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Affaire Lapiro : L’ex-sous-préfet de Mbanga pose des conditions pour comparaître
Cameroun: Simon Nkwenti Ndoh ditn'avoir reçu de sa hiérarchieaucune notification.
Par Théodore Tchopa (Le Jour Quotidien) le 28/04/2009
Sauf surprise de dernière minute, l’ex sous préfet de Mbanga, le sieur Simon Nkwenti Ndoh, actuellement administrateur de l’arrondissement de Ngaoundéré 3e, ne va pas se présenter à la barre. Pourtant, la partie défenderesse dit lui avoir servi une citation à comparaître en bonne et due forme. Elle l’a fait par l’exploit de Me Youssoufou Ibrahim, huissier de justice près la cour d’appel de l’Adamaoua. C’était le 13 avril dernier. Selon cet auxiliaire de justice, M. Simon Nkwenti a effectivement reçu copie de ladite citation. Seulement, il aurait refusé de viser en marge, justifiant son option par le fait que celle-ci lui a été servie par un tiers, en lieu et place de sa hiérarchie. En tout état de cause, l’huissier a notifié le même jour le préfet de la Vina (dont relève M. Nkwenti), via sa secrétaire particulière. Depuis lors, aucune démarche de la défense n’a réussi à faire plier le chef terre.

Le sieur Simon Nkwenti Ndoh a été cité comme témoin à charge par le ministère public dans l’affaire opposant Lapiro de Mbanga au ministère public, la Société des plantations de Mbanga (Spm) et le ministère des finances. Quatre autres témoins l’ont déjà précédé à la cour d’appel du Littoral. La déposition de l’ex sous préfet de Mbanga est très attendue. Elle pourrait être renvoyée à une date ultérieure, ce qui ne manquerait pas d’irriter une fois de plus la défense, très courroucée par l’attitude de la cour face à ce qui s’apparente à un « blocage ». Selon Lapiro et ses avocats, la cour, de connivence avec le ministère public, cautionne ce « dilatoire ». La preuve, arguent les accusés, le collège des jurés, à la dernière audience, s’est refusé d’accéder à la demande de renvoi ferme formulée par le collectif des avocats de la défense. « Il le faisait en connaissance de cause, car il savait bien qu’on en arriverait à ce blocage. En fait, ils ne font rien pour contraindre le sous préfet à comparaître », a déploré un avocat membre dudit collectif. Le procès de ce jour s’annonce donc riche en grincements de dents. Depuis la semaine, surpassée, le Jour s’efforce de joindre le sieur Nkwenti, qui est au répondeur. Avant-hier, à force de composer avec insistance son second numéro, nous avons néanmoins eu au portable un quidam qui nous a lancé « vous vous êtes trompé de numéro ».
Source: Le Jour Quotidien
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