la réalité par l'absence de repères de tolérance et de respect de son semblable, de considération de l’autre comme un frère avant toute autre perception. Cet état de choses induit qu'on le veuille ou non, une absence de cohésion qui est pourtant le ciment d'une nation, d'un pays, le ciment entre les Hommes qui partagent un même passé, une même histoire, les mêmes idéaux, une absence de cohésion entre les peuples.

Hors, faute d’avoir cette cohésion, on ne peut penser ni réaliser le réel développement d’un pays encore moins l’unité à un niveau supérieur qui est celui des peuples. Cette cohésion pourtant qui est seule garante de la survie d’un pays, d'une sous-région, d'un continent dans la situation actuelle dite de mondialisation.

L’absence de prise de conscience de cette réalité explique le fait qu’on a des sous-ensembles économiques régionaux handicapés qui sont au stade d’éternels projets restés dans l’œuf, de projets démagogiques et inutiles au bas mot. Des sous-ensembles qui servent à l’organisation des matchs de football et à des réceptions au champagne.

Des ensembles où au contraire on met en pratique les vices qu’on a dans l’âme, on traduit à un niveau plus important malheureusement, les traumatismes de l'inconscient, la démagogie à outrance, la langue de bois, le mensonge, les égoïsmes, la concurrence malsaine etc. On assiste à l’exacerbation de la dépravation humiliante nègre d’un affront immonde et insolent inoculé des consciences malades.


Il va être difficile de corriger la trajectoire aujourd’hui car le mal est très profond et se trouve tapi dans les bas-fonds de la conscience de chaque nègre il faudrait une thérapie de groupe couplé à une autarcie certaine mais est-ce possible de nos jours ?
.
Ceux qui se disent opposants politiques se passent et ne font pas cette analyse, ne prennent pas le temps de la faire car sont attirés par l'idée du pouvoir facile, attirés par les alouettes du pouvoir. Ils arrivent tous avec de bonnes intentions mais se cassent les dents car ils n’ont ni les moyens en hommes ni les moyens matériels pour mettre en place des projets parfois très brillants mais malheureusement surréalistes car ne présentant pas une adéquation certaine entre notre réalité et ce qu’on donne à paraître.

"Pour le libéralisme communautaire" écrit par Biya est un exemple de projet en déphasage par rapport au réel, au repère spatio-temporel. Il a manqué à ce projet ambitieux, le paramètre le plus important, les hommes tout simplement.

C'est comme si on voulait faire des plans d'expériences et qu'on manque de rentrer le paramètre le plus important. On obtient une solution certes mais une solution qui répond à un autre problème.

Beaucoup d'opposants politiques africains vivent pour certains, si pas la grande majorité sur leurs planètes avec leurs idées et leurs idéaux mais ont négligé cet aspect des choses qui est au contraire la base à tout projet sérieux. Comme toujours en Afrique, on veut des gratte-ciel sans prendre le temps de mettre en place les fondements.

Prôner voir imposer un retour aux sources sont les garanties du succès d’une politique réaliste et adaptée à nos pays. Imposer les valeurs morales d'éthique, de morale par la justice, le travail etc. sont autant des démarches qui permettent de panser les consciences malades pour que les sujets sachent qui ils sont et alors quand ils sauront qui ils sont, ils sauront où nous devons aller.

A défaut donc de poser les réels problèmes on préfère au contraire se focaliser sur des sujets sans intérêts qui ne requiert à certains égards même pas le droit qu’on se penche dessus. Des débats politiques creux, des combats du chien pour l'os, des interviews d'opposants magnifiés et sans réelle substance. En fait on veut juste paraître avec son nouveau titre : opposant politique et jouer le rôle d’opposant politique assigné par les dogmes occidentaux

Redresser les pays africains passe pour les patriotes inévitablement par la tâche pharaonique d’appeler et de guérir les consciences malades en apportant des éléments de conscientisation pour qu’un jour, il y ait assez de personnes qui partagent le même idéal un peu partout en Afrique et assez qui soient lucides et capables de mener un réel projet de reconstruction d’un continent à l’abandon et à l’agonie. Il est inutile de chercher à paraître, il faut simple assumer notre retard collectivement et accepter notre misère comme le fruit de notre histoire, de nos erreurs, de notre passé, de notre présent, de la fourberie des colons.

