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Sous un soleil de plomb, un jeune homme est couché par terre. Il
porte une culotte et est torse nu. Une grande bande collante occupe plus de la
moitié de sa poitrine et elle est imbibée de mercurochrome pour faire croire à
un saignement. A coté de lui, se trouvent une pancarte qui indique « S’il
vous plait aidez-moi j’ai besoin d’argent pour me faire opérer d’urgence »,
ainsi qu’une petite assiette. Le faux malade ferme les yeux et gémit pour
susciter la compassion des passants. Au fur et à mesure que les pièces
atterrissent dans son assiette, il les récupère et les enfouit dans sa culotte.
Après trois heures de temps environ, il se lève, ramasse son matériel et va se
positionner à un autre carrefour. A longueur de journée, il sillonne ainsi les
marchés, les abords des hôpitaux et des pharmacies, les ministères, les églises
et les mosquées. Il modifie le message de sa pancarte au fur et à mesure qu’il
change d’emplacement. Finie l’époque du faux aveugle qui tend la main pour
demander de l’aide, les escrocs affinent leurs techniques de mendicité. | |
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Une catégorie de mendiants est constituée de parents
irresponsables. Une mère accompagnée de 5 à 6 enfants en bas âge s’assied à un
carrefour. Elle pose devant elle un écriteau qui dit : « Je suis veuve, s’il
vous plait ayez pitié de ces enfants ». Le message de la pancarte peut
varier d’un jour à un autre. Il y a également l’enfant guide d’aveugle qui
attend ses clients au niveau des feux de signalisation. Dès que le feu passe au
rouge, il tient son père d’une main, une assiette de l’autre main et demande
l’aumône aux passagers des véhicules. Certains couples s’installent au bord
d’une route et envoient leurs enfants mendier. Une fois que l’enfant reçoit de
l’argent, il vient le remettre à ses parents et repart chercher de nouveaux
donateurs. | |
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