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Le consul de la Côte d'Ivoire au Cameroun agressé par la police
Suite à une altercation avec un chauffeur s'étant avéré être un membre de la police, le consul de la Côte d'Ivoire aurait été agressé par ce dernier et des complices.
Par Le Messager (Pierre M. Djongo) le 03/11/2009
A l’ambassade de la Côte d’Ivoire à Yaoundé, c’est l’inquiétude et la colère qui se lisent sur les visages du personnel dans la mi-journée d’hier, 2 novembre 2009. Le deuxième secrétaire et consul chargé des affaires culturelles, a le côté gauche de la figure boursoufflé et la lèvre supérieure blessée. Il ne s’est toujours pas remis de ses hématomes. Péniblement, la victime raconte la mésenventure qui lui est arrivée. « Le samedi 31 octobre 2009, mon mécanicien qui se trouve non loin de Carrousel (un cabaret à la mode à Yaoundé, ndlr) avait des travaux d’entretien à faire sur mon véhicule. Les travaux achevés, je prends la route pour retourner à la maison. Au niveau du stade Omnisports, un véhicule roulant à vive allure effectue un mauvais dépassement sur la droite. C’est grâce à mon sang froid que je réussis à maîtriser finalement mon véhicule. Je trouve ce comportement inhumain. Et c’est pour cette raison que je me mets aux trousses du véhicule qui se dirige vers le rond point Nlongkak. Le monsieur à bord a garé au niveau du restaurant Oncle Donald. J’entreprends donc de rencontrer ce dernier, dans le but de lui suggérer de réviser ce comportement qui a causé la mort de tant de gens sur nos routes. Chose faite, ce dernier ne va pas digérer mon attitude. Il me demande à quel titre moi j’avais à lui faire des leçons dans son propre pays. Et du coup, il me porte un coup de poing sur la bouche, tout en clamant qu’il est officier de police. Au moment de partir, l’intéressé me suit et frappe cette fois l’œil droit. J’ai essayé de joindre la police diplomatique en filant en direction de Bastos. Je suis surpris au niveau du Laboratoire Meka, de constater que la même voiture me suit. A la différence de la première agression, ils sont désormais nombreux. Ils me barrent d’abord la route, en essayant de me sortir de mon véhicule, frappant dans tous les sens. La qualité de mon véhicule aidant, une manœuvre de plus va m’engager sur la rue où je suis finalement rentré dans un mur du restaurant El Patissio. Toujours à mes trousses, mes agresseurs ne rentreront que quand ils se disent que l’ampleur du choc ne me permettra pas de vivre. Le véhicule en question était immatriculé Ce 27932, une Toyota 4×4 de couleur grise ».
A la police diplomatique à Bastos, on garde le mutisme. Pareil au commissariat du 10ème arrondissement, où le commissaire Emmanuel Ayinda ne trouve pas les éléments de l’enquête suffisants pour qu’il s’exprime sur le sujet. « Personnellement, je n’ai pas encore rencontré le diplomate lui-même ! », déclare le flic.

L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun quant à lui est préoccupé par cette affaire. D’après son excellence Eugène Biti Allou Wanyou, « c’est la première fois que nous enregistrons ce genre de situation. L’intégration est très facile au Cameroun. Nous n’avons pas de problème avec nos frères camerounais qui sont d’une hospitalité réelle. Ce diplomate est au Cameroun depuis quatre ans. Nous ne comprenons pas ce genre de choses ».

La police a engagé un travail visant à déterminer qui sont les auteurs de cette agression. Le diplomate quant à lui attend les résultats de son enquête médicale qui va déterminer le niveau réel des dégâts sur le plan physiologique.
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