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Longuè Longuè : « Je bénis le Président Paul Biya, Maman Chantal Biya et je remercie Samuel Eto'o »
Dans une interview accordée à la RTS, Longuè Longuè revient sur son incarcération, sur les soutiens de Samuel Eto'o et du couple Présidentiel et sur la suite de sa carrière. Extraits.
Par Rédaction Bonaberi.com le 29/01/2011
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Longuè Longuè le libérateur re-libéré s'est exprimé sur les ondes de Radio Tiemeni Siantou en direct de Paris ce Jeudi
Alors que nous nous interrogions cette semaine, dans ces colonnes, sur la véracité de l'information de la libération de Longkana Agno Simon alias Simon Longuè Longuè, l'artiste s'est finalement exprimé en exclusivité sur Radio Tiemeni Siantou, interview relayée et diffusée par le site internet Cameroon-info.net.

Dans ce long entretien de 28 minutes accordé à l'animateur Jean-Claude Ngué qui est aussi un ami de la star, Longuè Longuè est longuement revenu sur l'affaire de viol qui l'a emmené en prison en justifiant sa libération conditionnelle par le vide qu'il y a dans le dossier et par le fait qu'il ait toujours respecté ses obligations (plusieurs voyages au Cameroun où il aurait pu s'éclipser). Arguant qu'il n'avait pas de problème pour sortir avec des filles s'il le souhaitait, il n'a pas semblé comprendre pourquoi on l'accablait avec cette affaire.

L'artiste, dont la foi semble s'être encore renforcé en prison, n'a pas manqué de remercier Dieu pour sa libération et pour ses bienfaits. Il a ensuite remercié Samuel Eto'o et le couple présidentiel pour leur soutien indéfectible, tout en affirmant qu'il n'avait reçu le soutien d'aucun artiste Camerounais pendant ces quelques mois d'incarcération sans que ça ne le dérange particulièrement, étant au dessus de ce genre de choses.

Pour la suite de sa carrière, Longuè Longuè a confirmé le fait que son prochain album est actuellement en préparation et qu'il rentrera en studio dès le Lundi 31 Janvier. L'artiste a dit espérer pouvoir être au Cameroun dans 2 ou 3 mois pour présenter son nouvel opus dans lequel on pourra écouter le titre phare intitulé « Lucky Luke ».

Pour conclure l'interview, l'artiste a lancé un appel à ses fans pour le soutenir financièrement, arguant qu'il n'allait pas continuer à frapper indéfiniment à la porte de Samuel Eto'o et que, comme il était obligé de faire ses prestations scéniques uniquement en France, il lui était impossible de répondre aux nombreuses sollicitations qu'il a en Europe et donc d'avoir les financements pour à la fois aller en studio et gérer ses contraintes familiales en toute quiétude.

Ci-dessous, l'essentiel de l'interview de Longuè Longuè, disponible aussi en ligne en version audio sur www.cameroon-info.net.
Sur les conditions de vie en d?tention et la prison en g?n?ral
« C'était un très grand moment d'expérience. Parce que j'ai compris que nous marchons dehors sans savoir que beaucoup de malheurs nous guettent. J'ai vu beaucoup d'obstacles se passer. (…) Nous marchons sans savoir que nous sommes tous guettés par le malheur, voilà pourquoi je dis « prions prions , prions», pardonnons, demander à Dieu de pardonner nos pêchés. »

« J'ai toujours été libre. J'ai toujours été libre M. Jean Claude (l'animateur de RTS, ndlr). Comme je vous dis, j'ai un règne de combat comme le roi David. Donc J'ai toujours été libre et Dieu merci, tous les dimanche il y avait l'église. Et l'aumônier disait : "il y en a qui sont morts dans leur cœur" et moi je ne pouvais pas mourir dans mon cœur. Et vous allez voir, si vous allez à la maison d'arrêt là-bas, vous allez voir certains détenus qui se droguent, qui se laissent abattre par la peine, qui sont tristes et moi je disais "non, je ne mourrais pas, je vivrai". Donc pour moi j'ai toujours été libre parce que ce n'est pas toujours quand on est dehors qu'on est libre. Il y a des prisonniers ambulants. »

