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Cette découverte scientifique, à laquelle est associée le Centre de recherche de la santé des Armées du Cameroun a été annoncée à la 12 è conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Baltimore aux Etats-Unis. Elle est étayée par une étude publiée mardi sur le site de l’Académie nationale des sciences des Etats-unis. Les chercheurs de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg estiment que leurs travaux montrent à quel point des virus potentiellement dangereux peuvent passer du singe à l'humain. Les virologues pensent qu'il est important de bien suivre l'évolution des maladies et des virus contenus dans la viande des animaux sauvages, et qui pourraient être transmis à la population. “ L’émergence du VIH qui est venu des primates a coûté des millions de vies et des milliards de dollars. La découverte de HTLV-3 and HTLV-4 indique que, loin d’être des évènements rares, les retrovirus s’activent à passer dans les populations humaines" a déclaré le principal auteur de l’étude Nathan Wolfe, enseignant au département d’épidémiologie de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg. Il ajoute que compte-tenu des risques potentiels de l’émergence de nouveaux virus humains au sein de la population générale, il convient de mettre en place des systèmes de sauvegarde, tels que la surveillance sur le long terme des chasseurs, une mesure à considérer comme un impératif sanitaire. Pendant l’étude, les scientifiques ont prélevé et examiné du sang de 900 personnes vivant au Cameroun. Toutes avaient été exposées au sang ou aux fluides de primates non humains au cours des contacts lors de la chasse ou du dépeçage du gibier, et dans certains cas en les conservant comme animaux de compagnie. L’ analyse des prélèvements sanguins a montré que des virus simiens avaient migré pour infecter les sujets de l’étude. Chez deux chasseurs, les scientifiques ont identifiés les types 3 et 4 de HTLV, deux virus inconnus précédemment. Le HTLV-3 est semblable au virus simien STLV-3, et a été probablement contracté par un contact direct avec un primate durant la chasse. Le HTLV-4 n’a pas de pendant chez le singe, mais proviendrait d’une transmission inter-espèces à partir d’un animal porteur d’une forme inconnue de STLV. Les chercheurs ont déclaré qu’ils avaient été surpris par la quantité et la diversité de HLTV contractés par des personnes exposées aux primates, l’identification des deux nouvelles souches venant doubler pour l’essentiel le nombre de virus humains dans le groupe témoin. Actuellement, les effets des nouveaux virus (HTLV-3 et HTLV-4) chez les humains sont incertains. Ils pourraient toutefois causer de sérieux problèmes de santé. Les experts ne savent pas non plus si ces virus peuvent se transmettre entre humains. La même équipe a découvert, l'année dernière, un autre rétrovirus chez des primates (SFV). (Voir Le Messager n° 1743 du 29 octobre 2004).. | |
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Des virus proches du VIH | |
Jusqu’ici, les milieux scientifiques connaissaient le virus HTLV-I, (human t-cell leukemia virus type 1), le premier rétrovirus humain à avoir été découvert : il fut isolé en 1980 par l'équipe de Robert Gallo aux Etats-Unis. Quinze à vingt millions de personnes sont infectées par ce virus à travers le monde. Les foyers majeurs d'infection endémique à HTLV-I sont localisés au sud-ouest du Japon, dans les Caraïbes, en Amérique Latine et en Afrique tropicale. L'infection par ce virus reste le plus souvent muette, même si certaines maladies telles la leucémie ou la dermatite lui sont liées. Ce virus se transmet à peu près comme celui du sida (vih : sang, voie sexuelle, mère-enfant). L'HTLV-II, un virus apparenté à l'HTLV-I, touche essentiellement les toxicomanes par voie intraveineuse aux Etats-Unis et en Europe, mais est aussi endémique dans de nombreuses populations d'Amérindiens et certaines populations de Pygmées. On connaît mal les maladies associées à ce virus, qui semblent très rares. A ces deux virus clairement répertoriés, il convient d’ajouter les deux derniers découverts au Cameroun. Les virus ont de nombreuses relations avec les cancers, soit à leur origine, surtout dans les pays en voie de développement et chez l'animal, soit comme agents d'infections qui compliquent l'évolution des tumeurs. Ils font partie des microbes (micro-organismes) les plus petits, invisibles en microscopie optique. ils ont en commun d'être des parasites obligatoires de la cellule dont ils détournent le métabolisme à leur profit. ils ont été découverts à la fin du xxe siècle à partir de maladies humaines ou animales, apparemment transmissibles mais non provoquées par des micro-organismes connus tels que bactéries ou parasites protozoaires. | |
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Source : Le Messager | |
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