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Grippe A H1N1: Vigilance permanente
Cameroun: Il n’y a sans doute pas encore lieu de paniquer réellement, mais le fait est là. La grippe A H1N1 est déjà dans nos murs
Par Waffo Mongo (Cameroon Tribune) le 21/08/2009
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grippe A H1N1aurait fait son apparition au Cameroun, sans pour autant qu'on ne cède à la panique.
Apparue en avril dernier au Mexique, cette maladie a déjà pris des allures de pandémie au niveau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le bilan arrêté récemment, le continent américain, où la maladie s’est déclarée pour la première fois, paie le plus lourd tribut avec 1 579 décès sur 105 800 malades répertoriés. L’Asie du Sud-est suit avec 106 décès pour 130 172 cas. Puis l’Europe où la maladie a fait 53 morts pour un nombre de malades évalués à plus de 32 000. La région du Pacifique de l’Ouest déplore, quant à elle, 50 décès et 27 111 cas. Ces chiffres, comme on le constate, épargnent le continent africain. Pourtant il faut se méfier de tels schémas. Les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets. Ce n’est pas pour rien que l’OMS a porté officiellement le niveau d’alerte à 6. C'est-à-dire, au niveau de pandémie mondiale pour la première fois depuis 41 ans.

On se souvient que quand le virus HIV du sida est apparu dans les années 80, dans un premier temps, l’épidémie était circonscrite essentiellement en Amérique et notamment dans les milieux homosexuels. Puis, elle s’est rapidement étendue. A cette époque également, l’Afrique semblait être carrément à l’abri d’une épidémie. Pourtant aujourd’hui, c’est le continent où la pandémie cause le plus de ravages à travers le monde. Il convient donc de ne pas baisser la garde.

La propagation de cette nouvelle pandémie étant favorisée par les contacts humains, les choses peuvent très rapidement dégénérer. On sait très bien que la faiblesse de notre système sanitaire rend le continent beaucoup plus vulnérable qu’ailleurs, en Occident notamment. Là-bas, les pouvoirs publics ont pris le taureau par les cornes et prévu des ripostes à divers degrés, à divers niveaux et bien évidemment, ont débloqué les ressources financières nécessaires. Est-ce le cas chez nous ? Rien n’est moins sûr. Sans tomber forcément dans une logique alarmiste, une grande campagne d’information apparaît sinon utile, voire indispensable afin de circonscrire le mal et le combattre efficacement à titre préventif. D’où une vigilance permanente. Car, mieux vaut sans doute en faire trop aujourd’hui, que de se voir reprocher demain de ne pas en avoir fait assez. Face à une telle menace qui est très précise, tant que l’on n’a pas en mains tous les scenarii de riposte, l’on n’est pas bien préparé.
Source: Cameroon Tribune
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