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Arrivé en France après 4 années passées dans la prestigieuse université de Georgetown,un diplôme de finance en poche,Samnick Victor est en passe de devenir une des révélations du championnat de France de basket ball. Découvrez le parcours de ce jeune camerounais plein d'ambitions! | |
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Samnick Victor ,originaire de Bonabéri, est né en Décembre 1979 à Douala dans une famille de basketteurs. Dès son plus bas age, il est initié à la pratique de la balle orange sous la conduite de son père et de ses trois grands frères. Il prend donc très vite et très naturellement le chemin des playgrounds du lycée polyvalent de Bonabéri, où très rapidement , il sort du lot devant la fourmilière de basketteurs originaires de ce quartier à cette époque. « Victor était beaucoup plus grand que la moyenne mais il maniait le ballon et shootait comme un arrière .Il pouvait « game » à tous les postes !!!», s’exclame encore aujourd’hui un de ses anciens camarades sur les playgrounds du quartier. Cependant ,les playgrounds de Bonabéri et les petits championnats du quartier ne suffisent plus et le besoin de canaliser son talent et son énergie obligent Victor à suivre le chemin de ses grands frères et se lancer en club ainsi que dans les différentes compétitions officielles de la ville de Douala (championnat provincial, championnat scolaire,...). Très rapidement ,il prendra ses marques avec l’équipe du collège Libermann sous la direction du feu père Gely et explosera réellement lors de l’année 1995/1996 où l’équipe de Libermann sera défaite en finale de la coupe du Cameroun contre la BEAC.Victor sera reconnu cette année là parmi les meilleurs juniors du Littoral avec entre autre des joueurs comme Raymond Sambé(Romario) et Marc Kamgaing (Marcus), son coéquipier avec Libermann. L’année suivante, Victor évoluera donc très naturellement un cran au dessus avec l’équipe senior de Mercure et parviendra, malgré la présence de joueurs largement plus âgés, à briller par son potentiel et son envie indéfectible de remporter chaque bataille, qualités qui n’échapperont pas aux yeux des scouts américains, dénicheurs de futurs talents de par le monde. | |
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Contacté par Georgetown, Samnick se rend donc quelques temps après dans le Maryland en 1998 où il passe une année à la Newport Prep School puis atterrit chez les Hoyas l’année suivante. A Georgetown, Victor rencontrera son compatriote Ruben Boumtje Boumtje -évoluant aujourd’hui en NBA-qui remplira spontanément son rôle de grand frère en l’initiant aux rouages du système américain. « C’était le seul camerounais que je connaissais, une des rares personnes qui parlaient français là-bas. Il m’a aidé à m’adapter à la vie et aussi à surmonter la barrière de la langue. », avoue t-il. Fasciné par John Thompson, le charismatique et légendaire coach de la fac de Washington D.C qui l’avait recruté, Samnick ne jouera malheureusement jamais pour lui, Thompson ayant décidé de se retirer en 1999. Thompson parti, les difficultés surviendront pour Victor qui n’aura apparemment jamais la totale confiance de son coach. Intégré malgré tout dans le cinq majeur dès sa 2ème année d’université, en dépit de lacunes techniques bien logiques, le Camerounais gagnera des minutes grâce à sa défense et signera même une fiche à 15 points et 18 rebonds contre Seton-Hall. Puis se blessera...Puis se re-blessera. Cuisse, cheville, orteil, tout y passera. Ses quatre années chez les Hoyas seront marquées par la douloureuse tâche de surmonter les arrêts, de redonner envie au coach de vous faire jouer, tout en se débattant avec ses études de finance.. « Tout ça est difficile si tu n’as pas le mental. J’ai vu des gars de notre équipe devenir fou. A cause du rythme. C’est vraiment...Pas possible. Etudes plus entraînements, et c’est sept jours sur sept, il n’y a pas de jour de repos. C’est difficile de faire tes devoirs, il y’a le stress de l’école, les exigences du basket. Avec le coach, ça ne s’est pas bien passé car la 1ère fois que je me suis blessé, il s’est dit que je m’étais fait mal parce que je voulais lâcher l’équipe. Il me traitait d’enfant gâté. Des trucs comme ça. Il comptait beaucoup sur moi et il a considéré que je le lâchais à un moment important. Mais que pouvais je faire ? Mais c’était une bonne expérience car le fait que ça ne soit pas facile t’aide à grandir. Tu mûris. Il faut faire avec sinon tu ne survis pas. Je devais mériter quelque chose pour l’avoir. » rajoute il. | |
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Finalement, après 4 saisons passées à Georgetown et des statistiques plutôt modestes (5,4 points, 4.0 rebonds en senior) qui ne peuvent lui permettre de prétendre aux plus hauts honneurs, Samnick dont le nom circule à Limoges puis à Gravelines atterrit finalement à Bourg-en-Bresse, club de Pro A française. Il devra donc encore une nouvelle fois s’adapter, apprendre, apprendre les rouages du basket Ball professionnel français car comme il le dit lui-même : « le jeu est vraiment différent. Ici, c’est beaucoup plus posé. Même si tu as un shoot ouvert, tu dois faire 5 à 6 passes d’abord. Des trucs comme ça. » Après des débuts plutôt discrets à Bourg-en-Bresse, Samnick est sérieusement monté en température ces dernières semaines avec 23 points et 6 rebonds contre Gravelines lors de la 13ème journée, puis 13 points et 13 rebonds contre Roanne et pour finir, il a tout explosé contre Strasbourg en marquant 27 points (10/14 aux tirs) , 13 rebonds et 5 interceptions pour aucune balle perdue. Il a ainsi établi le nouveau record d’évaluation de toute la saison (42) devant des joueurs comme Sciarra, Rogers et Foirest. Aujourd’hui, le Camerounais est donc en passe de devenir l’une des révélations/attractions du championnat de PRO A français. Cependant, malgré ce pseudo-succès, les rêves de cet enfant de Bonabéri sont restés ailleurs et il ne s’en cache pas : « Dans ma tête, je me vois jouer en NBA.Je sais que je peux jouer en NBA.Pour moi, il n’y a que moi seul qui peut m’arrêter. Tôt ou tard, ça va arriver. Georgetown m’a donné cette passion. Si j’ai des rêves à accomplir, il faut aller au bout, ne pas m’arrêter à mi-chemin, sinon je le regretterai plus tard. » Qu’il continue à travailler et à briller ainsi, qui sait, peut-être qu’un jour ses rêves de jeune enfant des playgrounds de Bonabéri deviendront réalité. | |
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