Faute d’entamer ce travail qui est le seul travail de fond par lequel nous pouvons penser nous en sortir, nous allons creuser en profondeur le terrain pour une politique de servitude durable pour des générations et des générations encore.

Mais en mon âme et conscience, je ne peux rester insensible au glas atroce éperonné qui tinte la déchéance des progénitures de ma race et les laisser dans les affrontements macabres et mortels d’une agonie de la servitude et de la perdition. Certes je soulage quelque peu ma conscience en lançant cet appel pour que les patriotes Noirs de la diaspora oeuvrent sans attendre quoi que ce soit en retour mais juste pour le bien des générations futures.

mouyabi


LISTE DES PAYS & NATIONALITES FICTIVES


AFRIQUE DU SUD
En 1497, Vasco de Gama découvre le Cap. En 1910 fondation de l'Union Sud-Africaine par l'union du Natal, de l'Orange, du Transvaal et du Cap par les Afrikaners. République d'Afrique du Sud depuis 1961. Mais les frontières tracées par le colon sont intactes. Pourquoi pas la République Sud-Américaine ou bien la République Sud-Européenne ? Nationalité : Azanie ( en bantou ). Nom donné par les colonisateurs blancs ( Hollandais et Britanniques).

Algérie
En 1147, domination hispano-mauresque. En 1460, début de l'installation des places espagnoles fortes. D'après Alger, en arabe EL DJezaïr qui signifie les Îles. La cité fut fondée, en 1492, par les Espagnols sur plusieurs îlots réunis au continent par les Turcs au XVIème siècle. Nationalité : les Îles. Etat fondé par les Espagnols.

Angola
En 1875, début de l'implantation portugaise à Luanda. Le roi N'Gola fit face à l'envahisseur Occidental. Angola dérive du nom du roi N'gola qui, au XVI ème siècle, lutta contre les Portugais. Nationalité : le nom du roi N'Gola nommé par les Portugais, mais les frontières de Berlin sont intactes.

Bénin
vers 1575, fondation du royaume Fon d'Allada. Au XVII ème siècle, après avoir annexé les royaumes d'Allada et d'Ouidah, le roi Dahomey signe un accord avec les négriers européens, dont il facilite les activités de la traite de ses propres frères. Le nom Bénin vient d'un royaume du prestigieux du Nigeria. Dahomey jusqu'en 1975. Dahomey est un nom donné par les Européens. Nationalité=nom d'un royaume, mais les frontières sont intactes.

Botswana
En 1885, constitution du protectorat britannique sur le territoire des Tswana, le Bechuanaland, pour le soustraire à l'expansion des Boers d'Afrique du Sud. Botswana vient du nom de l'ethnie majoritaire les Tswana. Bechuan signifia "égale" en Tswana. L'union de Bechuan et Tswana donne Botswana qui signifie ethnie égale. Nationalité= ethnie égale. Un Etat qui se trouve à l'intérieur de l'Afrique du Sud. Il n ' y a qu'en Afrique qu'on voit des choses pareilles.

Burkina Faso
En 1919, création de la colonie de la Haute Volta à cause du fleuve Volta. En 1932, éclatement de la colonie et partage entre la Côte d'Ivoire, le Soudan français ( actuel Mali ) et le Niger pour lesquels, elle constitue un réservoir de main d'oeuvre. Haute Volta jusqu'en 1983. Un nom donné par les Européens. Burkina Faso=pays des hommes intègres. Nom donné par Thomas Sankara, l'indomptable Thomas Sankara. Nationalité = pays des hommes intègres. Les frontières ?

Burundi
en 1898, création de poste militaire de Bujumbura. En 1908, l'Administration de l'Urundi est séparée de celle du Rwanda. Le 21 août 1923, la Belgique reçoit un mandat sur le "Rwanda-Urundi". Le Burundi est donc un royaume unifié depuis le XVII ème siècle. Nationalité = un royaume unifié, mais les frontières nous saignent.

Cameroun
En 1827, les Britanniques explorent la Côte camerounaise et le Biaffra. En 1850, viennent explorer à leur tour les Portugais. Cameroun provient du nom donné par le navigateur portugais Fernando Poo à la sanaga, O rio dos comaroes ( le fleuve aux crevettes ). Cameroun signifie crevettes. Je préfère les poissons, car ils sont moins chers. Nationalité = crevettes. Nom donné par les Portugais.