« Jean-Claude, vous avez eu l'occasion de me fréquenter un peu, on a quand même passé du bon temps ensemble et vous avez un peu vu comment je fonctionne. Malgré le succès, je reste moi même, je vis comme tout le monde. S'il m'arrive d'aller au 50/50, je m'en vais faire ma vie, s'il arrive d'aller dans un café, dans un snack, je vis comme tout le monde, je le fais, je ne prends pas la tête. Donc moi cette histoire ne m'a jamais abattu, je n'ai jamais été prisonnier dans ma tête. La prison c'est dans la tête, la prison morale est pire que la judiciaire. »
Sur l'affaire de viol et les nombreuses rumeurs qui ont circul?
« J'ai toujours clamé mon innocence. On ne laisse pas un violeur se balader dans la société en France. M. Sarkozy est très strict en matière de mœurs. Ici, déjà, on vous met dans un fichier, un fichier sexuel, on vous oblige à des soins parce que ici... ce sont des malades. Ce sont des malades qui peuvent violer. Vous connaissez Longuè Longuè, Je n'ai pas un problème de nanas, sans être prétentieux. Vous connaissez ma fiancée qui fait 2ème année au Luxembourg. Je n'ai pas un problème de nanas pour aller violer une femme. Ce n'est pas mon truc. »

« J'ai été incarcéré en 2005 et après les enquêtes, la juge d'instruction a fait la confrontation avec la jeune fille. Yrois mois après elle m'a libéré. Quand on vous met en mandat de dépôt pour une histoire de mœurs, parce que c'est une procédure criminelle, vous avez au trop deux ans de détention avant d'être jugé. Et quand je suis arrivé, j'ai trouvé des Camerounais, d'autres détenus, qui me disaient : "Monsieur, vous avez deux ans d'abord avant d'être jugé et vous risquez 20 ans". Moi je leur ai dit : "je n'ai rien fait, je sortirai". Trois mois après, j'ai dit : "je sors". Ils m'ont dit : "ahhh vraiment, c'est du jamais vu". Et on m'a libéré par présomption d'innocence. Et la présomption d'innocence bénéficie à l'accusé. »
« Alors, on me libère trois mois après et on me met sous contrôle judiciaire avec toutes les démarches, et on me laisse venir au Cameroun. Je pouvais ne plus rentrer en France. Je suis dans mon pays et vous connaissez mes relations, vous savez avec qui je marche. Le directeur de l'Interpol, c'est des amis. Tous les ministres du Cameroun, c'est mes amis. J'entre partout au Cameroun jusqu'à la Présidence. La première dame, c'est ma grande sœur. Le Président Paul Biya est très d'accord avec mon discours. Le discours où je demande aux jeunes de travailler : "jeunesse, il faut travailler. Ne vous jetez pas dans la facilité". Tout le monde, vous m'avez vu animer les spectacles du RDPC. Vous m'avez vu au boulevard avec le grand parti RDPC. Quand je suis même à Paris, ils me prennent un billet d'avion en me disant "Longuè Longuè, on a besoin de toi". Je pouvais dire je ne rentre pas en France, on ne serait jamais venu me chercher. Mais je suis rentré parce que je veux la lumière dans cette affaire. »

« Arrivé ici, l'affaire a pris une autre tournure. Et comme Dieu ne dort, tout le monde peut vous abandonner mais Dieu ne vous abandonnera jamais. Voilà comment je fais appel et après l'appel, j'ai demandé la provisoire. Parce que j'ai fait appel, je suis devenu prévenu. Le procureur de la République s'est opposé qu'il ne faut pas qu'on me fasse sortir. La partie civile, donc les avocats de notre sœur Camerounaise qui m'a mis dans les problèmes, ils se sont opposés. La femme a même dit qu'on a détruit ses maisons à Essos. Je ne sais pas. J'ai dit que je vais envoyer un vigile là-bas et un huissier qui va faire le constat si on a détruit les maisons de cette femme... Tout simplement parce qu'on ne voulait pas me faire sortir. Les avocats ont dit "il n'y a aucune preuve qu'on a détruit ses maisons donc on ne peut pas empêcher M. Longuè Longuè de sortir". Et la chambre d'instruction a dit au procureur "Monsieur Longue Longue est resté 5 ans sous contrôle judiciaire, il a respecté toutes ses obligations, il est allé au Cameroun plus de 5 fois, il est revenu. Donc on ne peut pas le priver d'exercer son métier, nous sommes obligés de le libérer". Cela été très facile comme bonjour, ce que les gens croyaient impossible. »
Sur le soutien des artistes Camerounais, celui les autorit?s et de Samuel Eto'o fils
« Je bénis d'abord les autorités comme demande le pasteur Tsala Essomba. (..) Laissons Dieu juger chacun. Voilà pourquoi je vais bénir le couple présidentiel. Je bénis le président Paul Biya. Je bénis maman Chantal Biya, une grande sœur à moi. Je remercie Samuel Eto'o fils. Quand Dieu est derrière vous, qui peut être contre vous ? Quand vous avez Eto'o fils avec vous, qui peut être contre vous ? Vous pouvez manquer de quoi ? Quand le président Biya qui a donné des instructions à l'ambassadeur du Cameroun en France qui est venu me voir à la maison d'arrêt en me disant que le Chef de l'État a dit qu'on doit lui rendre compte, ça m'a beaucoup remonté le moral. Parce qu'il y a beaucoup de rumeurs, c'est une affaire politique, Longue Longue ne s'entend pas avec le gouvernement Camerounais. Et moi j'ai dit n'écoutez pas cela, j'ai été reçu par Simon Bikele le chef du protocole du chef de l'État. »

