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Joe La Conscience est de retour plus engagé que jamais L’artiste de reggae qui a perdu son fils et fait la prison après les émeutes de février 2008 revient avec un album qui n’accorde aucune grâce au régime en place. Par Annie Payep (CamerounLink) le 21/04/2009

[Photo non visible dans la version mobile] Joe La Conscience revient dans les bacs avec un nouvel album qui villipende encore le pouvoir en place.

"Apprentis sorciers", "Février 2008 ", " Ennemis de la presse ", " Paix précaire" et "emmerdements constitutionnels" sont certainement les titres les plus audacieux de cet album de 11 titres baptisé « Février 2008 ». Un nom en accord avec les « émeutes de la faim » qui ont secoué le Cameroun du 23 au 27 février 2008. L’homme originaire de Loum dans la région du Littoral avait alors entamé une grève de la faim et une marche à pied pour Douala afin de protester contre la modification de la constitution l’an dernier. Devenu trop populaire dans la presse et encombrant pour le régime en place, il avait non seulement été stoppé dans sa marche, mais il avait aussi été arrêté et jeté en prison après les émeutes avant de bénéficier de la grâce présidentielle accordée par Paul Biya à tous les détenus liés à ces évènements. Il ne sortira pas indemne de cette épreuve au cours de laquelle il perdra son premier fils. Pour rappeler à la mémoire collective, Joe La conscience a mis les photos de son séjour en prison sur la pochette de l’album sur lequel il est vêtu de vert rouge et jaune. « Février 2008 » est donc un album entièrement Reggae qui ressasse à profusion les manquements du régime en place en matière des droits de l’homme, de la liberté de la presse, de droit du vote des camerounais de l’étranger etc.... Pour lui, quelque soit le cas, la fin du régime actuel est proche et tous les signes extérieurs sont là pour le démontrer. matière des droits de l’homme, de la liberté de la presse, de droit du vote des camerounais de l’étranger etc.... Pour lui, quelque soit le cas, la fin du régime actuel est proche et tous les signes extérieurs sont là pour le démontrer. matière des droits de l’homme, de la liberté de la presse, de droit du vote des camerounais de l’étranger etc.... Pour lui, quelque soit le cas, la fin du régime actuel est proche et tous les signes extérieurs sont là pour le démontrer. Joe la Conscience pense d’ailleurs que si les choses ne se font pas démocratiquement, on pourrait au moins compter sur l’aide de la nature, évoquant ainsi implicitement que le dernier espoir reste la mort de ces pontes du régime presque tous au seuil de 80 ans. Dans le titre " Exclusions et marginalisations ", Joe la Conscience ne comprend pas pourquoi les camerounais qui vivent à l`étranger ne peuvent pas voter. La chanson « Apprentis sorciers », en rappel au terme resté populaire dans le discours de Paul Biya après les émeutes, dénonce les attitudes de ce président coupé des réalités de son peuple avec qui il ne dialogue jamais et qui a « découvert la colère de la jeunesse camerounaise qu`il croyait encadrée devant sa porte ». Enfin dans « Ennemis de la presse », l’artiste engagé, se référant à la fermeture abusive de certaines chaînes privées après les émeutes, demande aux autorités d’arrêter de bâillonner de manière excessive « les médias privés qui permettent encore au peuple d`avoir l`oxygène grâce aux informations qui permettent de voir que ce gouvernement s`essouffle ».

Source: Camerounlink

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