Cap-Vert
vers 1460 découverte de l'archipel, occupé par des populations lébous originaires du Sénégal. De Capo-Verde nom donné par les Portugais. Nationalité = le Cap est vert.

Centrafrique
Nom donné par les Européens. Oubangui-Chari du nom des deux principales rivières jusqu'à l'indépendance. République Centrafricaine depuis 1960. Nationalité = centre de l'Afrique. Mais pourquoi pas la République Centreuropéenne ou la République Centraméricaine ?

Comores
au XVI ème siècle, brève installation des Portugais en Grande Comore. En 1841, les Français s'emparent de Mayotte. En 1865, établissement progressif du protectorat français en Grande Comore ( à Mohéli et Anjouan ). En 1912, les trois îles deviennent des colonies rattachées à Mayotte puis à Madagascar. Les Comores appelées Ore Selanaie ( montagnes de la lune ) par les Grecs. Les Arabes l'ont traduit en Al-Komair qui signifie la lune. Nationalité = la lune. Nom donné par les Grecs et Arabes.

Congo-Brazzaville
En 1482, le navigateur Diego Cao parvient à l'embouchure du Congo. En 1882 création de la colonie congo-française. Le Congo provient du royaume Kongo ( avec "K" ) fondé au XIV ème siècle. Les Français ont rajouté le nom de Brazzaville ( l'ancien commissaire de cette colonie ). Mais, je me demande qui est Brazzaville ? Est-ce un de nos ancêtres, cousins ou frères ?. Ce Congo Brazzaville ( Congo-Elf Aquitaine ) et la République Démocratique du Congo sont simplement séparés d'un maudit fleuve, celui du Congo. Nationalité = nom du royaume du Congo. Nom donné par les Portugais.

République Démocratique du Congo
Nom donné par les Portugais qui désigne le fleuve Kongo. Il est dérivé du Ki-Kongo N'zadi qui signifie fleuve. Congo Leopoldville écrasé par Mobutu le Zaïrois, écrasé à son tour par Laurent Désiré Kabila le patriote, le Lumumbiste, la fureur de vaincre. Nationalité = le nom d'un fleuve donné par les Portugais.

Côte d'Ivoire
Nom donné par les navigateurs Dieppois Binger et Treich Laplène. Au XIV ème siècle, les rivages de la côte sont visités par les navigateurs Européens. En 1705, premier établissement français à Assinie, activité des missionnaires français. En 1889, Binger expéditeur du Sahel et, le résidant de la Côte, Treich Laplène font la jonction des protectorats français. Initialement appelée Côte des dents ( pour défense d'éléphant), elle était un centre commercial. Nationalité=défense d'éléphant. Nom donné par les colonisateurs. Questions : c'est quoi l'ivoirité ? Qu'est-ce qu'un Ivoirien de pur sang? Réponse : c'est un Africain qui a perdu sa mémoire.

Djibouti
En 1862, achat par la France de la rade d'Obock. En 1886, création de la Côte des Somalis. Djibouti nom de la capitale fondée en 1888 signifie "assiette" en langue afar. Mais les frontières ne sont-elles pas toujours là ? Nationalité=assiette.

Egypte
Première dynastie des pharaons. En 639, conquête arabe et fondation du Caire, la capitale. En 1230, départ des Hébreux. De 1798-1801, expédition de Bonaparte. En 1922, une certaine indépendance avec Fouad ler, comme roi. La Grande Bretagne conserve la direction de la Défense et des Affaires Etrangères. Le nom d'Egypte est inconu ( remonte à l'antiquité ). En arabe, Egypte signifie Misr. Nationalité=inconnue. Mais les frontières de la Conférence de Berlin sont intactes.

Erythrée
Royaume d'Aksoum. En 1882, début de l'occupation italienne. Erythrée nom donné par les Grecs. Erythrée signifie " rouge" dans la langue grecque. Nationalité=rouge.

Ethiopie
Le royaume d'Aksoum qui, comme l'Erythrée, a connu son apogée au IV ème siècle, extension jusqu'en Arabie. Nom donné par les Grecs. Ethiopie signifie " visages brûlés " en grec. Nationalité=visages brûlés.

