![]() |
|
![]() | |
Accueil > Clin d'oeil | |
![]() |
|
|
|
[Photo non visible dans la version mobile]
Travailler pour les Chinois n'est pas toujours une partie de plaisir au Cameroun | |
![]() | |
M6 a publié une édition de son reportage « Enquêtes exclusives » intitulé « Français contre Chinois, main basse sur l’Afrique », diffusé en fin de soirée Dimanche sur la chaîne publique française. Un reportage au cœur de l’actualité socio-politique au Cameroun qui relève d’enjeux qui vont au-delà du visible. En effet, si on n’y apprend rien de bien nouveau que la présence chinoise au Cameroun s’agrandit au fil des ans au détriment de l’hégémonie française, M6 dévoile un envers du décor dont la neutralité reste tout de même questionnable pour des raisons évidentes. La question posée tout au long du reportage est de la pertinence, et de la profitabilité de la présence chinoise au Cameroun : et si elle fait les affaires du gouvernement avec de nombreuses actions dans le BTP – construction de routes, de stades de football, urbanisation des villes –, à l’image du discours de Paul Biya qui qualifie les Chinois « d’amis qui rendent des services », et d'une partie de la population par la découverte d'une nouvelle culture, le Camerounais moyen profite un peu moins de ce nouvel hôte. En effet, on voit une praticienne traditionnelle qui utilise des techniques chinoises pour soigner ses patients, ou des passionnés de culture qui participent à des concours sur la culture chinoise, embrassant ainsi le nouveau peuple hôte du Cameroun. | |
![]() | |
[Photo non visible dans la version mobile]
Bernard Njonga s'inquiète de l'abandon de la culture du riz aux Chinois | |
![]() | |
Mais au delà, comme nous l’avions évoqué dans un point de vue rédigé il y a quelques années sur la main mise de la Chine sur la culture rizière du Cameroun (Cameroun : La Chine exploite le riz), les emplois créés par cette activité supplémentaire sont souvent précaires, même dans un pays où l’on est habitué aux tâches ouvrières ou agricoles : on voit dans le reportage de nombreux employés mécontents d’être trop livrés à eux-mêmes, n’ayant en face qu’une seule réponse de la part de leur interlocuteur : travailler encore et encore. Une situation qui ne fait pas bouger le gouvernement, qui se frotte certainement les mains des nombreux prêts chinois en plus des constructions, et laisse par exemple le riz cultivé par les Chinois quasiment totalement dédié à l’exportation : un phénomène qui préoccupe Bernard Njonga, président de l’Acdic, pour qui la culture destinée à l’exportation ne profite pas au Cameroun. | |
![]() | |
[Photo non visible dans la version mobile]
Les pêcheurs camerounais voient leur activité menacée par la présence chinoise | |
![]() | |
Dans le reportage, on voit aussi une concurrence pas toujours loyale, notamment dans le secteur du commerce, les commerçants camerounais voyant arriver de nouvelles marchandises à des prix de plusieurs fois inférieurs aux leurs, ou les pêcheurs voyant des adversaires mieux équipés et ne respectant pas toujours les normes de pêche. En somme, le reportage qui reste finalement assez neutre, met en avant le revers de la médaille des nombreuses mannes offertes par la Chine, qui a conquis le Cameroun ou le gouvernement camerounais face à des Français dépassés, pour profiter pleinement des potentialités camerounaises dans le but de soutenir l’économie chinoise, parfois au détriment du Cameroun proprement dit. Voir le reportage | |
![]() | |
Retour à la rubrique Clin d'oeil Version complète sur Bonaberi.com |