« Ca je ne peux pas vous mentir, personne personne (n'est venu me voir en prison, ndlr). On m'a dit ce que certains ont raconté dans les médias mais ça ne m'intéresse pas. C'est la rue. Pour moi je considère ça comme la rue. Je ne suis plus à ce niveau. Comme je dis, quand vous avez Dieu avec vous qui peut être contre vous ? Quand vous avez Eto'o avec vous, je n'ai plus besoin de qui que ce soit. Eto'o c'est le poids lourd, vous connaissez Samuel Eto'o fils, il gagne 1 million d'euros par mois, ça fait 6 milliards de FCFA par an. Et j'ai le président Biya, le premier citoyen Camerounais, qui est avec moi. Le président Biya qui est avec moi que je vais soutenir quand je vais rentrer au Cameroun. Je n'ai de comptes à rendre à personne. Les histoires qu'on bégayait avant... Tu es dans le RDPC ou pas etc... On peut faire confiance à quel opposant là-bas maintenant là ? Je vous pose la question Jean Claude Ngué, on peut faire confiance à quel opposant ? »

« Je vous dis que je n'ai jamais été en prison. On meurt dans le cœur, la prison c'est dans la tête. Déjà qu'ici (en France, ndlr), 10 ans de prison, avec les remises de peine, avec le comportement, vous faites au maximum trois ans. Avec les histoires de bracelet électronique. Moi je dis je n'ai jamais été en prison, j'ai toujours clamé mon innocence. Que ceux qui jugent les gens continuent à juger, eux aussi ils seront jugés. Moi, j'ai un moral de militaire, je sais d'où je viens, je me suis battu comme un soldat. D'ailleurs, je le dis dans mes chansons : "j'ai retroussé mes manches, j'ai serré ma ceinture, j'ai attaché ma cravate pour affronter la vie". Aujourd'hui, Dieu merci, ça marche bien. »
Sur la suite de sa carri?re
« Normalement, je devrais arriver au Cameroun d'ici 2 ou 3 mois et je dois revenir avec un nouvel album où il y aura le titre "Lucky Luke". D'ici le mois de Mai. J'entre en studio Lundi (le 31 Janvier, ndlr) avec Don Guy. Don Guy, c'est celui qui arrangé "Miss Lolo", qui a arrangé la chanson "Samuel Eto'o" et qui a mixé "Kirikou". C'est un ivoirien. Dns cet album, je fais dans les conseils, je parle aux gens. Faut garder le scoop. »
Aux Camerounais, ? ses fans et ce qu'il attend d'eux
« Je dis merci à Samuel Eto'o fils qui m'a soutenu, qui me soutient toujours, qui m'a dit "frangin, nous sommes avec toi".  Je remercie le couple présidentiel qui s''est impliqué pour cette affaire. Et vous savez, il y a une convention d'extradition entre le Cameroun et la France et je peux décider qu'on envoie cette affaire au Cameroun car je suis un citoyen Camerounais.»

« Je remercie tous mes fans qui ont cru en mon innocence, qui ont prié pour moi. S'il y a quelqu'un qui veut me donner un coup de main, qui veut m'aider, qui veut apporter une contribution parce que je dois aller en studio... Je ne dois pas toquer la porte de Samuel Eto'o tous les jours. Pour le moment je ne peux pas aller jouer en Italie. Il y a beaucoup de demandes, je suis sollicité en Espagne, en Italie, en Suisse, à Londres mais je ne peux pas pour le moment, je suis obligé de jouer en France et ce n'est pas facile, avec les enfants, les charges, c'est un peu compliqué. Et en plus, il faut finir l'immeuble "Kirikou" (immeuble que l'artiste a entrepris de construire à Yaoundé), les fans doivent participer, tout le monde doit contribuer. Donc s'il ya quelqu'un qui peut donner un coup de main, rentrez en contact avec Jean Claude Ngue (l'animateur de RTS, ndlr), mon petit de coeur que j'aime bien. (…) Que Dieu vous bénissse, que Dieu bénisse le Cameroun. »
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