Originaire du Cameroun, il s’est battu pendant près de sept mois en Irak en 2006 mais a perdu son exemption de déportation après avoir quitté les forces armées en 2008. Il a été dirigé vers la demande de visa de séjour, demande qui a reçu deux réponses négatives dont la dernière le mois dernier.

Il aurait déjà pu être rapatrié le 1^er Avril malgré son admission à l’Université Solent de Southampton cette année. De quoi comprendre la frustration de Charly qui se demande légitimement :"si je suis éligible pour combattre en Irak, pourquoi ne le suis-je pas pour demeurer maintenant ? J’ai quitté l’armée parce que je voulais exploiter mon potentiel et préparer ma future carrière. Maintenant je n’en peux plus, je veux juste que tout cela soit réglé. Ils veulent me renvoyer en Afrique mais j’ai fait pour l’Angleterre plus que je n’ai jamais fait pour le Cameroun."

Charly est arrivé en Angleterre en 2001 en qualité d’étudiant à l’Université de Cambridge où il a étudié pendant deux ans avant de se retrouver à court d’argent. Pour élargir ses opportunités, il a décidé de rejoindre les forces armées en 2003 et est devenu un étranger dans l’Armée. Il s’est entraîné pendant deux semaines avant de devenir officier professionnel et d’être envoyé en 2006 en Irak. Il en est revenu avec la médaille Telic pour services rendus.

Concernant cette étape, il a commenté en revenant sur la difficulté de la vie en Irak : "c’est toujours difficile d’aller en Irak quelle que soit la tâche qui t’est assignée, que tu sois celui qui nettoies les toilettes ou tiens les armes. Les conditions là-bas étaient horribles, il faisait terriblement chaud. Seize personnes ont perdu la vie pendant que j’y étais."

Il a reçu le soutien de la Légion britannique alors qu’il a passé l’an dernier sans travail. Ses membres ont décrit sa situation comme terrible. Chris Simpkins, directeur général de la Légion Royale Britannique a tenu à confirmer son soutien à Charly :"Nous assistons monsieur Ngouh dans sa situations et nous lui avons apporté nos aides matérielle et morale. Nous aimerions que cette affaire soit résolue très rapidement et que d’ici là, il ne soit en aucun cas rapatrié. C’est déplorable qu’une personne qui a tout fait pour servir l’Angleterre soit traitée de cette façon.".

Des polémiques ont été soulevées à propos d’une note négative sur l’évaluation de Charly alors qu’il servait avant son départ pour l’Irak : il avait été puni pour outrage avant d’être réintégré dans l’armée. Alors qu’il quittait les forces armées, il a été recommandé par son supérieur et a reçu un certificat de service. Il demande maintenant au ministère de l’intérieur d’avoir de la sympathie pour son cas et de lui permettre de demeurer dans le pays.

Une porte parole du service aux frontières a déclaré à ce sujet :"tous ceux qui viennent au Royaume-Uni doivent respecter les règles. Toutes les demandes de séjour sont considérées au cas par cas au regard des règles d’immigration. Les demandes qui ne satisfont pas aux règles sont refusées. Certaines demandes pourront néanmoins faire l’objet d’appel, les cas de demande de visa d’installation".

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Vidéo : Charly Ngouh en instance de rappatriement (Anglais)