Gabon
Arrivée des Portugais dans l'estuaire du Gabon. En 1839, premiers contacts officiels entre les autorités françaises et les chefs locaux. Le roi Denis Rapotchombo, chef d'un clan des M'Pongowès, signe un traité avec le lieutenant de vaisseau français Bouet-Willaumez. Du portugais gabâo qui signifie "caban de marin" en français. Nom donné par les Portugais. nationalité=caban de marin.

Gambie
Rappelons que la Gambie est à l'intérieur du Sénégal. Au XV ème siècle, pénétration portugaise dans l'embouchure du fleuve Gambie. La Gambie est un nom donné par les Portugais à cause du fleuve Gambie. Nationalité=nom d'un fleuve.

Ghana
En 1471, les Portugais atteignent la Côte de la région et la désignent par le nom " Côte de l'or". Il prendra ce nom jusqu'à l'indépendance en 1957. Ghana nom donné par K. N'krumah, le fils prodige de l'Afrique, mon père spirituel, celui qui m'a tout appris. Cet homme voulait anéantir ces frontières de malheur et de sang. Le nom du Ghana vient d'un ancien royaume du XI ème siècle qui s'étendait de l'Atlantique jusqu'au Niger. Nationalité=nom d'un royaume, mais les frontières sont intactes.

Guinée-Conakry
En 1880 traité de protectorat entre le souverain peul et les français. Ce souverain octroie la concession de la voie ferrée Conakry_Niger. Conakry a été fondée par les Européens, la Guinée a été nommée par les Européens Berbères du nom "aguino" qui signifie " Noir "en français. Nationalité=noir-conakry.

Guinée-Bissau
En 1880, les Portugais conquièrent et soumettent difficilement les populations locales. Nom donné par les Berbères Européens, comme la Guinée-Conakry. Nationalité=noir-Bissau.

Guinée-Equatoriale
En 1471 comme les deux Guinée, premiers contacts entre les populations locales et les Portugais. L'Île du Portugais Fernando Poo. Il la baptise "Formosa" qui signifie la belle. Guinée provient "aguino" qui signifie "Noir". Nationalité=noir-Equatorial. Tout ça, c'est de la cacophonie.

Kenya
En 1895, le Kenya devient protectorat britannique. Le nom du Kenya est dérivé du Mont Kirinyaga qui signifie montagne blanche en swahili. Nationalité=montagne blanche.

Lesotho
En 1868, pour éviter la mainmise des Boers sur son royaume, Moshoeshoe ler le place sous la protection des Britanniques. Lesotho provient de l'ethnie majoritaire, les Sotho. Jusqu'à l'indépendance, en 1966, Batsutoland d'après une autre appellation de l'ethnie, Basuto. Elle-même dérivée du fleuve Usutu qui signifie "marron". Nationalité=nom d'une ethnie.

Libéria
Nom donné par les anciens esclaves américains noirs qui fondèrent la pays en 1847. Libéria du mot du mot "liberty" qui signifie "liberté" en français. Nationalité=liberté.

Libye
Fin du XIX ème siècle, la France et l'Italie convoitent les régions libyennes. En 1911, l'Italie prend Tripoli après des combats meurtriers contre les Turcs. En 1932, achèvement de la conquête italienne. Nom d'origine inconnue. Nationalité=inconnue.

Madagascar
Décembre 1885, conflit armé entre la France et la Grande Bretagne. Les Français occupent les ports de Mjunga et de Tananarive. La même année, signature avec la France d'un traité tendant au protectorat. Le nom de Madagascar est donné par Marco Polo. Origine incertaine. Nationalité=incertaine.

Malawi
En 1870, installation des premières missions d'abord protestantes, au sud et au nord, puis catholiques dans le centre. En 1891, intervention britannique au Nyassaland pour contrer les prétentions portugaises. La même année, révolte des ethnies Yao et Ngoni réprimée par les Britanniques. En 1900, attribution dans le sud des meilleures terres à des concessions commerciales européennes. Le 06 juillet 1907, proclamation du protectorat britannique et mise en place d'un conseil législatif. Malawi provient de la langue chichewa qui signifie "flamme". Nationalité=flammes ( en chichewa, langue de l'ethnie majoritaire).

Mali
En 1880, conquête française par Gallieni. Il se heurte avec Samory Touré de la Guinée, aveclequel alternent partage des territoires et combats meurtriers. Soudan français jusqu'à l'indépendance en 1960. Mali provient d'une ethnie, les Malinkés. Les quatre premières lettres désignent le nom du MALI. Nom donné par Modibo Keïta. Nationalité=non d'une ethnie, les Malinkés.

