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Mbé : Trois enfants égorgés, quatre en otage
Excédés d'attendre la rançon, les ravisseurs ont décidé d'en découdre avec le reste des otages mercredi dernier.
Par Claudia Engouté (Quotidien Mutations) le 23/03/2009
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Les coupeurs de route de Mbé auraient encore quatre otages.
La petite localité de Mbé porte mal son deuil. 3 des 7 otages enlevés la semaine dernière ont été tués à bout portant par leurs ravisseurs. Les deux frères, Youssoufa et Fadi Mal Abba âgés respectivement de 14 et 12 ans ont été retrouvés par les éléments du Bir morts dans une forêt non loin du village Madjadou. De même que le petit Baboukar, le plus jeune des otages (11ans) a été également assassiné explique le commandant de la brigade de cet arrondissement, l'adjudant chef Godjé Albert. Une nouvelle tragique qu'a accueilli, jeudi dernier, la petite citée de Mbé située à une cinquantaine de kilomètres de Ngaoundéré.

L'espoir était permis au sein des familles des otages deux jours plutôt, c'est-à-dire le 17 mars quand ils ont libérés 4 parmi lesquels Aladji Oumarou, qui était chargé de prendre des provisions pour les coupeurs de routes et de mettre la pression aux familles des otages explique le Secrétaire général de la région de l'Adamaoua qui est immédiatement venu sur les lieux après la découverte macabre des corps. L'interception de Aladji Oumarou par les éléments du Bir qui étaient déjà sur leur piste ont quelque peu déjoué les plans des ravisseurs. Leur refuge était déjà découvert par des pisteurs qui venaient du côté du Nord et qui avaient informé les patrouilles. Ils avaient l'intention de les encercler explique Zang III, mais ils ont eu comme un flair et ont préféré tuer les derniers otages qui devenaient peut-être encombrant mais surtout pour démontrer leur détermination. C'est comme cela que les éléments du Bir et ceux de la gendarmerie ont retrouvé les corps de ces trois petits. Ajoute-t-il amèrement. " C'est jeudi matin que nous les avons retrouvés et nous les avons immédiatement enterrés dans une fosse commune comme le demande la tradition musulmane, avec l'aval des familles qui ont été averties ". Explique le commandant de brigade.

Une délégation des autorités de la ville de Ngaoundéré conduite par le Secrétaire général de la province s'est rendue auprès des familles pour témoigner leur soutien et redynamiser les troupes pour faire face à la criminalité grandissante. Dans la région, une réunion de crise a tout de suite été instituée par les autorités de la ville afin de redéployer les patrouilles mixtes sur les zones jugées dangereuses. De l'avis du Secrétaire général de la Région, ces coupeurs de route seraient des rebelles tchadiens qui possèdent des armes sophistiquées et qui s'expriment dans un dialecte différent de celui que l'on parle dans le grand Nord, explique-t-il. Ils se seraient enfouis vers la frontière du Tchad.
C'est en effet le 10 et 16 mars dernier que les otages ont été enlevés à leurs familles. Une rançon avait été ensuite réclamée. Les ravisseurs sollicitaient des familles pourtant démunies, que leur bétail soit vendu afin de satisfaire à leurs exigences macabres.
Source: Quotidien Mutations
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