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Cameroun: grève au quotidien Le Messager pour salaires impayés
Les journalistes du quoitdien camerounais Le Messager ont entamé une grève pour une durée illimitée pour arriérés de salaire
Par Le Monde le 03/12/2009

Les journalistes du Messager, le plus vieux quotidien privé camerounais, ont entamé mercredi une grève illimitée pour exiger le paiement de sept mois d'arriérés de salaire, a appris jeudi l'AFP auprès des grévistes et de la direction du journal. "Nous observons un arrêt de travail depuis mercredi" pour revendiquer le paiement de sept mois d'arriérés de salaires, a déclaré un journaliste du quotidien ayant requis l'anonymat. La grève, qui se poursuivait jeudi, est suivie par "un très grand nombre de journalistes et d'agents du service technique", a-t-il assuré.

Le journal, qui a fêté en novembre ses 30 ans d'existence, était cependant dans les kiosques jeudi, mais avec peu d'articles signés par des journalistes de la rédaction, a constaté un journaliste de l'AFP. Dans un éditorial, Pius Njawé, fondateur et directeur de publication du quotidien, a reconnu le mouvement la grève, tout en évoquant des difficultés financières. "La salle de rédaction est restée déserte" mercredi, écrit-il. "L'accumulation des arriérés de salaires au Messager est récurrente depuis quelque temps (...) Elle est la conséquence d'une baisse drastique des revenus du journal", liée à un "environnement économique des plus hostiles", explique-t-il. Joint par l'AFP, M. Njawé a indiqué que la société qui édite Le Messager, Free Media Group, employait "46 personnes dont une vingtaine de journalistes".

Selon lui, la masse salariale mensuelle (journalistes et pigistes) et les charges liées au fonctionnement de la rédaction sont estimées à 7 millions de FCFA (10.671 euros). Les problèmes de salaires sont "récurrents et catastrophiques" dans la majorité des médias privés camerounais, a commenté le président du Syndicat national des journalistes employés du Cameroun (SJEC), Norbass Tchana Ngante. "Les journalistes sont le plus souvent mal payés. Très peu ont des contrats de travail et sont affiliés à la sécurité sociale", les patrons des organes de presse "se +sucrent+ sur le dos de leurs journalistes", a dit à l'AFP M. Tchana Ngante.

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