Maroc
En 1472, arrivée des Espagnols. En 1570, les Portugais et Espagnols occupent les ports marocains du Sahara Occidental. En 1906, conférence d'Algésiras, internationalisation économique du Maroc qui se trouve placé sous protectorat des puissances coloniales au premier rang desquelles la France. Le Maroc est un nom donné par les Espagnols de Marrakech, l'ancienne capitale. Le nom arabe du pays es Maghreb qui signifie "le pays du soleil couchant". Nationalité=le pays du soleil couchant.

Maurice
En 1505, le Portugais Pero Mascarenhas découvre l'Île fréquentée par des marins depuis le Xè siècle. En 1598, présence des Hollandais qui baptisent l'Île du nom du Stadthouder Maurice de Nassau. En 1715, la Compagnie française des Indes prend possession de l'Île et la rebaptise "Île de France. L'Île est donc nommée en l'honneur de Maurice de Nassau. Nationalité=Maurice de Nassau(nom d'un colonisateur Hollandais;

Mauritanie
En 1724, installation de postes français depuis le Sénégal. En 1902, conquête française de l'intérieur du pays qui prend le nom de Mauritanie qui signifie en latin "le pays des Maures". Nationalité=le pays des Maures.

Mayotte
En 1841, les Français acchètent Mayotte aux Malgaches. De Mahutu, nom arabe de la population. Nationalité=De Mahutu.

Mozambique
En 1498, l'explorateur Portugais Vasco de Gama atteint les Îles de la Mozambique. En 1635, implantation des premiers colons portugais. Provient du portugais mosambuco qui signifie "rassemblement des bateaux". Nationalité=rassemblement des bateaux.

Namibie
En 1884, le navigateur portugais Diego Cao découvre la Namibie. En 1984, la Conférence de Berlin reconnaît le droit allemand à un protectorat sur le territoire. Namibie provient du désert du Namib qui longe la côte. Nationalité=Namib (le nom d'un désert), mais les frontières sont intactes.

Niger
En 1891, début de la conquête française. En 1900, établissement du territoire militaire français du Niger après la prise de contrôle de l'Est par la mission Voulet-Chanône. Niger provient d'un fleuve appelé gher ngheren qui signifie fleuve parmi les fleuves en Tamashek. Nationalité=fleuve parmi les fleuves.

Nigeria
En 1472, les Portugais créent un comptopire d'épices et trafic d'esclaves à l'emplacement de l'acutuelle Lagos. C'est Flora Shaw, future Lady Lugard qui donna le nom de Nigeria à cause du fleuve Niger. Nationalité=nom d'un fleuve.

Ouganda
En 1890, cherchant à se débarrasser des Allemands, le roi Mutesa signe un accord de protectorat avec la Grande Bretagne. Ouganda provient de l'ethnie principale les Ganda qui ont crée le royaume le plus important, celui du Bouganda au XVè siècle. Nationalité=Nom d'une ethnie, les Ganda.

Réunion
En 1507, le portugais Diego Fernandez découvre l'Île. En 1642, les Français l'appeleront l'Île Bourbon. Ensuite, l'Île est rebaptisée "Bonaparte". En 1848, l'Île reprend le nom de la Réunion en souvenir de la réunion des Marseillais et des gardes nationaux pour l'assaut des Tuileries. Nationalité=réunion des colons.

Rwanda
En 1884, l'Allemand Karl Peters signe divers traités avec les chefs locaux pour le compte de la colonisation allemande. En 1910, la Belgique reconnaît la souveraineté allemande sur le Rwanda. En 1916, le pays est conquis par les troupes belges. Le Rwanda provient du nomù d'un royaume crée au XIè siècle et devenu République en 1961. Nationalité=nom d'un royaume.

Sao-Tomé et Principe
En 1471, les navigateurs portugais, Joao de Santarem et Pedro Escobar découvrent l'Île de Saint-Thomas et du Prince nommées par les Portugais. Nationalité=nom des colonisateurs.

Sénégal
Au XVè siècle, arrivée des Portugais. Installation des comptoires commerciaux à Gorée, en Gambie et en Casamance. Au XVIIIè siècle rivalités franco-anglaises au S&eacu
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